vendredi 31 décembre 2010

Very bad cops

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2010

Titre original: The others guys
alias : Les renforts
alias : Very bad cops

Cinéaste: Adam McKay
Comédiens: Will Ferrell - Mark Wahlberg - Samuel L. Jackson - Dwayne Johnson

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Vu sur dvd


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Après un début en demi-teinte avec "Anchorman", mon regard sur le travail d'Adam McKay s'est largement épanoui. Surtout depuis "Stepbrothers" qui m'a ouvert les yeux sur son style. Avec "Ricky Bobby", j'étais encore un peu sur un ressenti "premier degré", bref, je ne comprenais pas bien encore. Maintenant que j'ai dépassé ce stade superficiel, ça va beaucoup mieux et je peux reconnaître le talent de McKay à créer des objets filmiques à la fois grossiers et absurdes dont la corrosion n'est plus à mettre en doute, du moins en ce qui me concerne. Vu le temps que j'ai mis à comprendre ça (trois films, pfff quelle lumière je fais!), je peux entendre que beaucoup n'y voit encore qu'une basse production besognarde et dégueulasse. Mais son travail à l'écriture en collaboration avec Will Ferrell
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donne des films remarquablement écrits où les situations comme les dialogues sont parfaitement irréels, prétextes à toutes sortes d'incongruités, avalanches d'énormités les plus incroyables les unes que les autres, montagnes de gags les plus grossiers, volontairement les plus vulgaires possibles, des excès revendiqués dont l'outrance attentatoire et assumée fixe en fin de compte les limites et annihile tout effet désastreux, du moins encore une fois à qui veut bien le voir. Pour être plus clair : c'est tellement gras et sale que cela en devient drôle. C'est possible car les auteurs ne produisent pas là un humour méchant ni destructeur. Au contraire, émarge de ce lit d'immondices proférées une réelle sympathie pour des personnages parfois très touchants. Sans doute avec moins de subtilité que dans un film d'Apatow (plus ancré dans le réel mais tout aussi "chargé" du vocabulaire), le cinéma de McKay propose un regard plein d'humanité sur des gens et des histoires aussi veules, tartes et cons que le commun des mortels. Ce film comme les autres ressemble à une fleur poussant d'un tas de merde en quelque sorte. Je préfère ceux d'Apatow, plus proches encore de cette métaphore.
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Ces "others guys" sont tellement déconnectés de la réalité que le scénario a bien du mal à faire le lien avec quelque chose de véritablement parlant. On reste un peu trop dans le burlesque physique et immature. Les personnages s'affranchissent du crédible, du palpable et ont quelques difficultés à émouvoir, ce qui n'était pas du tout le cas des "Stepbrothers" par exemple, beaucoup plus réussi à mon goût.
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Mais finalement, à bien y regarder, cela n'a pas beaucoup d'importance. Si l'on veut s'amuser du grotesque et du ridicule des situations, de l'incroyable inventivité délirante et éléphantesque des dialogues, le film est une belle réussite, simple et efficace.
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Le plaisir à voir et entendre Mark Wahlberg
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être confronté à l'inexplicable débilité de Will Ferrell est indéniablement l'un des points forts du film. La mécanique du buddy-movie, ô combien difficile à mettre en place, est totalement maîtrisée, pour mieux être pervertie dans un premier temps et raffermie dans un second, par ce couple d'acteurs.
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Ajoutez à ces deux-là, les belles prestations d'Eva Mendes
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et de Michael Keaton,
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riantes et démentes, vous obtiendrez un ticket pour passer un agréable moment de détente.
Trombi:
Samuel L. Jackson et Dwayne Johnson:
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Rob Riggle:
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Damon Wayans Jr.:
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Steve Coogan:
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Anne Heche:
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Michael Delaney:
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Zoe Lister Jones:
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Ray Stevenson:
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Tess Kartel:
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Andy Buckley:
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Lindsay Sloane:
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Natalie Zea:
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Brett Gelman:
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Viola Harris:
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Chris Gethard:
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Sean Heilig:
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 ?:
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Le parrain

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1972

Titre original : The godfather
alias : Le parrain

Cinéaste: Francis Ford Coppola
Comédiens: Al Pacino - Marlon Brando - James Caan - Robert Duvall

