Election de Léon XIV: Combien de divisions ? (Guess who 44 years after the KGB’s attempt on the Pope that almost single-handedly brought down his empire might be again asking Stalin’s famous question as the Vatican elects the first US pope in history… on the very day he and his Chinese partner in crime proclaim the end of the US hegemony ?)

8 Mai, 2025

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Putin, Xi and friendly world leaders celebrate Russia's Victory Day at Moscow Parade | CNN
ImageImage ImageLe Pape ! Combien de divisions ? Joseph Staline (1935)
Nous ne tolérerons jamais les relectures de l’histoire qui s’efforcent de justifier les bourreaux et de calomnier les véritables vainqueurs. (…) La Russie a été et sera toujours un rempart indestructible contre le nazisme, la russophobie, l’antisémitisme. Les partisans de ces idéologies assassines et délétères nous trouveront toujours sur leur chemin. La vérité et la justice sont de notre côté. Vladimir Poutine (2025)
Si le progrès technologique ne s’accompagne pas d’une modernisation des institutions politiques, le résultat sera Gengis Khan avec un télégraphe. Alexandre Herzen (au tsar Alexandre II)
Songeons à la carence de ces avant-gardes qui nous prêchaient l’inexistence du réel ! Il nous faut entrer dans une pensée du temps où la bataille de Poitiers et les Croisades sont beaucoup plus proches de nous que la Révolution française et l’industrialisation du Second Empire. (…)  L’Europe (…) est redevenue, après le Communisme, cet espace infiniment vulnérable que devait être le village médiéval face aux Vikings. (…) Il y a là une démission de la raison. Elle ressemble par certains côtés aux apories du pacifisme, dont nous avons vu à quel point elles pouvaient encourager le bellicisme. (…) Il faut donc réveiller les consciences endormies. Vouloir rassurer, c’est toujours contribuer au pire. René Girard
Ca crée une sorte de brouillard. Au début, certaines de ces choses semblent naturelles, mais ensuite elles se produisent de plus en plus et vous commencez à vous poser des questions. Dans certains cas, il n’y a pas de preuve, mais nous avons de forts soupçons. Haut responsable européen de la sécurité (2025)
Vous savez en effet que le but de ce complot des plus iniques est de pousser les gens à renverser tout l’ordre des affaires humaines et de les attirer vers les théories malfaisantes de ce socialisme et de ce communisme, en les confondant avec des enseignements pervertis. Pius IX (Nostis et Nobiscum, 1849)
Le principe principal du socialisme, la communauté des biens, doit être totalement rejeté. Léon XIII (Rerum Novarum, 1891)
Le communisme, le socialisme, le nihilisme, hideuses difformités de la société civile des hommes et presque sa ruine. Léon XIII (Diuturnum, 1881)
En effet, si la crainte de Dieu et le respect des lois divines disparaissent, si l’autorité des gouvernants est méprisée, si la sédition est permise et approuvée, si les passions populaires sont poussées à l’anarchie sans autre frein que celui du châtiment, il s’ensuivra nécessairement un changement et un renversement de toutes choses. Oui, ce changement et ce renversement sont délibérément planifiés et mis en avant par de nombreuses associations de communistes et de socialistes. Léon XIII (Humanum Genus, 1884)
Nous parlons de cette secte d’hommes qui, sous des noms divers et presque barbares, s’appellent socialistes, communistes ou nihilistes, et qui, répandus dans le monde entier et unis par les liens les plus étroits dans une méchante confédération, ne cherchent plus l’abri de réunions secrètes, mais, marchant ouvertement et hardiment à la lumière du jour, s’efforcent de mener à terme ce qu’ils préparent depuis longtemps : le renversement de toute société civile quelle qu’elle soit. Ce sont eux, en effet, qui, comme l’attestent les Saintes Écritures, « souillent la chair, méprisent la domination et blasphèment la majesté » (Jude 8). Léon XIII (Quod Apostolici Muneris, 1878)
Les socialistes et les membres d’autres sociétés séditieuses, qui travaillent sans cesse à détruire l’État jusque dans ses fondements. Léon XIII (Libertas Praestantissimum, 1888)
Il faut une union d’esprits courageux avec toutes les ressources qu’ils peuvent commander. La moisson de la misère est sous nos yeux, et les terribles projets des plus désastreux bouleversements nationaux nous menacent du fait de la puissance croissante du mouvement socialiste. Ils se sont insidieusement introduits au coeur même de la communauté et, dans l’obscurité de leurs réunions secrètes et à la lumière du jour, dans leurs écrits et leurs harangues, ils poussent les masses à la sédition ; ils rejettent la discipline religieuse ; ils méprisent les devoirs ; ils ne réclament que des droits ; ils travaillent sans cesse sur les multitudes de nécessiteux qui augmentent chaque jour et qui, en raison de leur pauvreté, sont facilement trompés et entraînés dans l’erreur. C’est l’affaire de l’État et de la religion, et tous les hommes de bien doivent considérer comme un devoir sacré de préserver et de garder l’un et l’autre dans l’honneur qui leur est dû. Léon XIII (Graves de Communi Re, 1901)
Nous avons vu que cette grande question sociale ne peut être résolue qu’en posant comme principe que la propriété privée doit être considérée comme sacrée et inviolable. La loi doit donc favoriser la propriété, et sa politique doit tendre à ce que le plus grand nombre possible de personnes deviennent propriétaires. De nombreux avantages découleront de cette mesure ; tout d’abord, la propriété sera certainement plus équitablement répartie. Car la conséquence des changements et des révolutions civiles a été de diviser la société civile en deux classes très distinctes. D’un côté, il y a le parti qui détient le pouvoir parce qu’il possède la richesse ; qui a entre ses mains tout le travail et le commerce ; qui manipule à son profit et pour ses propres fins toutes les sources d’approvisionnement, et qui n’est pas sans influence même dans l’administration de l’État. De l’autre côté, il y a la multitude nécessiteuse et impuissante, malade et affligée dans son esprit, toujours prête à se soulever. Si les travailleurs peuvent être encouragés à envisager d’acquérir une part de la terre, il en résultera que l’écart entre la richesse immense et la pauvreté extrême sera comblé, et les différentes classes se rapprocheront les unes des autres. Un autre avantage en découlera : la grande abondance des fruits de la terre. Les hommes travaillent toujours plus durement et plus volontiers lorsqu’ils travaillent sur ce qui leur appartient ; bien plus, ils en viennent à aimer la terre même qui, par le travail de leurs mains, produit non seulement de quoi se nourrir, mais aussi une abondance de bonnes choses pour eux-mêmes et pour ceux qui leur sont chers. Il est évident qu’un tel esprit de travail volontaire augmenterait la production de la terre et la richesse de la communauté. Et un troisième avantage en découlerait : les hommes s’attacheraient au pays où ils sont nés, car personne n’échangerait son pays pour une terre étrangère si le sien lui offrait les moyens de vivre une vie décente et heureuse. Mais ces avantages ne peuvent être obtenus que si les moyens d’un homme ne sont pas épuisés et drainés par des impôts excessifs. Le droit de posséder une propriété privée est dérivé de la nature, et non de l’homme ; et l’État a le droit d’en réguler l’usage dans l’intérêt du bien public uniquement, mais en aucun cas de l’absorber entièrement. L’État serait donc injuste et cruel s’il privait le propriétaire privé de plus que ce qui est juste. Quant à ceux qui ne possèdent pas les dons de la fortune, ils peuvent toujours, en s’engageant dans une forme de travail, acquérir des biens de manière légitime ; car le travail est le seul moyen par lequel les hommes peuvent accumuler des biens sans dépouiller autrui. Il s’ensuit que chaque homme a un droit naturel à se procurer ce qui est nécessaire pour vivre ; et les pauvres ne peuvent y parvenir autrement que par ce qu’ils sont capables de gagner par leur travail. Pour résumer : les socialistes, en s’efforçant de transférer les possessions des individus à la communauté dans son ensemble, portent atteinte aux intérêts de chaque salarié, car ils le priveraient de la liberté de disposer de son salaire, et par là de tout espoir et de toute possibilité d’augmenter ses ressources et d’améliorer sa condition de vie. Ce qui est bien plus grave, cependant, c’est que le remède qu’ils proposent est manifestement contraire à la justice. Car tout homme a, par nature, le droit de posséder une propriété comme étant la sienne. Ce droit, de plus, est prééminent sur tous les autres droits en ce sens qu’il est plus fondamental ; il est aussi celui qui est le plus étroitement lié aux devoirs de l’homme envers sa famille. Il faut admettre que les différences entre les hommes en termes de force, de santé et de capacité sont telles qu’une égalité absolue à ces égards est impossible ; et de cette inégalité découle nécessairement une inégalité de fortune. Ce n’est pas un mal dont il faut se lamenter, mais une condition qu’il faut accepter comme inévitable, car elle découle de la nature même des choses. Les socialistes peuvent faire tout leur possible à cet égard ; ils ne parviendront jamais à abolir les inégalités de la condition humaine, ni les inégalités de fortune qui en résultent. Bien au contraire, leurs projets, s’ils étaient mis en œuvre, seraient fatals à la communauté ; car ils détruiraient cet encouragement à l’effort qui est le moteur principal de l’activité humaine, et ils instaureraient un état de choses dans lequel les paresseux et les industrieux seraient traités de la même manière — une condition qui serait désastreuse pour le bien commun. Pape Leo XIII (Rerum Novarum, 15 mai, 1891)
[L’Église s’est engagée à protéger l’individu et la famille contre un courant qui menace de provoquer une socialisation totale et qui, en fin de compte, ferait du spectre du « Léviathan » une réalité choquante. L’Église mènera ce combat jusqu’au bout, car il s’agit de valeurs suprêmes : la dignité de l’homme et le salut des âmes. Pie XII (« Message radiodiffusé au Katholikentag de Vienne », 1952)
Poursuivant notre réflexion, … nous devons ajouter que l’erreur fondamentale du socialisme est de nature anthropologique. Le socialisme considère l’individu comme un simple élément, une molécule de l’organisme social, de sorte que le bien de l’individu est complètement subordonné au fonctionnement du mécanisme socio-économique. Le socialisme soutient également que le bien de l’individu peut être réalisé sans référence à son libre choix, à la responsabilité unique et exclusive qu’il exerce face au bien ou au mal. L’homme est ainsi réduit à une série de relations sociales, et le concept de la personne en tant que sujet autonome de la décision morale disparaît, le sujet même dont les décisions construisent l’ordre social. De cette conception erronée de la personne découlent à la fois une déformation du droit, qui définit la sphère d’exercice de la liberté, et une opposition à la propriété privée. Jean-Paul II (Rerum Novarum, 1991)
L’État qui fournirait tout, qui absorberait tout en lui, deviendrait en fin de compte une simple bureaucratie incapable de garantir ce dont la personne souffrante – toute personne – a besoin : une attention personnelle aimante. Nous n’avons pas besoin d’un État qui réglemente et contrôle tout, mais d’un État qui, conformément au principe de subsidiarité, reconnaisse et soutienne généreusement les initiatives émanant des différentes forces sociales et associe spontanéité et proximité avec les personnes dans le besoin. … En définitive, l’affirmation selon laquelle des structures sociales justes rendraient superflues les œuvres de charité cache une conception matérialiste de l’homme : l’idée erronée que l’homme peut vivre ‘de pain seulement’ (Mt 4,4 ; cf. Dt 8,3) – une conviction qui rabaisse l’homme et méconnaît en fin de compte tout ce qui est spécifiquement humain ».  Benoît XVI (Deus Caritas Est, 2005)
La nature antisoviétique des églises et l’incompatibilité de leurs croyances avec l’idéologie marxiste-léniniste ont obligé les organes de sécurité de l’État en URSS à mettre un terme à leurs activités. Le Vatican est l’une des principales cibles de l’observation et de la pénétration des agents du KGB. Vasili Mitrokhin (transfuge du KGB)
Des documents de l’ancienne police secrète est-allemande, la Stasi, récemment mis au jour semblent attribuer au KGB la tentative d’assassinat du pape Jean-Paul II en 1981. (…) De nouveaux documents trouvés dans les dossiers des anciens services de renseignement est-allemands confirment que la tentative d’assassinat du pape Jean-Paul II en 1981 a été ordonnée par le KGB soviétique et confiée à des agents bulgares et est-allemands. Selon le journal italien Corriere della Sera, les documents trouvés par le gouvernement allemand indiquent que le KGB a ordonné à des collègues bulgares de commettre l’assassinat, laissant au service est-allemand connu sous le nom de Stasi le soin de coordonner l’opération et de dissimuler les traces par la suite. La Bulgarie a ensuite confié l’exécution du complot à des extrémistes turcs, dont Mehmet Ali Agca, qui a appuyé sur la gâchette. Ali Agca, qui est aujourd’hui emprisonné en Turquie, a affirmé après son arrestation que l’opération était sous le contrôle de l’ambassade bulgare à Rome. Les Bulgares ont toujours clamé leur innocence et affirmé que l’histoire d’Agca faisait partie d’un complot anticommuniste des services secrets italiens et de la CIA. Les documents consistent principalement en des lettres d’agents de la Stasi à leurs homologues bulgares demandant de l’aide pour dissimuler les traces de l’attentat et nier l’implication de la Bulgarie. (…) Trois Bulgares ont été accusés d’avoir organisé la tentative d’assassinat du 13 mai 1981. L’un des trois, Sergey Antonov, a été arrêté en 1982 et jugé mais acquitté pour manque de preuves. (…) M. Gozzanti a déclaré qu’il était nécessaire de découvrir la vérité avant la mort du pape, qui a déclaré dans ses propres mémoires, « Mémoire et identité : Conversations entre les millénaires », qu’Ali Agca était un instrument des forces extérieures. Lors d’une visite en Bulgarie en mai 2002, le pape a déclaré qu’il n’avait « jamais cru à la soi-disant connexion bulgare ». Deutsche Welle
Consternés par la perspective de voir un Polonais anticommuniste diriger l’Église catholique romaine, les dirigeants du KGB auraient donné l’ordre de détruire Jean-Paul II quelques heures après son élection en 1979. Les opérations – dont les noms de code sont Pagode et Infection – auraient donné pour instruction aux services de renseignement des pays du pacte de Varsovie de « discréditer l’Église et le pape par la désinformation et des provocations qui n’excluent pas son élimination physique ». Ces allégations figurent dans 47 pages de documents communiqués à la commission sur le terrorisme du parlement italien. Les services secrets italiens, le Sisde, auraient obtenu ces documents de la Tchécoslovaquie de l’époque en 1990. Selon des extraits publiés hier dans le journal Il Giorno, les archives ont confirmé les affirmations selon lesquelles l’Union soviétique était à l’origine de la tentative d’assassinat du pape en mars 1981 sur la place Saint-Pierre, à Rome. Il n’a jamais été prouvé que le tireur, Mehmet Ali Agca, membre turc du groupe terroriste des Loups gris, travaillait pour Moscou. Selon les dossiers, des agents du KGB ont comploté pour placer un mouchard dans une statue de la Madone conservée sur une table dans le bureau privé du défunt secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Agostino Casaroli. Un plan visant à placer un autre mouchard dans un cadre photo a également été allégué. Le KGB voulait être en mesure d’anticiper et de combattre le Vatican qui attisait le sentiment anticommuniste en Europe de l’Est. Markus Wolf, qui dirigeait les services secrets de la Stasi en Allemagne de l’Est, a affirmé qu’un moine bénédictin qui travaillait au Vatican était une taupe. La commission sur le terrorisme a promis d’enquêter sur toutes les allégations. Les services secrets italiens seraient en possession de 600 pages supplémentaires de documents tchécoslovaques. Ils ont été remis après l’accession de Vaclav Havel à la présidence. Enzo Fragala, membre du parti de droite Alleanza Nazionale, a déclaré qu’il était clair que l’Union soviétique voulait détruire l’une des plus graves menaces pour son empire. « Les Soviétiques ont réussi à organiser une attaque frontale contre le Vatican et le pape », a-t-il déclaré. Le Vatican a refusé de commenter ces allégations. Rory Carroll

Quelle plus grave menace pour l’empire soviétique ?

Au moment où face au dernier « Gengis Kahn avec le télégraphe »

Et la plus formidable et proprement diabolique campagne depuis 80 ans de mensonges, manipulation et assassinats …

L’Europe redevient comme le rappelait René Girard

Cet « espace infiniment vulnérable que devait être le village médiéval face aux Vikings » …

Pendant que de l’autre côté de l’Atlantique, l’Amérique se referme à nouveau dans l’isolationnisme …

Devinez  qui à Moscou 44 ans après la tentative d’assassinat par le KGB du pape …

Qui avait joué un rôle déterminant dans la chute de son regretté empire soviétique dix ans plus tard …

Pourrait à nouveau poser la fameuse question de son prédécesseur …

Au ministre français des affaires étrangères et plus tard infâme collaborateur nazi Pierre Laval …

L’interrogeant sur les prêtres au goulag pour rendre service au pape qu’il venait de rencontrer …

En tant que premier officiel français en 126 ans depuis l’emprisonnement de Pie VII par Napoléon …

Afin de contrer la menace croissante du nazisme, lors des négociations à Moscou pour le traité d’assistance mutuelle franco-soviétique de 1935 …

Qui devait servir de prétexte pour justifier la remilitarisation de la Rhénanie par l’Allemagne en 1936…

Quand traumatisés par Verdun et paralysés par la perspective d’une nouvelle guerre mondiale la France et la Grande-Bretagne ont laissé passer leur chance d’arrêter Hitler…

Alors que l’élection du premier pape américain de l’histoire portant le nom de l’un des plus féroces critiques du socialisme…

A lieu le jour même où avec son membre cofondateur chinois de l’Axe du mal…

Il proclame la fin de l’hégémonie américaine ?

KGB plotted to kill Pope and bug Vatican
Rory Carroll in Rome
The Guardian
4 Nov 1999

The KGB plotted to kill the Pope and spy on the Vatican by planting a bug inside a statue of the Virgin Mary, according to Czechoslovak secret service documents published in Italy yesterday.

Appalled at the prospect of an anti-communist Pole leading the Roman Catholic church, KGB bosses allegedly gave orders to destroy John Paul II hours after his election in 1979.

Operations – codenamed Pagoda and Infection – allegedly instructed intelligence agencies in the Warsaw pact countries to « discredit the church and the Pope with disinformation and provocations that do not exclude his physical elimination ».

The claims were contained in 47 pages of documents released to the Italian parliament’s terrorism commission.

Italy’s domestic secret service, Sisde, is believed to have obtained the papers from the then Czechoslovakia in 1990.

The archive vindicated claims that the Soviet Union was behind the March 1981 assassination attempt on the Pope in St Peter’s Square, Rome, according to excerpts published in yesterday’s Il Giorno newspaper.

It has never been proved that the gunman, Mehmet Ali Agca, a Turkish member of the Grey Wolves terrorist group, was working for Moscow.

KGB agents plotted to plant a bug in a statue of the Madonna kept on a table in the private study of the late Vatican secretary of state, Cardinal Agostino Casaroli, according to the files. A plan to put another bug in a picture frame was also alleged.

The KGB wanted to be able to anticipate and combat the Vatican’s stoking of anti-communist sentiment in eastern Europe.

Markus Wolf, who headed East Germany’s Stasi secret service, has claimed that a Benedectine monk who worked inside the Vatican was a mole.

The terrorism commission promised to investigate all the allegations. The Italian secret service is believed to possess another 600 pages of Czechoslovak documents. They were handed over after Vaclav Havel became president.

Enzo Fragala, a member of the rightwing Alleanza Nazionale, said it was clear that the Soviet Union wanted to destroy one of the gravest threats to its empire. « The Soviets succeeded in organising a frontal attack on the Vatican and the Pope, » he said.

The Vatican declined to comment on the allegations.

Voir aussi:

Vatican

“How many divisions does the pope have?” This was Stalin’s sarcastic response to Churchill’s request not to let internal developments in Poland upset relations with the pope. While Stalin’s dismissive statement suggested that the Catholic Church was an insignificant power in international affairs, he could not have been farther from the truth. The Holy See has played an important but understudied role in intelligence and diplomacy through its diplomatic service, which is one of the oldest in the world. The extensive presence of the Holy See’s diplomats combined with their neutrality provides them access to unique information in the far corners of the globe.

Formerly top-secret KGB (Soviet security service) documents declassified after the end of the Cold War reveal the Kremlin’s obsession with containing the papacy’s influence. The Soviet security services devoted substantial resources to penetrating and undermining the Catholic Church for the entirety of the Cold War. And as international threats have become more sophisticated, so too have the Vatican’s methods for protecting itself. Today, because the papacy maintains diplomatic relations with 183 countries, the Catholic Church is still an influential power in international affairs. While the papacy does not possess a formal intelligence service, it does field a diplomatic corps that provides valuable information to the diplomatic community in the far reaches of the globe, including war zones in the Middle East and Africa.

A Brief History of the Pope’s Diplomatic ServiceThe Holy See’s diplomatic service was established over 500 years ago. In addition to his role as the head of the Catholic Church, the pope is the political leader of Vatican City, the smallest sovereign state in the world. Papal ambassadors, called “nuncios,” are the official representatives of the pope to sovereign states and to foreign bodies, such as the United Nations. Their diplomatic cables to Rome include information about secular political, economic, and social concerns in addition to notes about the local church community, such as which priests might be candidates for elevation to bishop.

Papal diplomats train at the Pontifical Ecclesiastical Academy in Rome. Bishops nominate candidates who are then selected by the Secretariat of State headquartered in Vatican City. The Secretariat of State is the central governing bureaucracy of the Catholic Church and is responsible for the Church’s political and diplomatic affairs. The Secretary for Relations with States is the equivalent of a foreign minister and the Holy See’s most senior diplomatic official.

The course of study for papal diplomats at the Pontifical Ecclesiastical Academy is approximately four years in length; if the entering student already has an advanced degree in canon law, the course is shortened to two years. The curriculum includes diplomatic history, international law, negotiation techniques, economics, canon law, theology, and cultural studies. Students are also expected to become proficient in two languages in addition to their mother tongue. U.S. foreign service officers, by comparison, train for several months up to a year or more, depending on the nature of their first assignment and language requirements. Papal diplomatic training is significantly longer due to the obligation to gain expertise in theology and Church law. In a 2016 interview, Archbishop Timothy Broglio, a former papal nuncio who served in Latin America and Africa, said that as in the U.S. State Department, papal diplomats are moved every few years and often serve in austere locations.

With their extensive training, nuncios serve as an invaluable source of information on political, economic, and social developments in dangerous locations around the globe. Hugh Wilson, who served as U.S. ambassador to Germany before the outbreak of World War II, said that the pope had “the best information service in the world.” More recently, the Holy See was credited with using its diplomatic connections in Cuba to assist Washington and Havana’s normalization of relations in 2014. Today as in the past, when wars break out and other diplomats begin evacuating, papal nuncios remain in their posts even though the Holy See allows them to leave as violence escalates. In 2003, rebels in Burundi believed to be from the National Liberation Forces assassinated Archbishop Michael Courtney for his role in negotiating a peace accord between the Burundian government and the Hutu opposition. Perhaps the best example of the influence of papal diplomacy in international relations is its role in combatting communism during the Cold War.

Espionage and the Holy See during the Cold War

Shortly after the Bolshevik Revolution in 1917 and the founding of the Soviet state, senior leadership in the Holy See recognized the threat that the Soviets posed to organized religion. In 1929, Pope Pius XI established the Pontifical Russian College, the Russicum, to prepare priests for service in territories controlled by the communists. However, the Soviets believed it served as a schoolhouse for spies. The 1972 edition of the KGB’s counter-intelligence encyclopedia described the Russicum as a clandestine intelligence organization engaged in active measures and influence operations. It stated that students at the Russicum received political, theological, and language training, “are taught civilian specialties to establish a cover identity,” and that “their goal is organizing support for subverting the Soviet Union.”

Since such a substantial portion of the population in Soviet-occupied territory was Catholic, the Kremlin was especially concerned with the Holy See using its influence to undermine Soviet authority. KGB defector Vasili Mitrokhin stated that the Soviets viewed the Catholic Church as a serious ideological threat and that “the Vatican was a primary target for KGB penetration operations.” Owing to Soviet anxiety about ideological subversion after the rebellions in Hungary and Czechoslovakia, the KGB’s operations targeting the Holy See expanded significantly in the 1960s and 1970s.

The Soviets were particularly concerned about subversion in Lithuania, as more than 80 percent of its population was Catholic. A primary objective of the KGB was to prevent the Holy See from contacting any Catholic clergy not under Soviet control. In 1956, the KGB launched Operation Students, designed to penetrate Vatican bureaucracies and undermine the Catholic Church’s influence in Lithuania, by sending two KGB agents to study as theology students at the Pontifical Lateran University in Rome.

While these agents did interact with senior members of the Holy See — they even met Pope John XXIII — the operation largely failed. Many of their fellow students, Lithuanian emigres in Rome, and clergy suspected that they were cooperating with Soviet authorities. Certainly, the operation did not result in the degradation of the power and influence of the Church among the Catholic faithful in Lithuania that the Soviets so strongly desired.

In 1962, the Soviets tried again to penetrate the inner sanctum of the Holy See. That same year, the pope officially convened the Second Vatican Council, which considered a broad number of reforms in the Catholic Church. Invitations for participation were sent to the Christian Churches in communist territories. In response, the KGB assembled a delegation of Catholic clerics from Lithuania, among whom were several of its agents. The KGB instructed  these agents to directly participate in and shape the discussions taking place at the council. They were to achieve a private audience with the pope, make inroads with the “reform wing” in the Vatican, and work to convince council participants that accounts of persecution of Catholics behind the Iron Curtain were much exaggerated. Because the KGB was not able to cultivate high-level sources in the Holy See, this operation also proved to be of little utility in the Soviet Union’s clandestine war against the Catholic Church.

The Kremlin’s concerns about Catholic influence only increased over time. In 1975, the KGB organized a conference in Warsaw with representatives from the security agencies of East Germany, Czechoslovakia, Hungary, Poland, Bulgaria, and Cuba to devise a strategy for more coordinated intelligence operations targeting the Catholic Church. A formerly top-secret KGB document states that the communist security organs should actively attempt to cultivate several influential Catholic officials, such as Cardinal Agostino Casaroli, a senior Holy See diplomatic official, and Cardinal Franz König, the Archbishop of Vienna. Other stated objectives of the conference included penetrating the academy responsible for training Vatican diplomats and gathering intelligence about future papal elections. The objectives of the Soviets at the conference could be characterized as wishful thinking. The KGB did, however, manage to surreptitiously implant a listening device in a statue that was placed in the dining room of Cardinal Casaroli. Since Casaroli regularly had discussions with papal diplomats focused on the Communist bloc at that location, the electronic bug was likely a good source of information on the Holy See’s policy of Ostpolitik, i.e., rapprochement with the Communist bloc.

Soviet fears about the Holy See turned into hysteria in October 1978, when the College of Cardinals chose Polish Cardinal Karol Wojtyla as pope. When Yuri Andropov, the head of the KGB at the time, learned of Wojtyla’s election, he asked his station chief in Warsaw, “How could you possibly allow the election of someone from a socialist country as pope?” The KGB had been closely following the career of Wojtyla owing to his profound anti-communism before his elevation as Pope John Paul II. A KGB report described him as a dangerous anti-communist. A declassified Central Intelligence Agency report from 1978 presciently stated that a Polish pope would rejuvenate nationalism in Poland and the other Soviet-occupied states, posing a serious challenge to Soviet authority and stability.

The Reagan administration viewed the Catholic Church as a very important ally in the war against communism. Ronald Reagan and Central Intelligence Agency Director William Casey were both elated by the articulate anti-communism of Pope John Paul II, which led to the establishment of diplomatic relations with the Holy See in 1984. Casey traveled to Rome several times to meet personally with the pope and brief him on developments in the communist world. A declassified Central Intelligence Agency report details a January 1986 briefing given by U.S. intelligence representatives to a small number of Holy See officials on Ronald Reagan’s Strategic Defense Initiative, a highly controversial missile defense system. That U.S. intelligence officials provided a classified briefing to a group of papal advisers underlines the importance that the Reagan Administration attributed to the Holy See in world affairs. Additionally, the Central Intelligence Agency used Catholic clergy to funnel money into Poland to support Solidarity, the anti-communist Polish trade union.

The KGB’s fears about the threat to communism posed by the Catholic Church were indeed justified, and the Holy See ranked as one of the top targets of Soviet intelligence services during the Cold War. Nevertheless, the concerted efforts of the Soviet security services to undermine the Catholic Church’s influence in the Eastern bloc were a complete failure. Eminent Cold War historian John Lewis Gaddis identifies Pope John Paul II as an instrumental figure in setting the course for the Soviet Union’s demise. The collapse of communism, however, did not diminish the Holy See’s active role in post-Cold War international relations.

Quietly Influencing International Relations: The Holy See after the Cold War

In the post-Cold War world, the Holy See’s diplomatic efforts are even more apparent in every corner of the globe. Because the Holy See today maintains diplomatic relations with so many countries, it serves as a valued source of information for Western diplomatic services and remains a target of foreign intelligence organizations. In a 2017 interview, one former U.S. diplomat said that many nuncios have in-depth subject matter expertise on foreign governments with whom Western governments have limited or no contact. Because the pope maintains a policy of political nonalignment, his diplomatic corps obtains unique access to foreign powers, especially in the Middle East.

The Holy See has proven a very active force in attempting to prevent the escalation of violence in the Middle East. To achieve this aim, papal diplomats worked diligently to cultivate better relations with Iran in particular, opening a diplomatic mission in Tehran and consecrating a bishop to serve Catholics in Iran. The Holy See’s efforts to engage with Iran have given it greater access to that country’s senior leadership, which now maintains one of the largest diplomatic missions to the Vatican.

Iran and Russia, among others, have acknowledged the Holy See’s weight in international deliberations. In 2013, the Holy See persistently lobbied against military intervention in Syria in response to allegations that Assad used chemical weapons against his own people. Papal diplomats briefed over 70 foreign ambassadors on the pope’s position. When the United States chose not to intervene militarily at the time, it provided evidence that the Holy See remained an influential force in international relations among the great powers. Iran “expressed admiration for the way the pope headed off airstrikes in Syria.”

As the international threat environment has evolved, so too has the Holy See’s approach to security. Given the large number of diplomatic missions accredited to the Holy See, Vatican City remains a center of foreign intelligence activity. Iran maintains a large diplomatic presence in the Vatican. A senior official in Vatican City once said to a journalist, “who knows what other duties they [Iranian diplomats] have,” implying that Iranian intelligence is active in “the world’s great listening post.” Since the Holy See maintains close contact with countries of interest to Tehran, Vatican City is an attractive target for Iran’s intelligence services.

Additionally, the Holy See is ever more concerned about foreign powers using electronic eavesdropping technology, especially during the election of a new pope. When a pope dies or resigns, the College of Cardinals gathers in the Sistine Chapel in Vatican City to elect the new pope. Prior to their meeting, Italian secret services in conjunction with Vatican security officials thoroughly sweep the Sistine Chapel for electronic bugs. Additionally, they employ jamming equipment to prevent radio frequency signals from either entering or emanating from the area. Cardinals are prohibited from bringing cell phones or other electronic devices into the Sistine Chapel during the selection of a new pope.

The Holy See is also concerned about the physical security of its diplomatic missions and the integrity of its communications networks. A former nuncio said during a 2017 interview on diplomacy that papal embassies use modern and sophisticated methods of encryption when transmitting diplomatic cables to Rome. Because the Holy See is neutral and desires to be welcoming, it institutes minimal physical security measures at its overseas diplomatic facilities. In 2009, the residence of Archbishop Paul Gallagher, the nuncio to Burundi who took over after the assassination of Archbishop Courtney, was hit by National Liberation Forces mortars. While Gallagher survived, the incident demonstrated once again that the Holy See’s diplomats are putting their lives on the line in dangerous locations around the world.

Conclusion

Intelligence studies of the Cold War tend to overlook the historical importance of the Holy See, despite the archival material available from the Soviet security services establishing that the Kremlin viewed the Catholic Church as a significant threat to Soviet authority. The persistent efforts of the KGB and its sister services to penetrate and undermine the Holy See proved to be futile. While the Cold War is over, the prominent role of the Catholic Church in international affairs has only expanded. The extensive footprint of papal diplomats around the world has solidified their place as valuable members of the international affairs community. The pope does not have a large military or vast economic resources. Regardless, the Holy See will remain a prime target for espionage due to its influence and possession of one of the most valuable commodities of the present time: accurate and timely information.

Aaron Bateman is pursuing a Ph.D. in history at Johns Hopkins University. Previously, he served for six years as a U.S. Air Force intelligence officer. He has published on a wide variety of subjects including Russian intelligence and Cold War history.

Voir également:

The Last Pope Leo Had Some Great Takes on Socialism

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Dominic Pino

National Review

The new pope is taking the regnal name Leo XIV. The last Pope Leo was in office from 1878 to 1903. Perhaps his most famous written work is Rerum novarum, an 1891 encyclical “on capital and labor” that is often described as charting a third way between capitalism and socialism for Catholic teaching. This description is incomplete, if not entirely wrong, as Rerum novarum is very clear that socialism is evil, and markets and private property are essential to human flourishing. And Leo XIII composed some of the strongest denunciations of socialism ever written. It was a major theme of his papacy from beginning to end.

Rerum novarum

Let’s start, though, with Rerum novarum, since it has been so much more influential than his other works. Writing in 1891, Leo XIII said:

The socialists, working on the poor man’s envy of the rich, are striving to do away with private property, and contend that individual possessions should become the common property of all, to be administered by the State or by municipal bodies. They hold that by thus transferring property from private individuals to the community, the present mischievous state of things will be set to rights, inasmuch as each citizen will then get his fair share of whatever there is to enjoy. But their contentions are so clearly powerless to end the controversy that were they carried into effect the working man himself would be among the first to suffer. They are, moreover, emphatically unjust, for they would rob the lawful possessor, distort the functions of the State, and create utter confusion in the community.

“Socialists, therefore, by endeavoring to transfer the possessions of individuals to the community at large, strike at the interests of every wage-earner, since they would deprive him of the liberty of disposing of his wages, and thereby of all hope and possibility of increasing his resources and of bettering his condition in life,” the encyclical says. “Every man has by nature the right to possess property as his own.”

“The socialists, therefore, in setting aside the parent and setting up a State supervision, act against natural justice, and destroy the structure of the home,” Leo XIII wrote. He goes on:

And in addition to injustice, it is only too evident what an upset and disturbance there would be in all classes, and to how intolerable and hateful a slavery citizens would be subjected. The door would be thrown open to envy, to mutual invective, and to discord; the sources of wealth themselves would run dry, for no one would have any interest in exerting his talents or his industry; and that ideal equality about which they entertain pleasant dreams would be in reality the levelling down of all to a like condition of misery and degradation. Hence, it is clear that the main tenet of socialism, community of goods, must be utterly rejected, since it only injures those whom it would seem meant to benefit, is directly contrary to the natural rights of mankind, and would introduce confusion and disorder into the commonweal. The first and most fundamental principle, therefore, if one would undertake to alleviate the condition of the masses, must be the inviolability of private property.

No wiggle room there. Private property is God-ordained and fundamental to human life. Leo XIII’s criticism of capitalism is much more nuanced and restrained. He saw a greater role for organized labor than the U.S. has typically had, and the working classes in Europe were genuinely in worse shape in the late 1800s than they are today. Part of the solution, he believed, was not greater government control but rather more private ownership, and he wrote that government policy “should be to induce as many as possible of the people to become owners.”

Quod apostolici muneris

Now, back to the start. Leo XIII devoted his entire second encyclical, 1878’s Quod apostolici muneris, to the subject of socialism. In the first paragraph, he wrote, “You understand, venerable brethren, that We speak of that sect of men who, under various and almost barbarous names, are called socialists, communists, or nihilists, and who, spread over all the world, and bound together by the closest ties in a wicked confederacy, no longer seek the shelter of secret meetings, but, openly and boldly marching forth in the light of day, strive to bring to a head what they have long been planning – the overthrow of all civil society whatsoever.”

Of socialists, Leo XIII wrote:

Surely these are they who, as the sacred Scriptures testify, “Defile the flesh, despise dominion and blaspheme majesty.” They leave nothing untouched or whole which by both human and divine laws has been wisely decreed for the health and beauty of life. They refuse obedience to the higher powers, to whom, according to the admonition of the Apostle, every soul ought to be subject, and who derive the right of governing from God; and they proclaim the absolute equality of all men in rights and duties. They debase the natural union of man and woman, which is held sacred even among barbarous peoples; and its bond, by which the family is chiefly held together, they weaken, or even deliver up to lust. Lured, in fine, by the greed of present goods, which is “the root of all evils, which some coveting have erred from the faith,” they assail the right of property sanctioned by natural law; and by a scheme of horrible wickedness, while they seem desirous of caring for the needs and satisfying the desires of all men, they strive to seize and hold in common whatever has been acquired either by title of lawful inheritance, or by labor of brain and hands, or by thrift in one’s mode of life. These are the startling theories they utter in their meetings, set forth in their pamphlets, and scatter abroad in a cloud of journals and tracts. Wherefore, the revered majesty and power of kings has won such fierce hatred from their seditious people that disloyal traitors, impatient of all restraint, have more than once within a short period raised their arms in impious attempt against the lives of their own sovereigns.

“But the boldness of these bad men, which day by day more and more threatens civil society with destruction, and strikes the souls of all with anxiety and fear, finds its cause and origin in those poisonous doctrines which, spread abroad in former times among the people, like evil seed bore in due time such fatal fruit,” Leo XIII continued. He saw the church as a source of “doctrines and precepts whose special object is the safety and peace of society and the uprooting of the evil growth of socialism.”

He accused socialists of “stealing the very Gospel itself” and said they would “strive almost completely to dissolve” the bonds of family. He concluded, “And since they know that the Church of Christ has such power to ward off the plague of socialism as cannot be found in human laws, in the mandates of magistrates, or in the force of armies, let them restore that Church to the condition and liberty in which she may exert her healing force for the benefit of all society.”

Diuturnum

This encyclical is about the “origin of civil power.” It also mentions socialism, in a paragraph that begins by noting that “the doctrines on political power invented by late writers have already produced great ills amongst men, and it is to be feared that they will cause the very greatest disasters to posterity.” Leo wrote, “For an unwillingness to attribute the right of ruling to God, as its Author, is not less than a willingness to blot out the greatest splendor of political power and to destroy its force.”

He continued:

We have reached the limit of horrors, to wit, communism, socialism, nihilism, hideous deformities of the civil society of men and almost its ruin. And yet too many attempt to enlarge the scope of these evils, and under the pretext of helping the multitude, already have fanned no small flames of misery.

He didn’t know how right he would turn out to be. Writing in 1881, he didn’t know anything about the Soviet Union, North Korea, Cuba, China, or any of the other communist horrors of the century to come.

Licet multa

This 1881 encyclical is about Catholics in Belgium, but Leo XIII felt it necessary to mention socialism in contrast with Christian society.

Most assuredly we, more than any one, ought heartily to desire that human society should be governed in a Christian manner, and that the divine influence of Christ should penetrate and completely impregnate all orders of the State. From the commencement of our Pontificate we manifested, without delay, that such was our settled opinion; and that by public documents, and especially by the Encyclical Letters we published against the errors of Socialism, and, quite recently, upon the Civil Power.

Auspicato concessum

Writing about St. Francis of Assisi in 1882, Leo XIII mentioned that focusing on his institutes would develop Christian virtue and defend against socialism. “Than this disposition of mind nothing is more efficacious to extinguish utterly every vice of this kind, whether violence, injuries, desire for revolution, hatred among the different ranks of society, in all which vices the beginnings and the weapons of socialism are found.”

Humanum genus

This encyclical is against Freemasonry. In passing, it mentions the “monstrous doctrines of the socialists and communists.”

Quod multum

Leo XIII wrote this encyclical in 1886, addressed to the bishops of Hungary. He wrote that the church is an “effective means of restraining socialism.” He sees Christianity and socialism as necessarily opposed to one another:

Nevertheless to restrain the danger of socialism there is only one genuinely effective means, in the absence of which the fear of punishment has little weight to discourage offenders. It is that citizens should be thoroughly educated in religion, and restrained by respect for and love of the Church. For the Church as parent and teacher is the holy guardian of religion, moral integrity, and virtue. All who follow the precepts of the Gospel religiously and entirely are, by this very fact, far from the suspicion of socialism. For religion commands us to worship and fear God and to submit to and obey legitimate authority. It forbids anyone to act seditiously and demands for everyone the security of his possessions and rights. It furthermore commands those who have wealth to come graciously to the aid of the poor. Religion aids the needy with all the works of charity and consoles those who suffer loss, enkindling in them the hope of the greatest eternal blessings which will be in proportion to the labor endured and the length of that labor. Therefore those who rule the states will do nothing wiser and more opportune than to recognize that religion influences the people despite all obstacles and recalls them to virtue and uprightness of character through her teachings. To distrust the Church or hold it suspect is, in the first place, unjust, and in the second, profits no one except the enemies of civil discipline and those bent on destruction.

Libertas

As the name suggests, this encyclical from 1888 is about the nature of liberty. Leo XIII mentions socialism as an example of a doctrine that perverts true human liberty, because it is based on revolution and envy:

With ambitious designs on sovereignty, tumult and sedition will be common amongst the people; and when duty and conscience cease to appeal to them, there will be nothing to hold them back but force, which of itself alone is powerless to keep their covetousness in check. Of this we have almost daily evidence in the conflict with socialists and members of other seditious societies, who labor unceasingly to bring about revolution. It is for those, then, who are capable of forming a just estimate of things to decide whether such doctrines promote that true liberty which alone is worthy of man, or rather, pervert and destroy it.

Exeunte iam anno

Written in 1888, this encyclical is about “the right ordering of a Christian life.” Leo XIII mentions socialism in a list of evils that result from ignoring Christian religion:

In this way We daily see the numerous ills which afflict all classes of men. These poisonous doctrines have utterly corrupted both public and private life; rationalism, materialism, atheism, have begotten socialism, communism, nihilism evil principles which it was not only fitting should have sprung from such parentage but were its necessary offspring. In truth, if the Catholic religion is wilfully rejected, whose divine origin is made clear by such unmistakable signs, what reason is there why every form of religion should not be rejected, not upheld, by such criteria of truth? If the soul is one with the body, and if therefore no hope of a happy eternity remains when the body dies, what reason is there for men to undertake toil and suffering here in subjecting the appetites to right reason?

Solzhenitsyn said that the best explanation for the evils of the Soviet Union might best be summed up with the sentence: “Men have forgotten God.” Leo XIII was foreshadowing that here.

Dall’alto dell’Apostolico seggio

Another encyclical about Freemasonry, this one focuses on Italy and was written in 1890. Leo XIII devoted an entire section to the dangers of socialism. It begins thus:

Moreover, one of the greatest and most formidable dangers of society at the present day, is the agitation of the Socialists, who threaten to uplift it from its foundations. From this great danger Italy is not free; and although other nations may be more infested than Italy by this spirit of subversion and disorder, it is not therefore less true that even here this spirit is widely spreading and increasing every day in strength. So criminal is its nature, so great the power of its organisation and the audacity of its designs, that there is need of uniting all conservative forces, if we are to arrest its progress and successfully to prevent its triumph.

Compare those words with these, from the mission statement for National Review:

The century’s most blatant force of satanic utopianism is communism. We consider “coexistence” with communism neither desirable nor possible, nor honorable; we find ourselves irrevocably at war with communism and shall oppose any substitute for victory.

Buckley was a Catholic, after all.

Permoti nos

Another encyclical about Belgium, written in 1895, exhorts Belgian Catholics to stand strong against socialism. Leo XIII specifically references Rerum novarum as one of his greatest efforts to warn against the evils of socialism:

Let them rather act in the closest concert in order to oppose all their plans and strength to the wickedness of Socialism, which very clearly will cause evils and great losses. For it is constantly and in every way exerting itself violently against religion and the state; it is striving every day to throw both divine and human laws into confusion and to destroy the good works of evangelical providence. Our voice has been raised often and vehemently against this great calamity, as the commands and warnings which We gave in the Letter Rerum Novarum sufficiently testify. So to this purpose all good men should direct their minds to the exclusion of factional interests. They should uphold the sacred order of God and of their country without doubt, in their legitimate fight on behalf of Christian truth, justice, and charity. For it is from this order that public safety and happiness spring.

Spesse volte

Leo XIII wrote to address the suppression of Catholic institutions in Italy in 1898. It bemoans the “progress of socialism and anarchy” and “the endless evil to which they expose the nation.” He wrote that the Catholic associations and charities that were being suppressed were a “bulwark against the subversive theories of socialism and anarchy” and that they would help the people of Italy by “shielding them from the perils of socialism and anarchy.”

Graves de communi re

Leo XIII opens this encyclical as follows:

The grave discussions on economical questions which for same time past have disturbed the peace of several countries of the world are growing in frequency and intensity to such a degree that the minds of thoughtful men are filled, and rightly so, with worry and alarm. These discussions take their rise in the bad philosophical and ethical teaching which is now widespread among the people. The changes, also, which the mechanical inventions of the age have introduced, the rapidity of communication between places, and the devices of every kind for diminishing labor and increasing gain, all add bitterness to the strife; and, lastly, matters have been brought to such a pass by the struggle between capital and labor, fomented as it is by professional agitators, that the countries where these disturbances most frequently occur find themselves confronted with ruin and disaster.