Notice Imdb

Vu en blu-ray


"Le parrain" en blu-ray "Paramount", mes aïeux, ça vaut son pesant de cacahuètes! Souvent l'enthousiasme chez moi se manifeste par des envolées grasses et vulgaires. J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop mais malheureusement cette revoyure ne déroge pas à la règle. Donc, on mouille souvent l'abri-bite pendant ce film, tant il regorge de superbes séquences. La photographie cuivrée de Gordon Willis et les magnifiques cadrages respectent à merveille un récit grandiose.
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L'histoire de cette famille est d'abord l'illustration parfois tragique du legs, de ces liens familiaux invisibles que les êtres inconsciemment se nouent autour du cou et de la destinée, cette espèce de reproduction obligatoire. Pourquoi certains en ré-échappent et d'autres non? Refusant dans un premier temps de devenir son père, Mike (Al Pacino) est attiré malgré lui vers la fonction patriarcale et le pouvoir de chef du clan. Coppola adapte avec maestria le roman de Puzo.
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Les 3 heures que dure le film passent avec une aisance incroyable, dans un élan d'une grande fluidité. Pas le temps de s'ennuyer. Aucune scène, aucune seconde n'est là par hasard. Elles font sens, en petites pierres construisent un mur massif, solide, inattaquable. Assumant avec brio cette érection, la mise en scène est millimétrée, exprimant avec une facilité déconcertante une multitude de sentiments, d'émotions, de pensées. Sans le moindre discours parlé, les images suffisent amplement. C'est à ces scènes anthologiques qu'on reconnait au cinéma toute sa puissance.
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La mort, la vengeance, l'héritage, la jalousie, la peur, l'appartenance au groupe, l'identité sont traités avec la véhémence des sentiments, la violence du monde des affaires, les questions d'honneur, les réseaux assermentés, les trahisons, les pertes, les conquêtes, tous ces thèmes se croisent, s'emmêlent, se déchirent tour à tour et dessinent une superbe fresque épique que les deux prochains volets à voir promettent de rendre encore plus grandiose.
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De la foisonnante distribution, je retiens avant tout Al Pacino, qui avec une maîtrise étonnante pour son jeune âge parvient à rendre compte de la très lente maturation de son personnage. En trois temps, trois espaces, il passe du petit jeunot de la famille, un peu en marge des affaires et de la violence, au successeur, le nouveau parrain, assumant tous les mensonges, toutes les hypocrisies de la tâche, arborant la parure du pieux catholique et respectable père de famille. Entre temps, il passera deux Rubicon, le sacrifice et l'exil, avec un retour aux sources, dans le petit village de Corléone en Sicile et une nouvelle rupture, le deuil, un second mariage ouvrant la voie au nouveau "parrain". Autant dire que passer d'un caractère assez effacé à quelqu'un d'aussi déterminé n'était pas une mince affaire. Pacino se révèle plus qu'épatant, il entre dans la complexité du personnage en faisant preuve à la fin d'un naturel confondant de vérité et également d'une tessiture extrêmement riche. Ce type-là est monumental. Respect.
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Je préfère, et de loin, le Marlon Brando des années précédentes, plus naturel. Le blu-ray est impitoyable, tellement bien fait que le maquillage de l'acteur est par trop visible. Certes, il joue bien le saligaud, mais son grimage fragilise sa performance. C'est d'autant plus navrant qu'il a le talent de jouer plus simplement.
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Dans les nombreux petits rôles que j'avais oubliés depuis la vingtaine d'années que je n'avais pas vu le film, il y a une Diane Keaton peu commune, dans un rôle qui l'éloigne considérablement des personnages enjoués et extravertis auxquels ses collaborations avec Allen nous ont habitué. C'est une agréable surprise de la voir ainsi étoffer sa gamme de talents. Plus grosse fut la surprise de découvrir Franco Citti, comédien pasolinien par excellence, dans un tout petit rôle de garde du corps en Sicile.
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Ce serait commettre un crime que de ne pas évoquer la trame musicale de Nino Rota. Le compositeur de Fellini livre encore une fois une partition qui tient de la magie pure. Je ne cesserais d'être abasourdi par la capacité de ces génies à inventer. Celui-là crée une musique d'aspect simple et qui vous fouille néanmoins le ventre.
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Au final, Francis Ford Coppola livre un spectacle si intense que le film va servir de modèle au film de mafia, aux grandes fresques familiales, aux films de gangsters en mode tribal.
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PS. Lors de cette revoyure je n'ai pas pu m'empêcher de me demander (foutue pensée parasite!) comment Alexandre Arcady avait pu oser faire un film comme "Le grand pardon" en grande partie ersatz de ce "Parrain".

Chérie, j'ai rétréci les gosses

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1989

Titre original : Honey, I shrunk the kids
alias : Chérie, j'ai réduit les enfants
alias : Chérie, j'ai rétréci les gosses

Cinéaste: Joe Johnston
Comédiens: Rick Moranis - Matt Frewer - Marcia Strassman

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Vu sur le net


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Je craignais le pire. Vous savez ces films de jeunesse que l'on se remémore attendri et qu'on redécouvre avec horreur, vieillis, monstrueusement datés, ces films d'avant l'ère numérique aux effets spéciaux calamiteux. Et puis finalement j'ai été ravi.
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Certes, les effets spéciaux des petites grosses bébettes sont encore très visibles.
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Les décors laissent apercevoir leur aspect carton-pâte mais qu'en ai-je à foutre après tout si cela tient debout, si le spectacle est au rendez-vous, si les éléments dramaturgiques sont solides. Or, ils le sont : cette production est bigrement efficace. On y croit suffisamment pour passer un très agréable moment. Drôle, enlevé, porté par un très bon rythme, le film garantit le spectateur conte l'ennui.
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Certes 2, les personnages ne sont guère intéressants, trop prévisibles, ordinaires pour tout dire. Le jeu des jeunes comédiens se cherche, approximatif.
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Certes 3, les enjeux sont minimalistes. Sur une structure ultra conventionnelle qui met à mal deux simples familles américaines, le scénario élabore une sorte de voyage initiatique qui résout la plupart des problèmes relationnels que tout ce petit monde subit au début du film. Par conséquent, comme vous le voyez, le film ne verse pas dans l'originalité.
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Cependant, dans son ambition restreinte de divertissement, les moyens sont mis et le résultat est joyeusement ludique et festif. Une bonne création Disney, très familiale comme il se doit, très dynamique et plutôt souriante.
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Le nain de 7 ans de ma petite famille a adoré.
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Trombi:
Rick Moranis:
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Marcia Strassman:
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Matt Frewer:
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Kristine Sutherland:
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Thomas Wilson Brown:
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Jared Rushton:
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Amy O'Neill:
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Robert Oliveri:
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Carl Steven:
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Mark L. Taylor:
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Kimmy Robertson:
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Trevor Galtress et Laura Waterbury:
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Martin Aylett et Janet Sunderland:
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Craig Richard Nelson:
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