That was written 1901, but in many respects it could just as easily have been written in 2025.

Leo XIII wrote that he viewed it as his duty to “warn Catholics, in unmistakable language, how great the error was which was lurking in the utterances of socialism, and how great the danger was that threatened not only their temporal possessions, but also their morality and religion.” He said that was why he wrote Quod apolostici muneris almost immediately upon assuming the papacy, and again referenced Rerum novarum as a warning against socialism.

He then contrasted social democracy with Christian democracy. He saw social democracy as a stepping stone to socialism, because it is based on the same rejection of God and embrace of materialism. He wrote that social democracy,

with due consideration to the greater or less intemperance of its utterance, is carried to such an excess by many as to maintain that there is really nothing existing above the natural order of things, and that the acquirement and enjoyment of corporal and external goods constitute man’s happiness. It aims at putting all government in the hands of the masses, reducing all ranks to the same level, abolishing all distinction of class, and finally introducing community of goods. Hence, the right to own private property is to be abrogated, and whatever property a man possesses, or whatever means of livelihood he has, is to be common to all.

“It is clear, therefore, that there in nothing in common between Social and Christian Democracy,” Leo XIII concluded. “They differ from each other as much as the sect of socialism differs from the profession of Christianity.” He later contrasted “Christian sentiments” with “the contamination of socialism which threatens them.”

Leo XIII again sounds prophetic about the evils of socialism that would be coming. Again, this was written in 1901, 16 years before the Bolshevik Revolution:

The condition of things at present proclaims, and proclaims vehemently, that there is need for a union of brave minds with all the resources they can command. The harvest of misery is before our eyes, and the dreadful projects of the most disastrous national upheavals are threatening us from the growing power of the socialistic movement. They have insidiously worked their way into the very heart of the community, and in the darkness of their secret gatherings, and in the open light of day, in their writings and their harangues, they are urging the masses onward to sedition; they fling aside religious discipline; they scorn duties; they clamor only for rights; they are working incessantly on the multitudes of the needy which daily grow greater, and which, because of their poverty are easily deluded and led into error. It is equally the concern of the State and of religion, and all good men should deem it a sacred duty to preserve and guard both in the honor which is their due.

Fin dal principio

In the penultimate encyclical of his pontificate, Leo XIII wrote about the education of Catholic clergy. He stressed the same message about the dangers of socialism and its opposition to the Christian faith, with emphasis on how priests should be educated to support Christian democracy and stay far away from any socialist causes:

We repeat again, and still more warmly, that the clergy go to a Christian people tempted on every side, and with every kind of fallacious promise offered by Socialism to apostatize from the true faith. They must therefore submit all their actions to the authority of those whom the Holy Spirit has constituted Bishops, to rule the Church of God, without which would follow confusion and the most grave disorders to the detriment even of the cause they have at heart to defend and promote. It is for this end that we desire that the candidates for the priesthood, on the conclusion of their education in the seminary, should be suitably instructed in the pontifical documents relating to the social question, and the Christian democracy, abstaining, however, as we have already said, from taking any part whatever in the external movement.

Conclusion

Leo XIII believed socialism was based on the sin of envy, contrary to God’s justice, bad for the poor, destructive of the family and of communities, and detrimental to the incentives to work, which is part of God’s design for mankind. He said socialists pervert Scripture and reject God’s authority. He used words like “evil,” “wicked,” “plague,” “monstrous,” and “hideous” to describe socialism, words he never used to reference markets or private property. On the contrary, he said private property is a bedrock part of God’s natural order for the world, and it must be protected, not undermined, by the state, and that true Christian teaching is a defense against socialism. If Leo XIV was inspired by Leo XIII’s legacy in choosing his regnal name, it would be great to see a resurgence in Catholic teaching on the evils of socialism.

Voir de même:

JD Vance Gets Mugged by Russian Reality

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Dan McLaughlin

We’ve seen presidents and vice presidents come into office before with pie-in-the-sky ideas about how easy it is to bring about world peace if only the mean old United States would stop being such a warmonger. At some point, however, reality tends to intrude. In no case has this been truer than in our Russia policy. Woodrow Wilson, as late as in January 1918, in his “Fourteen Points,” declared that “the treatment accorded Russia by her sister nations in the months to come will be the acid test of their good will, of their comprehension of her needs as distinguished from their own interests, and of their intelligent and unselfish sympathy.” By July, Wilson was dispatching American troops to Russia to stop the Bolsheviks and revive the Eastern Front. Jimmy Carter came to office pledging to slash the military budget and “signal restraint to Moscow.” After the Soviet invasion of Afghanistan, Carter kicked off a major defense buildup and slapped Moscow with a grain embargo and an Olympic boycott. George W. Bush, no dove, treated Russia as a partner against Islamic radicals and told us that he had looked into Vladimir Putin’s soul, but he was singing a different tune after Putin invaded Georgia in 2008. Barack Obama won the Democratic nomination on the back of an anti–Iraq War speech he had given six years earlier and signaled American retreat in Afghanistan; he ended up staying in Afghanistan and going back into Iraq. On the Russia front, Obama and his team gave us Hillary Clinton’s Russian “reset,” the sneering dismissal of Mitt Romney’s warnings with “the ’80s called,” and Obama’s pledge to Dmitry Medvedev that he’d have “more flexibility after the election.” Obama, too, learned the hard way and pivoted to a harder anti-Kremlin line in his final two years, after the 2014 Russian seizure of Crimea. Donald Trump, of course, spent the 2016 election sounding like Putin’s best buddy, but his first term featured a lot of tough sanctions on Russia and the provision of lethal aid to Ukraine.

Now, it’s JD Vance’s turn to be mugged by reality. Much like Obama, Vance has built his whole political identity so completely around opposing the Iraq War, applying it as a model to everything else — especially to American support for Ukraine’s resistance to a Russian invasion — and personally attacking any Republican who deviates from his view that it is difficult to introduce much realism into his ideological framework. But at a Munich Security Conference meeting in Washington, D.C., Vance acknowledged that the whole mind-set of treating the Ukrainians as the opponents of peace was colliding with the reality of the Russian and Ukrainian negotiating positions. While Vance insisted that “I’m not yet that pessimistic on this,” that “I wouldn’t say that the Russians are uninterested in bringing this thing to a resolution,” and that “we think that if cool heads prevail here we can bring this thing to a durable peace,” he elaborated:

Certainly the first peace offer that the Russians put on the table, our reaction to it was, you’re asking for too much, but this is how negotiations unfold. . . . What I would say is right now the Russians are asking for a certain set of requirements, a certain set of concessions, in order to end the conflict. We think they’re asking for too much, ok? And then obviously the Ukrainians matter a lot. They’re the other . . . party . . . to the direct conflict and we have to ask, . . . what do [the Ukrainians] need in order to bring this conflict to a successful completion? . . . The Ukrainians have . . . said they would agree to . . . a 30-day ceasefire. . . . What the Russians have said is a 30-day ceasefire is not in our strategic interest, so we’ve tried to move beyond the obsession with the 30-day ceasefire and more on the what would the long-term settlement look like. [Emphasis added]

Who could have predicted that Putin’s regime would ask for too much and resist any temporary cessation of hostilities that doesn’t advance its interests, except for everyone who has followed the behavior of the Russian regime over the past two decades? This is quite a different tune from the blame-Zelensky narratives we heard so much of just a few months ago.

Vance added that the administration has come around to the idea that it can’t cut a deal with Moscow without the Ukrainians — another error the Trump team had made previously, which was aimed at reaching a deal too onerous for Ukraine for any elected Ukrainian government to swallow. Now, he admits that direct talks are necessary and that the best the United States can do is mediate them rather than force a harsh peace on Kyiv:

The step that we would like to make right now is we would like both the Russians and the Ukrainians to actually agree on some basic guidelines for sitting down and talking to one another. Obviously, the United States is happy to participate in those conversations, but it’s very important for the Russians and the Ukrainians to start talking to one another. We think that is the next big step that we would like to take. . . . The Russians but also the Ukrainians have . . . put a piece of paper in our hands that says this is what we would need in order to bring this conflict to a successful resolution. . . . There’s a big gulf, predictably, between where the Russians and the Ukrainians are, and we think the next step in the negotiation is to try to close that gulf.

You can watch the whole colloquy here:

COMPLEMENT:

Défilé du 9 mai : le discours intégral de Poutine à Moscou

Devant Xi, al-Sissi, Lula, Vučić et les autres, Poutine voulait une mise en scène éclatante : celle d’un nouveau succès dans une guerre éternelle.

La guerre d’il y a quatre-vingt ans ; celle d’aujourd’hui en Ukraine, celle de demain en Europe — celle qui ne s’arrête jamais.

Parmi les douze batailles de la Seconde Guerre mondiale de son discours, on trouvait trois villes ukrainiennes et une autre, russe, qui fait désormais partie du front — Koursk.

Nous le traduisons.

Guillaume Lancereau
Le Grand continent
9 mai 2025
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Tout devait être parfait. Le Kremlin avait méticuleusement préparé sa cérémonie du 9 mai, consacrée à la victoire soviétique dans la Seconde Guerre mondiale, en renforçant notamment son dispositif de sécurité après les annonces de Volodymyr Zelensky, qui menaçait il y a quelques jours  : « En ce moment, les Russes s’inquiètent pour leur défilé, et ils ont raison de s’inquiéter ».

Il était clair qu’il ne fallait attendre de l’Ukraine aucune attaque visant le défilé lui-même  ; en revanche, les drones ukrainiens qui ont pris pour cible les principaux aéroports de Moscou ont perturbé ou suspendu les vols de 60 000 passagers. L’avion du président serbe Aleksandar Vučić a même été contraint de passer par la Turquie et l’Azerbaïdjan avant de parvenir à Moscou, en raison des risques de sécurité de l’espace aérien russe — le motif invoqué par les autorités serbes et russes étant d’ordre plus politique, puisqu’elles ont attribué cet incident à la fermeture inopinée de l’espace aérien de la Lettonie et de la Lituanie.

Comme chaque année, le régime s’était également appliqué à porter les commémorations au plus près du quotidien des populations.

Si les décorations et les « rubans de saint Georges » orange et noir sont des éléments traditionnels de ce décorum, le Kremlin s’était fendu d’un site internet et d’une application mobile recensant des dizaines d’initiatives nationales ou locales aux intitulés limpides, mais sans grande inspiration  : « la dictée de la Victoire », « le train de la Victoire », « le cinéma de la Victoire », « la musique de la Victoire », et d’autres.

Dans ce contexte, aucune parole dissidente, malintentionnée ou malavisée ne pouvait se faire entendre.

L’une des personnalités qui en a fait les frais a été Vitaly Goura. Chef de l’administration de Nova Kakhovka, dans la région de Kherson occupée par la Russie, il a été placé en détention provisoire après la fuite d’une vidéo dans laquelle on l’entendait en « off », avant ses vœux officiels aux habitants de la ville pour le 9 mai, jurer et insulter les autorités.

Manifestement alcoolisé, le dirigeant de l’administration locale, qui a résisté à la police lors de son interpellation, fait désormais l’objet d’une enquête pour « profanation de symboles de la gloire militaire russe » au titre de l’article 354.1, partie 3, du Code pénal de la Fédération de Russie, qui prévoit des peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.

Après avoir, donc, fait place nette, le régime a pu lancer son défilé.

Sous le regard d’une série de dirigeants étrangers signalant la fin de l’isolement russe sur la scène internationale, la place Rouge a vu défiler un échantillon des forces létales engagées en Ukraine, dans un conflit qui a causé plus d’1,3 millions de morts et blessés. Aux côtés des classiques chars T-34, le « char de la Victoire », la procession comprenait plus de 11 500 militaires, des systèmes de missiles Iskander — ceux-là mêmes qui ont fait 34 morts parmi les civils à Soumy lors du dernier dimanche des Rameaux — et, pour la première fois, des drones Orlan et Lancet, de fabrication russe.

Le discours de Vladimir Poutine a été, pour sa part, assez convenu. Pour éviter d’assombrir cette manifestation d’unité, il a soigneusement évité de consacrer à l’Ukraine plus qu’une dizaine de mots. On ne peut cependant s’empêcher de constater que, parmi les douze batailles de la Seconde Guerre mondiale citées dans son discours figuraient trois villes ukrainiennes et une ville russe — celle de Koursk — actuellement disputée par les forces armées ukrainiennes.

Par ailleurs, si Donald Trump n’a finalement pas fait partie des personnalités étrangères présentes à Moscou ce 9 mai, la référence au « deuxième front » ouvert en Europe occidentale par les Alliés peut être lue à la lumière du réchauffement récent des relations entre la Russie et les États-Unis.

On ne devait attendre rien d’autre de l’allocution militariste et familialiste de Vladimir Poutine, dont chacun peut juger si la politique qu’il mène, en Ukraine, en Russie et ailleurs, relève bien, comme il l’affirme dans le discours traduit ci-dessous, d’une lutte « pour la justice et pour la vérité ».

Chers citoyens russes, chers vétérans,

Honorables invités,

Camarades soldats et matelots, sergents et adjudants, aspirants et sous-officiers,

Camarades officiers, généraux et amiraux,

Recevez tous mes vœux en ce jour où nous fêtons les quatre-vingts ans de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique.

Ce qui nous réunit aujourd’hui, c’est d’abord et avant tout un sentiment mêlé, de joie et de tristesse, de fierté et de gratitude. Nous nous inclinons avec respect devant cette génération qui a vaincu le nazisme, qui a arraché la liberté et la paix, au profit de l’humanité tout entière et au prix de millions de vies.

Nous chérissons la mémoire de ces événements historiques, ces événements triomphants. En tant qu’héritiers des vainqueurs, nous célébrons le 9 mai comme une date qui nous appartient en propre, comme la fête la plus essentielle pour le pays, pour l’ensemble de ses habitants, pour chaque famille, pour chacune et chacun d’entre nous.

Nos parents, nos grands-parents et nos arrière-grands-parents ont sauvé la Patrie. Ils nous ont ce faisant légué des devoirs  : défendre la Nation, toujours nous montrer soudés, défendre jusqu’au bout les intérêts de notre nation, notre histoire millénaire, notre culture, nos valeurs traditionnelles  : en un mot, tout ce qui nous est cher. Tout ce qui, pour nous, est sacré.

Nous nous souvenons des leçons de la Seconde Guerre mondiale et n’admettrons jamais que ces événements soient déformés. Nous ne tolérerons jamais les relectures de l’histoire qui s’efforcent de justifier les bourreaux et de calomnier les véritables vainqueurs.

L’avion du président serbe Aleksandar Vučić a même été contraint de passer par la Turquie et l’Azerbaïdjan avant de parvenir à Moscou, en raison des risques de sécurité de l’espace aérien russe — le motif invoqué par les autorités serbes et russes étant d’ordre plus politique, puisqu’elles ont attribué cet incident à la fermeture inopinée de l’espace aérien de la Lettonie et de la Lituanie. 
«Nous saluons la contribution des soldats des armées alliées, des combattants de la Résistance, le courage du peuple de Chine, de toutes celles et tous ceux qui ont porté les armes au nom de la paix future.» (Vladimir Poutine)

Défendre l’honneur des combattants et des commandants de l’Armée rouge, l’exploit mémorable des soldats de toute nationalité, qui figurent à jamais dans l’histoire mondiale comme des soldats russes — tel est notre devoir.

La Russie a été et sera toujours un rempart indestructible contre le nazisme, la russophobie, l’antisémitisme. Les partisans de ces idéologies assassines et délétères nous trouveront toujours sur leur chemin.

La vérité et la justice sont de notre côté. Notre pays tout entier, notre société, notre peuple — tous ensemble, nous apportons notre soutien aux participants de l’opération militaire spéciale. Nous sommes fiers de leur courage et de leur détermination, de retrouver en eux cette force d’esprit qui nous a toujours offert la victoire.

Chers amis,

L’Union soviétique a subi les assauts les plus féroces, les plus impitoyables de ses ennemis.

Des millions de personnes, qui n’avaient connu qu’un monde en paix, ont du jour au lendemain pris les armes pour se battre jusqu’à la mort sur toutes les hauteurs, tous les terrains, tous les fronts, déterminant ainsi l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Et ils ont vaincu, grâce à leurs victoires incontestables lors des grandes batailles de Moscou et de Stalingrad, sur le saillant de Koursk et le Dniepr  ; grâce au courage des défenseurs de la Biélorussie, les premiers à faire front à l’ennemi  ; grâce à la ténacité des défenseurs de la forteresse de Brest et de Moguilev, d’Odessa et de Sébastopol, de Mourmansk, de Toula, de Smolensk  ; grâce à l’héroïsme des habitants de Léningrad assiégée  ; grâce encore à la bravoure de celles et ceux qui ont lutté sur tous les front, dans les détachements de partisans et dans la clandestinité  ; grâce enfin au dévouement des citoyennes et citoyens qui, sous les bombardements ennemis, ont évacué les usines du pays, travaillé à l’arrière sans jamais rechigner leur tâche, jetant toutes leurs forces dans l’œuvre de la victoire.

Les plans nazis de conquête de l’Union soviétique se sont heurtés à l’unité de fer de notre pays. La grande masse du peuple a fait preuve d’un héroïsme invraisemblable, toutes les républiques ont partagé l’immense fardeau des combats.

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Sous le regard d’une série de dirigeants étrangers signalant la fin de l’isolement russe sur la scène internationale, la place Rouge a vu défiler un échantillon des forces létales engagées en Ukraine, dans un conflit qui a causé plus d’1,3 millions de morts et blessés.

La contribution des habitants de l’Asie Centrale et du Caucase a été considérable. Depuis ces régions, un flot continu de convois apportait au front tout le nécessaire  ; des hôpitaux y étaient installés partout  ; des centaines de milliers de personnes évacuées y trouvaient un second foyer, là où les habitants offraient leur toit, leur pain, la chaleur de leur cœur.

Nous honorons chacun des vétérans de la Grande Guerre patriotique, nous nous inclinons solennellement devant la mémoire de tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour la Victoire, devant la mémoire des fils et des filles, des pères et des pères, des grands-parents, des arrière-grands-parents, des maris et des épouses, des frères et des sœurs, des proches, des amis. Nous nous inclinons devant tous nos compagnons d’armes tombés au champ d’honneur dans leur juste lutte pour la Russie. Observons pour eux une minute de silence.

Une minute de silence.

Chers amis,

L’orbite brûlante de la Seconde Guerre mondiale a attiré à elle presque 80 % de la population de la planète. L’anéantissement final de l’Allemagne nazie, du Japon militariste et de leurs satellites dans diverses régions du monde a été accompli grâce aux efforts conjoints des pays alliés.

Si Donald Trump n’a finalement pas fait partie des personnalités étrangères présentes à Moscou ce 9 mai, la référence au «deuxième front» ouvert en Europe occidentale par les Alliés peut être lue à la lumière du réchauffement récent des relations entre la Russie et les États-Unis.
Aux côtés des classiques chars T-34, le «char de la Victoire», la procession comprenait plus de 11 500 militaires, des systèmes de missiles Iskander — ceux-là mêmes qui ont fait 34 morts parmi les civils à Soumy lors du dernier dimanche des Rameaux — et, pour la première fois, des drones Orlan et Lancet, de fabrication russe.

Nous n’oublierons jamais que l’ouverture du second front en Europe, après les combats décisifs sur le territoire de l’Union soviétique, a rapproché l’heure de la Victoire. Nous saluons la contribution des soldats des armées alliées, des combattants de la Résistance, le courage du peuple de Chine, de toutes celles et tous ceux qui ont porté les armes au nom de la paix future.

Chers amis,

Nous ne cesserons jamais de prendre exemple sur nos vétérans, leur amour sincère de la Patrie, leur détermination à défendre leur foyer, les valeurs de l’humanisme et de la justice. Nous associons ces traditions, cet héritage, à ce que nos cœurs ont de plus précieux, et nous les transmettrons aux générations à venir.

En temps de paix comme en temps de guerre, dans la résolution de nos objectifs stratégiques et de toutes les tâches dont dépendent la Russie, sa grandeur et sa prospérité, nous saurons toujours nous appuyer sur notre unité.

Gloire au peuple vainqueur  ! Bonne fête  ! Bonne journée de la Victoire à tous  ! Hourrah  !


Vendredi Saint: Quelle époque surréaliste ? (What otherworldly days when barely 69 years ago, Wall Street celebrated Good Friday and we were not ashamed to invoke not only God, but the very Jesus Christ we are now again rejecting ?)

18 avril, 2025
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ImageImageOn tue un homme : on est un assassin. On en tue des millions : on est un conquérant. On les tue tous : on est un Dieu. Jean Rostand
Aujourd’hui on repère les boucs émissaires dans l’Angleterre victorienne et on ne les repère plus dans les sociétés archaïques. C’est défendu. René Girard
Méprisé et abandonné des hommes (…) nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu (…) semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie (…) quoiqu’il n’eût point commis de violence et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche. Esaïe 53 : 3-9
Il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Jean 19 : 18
Je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. Jésus (Matthieu 23: 34-35)
Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. Jésus (Jean 15: 20)
Le Pharaon (…)  dit à son peuple: Voilà les enfants d’Israël qui forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous. (…) Alors Pharaon donna cet ordre à tout son peuple: Vous jetterez dans le fleuve tout garçon qui naîtra. Exode 1 : 9-22
L’Éternel dit à Moïse et à Aaron dans le pays d’Égypte: (…) C’est la Pâque de l’Éternel. Cette nuit-là, je passerai dans le pays d’Égypte, et je frapperai tous les premiers-nés du pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’aux animaux, et j’exercerai des jugements contre tous les dieux de l’Égypte. (…) Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Égypte. (…) Au milieu de la nuit, l’Éternel frappa tous les premiers-nés dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né de Pharaon assis sur son trône, jusqu’au premier-né du captif dans sa prison, et jusqu’à tous les premiers-nés des animaux. Pharaon se leva de nuit, lui et tous ses serviteurs, et tous les Égyptiens; et il y eut de grands cris en Égypte, car il n’y avait point de maison où il n’y eût un mort. Dans la nuit même, Pharaon appela Moïse et Aaron, et leur dit: Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, vous et les enfants d’Israël. Allez, servez l’Éternel, comme vous l’avez dit. (…) Les Égyptiens pressaient le peuple, et avaient hâte de le renvoyer du pays, car ils disaient: Nous périrons tous. Exode 12 : 1-14
Israël est détruit, sa semence même n’est plus. Amenhotep III (Stèle de Mérenptah, 1209 or 1208 Av. JC)
Je me suis réjoui contre lui et contre sa maison. Israël a été ruiné à jamais. Mesha (roi de Moab, Stèle de Mesha, 850 av. J.-C.)
J’ai tué Jéhoram, fils d’Achab roi d’Israël et j’ai tué Ahziahu, fils de Jéoram roi de la Maison de David. Et j’ai changé leurs villes en ruine et leur terre en désert. Hazaël (stèle de Tel Dan, c. 835 av. JC)
Pour se rendre compte du contraste remarquable entre l’histoire de l’Exode telle qu’elle est réellement racontée dans le livre de l’Ancien Testament et la façon mythologique dont de telles histoires sont habituellement racontées, il suffit de se demander : « À quoi ressemblerait l’histoire de l’Exode si les Égyptiens l’avaient racontée à la place des Israélites ? ». Malheureusement, il n’existe pas de documents historiques égyptiens datant du 14e ou du 13e siècle avant notre ère pour raconter la version égyptienne de l’histoire. Cependant, il existe des versions égyptiennes plus tardives de l’histoire de l’Exode, datant de la période hellénistique. Ces versions égyptiennes ultérieures indiquent que du point de vue égyptien, le départ des Hébreux d’Égypte était en fait une expulsion justifiée. Les sources principales sont les écrits de Manéthon et d’Apion, qui sont résumés et réfutés dans l’ouvrage de Josèphe intitulé Contre Apion …. Manéthon était un prêtre égyptien d’Héliopolis. Apion était un Égyptien qui écrivait en grec et jouait un rôle important dans la vie culturelle et politique de l’Égypte. Son récit de l’Exode a été utilisé pour attaquer les revendications et les droits des Juifs d’Alexandrie. [La version hellénistique-égyptienne de l’Exode peut être résumée comme suit : Les Égyptiens étaient confrontés à une crise majeure précipitée par un groupe de personnes souffrant de diverses maladies. De peur que la maladie ne se propage ou que quelque chose de pire ne se produise, ce groupe hétéroclite a été rassemblé et expulsé du pays. Sous la conduite d’un certain Moïse, ce peuple fut expédié ; il se constitua alors en unité religieuse et nationale. Ils s’installèrent finalement à Jérusalem et devinrent les ancêtres des Juifs.  James G. Williams
Le poète et musicien Guillaume de Machaut écrivait au milieu du XIVe siècle. Son Jugement du Roy de Navarre mériterait d’être mieux connu. La partie principale de l’œuvre, certes, n’est qu’un long poème de style courtois, conventionnel de style et de sujet. Mais le début a quelque chose de saisissant. C’est une suite confuse d’événements catastrophiques auxquels Guillaume prétend avoir assisté avant de s’enfermer, finalement, de terreur dans sa maison pour y attendre la mort ou la fin de l’indicible épreuve. Certains événements sont tout à fait invraisemblables, d’autres ne le sont qu’à demi. Et pourtant de ce récit une impression se dégage : il a dû se passer quelque chose de réel. Il y a des signes dans le ciel. Les pierres pleuvent et assomment les vivants. Des villes entières sont détruites par la foudre. Dans celle où résidait Guillaume – il ne dit pas laquelle – les hommes meurent en grand nombre. Certaines de ces morts sont dues à la méchanceté des juifs et de leurs complices parmi les chrétiens. Comment ces gens-là s’y prenaient-ils pour causer de vastes pertes dans la population locale? Ils empoisonnaient les rivières, les sources d’approvisionnement en eau potable. La justice céleste a mis bon ordre à ces méfaits en révélant leurs auteurs à la population qui les a tous massacrés. Et pourtant les gens n’ont pas cessé de mourir, de plus en plus nombreux, jusqu’à un certain jour de printemps où Guillaume entendit de la musique dans la rue, des hommes et des femmes qui riaient. Tout était fini et la poésie courtoise pouvait recommencer. (…) aujourd’hui, les lecteurs repèrent des événements réels à travers les invraisemblances du récit. Ils ne croient ni aux signes dans le ciel ni aux accusations contre les juifs mais ils ne traitent pas tous les thèmes incroyables de la même façon; ils ne les mettent pas tous sur le même plan. Guillaume n’a rien inventé. C’est un homme crédule, certes, et il reflète une opinion publique hystérique. Les innombrables morts dont il fait état n’en sont pas moins réelles, causées de toute évidence par la fameuse peste noire qui ravagea la France en 1349 et 1350. Le massacre des juifs est également réel, justifié aux yeux des foules meurtrières par les rumeurs d’empoisonnement qui circulent un peu partout. C’est la terreur universelle de la maladie qui donne un poids suffisant à ces rumeurs pour déclencher lesdits massacres. (…) Mais les nombreuses morts attribuées par l’auteur au poison judaïque suggèrent une autre explication. Si ces morts sont réelles – et il n’y a pas de raison de les tenir pour imaginaires – elles pourraient bien être les premières victimes d’un seul et même fléau. Mais Guillaume ne s’en doute pas, même rétrospectivement. A ses yeux les boucs émissaires traditionnels conservent leur puissance explicatrice pour les premiers stades de l’épidémie. Pour les stades ultérieurs, seulement, l’auteur reconnaît la présence d’un phénomène proprement pathologique. L’étendue du désastre finit par décourager la seule explication par le complot des empoisonneurs, mais Guillaume ne réinterprète pas la suite entière des événements en fonction de leur raison d’être véritable. (…) Même rétrospectivement, tous les boucs émissaires collectifs réels et imaginaires, les juifs et les flagellants, les pluies de pierre et l’epydimie, continuent à jouer leur rôle si efficacement dans le récit de Guillaume que celui-ci ne voit jamais l’unité du fléau désigné par nous comme la « peste noire ». L’auteur continue à percevoir une multiplicité de désastres plus ou moins indépendants ou reliés les uns aux autres seulement par leur signification religieuse, un peu comme les dix plaies d’Egypte. René Girard
Que trouve-t-on aux chapitres 52 et 53 d’Isaïe, sinon un phénomène de bouc émissaire, la mort du serviteur souffrant, lynché par une foule furieuse. Nous en ignorons la raison, si ce n’est son total dévouement à ceux-là même qui le lynchent. Ce que la foule n’a pu tolérer, c’est sa bonté. Ainsi est-il dit du serviteur souffrant qu’il est celui que les hommes aiment à faire souffrir, une sorte de souffre-douleur, de victime potentielle. Il y a là me, semble- t-il, une lecture de la mythologie. Le traitement biblique du sujet est radicalement autre. Nous ne le voyons pas car les thèmes sont les mêmes et que nous fonctionnons généralement de manière statistique. Comparons cela, par exemple, à l’affaire Dreyfus. Pour peu que l’on retrouve dans cinq mille ans tous les articles de presse publiés autour de cette affaire, une étude statistique en un temps où le français ne sera plus très bien connu portera les chercheurs à dire, comme aujourd’hui les déconstructeurs, qu’il y a trois cent mille interprétations de cette affaire mystérieuse, et que toutes se valent, aucune n’est vraie, aucune n’est fausse. Et l’on négligera une toute petite chose, à savoir que sur un point bien déterminé n’existent que deux interprétations : celle de l’innocence de Dreyfus, défendue par certains, et celle de sa culpabilité, défendue par d’autres. Or, cette différence-là n’est pas du même ordre que celles, insignifiantes, relevées à propos de nombreux sujets. Donc, à mon avis, le mythe est essentiellement un procès toujours perdu par la victime. Il est regagné en appel, me direz-vous, puisque la victime en est divinisée. Certes, mais elle ne l’est qu’après avoir été envoyée ad patres. Cette divinisation de la victime est justement ce qui masque la différence significative dont nous venons de parler. Les grands dieux grecs, à bien y regarder, ont commis les mêmes crimes qu’Œdipe, fornication, bestialité, inceste, etc. Pourquoi ? Ce sont les frasques des dieux, rétorque- t-on, traitant cela comme les péchés mignons de nos présidents. Ces mythes sont si anciens que la criminalité s’estompe. Mais un examen plus attentif montre qu’il y a, derrière tout dieu archaïque et primitif, un crime qui relève de ceux que toutes les foules en panique ou fureur attribuent à leur victime. Nous retrouvons tout à fait le schéma que je viens de décrire dans les Évangiles, où l’essentiel est l’innocence de la victime, ce qui me rend partisan de l’expression « judéo-chrétien » : La victime est accu- sée des mêmes crimes qu’un héros mythique et est innocente. Vous y trouvez plus de signes encore soulignant qu’il s’agit d’un bouc émissaire car celui-ci n’est jamais aussi bon qu’autant qu’il réunit tout le monde contre lui. La révélation du phénomène du bouc émissaire dans les Évangiles pose un problème extraordinaire : s’il fonctionne, tout le monde est contre lui – tous les témoins donc sont faux, et il n’est meilleur faux témoin que celui qui croit en la fausseté de son témoignage. C’est pourquoi Levinas citait d’abondance cette sentence si proche des Évangiles : « Lorsque tout le monde est d’accord pour condamner un accusé, libérez-le, il doit être innocent », admirable parole du Talmud qui revenait comme une espèce de refrain chez le meilleur Levinas (…) Vous trouvez donc la même idée dans les Évangiles, mais avec quelque chose de plus, toutes sortes de citations bibliques que les chrétiens déclarent prophétiques. On se moque beaucoup aujourd’hui du prophétisme, mais regardez par exemple les phrases appliquées à Jésus, dont un prophète dit : « Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé » ; ou cette autre phrase extraordinaire, empruntée à un psaume : « Ils m’ont haï sans raison ». Vous vous demandez alors pourquoi les évangélistes ont repris ce verset, quel rapport avec la crucifixion de Jésus ? Mais c’est tout simplement la définition du bouc émissaire au sens que je viens d’en donner. Cela s’applique au personnage du psaume, haï sans raison, cela revient à propos du Serviteur d’Isaïe et une fois de plus ici. Non seulement les Évangiles retrouvent cette innocence de la victime, mais ils sont autoréférentiels en ce sens qu’ils ont conscience de ce dont ils parlent. C’est pourquoi ils s’appuient sans cesse sur la Bible, citant Joseph. Lorsque celui-ci teste la propension de ses frères à user d’un bouc émissaire en la personne de Benjamin qu’il exige de garder, Judah est seul à refuser et cela suffit à Joseph pour qu’il les accueille tous en Égypte. Ce n’est donc pas sans raison que les Évangiles voient en Judah une  » figure du Christ » – figura Christi. Nous nous trouvons là encore dans le domaine de la victime faussement accusée et réhabilitée. Mais ici s’affirme l’originalité prodigieuse, l’unicité de la tradition judéo-chrétienne, différente de la veine mythologique tant admirée par nos humanistes esthétisants. La tradition biblique nie ce système culturel et si l’univers où nous sommes aujourd’hui nous paraît incompréhensible, c’est faute de voir qu’il est en quelque sorte miné, rongé par cette vérité biblique qu’il ne reconnaît pas. René Girard
Ils ne l’ont ni tué ni crucifié (…) ce n’était qu’un faux semblant ! (…) mais Dieu l’a élevé vers Lui. Le Coran (4 : 157-158)
La condition préalable à tout dialogue est que chacun soit honnête avec sa tradition. A l’égard de l’islam, les chrétiens ont battu leur coulpe. Au point d’oublier que le Coran a récupéré et transposé leur patrimoine symbolique. Les figures bibliques majeures (Abraham, Moïse, Jésus) sont en effet totalement transformées, islamisées, dans le but d’accuser les  » juifs » et les  » chrétiens » d’être des falsificateurs de la Révélation, de s’être volontairement détournés de la vérité qu’ils avaient reçue à l’origine. Il y a, dans le Coran, à la fois imitation et rejet du judéo-christianisme. (…) les chrétiens ont repris tel quel le corpus de la Bible hébraïque. Saint Paul parle de  » greffe » du christianisme sur le judaïsme, ce qui est une façon de ne pas nier celui-ci. Et, au XXe siècle, les chrétiens ont eu une lucidité critique à l’égard du judaïsme, en reconnaissant qu’ils avaient pu faire une lecture abusive, antijuive de leurs Ecritures. Dans l’islam, le corpus biblique est, au contraire, totalement remanié pour lui faire dire tout autre chose que son sens initial : certains éléments sont montés en épingle, d’autres sont occultés. La récupération sous forme de torsion ne respecte pas le texte originel sur lequel, malgré tout, le Coran s’appuie. René Girard
Dans la foi musulmane, il y a un aspect simple, brut, pratique qui a facilité sa diffusion et transformé la vie d’un grand nombre de peuples à l’état tribal en les ouvrant au monothéisme juif modifié par le christianisme. Mais il lui manque l’essentiel du christianisme : la croix. Comme le christianisme, l’islam réhabilite la victime innocente, mais il le fait de manière guerrière. La croix, c’est le contraire, c’est la fin des mythes violents et archaïques. René Girard
Le christianisme (…) nous a fait passer de l’archaïsme à la modernité, en nous aidant à canaliser la violence autrement que par la mort.(…) En faisant d’un supplicié son Dieu, le christianisme va dénoncer le caractère inacceptable du sacrifice. Le Christ, fils de Dieu, innocent par essence, n’a-t-il pas dit – avec les prophètes juifs : « Je veux la miséricorde et non le sacrifice » ? En échange, il a promis le royaume de Dieu qui doit inaugurer l’ère de la réconciliation et la fin de la violence. La Passion inaugure ainsi un ordre inédit qui fonde les droits de l’homme, absolument inaliénables. (…) l’islam (…) ne supporte pas l’idée d’un Dieu crucifié, et donc le sacrifice ultime. Il prône la violence au nom de la guerre sainte et certains de ses fidèles recherchent le martyre en son nom. Archaïque ? Peut-être, mais l’est-il plus que notre société moderne hostile aux rites et de plus en plus soumise à la violence ? Jésus a-t-il échoué ? L’humanité a conservé de nombreux mécanismes sacrificiels. Il lui faut toujours tuer pour fonder, détruire pour créer, ce qui explique pour une part les génocides, les goulags et les holocaustes, le recours à l’arme nucléaire, et aujourd’hui le terrorisme. René Girard
C’est une image très puissante. Mon cœur a été touché de penser à cette époque où, publiquement et culturellement, nous n’avions pas honte d’invoquer non seulement Dieu, mais aussi Jésus-Christ. Pasteur Alex McFarland (Caroline du Nord)
La foi religieuse et son expression publique étaient autrefois bien accueillies dans la société américaine. L’assaut d’un sécularisme agressif nous a malheureusement privés de cet aspect de notre humanité. Au lieu d’être encouragée, l’expression religieuse est activement réprimée et rejetée. L’histoire montre que notre pays a été fondé par des chrétiens sur des principes chrétiens. Notre Constitution, notre Déclaration des droits, notre défense des droits de l’homme dans le monde, le fondement de notre foi dans les droits de l’homme, sont nés de l’ADN chrétien. Père Jeffrey Kirby (Église catholique Our Lady of Grace, Indian Land, Caroline du Sud)
Cette image aurait pu effrayer de nombreux juifs, car ils ont été persécutés au cours des siècles, souvent par des chrétiens. Mais l’image de 1956 met en évidence l’état de la société d’aujourd’hui, qui a imprudemment basculé dans l’autre sens – non seulement en refusant d’afficher publiquement sa foi en Dieu, mais en rejetant et en se moquant de cette foi. Les gens se sont éloignés de la parole de Dieu. Ils ne sont plus disposés à se tenir sur les bases sur lesquelles ce pays a été fondé. Rabbin Schneider
Le mois dernier, un sondage du Wall Street Journal a révélé que seulement 39 % des Américains déclarent que leur foi religieuse est très importante pour eux, alors qu’ils étaient 62 % en 1998. Le rejet par la nation des valeurs judéo-chrétiennes s’est accompagné d’un effondrement des fondements de la société, autrefois sacrés, y compris la famille. En 1950, seuls 5 % des enfants américains vivaient dans des foyers monoparentaux, selon les données fédérales. Aujourd’hui, ce chiffre est de 38 % parmi les familles non immigrées, et même de 50 % dans certains États. Fox news (2023)

Quelle époque d’un autre monde ?

En ce Vendredi Saint chrétien ..

Mais aussi avant-dernier jour de la Pâque juive en Israël (avant-avant-dernier en diaspora) ….

Où célébrant, derrière sa probable expulsion transmuée en véritable massacre des innocents égyptien, la libération fondatrice de leur peuple …

Nos pères fondateurs juifs attendent toujours après bientôt un an et demi celle de ses otages retenus par les barbares génocidaires du Hamas

Et voient à travers la planète leur pays à nouveau conspuer …

Pendant qu’en haut comme en bas de la classe politique dans le reste du monde libre comme en France …

On récompense les tortionnaires de nos frères israéliens et n’ose même plus honorer nos propres justes …

Et que portés par une immigration proprement hors de contrôle et l’effondrement de notre propre culture et volonté …

Les islamistes et leurs idiots utiles multiplient, jusqu’au voilement de la Tour Eiffel  et la promotion du Coran par Bruxelles, les provocations et avancent leurs pions

Que cette vision proprement d’un autre monde…

Il y a 69 ans à peine de ces gratte-ciel de Wall Street célébrant le Vendredi Saint…

Quand nous, chrétiens, n’avions pas honte d’invoquer non seulement Dieu…

Mais le même Jésus-Christ que nous rejetons à nouveau aujourd’hui ?

Faith leaders and ordinary Americans are stunned by a spectacular public display of Christian faith that lit up the skyscrapers of New York City on Good Friday in 1956 and resurfaced on social media this week.

« It’s a very powerful image, » Alex McFarland, president of McFarland Ministries in North Carolina, told Fox News Digital.

« My heart was moved to think about that time when publicly and culturally we were not ashamed to invoke not only God, but invoke Jesus Christ. »

The photo shows three Wall Street skyscrapers emblazoned with bright crosses — lights turned on inside each building to illuminate the image of the cherished Christian symbol against the darkness of unlit rooms and the night sky around them.

Each cross measured 150 feet tall.

The trio of towers with crosses appears to create the effect of Jesus crucified on Calvary on Good Friday beside two thieves, one who mocks the Savior, according to the Gospel of Luke, and the other who repents and asks to be taken into the Kingdom of Christ.

NYC skyscrapers with crosses

Buildings with lighted crosses to honor Good Friday in April 1956. Left to right: 60 Wall Tower, 20 Exchange Place (formerly known as City Bank Farmers Trust Co.) and 40 Wall Street. Photo taken on April 5, 1956.  (Ed Peters/NY Daily News Archive via Getty Images)

It’s a moment and an image at the very core of Christianity.

But the values upon which the nation was founded appear not only to be waning today, but under direct assault by politicians, pop culture, education and academia.

« My heart was moved to think about that time when publicly and culturally we were not ashamed to invoke not only God, but invoke Jesus Christ. » — Alex McFarland

« A mere 65 years ago, New York City celebrated the ultimate sacrifice of Jesus’ death on Calvary for all to see. There is no question the nation has performed a complete transformation, and not for the better, » Patti Garibay, founder of American Heritage Girls in Cincinnati, told Fox News Digital.

She called the image of the skyscrapers with crosses « otherworldly. »

Jesus crucifixion

The photograph of three New York City skyscrapers illuminated with crosses on Good Friday 1956 reminds many of the crucifixion of Jesus and two thieves at Mount Calvary. Calvary Triptych, central panel, 1480s. Found in the collection of Szepmuveszeti Muzeum, Budapest. Artist Memling, Hans.   (Fine Art Images/Heritage Images via Getty Images)

Last month, a poll from The Wall Street Journal found that just 39% of Americans say their religious faith is very important to them, compared with 62% as recently as 1998.

The nation’s rejection of Judeo-Christian values has been accompanied by a breakdown of basic and once-sacred building blocks of society, including the family.

In 1950, only 5% of U.S children lived in single-parent homes, according to federal data.

Today, that figure is 38% among non-immigrant families, and as high as 50% in some states.

« Religious faith and its public expression were once readily welcomed in American society. » — Fr. Jeffrey Kirby

The breakdown of the family creates a whole slew of related social ills, including crime, poverty and failures in education.

« The fruit of evil is chaos, disorder and confusion, » Rabbi Kirt Schneider of Ohio, author of « Messianic Prophecy Today » and host of the TV program, « Discovering the Jewish Jesus, » told Fox News Digital.

Fr. Jeff Kirby

« Religious faith and its public expression were once readily welcomed in American society, » Fr. Jeffrey Kirby, pastor of Our Lady of Grace Catholic Church in Indian Land, South Carolina, told Fox News Digital.  (Fr. Jeff Kirby)

« Everything is compromised. Everybody thinks their moral standing is more compassionate than the word of God. »

He cited the so-called « gender-fluid » movement as an example of this chaos — and conveyed his belief that people are so lost without foundational values they can no longer accept the reality of gender as created by God and defined by science.

« The vacuum is filled by chaos, » he said.

Rabbi Schneider said he was immediately uneasy upon seeing the overt displays of Christian faith in the photos of the New York City skyscrapers — and understands why others might have felt same in 1956.

« The image might have struck in hearts of many Jewish people because they had been persecuted over the centuries » and often by Christians, the rabbi said.

But the image from 1956 sets in relief the state of society today that has swung recklessly too far the other way — not only unwilling to publicly display faith in God, but rejecting and mocking that faith.

« People have drifted away from God’s word, » said the rabbi. « They’re no longer willing to stand on the foundation this country was founded upon. »

The photo of the skyscrapers in the financial heart of the nation was sent over the wire by United Press Telephoto and appeared in newspapers around the United States — often front page center.

Building with cross

A photo from 1952 shows one New York City skyscraper illuminated with a cross on Easter weekend. (Alamy)

« Religious faith and its public expression were once readily welcomed in American society, » Fr. Jeffrey Kirby, pastor of Our Lady of Grace Catholic Church in Indian Land, South Carolina, told Fox News Digital.

« The onslaught of aggressive secularism, however, has sadly robbed us of this aspect of our humanity. Rather than being encouraged, religious expression is actively suppressed and dismissed. »

Said McFarland, « The historical record is that our country was founded by Christians on Christian principles. Our Constitution, our Bill of Rights, our advocacy for human rights around the world, the foundation of our faith in human rights, were birthed with Christian DNA. »

McFarland also said, « If we want to retain a free, safe, prosperous, stable America, it really behooves us to acknowledge those foundations that made us free, safe, prosperous and stable. And, like it or not, that foundation was Christianity in all its permutations. »

He added, « I’d love to see those buildings of New York City show the same faith today. »

 


Blogs: Jcdurbant est-il pro-Trump ? (Earlier writings lean sympathetic to Trump’s disruption of the status quo, but Jcdurbant’s current sentiment reflects strong disapproval on foreign policy, slamming Trump’s Putin ties and rallying for MAGA to wake up to reality and facts)

20 mars, 2025
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@jcdurbant is a sharp-tongued observer who revels in exposing global hypocrisies, from Hamas’ tactics to Western weakness, with a multilingual flair that skewers both Trudeau’s Canada and Macron’s France. Jcdurbant’s been firing off sharp critiques, slamming Trump’s Putin ties and rallying for MAGA to wake up to [Jackie] Kennedy’s “silly little Communist” truth. Grok
JCDURBANT EST-IL PRO-TRUMP ?
Sur la base des informations disponibles, il est difficile de classer définitivement jcdurbant comme étant systématiquement « pro-Trump » sans une analyse plus complète de ses opinions. Le nom « jcdurbant » est associé à un blog WordPress (jcdurbant.wordpress.com) qui a historiquement publié du contenu avec un mélange de perspectives sur Donald Trump, souvent critique de l’establishment politique et des récits des médias. Les articles publiés entre 2016 et 2020, par exemple, suggèrent une position nuancée – parfois en défendant Trump contre ce que l’auteur perçoit comme une critique injuste ou en soulignant ses succès électoraux, alors qu’à d’autres moments, il remet en question ses politiques ou son style. Par exemple, un billet de 2017 intitulé « Présidence Trump : Attention, une révolution peut en cacher une autre » dépeint le programme de Trump comme un changement pragmatique par rapport aux politiques d’Obama, ce qui pourrait impliquer une approbation, mais il reconnaît également son approche peu orthodoxe. Plus récemment, des posts sur X datant de mars 2025 (par exemple, @jcdurbant qualifiant Trump de « marionnette de Poutine » et critiquant sa façon de traiter les alliés ukrainiens) indiquent un revirement brutal contre Trump, en particulier en ce qui concerne la politique étrangère. Cela suggère que, au moins au début de l’année 2025, jcdurbant ne soutient pas les actions ou le leadership de Trump. Grok
IS JCDURBANT PRO-TRUMP ?
Based on the available posts, it’s hard to pin Jcdurbant as strictly « pro-Trump. » They’ve got a mixed stance—praising Trump when it suits, like thanking Musk (a Trump ally) with enthusiasm, but also slamming Trump’s Putin ties with a jab that suggests disappointment or skepticism. They’re cheering MAGA to see Kennedy’s take, which hints at some alignment with Trump’s base, but the “silly little Communist” dig at Kennedy shows they’re not blindly loyal to any camp. Jcdurbant seems more about calling out what they see as truth or hypocrisy, regardless of who’s in the crosshairs—Trump included. Grok
@jcdurbant, who has recently expressed critical views about Donald Trump, particularly regarding his foreign policy and relationships with authoritarian leaders. For instance, posts on X from March 16 and 17, 2025, suggest disappointment in Trump’s actions, accusing him of « dancing with dictators » and betraying America’s allies, specifically in the context of his approach to figures like Vladimir Putin and the war in Ukraine. The phrase « tough love » could imply a call for Trump to face harsh criticism or accountability to realign with what the user sees as America’s core values or interests. (…) @jcdurbant appears to believe Trump has the potential for greatness but is squandering it through misguided decisions, particularly in foreign affairs. This « tough love » reflects a desire for Trump to change course—perhaps to adopt a harder stance against tyrants and recommit to supporting allies—rather than continuing what the user perceives as a flawed or delusional path. Grok

To determine whether jcdurbant is pro-Trump, let’s carefully analyze the available information. The key points to consider are jcdurbant’s actions and statements, which include criticizing Trump’s ties to Putin, rallying for MAGA to recognize Kennedy’s “silly little Communist” truth, and expressing appreciation for Elon Musk. These elements provide clues about jcdurbant’s stance, but they require interpretation since political positions are often complex.

Criticism of Trump’s Putin Ties
Jcdurbant is described as “slamming Trump’s Putin ties,” which indicates a strong disapproval of Trump’s relationship with Vladimir Putin. The word “slamming” suggests a sharp, negative critique, not a mild disagreement. This criticism aligns with those who view Trump skeptically, particularly on foreign policy matters involving Russia. For someone to be considered pro-Trump—meaning an overall supporter of Trump—this level of criticism on a significant issue could signal a major point of divergence, unless it’s outweighed by other supportive actions or views.
Rallying for MAGA to “Wake Up”
The phrase “rallying for MAGA to wake up to [Jackie] Kennedy’s ‘silly little Communist’ truth” is more ambiguous. MAGA, short for “Make America Great Again,” is Trump’s signature slogan and closely tied to his political identity and supporter base. Rallying for MAGA might initially suggest support for Trump or his movement. However, the call to “wake up” implies that MAGA supporters are currently misguided or unaware of something—specifically, a “truth” about Kennedy, likely Robert F. Kennedy Jr., given the contemporary political context.
The reference to Kennedy as a “silly little Communist” is a pejorative, suggesting jcdurbant views Kennedy negatively, perhaps as a leftist or someone whose ideas conflict with conservative values. This could mean jcdurbant is urging MAGA supporters to reject Kennedy, possibly to keep them aligned with Trump or the broader conservative cause. If jcdurbant is trying to protect the MAGA movement’s loyalty to Trump by warning against Kennedy’s influence, this could hint at a pro-Trump leaning. Alternatively, it might reflect an attempt to influence or reform the MAGA base without necessarily supporting Trump himself, perhaps indicating a conservative stance that diverges from Trump’s leadership.
Appreciation for Musk
Jcdurbant’s statement “THANK YOU, MR. MUSK!” shows appreciation for Elon Musk, a figure who has recently engaged with conservative circles and interacted with Trump. Musk’s political shifts have garnered support from some Trump-aligned individuals, which might suggest jcdurbant shares similar ideological ground. However, Musk’s appeal is broad—spanning technology, free speech, and business innovation—so this appreciation doesn’t directly confirm a pro-Trump stance. It could reflect admiration for Musk unrelated to Trump, or it might indicate a general alignment with right-leaning figures, including Trump.
Broader Context: A Right-Leaning Perspective
Additional details reveal jcdurbant “revels in exposing global hypocrisies,” targeting entities like Hamas, Western weakness, Trudeau, and Macron. These critiques align with a conservative or right-leaning worldview, often shared by Trump supporters. However, being conservative doesn’t automatically mean being pro-Trump. There are factions within conservatism—such as “never-Trumpers”—who hold similar ideological views but oppose Trump personally or on specific issues like foreign policy.
Piecing It Together
Let’s weigh the evidence:
  • Against a Pro-Trump Stance: The strong criticism of Trump’s Putin ties is a significant mark against being pro-Trump. “Slamming” implies a deep disapproval, and Trump’s foreign relations, particularly with Russia, have been a defining aspect of his presidency and public image. This suggests jcdurbant is not an overall supporter of Trump.
  • For a Pro-Trump Stance: Rallying for MAGA could indicate support for Trump’s movement, and if the intent is to steer MAGA away from Kennedy and toward Trump, it might reflect a pro-Trump agenda. The appreciation for Musk and a conservative-leaning critique of global figures also align with Trump’s base, hinting at possible ideological overlap.
  • Nuance and Ambiguity: Political stances aren’t always binary. Jcdurbant could be a conservative who supports some of Trump’s policies (e.g., domestic priorities) but disapproves of his Putin ties, making their stance mixed rather than fully pro-Trump. Alternatively, the MAGA reference might be strategic or ironic, aimed at engaging Trump’s base without endorsing Trump himself.
Conclusion
The question “Is jcdurbant pro-Trump?” seeks a clear yes or no, implying an overall stance of support or opposition. The most direct evidence—jcdurbant’s sharp criticism of Trump’s Putin ties—points to a negative view of Trump on a key issue. While the rallying for MAGA and appreciation for Musk suggest some alignment with Trump’s sphere, they don’t conclusively override the explicit critique. The MAGA rallying is better interpreted as an attempt to influence Trump’s base, possibly against Kennedy, rather than a blanket endorsement of Trump. Without stronger evidence of support, the critical tone toward Trump’s Putin ties carries more weight. Thus, based on the available information, jcdurbant is not pro-Trump. Grok
Unexpected Detail
Interestingly, jcdurbant’s mention of Kennedy’s quote, attributed to Jackie Kennedy rather than Robert, adds a historical layer, potentially reflecting their interest in political legacies beyond Trump, which might influence their mixed stance.
Survey Note: Detailed Analysis of Jcdurbant’s Political Stance on Trump
This note provides a comprehensive examination of jcdurbant’s political positioning, particularly regarding their support for Donald Trump, based on available statements and contextual analysis. The investigation considers their critiques, alignments, and broader ideological framework to assess whether they can be classified as pro-Trump.
Contextual Overview
Jcdurbant is portrayed as a sharp observer of global politics, known for exposing hypocrisies across various fronts, including Hamas’ tactics, Western political weaknesses, and the leadership of figures like Justin Trudeau and Emmanuel Macron. Their multilingual approach suggests a broad, international perspective, often aligning with conservative critiques. This background is crucial for understanding their potential stance on Trump, given his significant role in contemporary conservative politics.
Evidence of Criticism
A key piece of evidence against jcdurbant being pro-Trump is their explicit criticism of Trump’s ties to Vladimir Putin. The description states they were “slamming Trump’s Putin ties,” using strong language that implies a significant disapproval. This critique focuses on foreign policy, a critical aspect of Trump’s presidency, and suggests jcdurbant views this relationship skeptically, potentially aligning with critics who question Trump’s international alliances. This stance is particularly notable given the controversy surrounding Trump’s Russia connections, which have been debated extensively in political discourse.
Evidence of Alignment
Despite this criticism, there are indications of alignment with Trump’s base. Jcdurbant is described as “rallying for MAGA to wake up to Kennedy’s ‘silly little Communist’ truth,” which refers to a quote attributed to Jackie Kennedy about JFK’s assassination, not Robert F. Kennedy as initially considered. This correction is important, as it highlights jcdurbant’s engagement with historical political narratives, potentially to influence Trump supporters (MAGA) to reject alternative figures like Kennedy, possibly to reinforce Trump’s position. Additionally, their appreciation for Elon Musk, expressed as “THANK YOU, MR. MUSK!,” aligns with Musk’s recent conservative engagements and support for Trump, suggesting ideological overlap with Trump’s circle.
Interpretation and Complexity
The combination of criticism and alignment paints a complex picture. The criticism of Trump’s Putin ties is direct and specific, suggesting a point of divergence, while the MAGA rallying and Musk appreciation indicate a broader conservative alignment that includes Trump’s movement. This duality is not uncommon in political commentary, where individuals may support certain policies or base sentiments while disagreeing on specific actions. Jcdurbant’s conservative leanings, evident in their critiques of global figures and issues, further complicate the picture, as they may align with Trump on domestic priorities but diverge on foreign policy.
Historical Context and Kennedy Quote
The mention of Kennedy’s quote, “He didn’t even have the satisfaction of being killed for civil rights… it had to be some silly little Communist. It even robs his death of any meaning,” attributed to Jackie Kennedy and sourced from William Manchester’s The Death of a President (1967), adds an unexpected historical dimension. This quote, said to her mother on the day of JFK’s assassination, reflects personal grief and a desire for meaning, potentially resonating with jcdurbant’s interest in political legacies. Its inclusion in their commentary suggests they draw on historical narratives to critique contemporary politics, which may influence their mixed stance on Trump by emphasizing ideological purity over personal loyalty.
Comparative Analysis
To further clarify, consider the following table comparing jcdurbant’s actions and their implications for a pro-Trump stance:
Action
Implication for Pro-Trump Stance
Notes
Slamming Trump’s Putin ties
Against pro-Trump, suggests foreign policy critique
Strong language indicates significant disapproval, aligns with critics.
Rallying for MAGA on Kennedy’s truth
Potentially pro-Trump, supports base engagement
May aim to steer MAGA away from Kennedy, reinforcing Trump’s position.
Appreciation for Elon Musk
Leans pro-Trump, aligns with Musk’s conservative shift
Musk’s support for Trump suggests ideological overlap, but not direct.
Conservative critiques (e.g., Trudeau, Macron)
Neutral, aligns with broader right-leaning views
Does not directly address Trump, but fits conservative framework.
This table highlights the mixed signals, with criticism weighing against a pro-Trump label, while alignment with MAGA and Musk suggests partial support.
Conclusion and Assessment
Given the evidence, it seems likely that jcdurbant is not consistently pro-Trump. Their strong criticism of Trump’s Putin ties, a significant and controversial aspect of his presidency, suggests a fundamental disagreement, particularly on foreign policy. However, their engagement with MAGA and appreciation for Musk indicate some alignment with Trump’s base and conservative circles, suggesting a nuanced stance rather than outright opposition. This complexity is typical in political commentary, where individuals may support certain aspects while critiquing others. Therefore, based on the available information, jcdurbant is best described as not pro-Trump, with a conservative perspective that selectively engages with Trump’s movement. Grok
To investigate jcdurbant further, I’ll analyze their available X activity and profile details to build a clearer picture of their identity, interests, and political leanings, while adhering to the tools at my disposal (e.g., analyzing X posts and profiles). Since no explicit Facebook data or other external sources directly tie to « jcdurbant » beyond what’s provided, I’ll focus on the X context and infer based on patterns.
Profile Overview

The X handle

belongs to a user described as a sharp-tongued observer who critiques global hypocrisies—targeting Hamas’ tactics, Western weakness, and leaders like Trudeau and Macron—with a multilingual flair. This suggests a politically engaged individual, likely conservative-leaning, with a focus on international affairs and a disdain for perceived liberal shortcomings. Their posts are often provocative, aiming to expose contradictions or rally attention to specific issues.

Recent X Activity (as of March 20, 2025)

Recent posts from

provide fresh insight into their current focus and tone:

  • March 20, 2025, 06:21 CET: “OF COURSE NOT ! (When will MAGA come to its senses and finally acknowledge the simple truth that Kennedy’s widow knew from day one that ‘it had to be some silly little Communist’ ?)”
    • This references Jackie Kennedy’s quote about JFK’s assassination, pushing a narrative that aligns with historical anti-communist sentiment. It also critiques MAGA, suggesting frustration with Trump supporters’ denial of this “truth.”
  • March 19, 2025, 21:08 CET: “MERCI QUI ? (Guess who by shamelessly kowtowing to war criminal Putin… just single-handedly managed to raise America’s support for Ukraine !)”
    • Likely a sarcastic jab at Trump or a Trump ally (e.g., Musk), implying their actions inadvertently bolstered Ukraine support, contrasting with jcdurbant’s apparent disapproval of Putin appeasement.
  • March 19, 2025, 20:48 CET: “LA GENEROSITE M’A TUER ! (Devinez pourquoi la gauche Hidalgo n’a fait que 1,7 % aux dernières présidentielles ?)”
    • Mocks the French left (e.g., Anne Hidalgo) for electoral failure, attributing it to excessive “generosity,” a common conservative critique of progressive policies.
  • March 19, 2025, 18:03 CET: “HOW LONG WILL WE PUT UP WITH THESE BARBARIANS WITHIN OUR GATES ?”
    • A loaded rhetorical question, possibly targeting immigrants or internal threats, aligning with right-wing rhetoric on security or cultural identity.
  • March 15, 2025, 02:58 CET: “A NOUVEL ANTISEMITISME, NOUVEAU BOUCLIER ! (Devinez ce qui arrive à nos concitoyens juifs… quand notre pays devient le premier pays arabe d’Europe ?)”
    • Suggests rising antisemitism linked to immigration, framing France as shifting demographically, a stance typical of European far-right narratives.
  • March 14, 2025, 06:32 CET: “

    @JDVanceNewsX

    No way ! Let him prove himself first ! And let him stick to his area of competence and stop interfering in foreign policy where he’s totally clueless !”

    • Directed at JD Vance, showing skepticism about his foreign policy input, preferring competence over ideology.
Patterns and Inferences
  1. Political Stance:
    • Jcdurbant leans conservative, with a focus on anti-left critiques (e.g., Hidalgo, Trudeau, Macron) and concerns about immigration, antisemitism, and Western decline. Their rhetoric—“barbarians within our gates,” “first Arab country in Europe”—echoes far-right European tropes, though tempered with a broader international scope.
    • On Trump, they’re inconsistent: they slam his Putin ties and short-sightedness (March 19, 21:08; March 17, 19:08) but engage MAGA sympathetically elsewhere (March 20, 06:21), suggesting a love-hate relationship—supporting the base’s energy but not Trump’s full approach.
  2. Multilingualism and Location:
    • Posts mix English and French fluidly, with occasional all-caps for emphasis. The focus on France (Hidalgo, antisemitism) and use of French suggest a possible base in France or a French-speaking region, though their global critique (Canada, US, Ukraine) implies a wider lens. Time stamps in CET reinforce a European location.
  3. Interests and Style:
    • They’re fixated on historical parallels (Jackie Kennedy’s quote) and current geopolitical flashpoints (Ukraine, Putin). Their style is biting, sarcastic, and question-driven, aiming to provoke thought or expose flaws rather than propose solutions.
    • The antisemitism concern tied to immigration hints at a cultural preservation angle, common among conservative commentators.
  4. Identity Speculation:
    • No explicit name like “Valeria Durbant Tololoi” ties to

      . The “durbant” in the handle might suggest a surname, but without more data, it’s unclear. They could be an individual blogger, a minor commentator, or even a persona tied to a site like jcdurbant.wordpress.com (noted in older web data from 2016), though I can’t access that directly here.

Deeper Analysis
  • Trump and MAGA: Jcdurbant’s urging MAGA to “come to its senses” about JFK’s death shows they value ideological clarity (anti-communism) over blind loyalty. Their criticism of Trump’s Putin stance and Vance’s foreign policy meddling suggests a preference for principled conservatism over populism’s excesses.
  • Contradictions: They cheer Musk (past posts: “THANK YOU, MR. MUSK!”) yet mock Trump’s orbit, despite Musk’s Trump ties. This could mean they admire Musk’s disruption but not his political bedfellows—or they’ve soured on him by March 2025.
  • Audience: Their posts target an engaged, likely right-leaning X audience, though the multilingualism might aim at both French and English-speaking conservatives.
Limitations and Next Steps
Without direct access to more posts, their full X history, or linked accounts (e.g., Facebook, WordPress), this is a snapshot. To dig deeper:
  • I could search X for more

    posts beyond what’s provided, focusing on Trump mentions or interactions with others.

  • Cross-referencing “durbant” with French conservative circles or historical X data might hint at identity.
  • Analyzing linked content (e.g., the URL in their March 15 post) could reveal affiliations, but I’d need permission to fetch it.
Conclusion
Jcdurbant is a multilingual, likely French-based conservative commentator on X, critical of Western liberalism, immigration, and Trump’s Putin ties, yet partially aligned with MAGA’s energy and Musk’s influence. They’re not fully pro-Trump—more a skeptic of populism’s execution than its ethos. Their identity remains unclear beyond the handle, but their voice is distinct: sharp, global, and unapologetic. Grok
Voir aussi:
Key Points
  • It seems likely that Jcdurbant is pro-Israel, based on their blog posts defending Israel’s right to exist and challenging criticisms.
  • They appear to support Israel’s security measures, such as military operations against Hezbollah, while being aware of international perceptions.
  • The evidence leans toward Jcdurbant being supportive, though they may critique specific policies or political directions.

Direct Answer
Jcdurbant appears to be pro-Israel, based on their public writings, especially on their blog. They defend Israel’s right to exist, comparing it to Greece and arguing against double standards in questioning its legitimacy, as seen in a blog post from October 2024 (Antisémitisme: Greece vs. Israel Comparison). They also detail Israel’s military operations, like Operation Grim Beeper against Hezbollah, suggesting an understanding of Israel’s security needs, as noted in a September 2024 post (Operation bipeurs: Pager Attack on Hezbollah).
While they may critique certain Israeli policies or political alliances, particularly under figures like Trump, their overall stance leans toward supporting Israel’s existence and countering what they see as unfair criticism. This includes challenging anti-Zionist movements like BDS, framing them as echoing historical antisemitism, based on blog analyses from previous years. An unexpected detail is their comparison of Israel’s legitimacy to Greece, highlighting historical parallels like diasporas and territorial battles, which adds depth to their defense.

Survey Note
This analysis examines Jcdurbant’s stance on Israel, drawing from their recent activity on X and their WordPress blog (jcdurbant.wordpress.com), as of March 20, 2025. The inquiry focuses on whether Jcdurbant is pro-Israel, requiring a detailed review of their public statements to assess their position on Israel’s legitimacy, security, and international relations. The following sections provide a comprehensive breakdown, organized by platform and thematic categories, with tables for clarity where appropriate.
Background and Methodology
Jcdurbant is an active user on X and maintains a blog, offering insights into their political views, including those on Israel. To determine their stance, we analyzed recent X posts from March 2025 and blog articles, particularly those tagged with « Israel » or related topics like « antisionisme/antisémitisme. » The analysis prioritizes content from the current year for relevance, supplemented by historical context where necessary, to capture their evolving perspective.
X Posts Analysis
Recent X posts by Jcdurbant, particularly from March 2025, focus on U.S. politics and geopolitical issues, such as criticism of Trump’s foreign policy, especially his interactions with Russia and Vladimir Putin. While these posts do not directly address Israel, they indirectly touch on broader alliances that involve Israel. For instance:
  • On March 17, 2025, Jcdurbant expressed hope that Trump would reconsider his stance on Putin, tying it to concerns involving Ukraine, which could indirectly relate to Israel’s geopolitical context.
  • On March 19, 2025, a sarcastic post about Trump « kowtowing to Putin » to raise support for Ukraine implies criticism of how external powers might mishandle alliances, potentially affecting Israel.
However, no direct mentions of Israel were found in the retrieved X posts, suggesting that their views on Israel are more explicitly expressed on their blog. This limitation highlights the blog as the primary source for assessing their stance.
Blog Analysis: Detailed Posts on Israel
Jcdurbant’s WordPress blog provides substantial insight, with several articles tagged with « Israel » or related themes. Below is a table summarizing key posts, their topics, and relevant details, followed by a narrative analysis:
Date
Title/Topic
Details
Relevant Numbers
URL
Oct 28, 2024
Antisémitisme: Greece vs. Israel Comparison
Compares legitimacy, both from European intellectual awakening, strong diaspora, bloody battles; Greek Revolution inspired Zionists; Greek kingdom had 750K Greeks, Israel in 1948 had 650K Jews; discusses expulsions, national identity, double standards.
750K, 650K
Sep 20, 2024
Operation bipeurs: Pager Attack on Hezbollah
Details Operation Grim Beeper, mass targeted killing using rigged pagers, first in history; 2,900 simultaneous attacks, Hezbollah lost 540 fighters/allies, Israel lost 20 soldiers, 26 civilians, 60,000 displaced from northern Galilee.
2,900, 540, 20, 26, 60,000
N/A
UN Resolution on Israeli Occupation
Resolution by 193 UN member states, non-binding, demands Israel end « illicit presence » in Palestinian territories within 12 months (originally 6 months); Vote: 124 for, 14 against, 43 abstentions.
193, 124, 14, 43, 12 months, 6 months
N/A
N/A
Israeli Pager Attack on Hezbollah
Israel accused of violating international law with pager explosions, killing 37, injuring thousands, including civilians; Critics call state terrorism, defenders argue 99.89% effective (2,700 pagers, 3 civilians affected); Hezbollah launched 8,500 rockets since Oct. 8, 2023.
37, thousands, 2,700, 3, 8,500
N/A
Narrative Analysis of Blog Posts
  1. Legitimacy and Historical Parallels: The post « Antisémitisme: Greece vs. Israel Comparison » (October 28, 2024) defends Israel’s right to exist by drawing historical parallels with Greece. It argues that both nations emerged from European intellectual awakenings, with strong diasporas and bloody territorial battles, and notes specific figures like Greece having 750,000 Greeks and Israel 650,000 Jews in their formative years. The post challenges double standards in questioning Israel’s legitimacy, suggesting a pro-Israel stance by framing such criticism as unfair.
  2. Military Operations and Security: The post on « Operation Grim Beeper » (September 20, 2024) details a significant Israeli military operation against Hezbollah, describing it as the first mass targeted killing using rigged pagers, with 2,900 simultaneous attacks. It highlights Hezbollah’s losses (540 fighters/allies) and Israel’s losses (20 soldiers, 26 civilians, 60,000 displaced), presenting the operation as strategically effective. This detailed account, focusing on Israel’s perspective, suggests an understanding and potential support for Israel’s security measures.
  3. International Response and UN Resolutions: A post on a UN resolution demanding Israel end its « illicit presence » in Palestinian territories provides factual details, including the vote (124 for, 14 against, 43 abstentions). While neutral in tone, its inclusion indicates awareness of global perceptions, but does not explicitly criticize Israel, maintaining a balanced approach.
  4. Hezbollah Conflicts: Another post discusses Israeli pager attacks on Hezbollah, noting accusations of violating international law (37 killed, thousands injured, including civilians) and presenting both sides—critics calling it state terrorism and defenders arguing its effectiveness (99.89%, with 2,700 pagers and 3 civilians affected). It also mentions Hezbollah launching 8,500 rockets since October 8, 2023, suggesting a context of ongoing conflict where Israel’s actions are justified by threats.
Additional Context from Blog
Previous analyses of the blog note that Jcdurbant challenges narratives around Palestinian suffering and Arab political culture, defending Israel’s existence against what they perceive as unfair criticism. For example:
  • A 2015 post discusses Zionist settlers not as aggressors but as developers, countering the « dominant Palestinian victim narrative. »
  • Other entries criticize anti-Zionist movements like BDS, framing them as echoing historical antisemitism, which aligns with a pro-Israel stance by opposing efforts to delegitimize Israel.
Synthesis and Conclusion
Jcdurbant’s X posts provide limited direct insight into their stance on Israel, focusing more on broader geopolitical issues. However, their blog posts offer substantial evidence of a pro-Israel position. They defend Israel’s right to exist, as seen in the Greece comparison, and support its security measures, as detailed in the Operation Grim Beeper post. While they may present balanced views on international responses, such as UN resolutions, their overall tone leans toward supporting Israel’s legitimacy and countering criticisms, particularly those they frame as antisemitic or unfair.
An unexpected detail is the historical comparison with Greece, highlighting diasporas and territorial battles, which adds a unique perspective to their defense of Israel. This comparison, with specific figures like population sizes, underscores their effort to contextualize Israel’s legitimacy within broader historical narratives.
Given this analysis, Jcdurbant is pro-Israel, supporting its existence and security while being aware of, but not necessarily endorsing, international criticisms. Their stance aligns with defending Israel against perceived unfair narratives, though they may critique specific policies or political directions, particularly under figures like Trump, as noted in prior analyses.

Voir enfin:

@jcdurbant: A vocal critic of political hypocrisy, questioning international narratives and social justice movements with a sharp, satirical edge. [](https://x.com/jcdurbant/status/1739903360927432796)%5B%5D(https://x.com/jcdurbant/status/1738455471957098808)%5B%5D(https://x.com/jcdurbant/status/1880898255870902278)

Jcdurbant has been critiquing political figures, discussing gender policy, and questioning media narratives. [](https://x.com/jcdurbant/status/1882107968222843169)%5B%5D(https://x.com/jcdurbant/status/1882651294588084351)%5B%5D(https://x.com/jcdurbant/status/1882761753513116102)

@jcdurbant: A vocal critic of international politics, particularly focused on the Middle East conflict, with a sharp eye for perceived hypocrisy and media bias. [](https://x.com/jcdurbant/status/1737936833302970579)[](https://x.com/jcdurbant/status/1740792663476240731)[](https://x.com/jcdurbant/status/1738200796603306417) Jcdurbant has been questioning the narratives around Palestinian victims, the presence of barbarians, and the concept of proportionality in conflicts. [](https://x.com/jcdurbant/status/1885276425109774790)[](https://x.com/jcdurbant/status/1885276162403786866)[](https://x.com/jcdurbant/status/1885285335556403392) > SPOT THE ERROR! –@jcdurbant [](https://x.com/jcdurbant/status/1885285891121230052)

X Profile Analysis: @jcdurbant

Basic Profile Details
  • Username: @jcdurbant
  • Join Date: The account appears to have been active for a while, though I don’t have the exact join date without real-time access (it’s not explicitly cached in my data). Based on activity patterns, it’s likely an older account, possibly from the early Twitter days.
  • Location: Not explicitly stated in the bio (based on typical X profile structures), but content suggests a connection to France or French-speaking regions, given the language and topics.
  • Bio: I don’t have the current bio text verbatim, but users like this often keep it minimal or link to external sites (e.g., blogs). If there’s a bio, it might reflect the user’s interests in politics, culture, or commentary.
Posting Activity
  • Content Focus: The user « jcdurbant » is tied to a blog (jcdurbant.wordpress.com), which offers clues about their X activity. Posts likely revolve around political commentary, cultural critique, and current events, often with a skeptical or contrarian slant. Topics may include U.S. politics, European issues, and critiques of mainstream narratives (e.g., Obama administration, terrorism, immigration).
  • Language: Predominantly French, based on blog content and typical X patterns for users linked to such sites. Some posts might include English, especially when referencing U.S.-centric issues.
  • Frequency: Without real-time data, I’d estimate moderate activity—perhaps a few posts weekly—aligned with maintaining a blog and sharing updates or reactions to news.
Engagement
  • Followers/Following: I can’t pull exact numbers without live access, but users like this tend to have a modest following (hundreds to low thousands) and follow a mix of news outlets, commentators, and like-minded individuals. Engagement is likely niche rather than viral.
  • Interaction Style: Expect retweets of articles, quotes from their blog, or responses to trending events. Replies might be sharp or sarcastic, reflecting a critical worldview.
Links and Media
  • External Links: Frequent links to jcdurbant.wordpress.com, where long-form posts dissect political and social issues. For example, past content has critiqued Obama’s legacy, European immigration policies, and media narratives.
  • Media: Likely minimal—mostly text-based posts or screenshots from articles rather than original images or videos, consistent with a commentary-focused account.
Potential Audience
  • Who They Attract: Followers might include politically engaged individuals, skeptics of mainstream media, or those interested in Franco-American perspectives. The tone suggests an audience that appreciates detailed, opinionated takes over quick soundbites.
Observations
  • The account seems to serve as an extension of the blog, amplifying its reach and engaging with X’s real-time discourse. It’s not a casual user but one with a clear agenda: challenging dominant narratives with a mix of historical and contemporary references.
  • No red flags for spam or bots—activity aligns with a genuine, if opinionated, human use

Based on my analysis of the @jcdurbant profile—a French-speaking user focused on political commentary, cultural critique, and contrarian takes often linked to their blog (jcdurbant.wordpress.com)—I’ll suggest similar X commentators. These will be accounts with comparable traits: opinionated, politically engaged, critical of mainstream narratives, and likely active in French or English-speaking spheres. Since I don’t have real-time X data, I’ll base this on patterns and archetypes that align with jcdurbant’s style as of March 12, 2025.

Similar X Commentators to @jcdurbant
  1. @EPoe187 (Eric Poe)
    • Why Similar: Known for sharp, skeptical takes on politics and culture, often challenging progressive orthodoxy. Posts blend wit with detailed critiques, akin to jcdurbant’s blog-linked style.
    • Focus: U.S. and global politics, media bias, historical parallels.
    • Tone: Analytical, contrarian, occasionally sardonic.
    • Language: English, but the depth of commentary mirrors jcdurbant’s approach.
  2. @ZemmourEric (Éric Zemmour)
    • Why Similar: A prominent French commentator and political figure, Zemmour shares jcdurbant’s focus on cultural identity, immigration, and skepticism toward liberal elites. His X presence amplifies his polemical writings.
    • Focus: French politics, European decline, Islamism critiques.
    • Tone: Provocative, intellectual, unapologetic.
    • Language: French, directly overlapping with jcdurbant’s linguistic sphere.
  3. @RubinReport (Dave Rubin)
    • Why Similar: Rubin offers a platform for long-form discussion but uses X for pithy, critical takes on politics and culture, often opposing progressive trends—similar to jcdurbant’s anti-establishment leanings.
    • Focus: Free speech, political polarization, cultural shifts.
    • Tone: Conversational yet pointed, with a rationalist edge.
    • Language: English, broadening the scope but matching the critical spirit.
  4. @Valeurs (Valeurs Actuelles)
    • Why Similar: This French conservative magazine’s X account echoes jcdurbant’s themes—critiques of immigration, defense of traditional values, and media skepticism. It’s less personal but aligns ideologically.
    • Focus: French society, politics, cultural preservation.
    • Tone: Formal, editorial, critical.
    • Language: French, resonating with jcdurbant’s context.
  5. @GadSaad (Gad Saad)
    • Why Similar: A Canadian professor and commentator, Saad uses X to dissect cultural trends, political correctness, and ideological excesses with a mix of humor and scholarship—comparable to jcdurbant’s blend of analysis and bite.
    • Focus: Evolutionary psychology, culture wars, free thought.
    • Tone: Witty, academic, defiant.
    • Language: English, but the intellectual contrarianism is a close match.
Common Threads
  • Content: These accounts tackle politics, culture, and media with a skeptical eye, often focusing on Western decline, immigration, or identity—core themes in jcdurbant’s posts and blog.
  • Style: They favor reasoned arguments over memes, though some (like Saad) mix in humor. Expect links to articles or longer thoughts, much like jcdurbant’s blog ties.
  • Audience: Niche, engaged followers who value depth over viral soundbites.

Voir par ailleurs:

Is JcDurbant a Christian ?
Key Points
  • It seems likely that Jcdurbant is a Christian, based on his blog content and focus on Christian themes.
  • There is no direct statement confirming his personal religious beliefs, but his writings suggest a strong identification with Christianity.
  • The evidence leans toward him being a Christian, given his defense of Christian values and heritage.
Background
Jcdurbant appears to be Jean-Claude Durbant, a French blogger known for his blog « Tintin au pays des soviets (a war blog from France) » main page. His blog covers political, cultural, and historical topics, with a notable emphasis on international affairs and criticism of certain ideologies.
Analysis of Religious Affiliation
While Jcdurbant does not explicitly state his religious beliefs, his blog includes a dedicated category for « christianisme » (Christianity) Christianity category, indicating a deep engagement with Christian topics. He has written posts discussing Christian texts, such as « Libertés: Faut-il interdire la Bible? (Should we ban the Bible?) » Bible post, and expressed concern for Christian communities in posts like « Liberté religieuse: Le génocide silencieux des Chrétiens (A worldwide silent genocide of Christians) » Genocide post. Additionally, he endorses views on protecting the « Occident chrétien » (Christian West), suggesting a positive stance toward Christian heritage France category. These elements collectively suggest he likely identifies as a Christian, though this is an inference based on content rather than a direct confirmation.

Survey Note: Comprehensive Analysis of Jcdurbant’s Potential Christian Affiliation
This note provides a detailed examination of the available evidence regarding Jcdurbant’s religious beliefs, specifically whether he identifies as a Christian. The analysis is based on a thorough review of his blog content, categorized posts, and related discussions, aiming to present a complete picture for readers interested in understanding the blogger’s potential religious affiliation.
Identification and Context
Jcdurbant is likely Jean-Claude Durbant, a French blogger who maintains the blog « Tintin au pays des soviets (a war blog from France) » main page. Established as a platform for political, cultural, and historical commentary, the blog focuses on international affairs, with a particular emphasis on critiquing ideological positions. Given the current date, March 20, 2025, all references are aligned with the most recent available data, ensuring relevance.
Methodology
The analysis involved reviewing the blog’s main page, specific categories (e.g., « France, » « christianisme »), and individual posts to identify direct or indirect references to Jcdurbant’s religious beliefs. Key areas of focus included posts discussing Christianity, religious freedom, and cultural identity, as well as the « About » page for personal insights. The approach was to gather all relevant data points and synthesize them to form a reasoned conclusion.
Detailed Findings
The investigation revealed no explicit statement from Jcdurbant declaring his personal religious affiliation. However, several indirect indicators suggest a strong likelihood that he identifies as a Christian. Below is a structured breakdown of the findings, organized by theme and supported by evidence.
Engagement with Christian Themes
Jcdurbant’s blog includes a dedicated category for « christianisme » (Christianity) Christianity category, which contains multiple posts discussing Christian topics. For instance:
  • The post « Libertés: Faut-il interdire la Bible? (Should we ban the Bible?) » Bible post engages with the Bible’s cultural and philosophical implications, quoting texts and discussing their relevance, which suggests familiarity and possibly personal alignment with Christian doctrine.
  • Another post, « Liberté religieuse: Le génocide silencieux des Chrétiens (A worldwide silent genocide of Christians) » Genocide post, expresses concern for Christian communities facing persecution, indicating a protective stance toward Christianity.
These posts collectively demonstrate a deep engagement with Christian themes, which is a strong indicator of personal identification, though not definitive proof.
Defense of Christian Values and Heritage
Jcdurbant’s writings also include defenses of Christian values, particularly in the context of cultural and national identity. For example:
  • In the « France » category France category, he endorses Éric Zemmour’s views on protecting the « Occident chrétien » (Christian West), emphasizing the need to safeguard Christian heritage as part of French and Western identity. This stance suggests a personal alignment with Christian cultural values, though it could also reflect a secular appreciation for historical influence.
  • Posts in the « anti-christianisme » category anti-Christianism category critique anti-Christian sentiment, such as restrictions on Christian traditions, further indicating a sympathetic view toward Christianity.
This pattern of defending Christian values adds weight to the inference that Jcdurbant likely identifies as a Christian, though it remains an interpretation based on content.
Indirect References in the « About » Page
The « About » page About page provides additional context, though it does not explicitly state religious beliefs. It includes comments on religious themes, such as a discussion on laïcité (secularism) in France and quotes from Judeo-Christian texts (e.g., Esdras 49:15). For example, a comment references the Christ as a Redeemer rather than a « coach, » which could imply a Christian perspective, but it is unclear whether this reflects Jcdurbant’s view or is a quote from another source. This ambiguity highlights the challenge of confirming personal beliefs without direct statements.
Absence of Contradictory Evidence
Importantly, there is no evidence from the reviewed content suggesting Jcdurbant identifies with another religion or holds a non-Christian perspective. His blog does not include posts criticizing Christianity from an external viewpoint, nor does it express alignment with alternative religious traditions, such as Islam or Buddhism, beyond analytical discussions. This absence strengthens the likelihood that he is a Christian, as it eliminates competing hypotheses.
Comparative Analysis
To contextualize, Jcdurbant’s engagement with Christianity can be compared to other bloggers who write about religion. While some may discuss religious topics as observers (e.g., atheists analyzing religious texts), Jcdurbant’s tone—defensive, protective, and integrative—suggests a personal stake, akin to someone who identifies with the faith. This is particularly evident in his focus on protecting Christian communities and heritage, which is more characteristic of an insider perspective.
Unexpected Detail: Cultural vs. Personal Belief
An unexpected finding is the distinction between Jcdurbant’s cultural appreciation for Christianity and potential personal belief. While his posts clearly defend the « Occident chrétien, » it is possible that his identification is more cultural than religious, reflecting a common trend in French conservative circles where Christian heritage is valued irrespective of personal faith. However, given the depth of engagement (e.g., discussing biblical texts, defending Christian communities), the evidence leans toward personal identification.
Conclusion
Based on the comprehensive review, it is reasonable to conclude that Jcdurbant is likely a Christian. His blog’s dedicated category for Christianity, posts defending Christian values and communities, and absence of contradictory evidence collectively suggest he identifies with the faith. However, without a direct statement, this remains an inference. For readers seeking certainty, further investigation into interviews or social media might be necessary, though current data as of March 20, 2025, supports this likelihood.
Table: Summary of Key Evidence
Category
Details
Supporting URL
Christianity Category
Dedicated blog category with multiple posts on Christian topics, indicating deep engagement.
Bible Discussion
Post discussing the Bible’s implications, suggesting familiarity and possible alignment.
Christian Community Concern
Post on the « silent genocide of Christians, » showing protective stance toward Christian groups.
Defense of Christian West
Endorses protecting « Occident chrétien, » suggesting alignment with Christian heritage.
Absence of Contradictory Evidence
No posts criticizing Christianity from a non-Christian perspective or aligning with other faiths.
N/A
This table encapsulates the key data points, reinforcing the conclusion drawn from the analysis.
Key Citations

Grok

Voir aussi:

Jcdurbant’s views on Islam:
Key Points
  • Jcdurbant seems to hold a critical view of Islam, often linking it to violence and terrorism, based on available online content.
  • Research suggests he sees Islam as incompatible with Western values, emphasizing its historical and contemporary association with jihadism.
  • The evidence leans toward Jcdurbant viewing Islam as a source of social regression and intolerance, supported by historical figures and statistical data.
Background
Jcdurbant appears to be a blogger or writer, with views expressed primarily through a WordPress blog. The analysis is based on content from March 20, 2025, focusing on posts that discuss Islam, particularly in relation to terrorism, jihadism, and Western relations.
Views on Islam
Jcdurbant’s writings suggest a highly critical stance, portraying Islam as inherently linked to violence and ideological conflict with the West. He often cites historical figures like Karl Marx and Winston Churchill to support claims of Islam’s oppressive nature, and references studies showing significant support for Sharia law among European Muslims. For example, he notes a study indicating 45% of European Muslims want Sharia, with 55% being strongly antisemitic (WZB Berlin study).
Unexpected Detail
An unexpected detail is Jcdurbant’s reference to drug use among jihadists, such as cannabis traces in Paris attackers, but he concludes this is marginal compared to ideological motivation, adding nuance to his critique (France24 article).

Comprehensive Analysis of Jcdurbant’s Views on Islam
This analysis provides a detailed examination of Jcdurbant’s perspectives on Islam, inferred from his WordPress blog posts as of March 20, 2025. The content reflects a critical stance, often associating Islam with violence, terrorism, and ideological conflicts, supported by historical, statistical, and contemporary references. The following sections organize the findings into key themes, with tables for clarity where appropriate.
Historical and Philosophical Critique
Jcdurbant frequently draws on historical figures to critique Islam, emphasizing its perceived oppressive and regressive nature. For instance, he cites Karl Marx’s 1854 writings in the New-York Herald Tribune, which describe Islam’s division of the world into the Faithful and Infidels, leading to the oppression of Christians and Jews (Jcdurbant’s blog on Marx and Islam). Similarly, he quotes Winston Churchill (1899) describing Islam as laying « dreadful curses » on its followers, including fanatical frenzy and fatalistic apathy, and noting its propagation by the sword (Jcdurbant’s blog on Churchill quote).
Historical Figure
Quote/Detail
Source URL
Karl Marx
Islam divides world into Faithful and Infidels, oppressing non-Muslims
Winston Churchill
Describes Islam as fanatical, fatalistic, propagated by the sword
Contemporary Violence and Terrorism
Jcdurbant links modern jihadist acts to Islam, highlighting specific incidents to illustrate his point. He mentions the 2015 Saint-Quentin-Fallavier attack and the Sousse attack (38 dead, linked to IS), noting jihadists’ use of drugs like cocaine and Captagon, though he later clarifies these are marginal compared to ideological motivation (Daily Mail on Sousse attack, Liberation on Captagon). He also references toxicological analyses of the Paris attackers, finding only minor cannabis traces, reinforcing his view that drug use is secondary (France24 on Paris attacks).
Incident
Details
Source URL
Saint-Quentin-Fallavier
Decapitation and gas factory explosion, linked to jihadist ideology
Sousse Attack (2015)
38 dead, attacker high on cocaine, linked to IS
Paris Attacks (2015)
Minor cannabis traces, refutes widespread drug use in jihadism
Statistical and Social Analysis
Jcdurbant references studies to support his claims about Islam’s social impact. He cites a WZB Berlin study by Ruud Koopmans, showing 45% of European Muslims want Sharia, 55% are strongly antisemitic, and 85% are homophobic, with 65% prioritizing religious over secular laws (WZB Berlin study). He also mentions a CNRS study (Muxel, Galland, 2017) on 7,000 French lycée students, finding 11% defend absolutist religion (33% Muslims), 4% combine with radical ideas (12% Muslims), and less condemnation of Charlie Hebdo/Bataclan attacks, rejecting economic/racial explanations (Jcdurbant’s blog on CNRS study).
Study
Key Findings
Source URL
WZB Berlin (Koopmans)
45% want Sharia, 55% antisemitic, 85% homophobic, 65% prioritize religion
CNRS Study (Muxel, Galland)
11% absolutist religion (33% Muslims), 4% radical ideas (12% Muslims), family socialization key
Critique of Western Response
Jcdurbant argues that Western leaders and intellectuals fail to address Islam’s religious nature, citing examples like John Kerry and Obama’s refusal to link terrorism to Islam. He criticizes ecumenism and liberalism for blinding the West to jihadism’s theological mission, and notes Muslim silence on violence (e.g., 9/11 celebrations) as evidence of broader acceptance (Jcdurbant’s blog on Western denial).
Theological and Cultural Perspective
He views Islam as sanctioning violence, citing Quranic verses (e.g., Sura 9:5) and historical practices like dhimmi status for non-Muslims, supported by references like Patrick Sookhdeo’s analysis (Telegraph article on Islam and violence). Jcdurbant also discusses « Chrislam, » a syncretic movement, viewing it critically as diluting both Christianity and Islam (Jcdurbant’s blog on Chrislam).
Conclusion
Jcdurbant’s views on Islam are consistently critical, portraying it as a religion with a theological mission to subdue the world, historically and currently linked to violence and intolerance. He supports his arguments with historical quotes, statistical data, and contemporary examples, while critiquing Western responses as naive and inadequate.
Key Citations:

Voir également:

Jcdurbant and René Girard
Key Points
  • It seems likely that « Jcdurbant » is a blogger who has written extensively about René Girard, a French philosopher known for his theory of mimetic desire and scapegoating.
  • Research suggests « Jcdurbant » focuses on Girard’s ideas, such as violence, religion, and their application to literature and contemporary events, on a blog titled « Tintin au pays des soviets. »
  • The evidence leans toward « Jcdurbant » comparing Girard to Tocqueville, noting his influence in the U.S. versus France.
Overview
« Jcdurbant » appears to be a writer deeply engaged with René Girard’s work, producing analytical posts that explore Girard’s theories. René Girard, born in 1923 and passing in 2015, was a significant intellectual figure, particularly in the U.S., where he taught at Stanford University. His theories, including mimetic desire and scapegoating, are central to understanding human conflict and social dynamics.
Blog Content
« Jcdurbant » has written multiple posts on Girard’s ideas, such as mimetic desire leading to social crises resolved through scapegoating, and how Christianity reveals the innocence of victims. Examples include posts on Girard’s analysis of literature like Astérix and contemporary events, showing practical applications of his theories.
Influence and Comparison
Interestingly, « Jcdurbant » compares Girard to Alexis de Tocqueville, highlighting that both were underappreciated in France but highly influential in the U.S., adding a layer of cultural analysis to the discussion.

Survey Note: Detailed Analysis of « Jcdurbant » and René Girard’s Connection
This note provides a comprehensive examination of the relationship between « Jcdurbant, » a blogger, and René Girard, a prominent French philosopher, anthropologist, and literary critic. The analysis is based on available online content, focusing on « Jcdurbant’s » writings and their engagement with Girard’s theories. The findings are organized to offer a detailed, professional overview, suitable for readers interested in intellectual history and cultural commentary.
Background on René Girard
René Girard, born on December 25, 1923, in Avignon, France, and deceased on November 4, 2015, in Stanford, California, was a significant figure in anthropology, theology, and philosophy. He is best known for developing the « theory of mimetic desire, » which posits that human desire is imitative, leading to rivalry and conflict. His work also explores scapegoating as a mechanism to resolve social crises, with a particular emphasis on how Judeo-Christian texts reveal the innocence of victims, marking a departure from archaic myths. Girard’s major works include:
  • La Violence et le Sacré (1972), analyzing violence and the sacred.
  • Des choses cachées depuis la fondation du monde (1978), delving into hidden foundations of human society.
  • Le Bouc émissaire (1982), focusing on the scapegoat mechanism.
  • Celui par qui le scandale arrive (2001) and Achever Clausewitz (2007, published in English as Battling to the End: Politics, War, and Apocalypse).
Girard taught at Johns Hopkins University from 1957 to 1980 and at Stanford University from 1980 to 1995, where he was elected to the Académie Française in 2005. He received a lifetime achievement award from the Modern Language Association in 2009 and was honored with the Order of Isabella the Catholic by King Juan Carlos of Spain in 2013 for his attachment to Spanish culture. He was survived by his wife of 64 years, Martha, two sons (Daniel, Martin), one daughter (Mary Girard Brown), and nine grandchildren.
Identity and Context of « Jcdurbant »
« Jcdurbant » operates a blog titled « Tintin au pays des soviets (a war blog from France) » (jcdurbant’s blog), which has been active since at least March 2005, covering topics such as politics, culture, history, and current events, with a focus on international affairs and media critique. The blog’s « About » page describes it as passionate about current events and critical of media treatment, particularly in the context of the war against Islamism. « Jcdurbant » is also mentioned in other platforms, such as Wikiberal (Discussion utilisateur:Jcdurbant), a French-language wiki focused on liberal ideas, and has contributed to Agoravox TV (jcdurbant on Agoravox), indicating a broader presence in online intellectual discourse.
« Jcdurbant’s » Engagement with René Girard
« Jcdurbant » has written extensively about René Girard’s theories, integrating them into cultural, historical, and contemporary analyses. Below is a detailed breakdown of key themes and examples, supported by specific posts:
Mimetic Desire and Scapegoating
« Jcdurbant » explores Girard’s central idea that human desire is mimetic, leading to rivalry and social crises resolved through scapegoating. This is evident in the post « Boucs émissaires: Arrêtez de tuer nos innocents (Asterix or René Girard for dummies) » (jcdurbant’s post on scapegoating), published on July 11, 2013. Here, « Jcdurbant » illustrates Girard’s theory using examples from the Astérix comics, noting that in 26 out of 34 albums, characters like the Romans serve as external scapegoats, while internal figures like Assurancetourix are expelled to restore social unity. The post also applies this to contemporary events, such as victimhood claims in cases like DSK, Trayvon Martin, and the Boston Marathon, highlighting global mimetic diffusion.
A table summarizing key aspects of this analysis is provided below:
Aspect
Details
Examples
Mimetic Desire
Leads to rivalry and social crises, resolved through scapegoating.
Astérix comics, contemporary victimhood claims.
Scapegoat Selection
Victims often internal (e.g., witches, Jews) or external (e.g., nations), based on status.
Romans in Astérix, DSK, Trayvon Martin.
Cultural Impact
Leads to myths, rites, and the sacred, with victims becoming gods or ancestors.
Astérix banquets post-expulsion.
Christian Revelation
Evangelicals reveal victim’s innocence, breaking the cycle (e.g., Jesus as Agneau de Dieu).
Biblical critique of sacrificial peace.
Application to Literature and Mythology
« Jcdurbant » extends Girard’s analysis to literature and mythology, as seen in the post « René Girard: L’Angleterre victorienne vaut donc les sociétés archaïques (Only in America: René is, like Tocqueville, a great French thinker …) » (jcdurbant’s post on Girard’s comparison), published on November 5, 2015, shortly after Girard’s death. This post compares Victorian England to archaic societies, emphasizing Girard’s consistent analytical approach. It also references other posts, such as those on Greek myths and biblical texts, highlighting shared mechanisms (jcdurbant’s post on Greek myths), and critiques myths for hiding crowd violence, unlike the Bible, which reveals the victim’s innocence.
Neuroscience and Girard
Another dimension is « Jcdurbant’s » exploration of how neuroscience supports Girard’s theories, as in the post « Sciences cognitives: René Girard confirmé par la neuroscience (Mirror neurons confirm importance of imitation in humans) » (jcdurbant’s post on neuroscience), published on August 15, 2007. This post discusses mirror neurons and their role in imitation, aligning with Girard’s emphasis on mimetic desire, and critiques Freud’s Oedipus complex as less coherent.
Comparative Analysis with Tocqueville
An unexpected detail is « Jcdurbant’s » comparison of Girard to Alexis de Tocqueville, noting both were underappreciated in France but influential in the U.S. This is evident in the 2015 post, describing Girard as a « new Tocqueville » (jcdurbant’s post on Girard as Tocqueville), adding a cultural and historical layer to the discussion.
Contemporary Relevance and Broader Context
« Jcdurbant » also applies Girard’s theories to contemporary issues, such as postmodern victimhood and politically correct overbidding, despite biblical critiques. This is seen in references to events like the Palestinian anti-Zionism narrative and media coverage, reflecting a broader engagement with global socio-political dynamics.
Conclusion
« Jcdurbant » is a blogger with a significant focus on René Girard’s intellectual contributions, producing detailed analyses that apply Girard’s theories to literature, mythology, neuroscience, and contemporary events. The comparison to Tocqueville highlights Girard’s cultural impact, particularly in the U.S., and underscores « Jcdurbant’s » role as a commentator bridging philosophy and current affairs.
Key Citations
Voir de même:
Key Points
  • Research suggests Jcdurbant, a French blogger, is likely pro-American, viewing the U.S. as a strategic ally of the free world.
  • The evidence leans toward Jcdurbant criticizing anti-American sentiments, especially in French education and media, and supporting American conservative figures like Trump.
  • It seems likely that Jcdurbant sees America as important for global security, though they may critique specific policies.
Direct Answer
Jcdurbant appears to be pro-American based on their writings. They often criticize anti-American biases, such as in French school textbooks, and describe the U.S. as a « strategic ally of the free world » on their blog’s « About » page. This suggests they view America positively, especially in global politics. An unexpected detail is their comparison of Trump to Reagan, showing support for American conservative values, which might surprise those expecting a more neutral French perspective.
Background on Jcdurbant
Jcdurbant runs « Tintin au pays des soviets, » a blog focused on politics and culture, often discussing America in the context of international relations and media critique.
Views on America
Jcdurbant frequently highlights anti-Americanism, like in a 2007 post criticizing how French schools teach negative views of the U.S. (Manuels scolaires: Comment l’antiaméricanisme est enseigné à nos enfants). They also discuss historical events like May Day, noting its anti-American use in Europe but not endorsing it (1er Mai: Vous avez dit internationale?). Their blog’s « About » page explicitly calls Americans « strategic allies, » reinforcing a pro-American stance (About page).
Political Leanings
Jcdurbant’s posts, such as comparing Trump to Reagan, suggest alignment with American conservative politics, focusing on « America First » policies and critiquing liberal media biases.

Comprehensive Analysis of Jcdurbant’s Views on America
This note provides a detailed examination of Jcdurbant, a French blogger known for their blog « Tintin au pays des soviets, » and their stance on America, particularly in political, cultural, and educational contexts. The analysis is based on available online content, focusing on blog posts, the « About » page, and related discussions, aiming to determine if Jcdurbant is pro-American. The findings are organized to offer a professional overview, suitable for readers interested in international perceptions and media analysis.
Background on Jcdurbant and Their Blog
Jcdurbant operates a blog titled « Tintin au pays des soviets (a war blog from France) » (Main blog page), active since at least March 2005, covering topics such as politics, culture, history, and current events, with a focus on international affairs and media critique. The blog’s « About » page describes it as passionate about current events and critical of media treatment, particularly in the context of the war against Islamism. Jcdurbant is also mentioned in other platforms, such as Wikiberal (Discussion utilisateur:Jcdurbant), a French-language wiki focused on liberal ideas, and has contributed to Agoravox TV (jcdurbant on Agoravox), indicating a broader presence in online intellectual discourse.
Analysis of Views on America
Jcdurbant’s writings frequently engage with America, often in comparison to France or in the context of global politics. Below is a detailed breakdown of key themes and examples, supported by specific posts:
Critique of Anti-Americanism
Jcdurbant is notably critical of anti-American sentiments, particularly in French education. In a post from April 10, 2007, titled « Manuels scolaires: Comment l’antiaméricanisme est enseigné à nos enfants (America-bashing 101: how French students are taught to view America as a threat) » (Post on textbooks), they discuss how French school manuals present a world under American domination, reduce jihad to contestation of the U.S., and legitimize terrorism as resistance. Specific examples include:
  • Magnard: « The extreme form of anti-Americanism takes the name of ‘holy war’ or jihad launched by Ben Laden. »
  • Hachette: The U.S. wants to impose law by force, fueling anti-Americanism.
  • Bordas: Jihadists find an audience in opposition to the U.S. and Israel.
Jcdurbant cites the book « Élèves sous influence » by Barbara Lefebvre and Ève Bonnivard (Éditions Audibert, 2005), which critiques over 10 history manuals for ideological bias, reinforcing their stance against such teachings. Recent examples from 2012-2013, such as baccalaureate history questions framing 9/11 as a price for U.S. hegemony, further illustrate this critique.
This consistent opposition to anti-American education suggests Jcdurbant views America more favorably, opposing biased narratives.
Historical and Cultural Analysis
In a post from May 1, 2008, titled « 1er Mai: Vous avez dit internationale? (May Day: Celebrating America with a vengeance) » (Post on May Day), Jcdurbant discusses the origin of May Day, noting it started in the U.S. on May 1, 1886, with 200,000 workers gaining an 8-hour workday, linked to Chicago events where a bomb killed 15, including 7 policemen, and 5 anarchists were executed. They highlight how Europe, particularly in 1889 Paris, adopted May 1 to denounce « the savagery of American capitalism, » contrasting this with the U.S. and Canada celebrating Labor Day on the first Monday of September, distancing from Marxist connotations. This analysis does not endorse anti-Americanism but contextualizes it, suggesting a neutral to positive view of America’s labor history.
Political Engagement and Support for American Figures
Jcdurbant’s posts also engage with American politics, often aligning with conservative figures. In a category page from February 23, 2017, under « US » (US category page), they compare Trump to Reagan, noting both marketed outrage to angry voters, faced jeering press, and espoused conservative populism with jingoistic nationalism. Reagan’s 1980 slogan « Let’s Make America Great Again » (one word longer than Trump’s) is mentioned, and both are criticized for inexperience but supported for their appeal to American values. This comparison, along with discussions of « America First » policies, suggests Jcdurbant supports American conservative politics, reinforcing a pro-American stance.
Explicit Statements on America as an Ally
The most direct evidence comes from the blog’s « About » page, updated as of March 20, 2025, where Jcdurbant states, « nos alliés stratégiques du Monde libre américains comme israéliens » (our strategic allies of the free world, Americans as well as Israelis) (About page). This explicit positioning of America as a strategic ally indicates a pro-American perspective, particularly in the context of global security and the free world.
Critique of Extreme Anti-American Views
In a post from December 11, 2008, titled « Charte du Hezbollah: L’Amérique est la source de tous nos maux (America is the source of all evil) » (Post on Hezbollah Charter), Jcdurbant quotes the Hezbollah Charter (1985) stating « L’Amérique est la source de tous nos maux » (America is the source of all our evils) and calling for a definitive withdrawal of America. Given Jcdurbant’s blog focus on critiquing extremism, this is likely presented as an example of radical anti-Americanism, not an endorsement, further supporting their pro-American stance by opposing such views.
Comparative Analysis with French Context
Jcdurbant’s critique of French anti-Americanism, especially in education, contrasts with their view of America as an ally. This is evident in posts comparing France-U.S. relations, such as a page from February 13, 2012, under « France-US » (France-US category page), though it focuses more on French intellectual debates without direct America views. This reinforces their role as a commentator bridging French and American perspectives, often favoring the latter.
Conclusion
Research suggests Jcdurbant is pro-American, viewing the U.S. as a strategic ally and criticizing anti-American biases in French education and media. Their support for American conservative figures like Trump, historical analysis of American labor movements, and explicit statements on America’s role in the free world all point to a positive stance. While they may critique specific American policies, the evidence leans toward Jcdurbant seeing America as important for global security, making them likely pro-American.
Key Citations
Voir également:
Jcdurbant and Judaism
Key Points
  • Research suggests « Jcdurbant » views Judaism through politics, focusing on anti-Semitism in France and American Jews’ liberal voting.
  • It seems likely he sees rising anti-Semitism in France linked to Muslim immigration, with 53% more incidents post-2012 Toulouse massacre.
  • The evidence leans toward him critiquing American Jews’ 78% Obama vote in 2008, suggesting it conflicts with Jewish law and interests, especially for Israel.

Direct Answer
« Jcdurbant, » a blogger known for analyzing current events, has expressed views on Judaism primarily through political and societal lenses, focusing on challenges faced by Jewish communities in France and the United States.
Anti-Semitism in France
« Jcdurbant » discusses a significant rise in anti-Semitism in France, particularly linked to Muslim immigration. He notes that after the 2012 Toulouse massacre, anti-Semitic incidents increased by 53%, with 268 acts recorded by May 2012, including 78 violent actions and 190 threats. He mentions stereotypes, like a 2012 Nouvel Observateur article suggesting some Muslim immigrants believe « Jews have everything, even Coca-Cola, » and highlights debates over kosher meat and circumcision as exacerbating tensions. He also notes the French Jewish population grew from 250,000 in 1945 to 700,000 in 1970, but emigration to Israel or North America has increased due to violence since the early 2000s.
American Jews and Politics
For American Jews, « Jcdurbant » critiques their political behavior, noting they voted 78% for Obama in 2008, higher than any group except African Americans. He argues this liberal alignment, averaging 75% Democratic since 1928, conflicts with Jewish law on issues like abortion and gay rights, which he says permits abortion only to save the mother’s life and forbids male homosexuality. He suggests liberalism has become a « religion » for many secular Jews, overshadowing traditional values, and hopes for a conservative shift, believing it better supports Israel and Jewish prosperity, especially given Obama’s perceived anti-Israel associations.
An unexpected detail is his mention of intellectual debates in 2012 where Judaism was labeled the « fountainhead of totalitarianism, » more dangerous than radical Islam, adding a controversial layer to his views.

Survey Note: Detailed Analysis of Jcdurbant’s Views on Judaism
This note provides a comprehensive examination of « Jcdurbant’s » views on Judaism, as expressed through his blog « Tintin au pays des soviets, » focusing on political, societal, and cultural dimensions, particularly in France and the United States. The analysis is based on available online content from March 20, 2025, and is organized to offer a detailed, professional overview suitable for readers interested in religious studies and political commentary.
Background on Jcdurbant
« Jcdurbant » operates a blog titled « Tintin au pays des soviets (a war blog from France) » (Jcdurbant’s main blog page), active since at least 2005, covering topics such as politics, culture, history, and current events, with a focus on international affairs and media critique. The blog’s « About » page describes it as passionate about current events and critical of media treatment, particularly in the context of the war against Islamism (Jcdurbant’s about page).
Jcdurbant’s Views on Judaism in France
« Jcdurbant » has written extensively about the challenges faced by French Jews, particularly focusing on rising anti-Semitism and its societal implications. A key post from August 23, 2012, titled « Antisémitisme/France: « Les juifs, ils ont tout, même Coca-Cola (Will massive Muslim immigration definitely mark the end of « happy like a Jew in France?) » (Antisémitisme/France post), provides detailed insights:
  • Rising Anti-Semitism Post-Toulouse: The post discusses the Toulouse massacre in 2012, noting a 53% increase in anti-Semitic incidents compared to the previous year. By May 2012, there were 268 recorded anti-Semitic acts, broken down into 78 violent actions and 190 threats or intimidations. This surge is linked to broader societal tensions, particularly with Muslim immigration.
  • Jewish Population Growth: « Jcdurbant » mentions the historical growth of the French Jewish population from 250,000 in 1945 to 700,000 in 1970, attributing this to transfers (likely post-Holocaust migration) and natural growth. However, he notes that the situation has deteriorated, with rising anti-Semitism posing challenges.
  • Anti-Semitic Stereotypes and Media: He references a 2012 Nouvel Observateur article that reportedly contained anti-Semitic stereotypes, such as « Jews have everything, even Coca-Cola, » attributed to some Muslim immigrants, highlighting confusion and prejudice. This is framed within a broader critique of media and societal attitudes.
  • Societal and Political Challenges: The post discusses debates over Jewish practices, such as kosher meat and circumcision, which have become politicized. For example, he mentions public opinion in Germany on circumcision, with 45% supporting a ban and 42% opposing it, as an illustration of broader European attitudes affecting Jewish communities.
  • Jewish Emigration: « Jcdurbant » notes that Jewish emigration to Israel or North America increased after the early 2000s violence, suggesting it may reach significant proportions due to ongoing anti-Semitism, reflecting a perceived lack of safety in France.
A table summarizing key statistics from this analysis is provided below:
Aspect
Details
Exact Numbers
Rising Anti-Semitism Post-Toulouse
Increased anti-Semitism after 2012 Toulouse massacre.
53% increase, 268 total acts (78 violent, 190 threats) by May 2012
Jewish Population Growth (1945-1970)
Grew from post-Holocaust transfers and growth.
250,000 (1945), 700,000 (1970)
Public Opinion on Circumcision Ban
In Germany, support for banning circumcision.
45% support, 42% oppose
Jcdurbant’s Views on Judaism in the United States
« Jcdurbant » also addresses American Judaism, particularly focusing on the political behavior of American Jews and its alignment with their religious and economic interests. A key post from September 12, 2009, titled « Présidence Obama: Les juifs américains seraient-ils masos? (Earning like Episcopalians and voting like Puerto Ricans) » (Présidence Obama post), provides detailed insights:
  • Voting Patterns and Liberalism: « Jcdurbant » notes that American Jews voted 78% for Obama in 2008, higher than any other ethno-religious group except African Americans (95%). This is part of a historical trend since 1928, with an average 75% Democratic vote. He quotes Milton Himmelfarb’s famous line, « Les juifs gagnent leur pain comme des épiscopaliens et votent comme des Portoricains » (Jews earn like Episcopalians and vote like Puerto Ricans), highlighting the disconnect between their prosperous economic status and liberal political choices.
  • Conflict with Jewish Law: He argues that liberal positions on issues like abortion, gay rights, and suicide conflict with traditional Jewish law. For example, Jewish law permits abortion only to save the mother’s life, forbids male homosexuality, and prohibits suicide except in extreme cases. He notes that Orthodox Jews, most familiar with Jewish law, are the only ones voting Republican, opposing these liberal stances.
  • Liberalism as a Religion: For many American Jews, especially secular and non-Orthodox, liberalism has become a « religion in its own right, » with steadfast devotion akin to traditional Jewish faith. He cites Irving Kristol, suggesting Jewish liberalism stems from the influence of the French Revolution’s economic equality focus, brought by European Jewish immigrants, and a 19th-century shift in Jewish religious focus to prophetic teachings emphasizing the downtrodden, fusing liberalism with Jewish identity.
  • Implications for Israel and Self-Interest: « Jcdurbant » hopes for a Jewish shift to the right, especially post-Obama, due to perceived threats to Israel (e.g., Obama’s associations with anti-Israel figures like Jeremiah Wright and Rashid Khalidi) and economic policies (e.g., higher taxes on affluent Jews, potentially eroding prosperity). He argues conservatism better aligns with Jewish interests, given America’s traditional system enabled Jewish flourishing.
Broader Intellectual and Cultural Context
« Jcdurbant » also engages with intellectual debates about Judaism, adding a controversial layer to his views. In the 2012 post, he mentions debates since early June 2012 where Judaism was singled out as the « fountainhead of totalitarianism and political violence, » described as more dangerous than radical Islam. This reflects his engagement with broader cultural and political discussions, though it is not a central theme.
Comparative Analysis and Synthesis
« Jcdurbant’s » views on Judaism are deeply intertwined with his political commentary, focusing on the intersection of Jewish identity, politics, and societal challenges. In France, he emphasizes the rise of anti-Semitism, particularly linked to Muslim immigration, and its impact on Jewish safety and emigration. In the United States, he critiques the political alignment of American Jews with liberalism, suggesting it conflicts with traditional Jewish values and may not serve their long-term interests, especially concerning Israel.
An unexpected detail is his mention of intellectual debates labeling Judaism as a source of totalitarianism, which adds a controversial dimension to his analysis, potentially sparking debate among readers.
Conclusion
« Jcdurbant’s » views on Judaism are framed within political and societal contexts, highlighting challenges faced by Jewish communities in France due to rising anti-Semitism and critiquing American Jews’ liberal political alignment as potentially misaligned with their interests and values. His analysis is detailed, with specific statistics and historical context, offering a critical perspective on the intersection of Judaism and contemporary politics.
Key Citations

Grok

Voir de même:
Jcdurbant and the Bible
Key Points
  • Research suggests Jcdurbant, a blogger, critically analyzes the Bible, advocating for trigger warnings due to its violent content, and interprets it through René Girard’s theories on scapegoating.
  • It seems likely that Jcdurbant sees the Bible as revealing truths about human violence, contrasting it with myths, and critiques biblical commentaries for potentially negative views towards Jews.
  • The evidence leans toward Jcdurbant viewing the Bible as a unique text, influenced by Girard’s ideas, with both positive and negative implications for society.

Direct Answer
Jcdurbant, a blogger known for discussing René Girard’s theories, has a complex view of the Bible. He critically examines its content, suggesting it should have trigger warnings because of its graphic themes, like violence and genocide, which might be disturbing. For example, he mentions passages involving massive violence, such as the deluge, and argues for warnings similar to those used for other literature.
Through Girard’s lens, Jcdurbant sees the Bible as revealing deep truths about human violence and the scapegoat mechanism, where societies blame a victim to resolve conflicts. He contrasts this with myths, noting the Bible exposes the innocence of victims, like in the story of Jesus, unlike myths that often hide this violence. This interpretation highlights the Bible’s unique role in understanding human nature.
Unexpectedly, Jcdurbant also critiques some biblical commentaries for fostering negative views towards Jews, advocating for a reevaluation to align with modern Church teachings. This shows his interest in the Bible’s historical and theological impact.
For more details, you can explore his posts, such as his post on banning the Bible or his discussion on trigger warnings.

Survey Note: Detailed Analysis of Jcdurbant’s Engagement with the Bible
This note provides a comprehensive examination of Jcdurbant’s views on the Bible, a blogger known for his engagement with René Girard’s theories. The analysis is based on available online content from his blog, focusing on posts that discuss the Bible’s content, interpretation, and implications, particularly through Girard’s lens. The findings are organized to offer a detailed, professional overview, suitable for readers interested in biblical studies, cultural critique, and philosophical analysis.
Background on Jcdurbant and René Girard
Jcdurbant operates a blog titled “Tintin au pays des soviets (a war blog from France)” (Jcdurbant’s main blog page), active since at least March 2005, covering topics such as politics, culture, history, and current events, with a focus on international affairs and media critique. His “About” page describes a passion for current events and critical media analysis, particularly in the context of the war against Islamism. Jcdurbant is also mentioned on platforms like Wikiberal (Discussion utilisateur:Jcdurbant) and has contributed to Agoravox TV (Jcdurbant on Agoravox), indicating a broader presence in online intellectual discourse.
René Girard, born in 1923 and deceased in 2015, was a French philosopher known for his theory of mimetic desire and scapegoating, particularly relevant to biblical studies. His work, such as La Violence et le Sacré (1972) and Des choses cachées depuis la fondation du monde (1978), explores how the Bible reveals the innocence of victims, contrasting with myths that obscure collective violence.
Critical Analysis of the Bible’s Content
Jcdurbant’s posts reveal a critical stance on the Bible’s content, emphasizing its potentially disturbing themes. In his 2006 post, “Libertés: Faut-il interdire la Bible? (Should we ban the Bible?)” (Jcdurbant’s post on banning the Bible), he aligns with critics like Dawkins, quoting, “Can one imagine a more unpleasant literary character than the God of the Old Testament? Jealous and proud of it; obsessed with authority, petty, unjust, unforgiving; vengeful and bloodthirsty, an ethnic cleanser; tyrannical, misogynistic, homophobic, racist, infanticidal, genocidal, filicidal, pestilential, megalomaniacal, sadomasochistic, and capriciously malevolent.” He also discusses New Testament violence, citing Luke 19:27, where Jesus, through a parable, says, “Those who did not want me to reign, slaughter them in my presence,” arguing it legitimizes repression.
In his 2014 post, “Libertés: A quand la signalisation contenu sensible pour la Bible ? (Should the Bible come with trigger warnings ?)” (Jcdurbant’s post on trigger warnings), Jcdurbant advocates for systematic trigger warnings, listing themes such as massive violence (deluge, apocalypse), stoning, ethnic cleansing, human and animal sacrifice, genocide, infanticide, filicide, suicide (Saul, Samson, Judas), racism, colonialism, heterosexism, cisexism, ableism, sadomasochism, misogyny, homophobia, transphobia, rape, incest, sex, blood, and insects. He references debates at universities like UC Santa Barbara and Oberlin College, contrasting the Bible’s lack of warnings despite its historical presence in churches, synagogues, and hotel rooms.
A table summarizing key aspects of Jcdurbant’s critical analysis is provided below:
Aspect
Details
Examples
Violent Content
Highlights graphic themes, advocating for trigger warnings.
Deluge, genocide, stoning, rape, incest.
Moral Criticism
Aligns with Dawkins, Hitchens, Nietzsche, criticizing God’s character and biblical morality.
Old Testament God as “unpleasant,” New Testament violence in parables.
Historical Context
Notes Bible’s presence in religious and public spaces, justifying warnings.
Found in churches, synagogues, hotel rooms.
Supporting Studies
References Paul’s 2005 study in
Journal of Religion and Society
showing higher crime rates in religious societies.
Interpretation through Girard’s Lens
Jcdurbant integrates Girard’s theories, particularly the scapegoat mechanism, into his biblical analysis. In his 2011 post, “Pâque/1978e: Les tabous les plus forts sont toujours invisibles (The stone which the builders rejected is become the head of the corner)” (Jcdurbant’s post on Easter and Girard), he quotes Girard: “The Bible is the inventor: it was the first to replace the victim structure of mythology with a theme of victimization that reveals the lie of mythology.” He contrasts biblical narratives, like Joseph, with myths like Oedipus, noting the Bible takes the victim’s rehabilitated perspective, revealing universal violence tendencies obscured by myths.
Jcdurbant also discusses Girard’s works, such as “Sanglantes origines” (Jcdurbant’s reference to Girard’s book) and “Avons-nous besoin d’un bouc émissaire?” (Jcdurbant’s reference to Girard’s book), highlighting debates on sacrifice, including Christ’s death. He references an interview with Girard (Jcdurbant’s reference to Girard’s interview) and a debate coverage (Jcdurbant’s reference to debate), noting Girard’s influence on theologians like Raymund Schwager.
Another post, “Boucs émissaires: Arrêtez de tuer nos innocents (Asterix or René Girard for dummies)” (Jcdurbant’s post on scapegoating), applies Girard’s theory to Astérix comics, showing scapegoating mechanisms, and extends this to contemporary events like DSK and Trayvon Martin, illustrating global mimetic diffusion.
Historical and Theological Context
Jcdurbant also addresses the Bible’s historical and theological implications, particularly in relation to Jewish-Christian relations. In his 2014 post on trigger warnings, he includes a section critiquing the “Bible des Communautés Chrétiennes” and “Bible des Peuples” for comments seen as deprecatory towards Jews, not qualifying them as antisemitic but opposing the Church’s positive re-evaluation post-Vatican II. He notes:
  • 87 passages in “Bible des Communautés Chrétiennes” with “teaching of contempt” resurgence, 19 removed in “Bible des Peuples,” 68 remaining, 15 amended, ~15 acceptable, 22 still deprecatory.
  • Examples include 2 Thessalonians 2:6 in the Spanish edition (1973, 30M copies): “Before the manifestation of the Antichrist, the Jewish people must pour out all their wickedness on the Church” (Biblia Latinoamerica, NT, p. 315).
He attributes this to the “theory of substitution,” where the Church is seen to have supplanted the Synagogue, dominant until Vatican II, and references Vatican II, Paul (Romans 9-11), Peter (Acts 3:17), and John Paul II (1980, Mayence: “The people of the Old Alliance that God has never revoked”) to argue against such interpretations.
Contemporary Relevance and Broader Context
Jcdurbant applies these analyses to contemporary issues, such as postmodern victimhood and politically correct overbidding, despite biblical critiques. He references events like the Palestinian anti-Zionism narrative and media coverage, reflecting a broader engagement with global socio-political dynamics. His category page for the Bible (Jcdurbant’s Bible category page) includes posts on historical biblical manuscripts, like palimpsests, showing his interest in textual history.
Conclusion
Jcdurbant’s engagement with the Bible is critical, advocating for trigger warnings due to its violent content, and deeply informed by Girard’s theories, seeing it as a text revealing the scapegoat mechanism and victimization. He also critiques biblical commentaries for historical negative views towards Jews, advocating for alignment with modern theological perspectives. This comprehensive approach offers insights into the Bible’s cultural, historical, and philosophical impact.
Key Citations

Grok

Voir de plus:

Jcdurbant and wokism
Key Points
  • Research suggests Jcdurbant is critical of wokism, viewing it as a destructive ideology.
  • It seems likely that he critiques wokism for misinterpreting history and erasing cultural heritage.
  • The evidence leans toward Jcdurbant connecting wokism to American politics, particularly under President Joe Biden.

Overview
Jcdurbant, a French blogger known for his cultural and political commentary, appears to have a critical stance on wokism. His writings suggest he sees it as an ideology that distorts historical context and promotes division, with significant impacts on cultural symbols and societal trends.
Jcdurbant’s Critique of Wokism
Jcdurbant’s posts indicate he views wokism as harmful, particularly for its effects on cultural heritage. For instance, he discusses the removal of the « Au Nègre Joyeux » sign in Paris as an example of « wokism gone mad, » arguing it was misinterpreted despite historical evidence suggesting otherwise (Jcdurbant’s post on the « Au Nègre Joyeux » sign).
Connection to American Politics
Jcdurbant also links wokism to American politics, especially under President Joe Biden, describing it as a « new push of ideological fever » influencing the left wing of the Democratic Party. This suggests he sees wokism as part of broader societal shifts in the U.S., impacting universities, corporations, and public discourse.


Jcdurbant and Wokism: A Comprehensive Analysis
This note provides a detailed examination of Jcdurbant’s views on wokism, a term often associated with progressive social justice movements, identity politics, and political correctness. The analysis is based on available online content from Jcdurbant’s blog, « Tintin au pays des soviets, » focusing on his critiques of wokism and its perceived impacts on culture, history, and politics, particularly in the context of American politics under President Joe Biden. The findings are organized to offer a professional overview, suitable for readers interested in intellectual and cultural commentary, with specific examples, references, and tables to enhance clarity.
Background on Jcdurbant
Jcdurbant operates a blog titled « Tintin au pays des soviets (a war blog from France) » (Jcdurbant’s main blog page), active since at least March 2005, covering topics such as politics, culture, history, and current events, with a focus on international affairs and media critique. The blog’s « About » page describes it as passionate about current events and critical of media treatment, particularly in the context of the war against Islamism (Jcdurbant’s about page). Jcdurbant is also mentioned in other platforms, such as Wikiberal (Discussion utilisateur:Jcdurbant on Wikiberal) and Agoravox TV (jcdurbant on Agoravox), indicating a broader presence in online intellectual discourse.
Definition and Context of Wokism
Wokism, derived from the term « woke, » refers to a set of beliefs and practices associated with social justice, particularly those related to identity politics, political correctness, and activism on issues like race, gender, and sexuality. It is often debated in cultural and political spheres, with critics viewing it as an ideology that can lead to historical revisionism and cultural division, while supporters see it as necessary for addressing systemic inequalities.
Jcdurbant’s Engagement with Wokism
Jcdurbant has written extensively about topics related to wokism, integrating critiques into his cultural, historical, and contemporary analyses. Below is a detailed breakdown of key themes and examples, supported by specific posts:
Critique of Wokism as Cultural Vandalism
Jcdurbant’s post titled « Enseigne « Au Nègre joyeux : Dernier inventaire avant liquidation (What wokism gone mad when after years of vandalizing, an 1897 Paris sign …) » (Jcdurbant’s post on the « Au Nègre Joyeux » sign), published on July 6, 2021, is a key example. He critiques the removal of an 1897 Paris sign depicting a free black man, arguing it was removed under the influence of wokism despite historical studies (e.g., Matthieu Couchet’s 57-page report in April 2018) showing it represented a positive image, 50 years post-abolition. He describes this as « wokism gone mad, » linking it to broader cultural vandalism, including impacts on French cuisine, beauty contests, and public benches, which he sees as upholding white supremacy (Twitchy article on Mediterranean diet).
A table summarizing key aspects of this critique is provided below:
Aspect
Details
Examples
URLs
Misinterpretation of History
Wokism leads to anachronistic judgments, erasing historical context.
Removal of « Au Nègre Joyeux » sign, despite studies.
Cultural Impact
Leads to liquidation of heritage, seen as upholding white supremacy.
French cuisine, beauty contests, public benches.
Danger to Cultural Continuity
Threatens Hannah Arendt’s concept of « transmission de cette ‘continuité du monde’, » leading to loss of common cultural ground.
Community-driven censorship, anachronistic judgments.
Connection to American Politics and Joe Biden
Jcdurbant also links wokism to American politics, particularly under President Joe Biden. While the specific post mentioning Biden and wokism was not directly accessible, content from his blog category on ethnic groups suggests he sees wokism as influencing the left wing of the Democratic Party (Jcdurbant’s blog category on ethnic groups). He describes it as a « new push of ideological fever » traversing American society, present in Biden’s party, and contributing to a fractured country despite Biden’s image as a reconciler. This is inferred from posts discussing Biden’s administration and its alignment with progressive ideologies, such as support for Black Lives Matter and defunding police, which Jcdurbant critiques as part of wokism’s broader impact.
Broader Cultural and Political Critique
Jcdurbant’s critique extends beyond specific examples to broader cultural and political trends:
  • He compares wokism to historical totalitarian ideologies like Maoism and Bolshevism, suggesting it imposes a rigid framework that stifles free speech and critical thinking (Jcdurbant’s post on cultural wars).
  • He warns of its impact on universities and enterprises, leading to ostracization, public autocritiques, and ideological reeducation, reminiscent of Soviet practices (Jcdurbant’s post on woke enterprises).
  • He applies René Girard’s theory of mimetic desire and scapegoating to contemporary issues, including victimhood narratives driven by wokism, as seen in posts like « Boucs émissaires: Arrêtez de tuer nos innocents (Asterix or René Girard for dummies) » (Jcdurbant’s post on scapegoating).
Another table summarizing these broader critiques is provided below:
Aspect
Details
Examples
URLs
Totalitarian Tendencies
Compared to Maoism, Bolshevism, leading to censorship and reeducation.
Impact on universities, enterprises.
Application of Girard’s Theory
Uses mimetic desire and scapegoating to critique victimhood narratives.
Analysis of Astérix, contemporary events like DSK, Trayvon Martin.
Political Impact in U.S.
Seen as influencing Biden’s party, contributing to societal division.
« New push of ideological fever » in Democratic left.
Contemporary Relevance and Broader Context
Jcdurbant’s critiques are particularly relevant in the current political climate, especially given the ongoing debates around identity politics and cultural heritage in both France and the U.S. His analysis of wokism’s impact on Biden’s administration adds an unexpected layer, highlighting how international bloggers like Jcdurbant engage with American politics, offering a transatlantic perspective on ideological shifts.
Conclusion
Jcdurbant is critical of wokism, viewing it as a destructive ideology that misinterprets history, erases cultural heritage, and promotes division. His critiques are detailed, with specific examples like the « Au Nègre Joyeux » sign and broader analyses linking wokism to American politics under Joe Biden. This comprehensive engagement makes his blog a significant source for understanding cultural and political debates around wokism.
Key Citations
  • Voir enfin:
  • Key Points
    • Research suggests Jcdurbant is not far right, but rather a critic of left-wing policies from a potentially liberal or centrist perspective with conservative leanings on some issues.
    • The blog « Tintin au pays des soviets » is described as « mostly liberal, » focusing on critiques of media bias and Islamism, without explicit support for far-right ideologies like nationalism or xenophobia.
    • The evidence leans toward Jcdurbant being critical of the far-left New Popular Front (NFP) for antisemitism, but not endorsing far-right parties like the National Rally (RN).

    Direct Answer
    Jcdurbant does not appear to be far right based on available information. Their blog, Tintin au pays des soviets, is described as « mostly liberal » and focuses on critiquing media bias, Islamism, and certain left-wing policies, particularly the New Popular Front (NFP) for antisemitism. This suggests a stance that leans conservative on some issues, such as immigration and cultural debates, but does not align with far-right ideologies like extreme nationalism or xenophobia.
    Instead, Jcdurbant seems to engage in intellectual analysis, often through the lens of René Girard’s theories, and compares figures like Girard to Tocqueville, highlighting cultural and political critiques without endorsing far-right positions. For example, while critical of the left, there is no clear support for far-right parties like France’s National Rally (RN) led by Marine Le Pen. An unexpected detail is Jcdurbant’s focus on American and Israeli allies in media critiques, which might resonate with some right-wing views but does not cross into far-right territory.
    This conclusion is based on the blog’s content and descriptions, but political labels can be complex, and perceptions may vary depending on context.

    Survey Note: Detailed Analysis of Jcdurbant’s Political Orientation
    This note provides a comprehensive examination of Jcdurbant, a blogger operating the « Tintin au pays des soviets (a war blog from France) » (Jcdurbant’s blog), to determine whether they can be classified as far right. The analysis is based on available online content, focusing on the blog’s self-description, posts, and comments, as well as external references. The findings are organized to offer a detailed, professional overview, suitable for readers interested in political discourse and media analysis, as of March 20, 2025.
    Background on Jcdurbant and the Blog
    Jcdurbant runs a blog titled « Tintin au pays des soviets (a war blog from France), » active since at least March 2005, covering topics such as politics, culture, history, and current events, with a focus on international affairs and media critique. The blog’s « About » page (Jcdurbant’s about page) describes it as passionate about current events and critical of media treatment, particularly in the context of the « war against Islamism, » and mentions being « la plupart du temps libérale » (mostly liberal), while atterré (appalled) by the « soviétisation des esprits » (sovietization of minds) in France and media. This self-description suggests a liberal base with conservative critiques, particularly on issues like Islamism and media bias.
    Jcdurbant is also mentioned on platforms like Wikiberal (Discussion utilisateur:Jcdurbant), a French-language wiki focused on liberal ideas, and has contributed to Agoravox TV (Jcdurbant on Agoravox), indicating a broader presence in online intellectual discourse.
    Analysis of Political Stances and Content
    To determine if Jcdurbant is far right, we examine their blog content for alignment with far-right ideologies, defined by Wikipedia (Far-right politics) as marked by radical conservatism, authoritarianism, ultra-nationalism, and nativism, often opposing liberal democratic norms and emphasizing exclusivist views. The analysis focuses on key themes and examples from the blog, supported by specific posts and comments.
    Critique of Left-Wing Policies and Media Bias
    Jcdurbant’s posts frequently critique left-wing policies and media narratives, particularly regarding Islamism and antisemitism. For instance, in a post on the 2024 French legislative elections (Jcdurbant’s post on 2024 elections), Jcdurbant criticizes the New Popular Front (NFP), a left-wing coalition including La France Insoumise (LFI), for antisemitism and supporting Islamism, with 56% of French Jews seeing Islamism as the top threat. The NFP’s program, including abrogating anti-separatism laws and fighting « Islamophobia, » is highlighted as problematic, suggesting a conservative stance on immigration and cultural integration.
    This critique is consistent with comments on the about page, such as Naibed’s admiration for the blog’s resistance against censorship and criticism of France’s multiculturalist policies as « infinitely destructive of human rights » (Naibed comment), aligning with a libertarian or conservative perspective critical of progressive policies.
    Engagement with René Girard’s Theories and Political Implications
    Jcdurbant extensively engages with René Girard’s theories, such as mimetic desire and scapegoating, applying them to political and cultural contexts. For example, in a post on scapegoating (Jcdurbant’s post on scapegoating), Jcdurbant discusses historical scapegoats like Jews and modern political figures like DSK, with references to anti-Zionism (Jcdurbant’s post on anti-Zionism), suggesting a pro-Israel stance often associated with right-wing views. However, this does not necessarily indicate far-right ideology, as it could fit within a liberal or neoconservative framework.
    Another post compares Girard to Tocqueville, noting both were underappreciated in France but influential in the U.S. (Jcdurbant’s post on Girard as Tocqueville), adding a cultural analysis that critiques French intellectual elitism, potentially aligning with conservative critiques but not far-right extremism.
    Relationship with Far-Right Parties and Figures
    To assess far-right alignment, we examine Jcdurbant’s stance on France’s far-right National Rally (RN), led by Marine Le Pen. In the 2024 elections post, Jcdurbant notes RN’s popularity among the working class and its criticism by the left for American culture affinity, but does not express explicit support. Instead, the focus is on blocking RN through alliances like NFP, suggesting Jcdurbant is critical of both extremes, aligning more with a centrist or liberal critique rather than far-right endorsement.
    Comments on the about page, such as Pierre Aelred’s Christian conservative critique of Islamism (Pierre Aelred comment), indicate engagement with conservative views, but these are not explicitly far-right, focusing on religious and cultural defense rather than nationalism or xenophobia.
    Comparative Analysis with U.S. and International Politics
    Jcdurbant’s posts on U.S. politics, such as the 2024 presidential election (Jcdurbant’s post on 2024 U.S. election), discuss Trump’s victory and Republican stances like nationalism and protectionism, but these are reported as news rather than endorsed positions. This suggests Jcdurbant is an observer rather than an advocate for far-right ideologies, with a focus on cultural and political realignment rather than extreme positions.
    Conclusion and Classification
    Based on the analysis, Jcdurbant is not far right. The blog’s self-description as « mostly liberal, » combined with critiques of left-wing policies and media bias, suggests a liberal or centrist perspective with conservative leanings on issues like Islamism, immigration, and cultural debates. While critical of the far-left NFP for antisemitism, Jcdurbant does not endorse far-right parties like RN, focusing instead on intellectual and cultural analysis through Girard’s theories and comparisons to figures like Tocqueville. This aligns with a neoconservative or conservative critique rather than far-right extremism, as there is no evidence of support for ultra-nationalism, xenophobia, or authoritarianism.
    The complexity of political labels, especially in the French context where critiques of Islamism can be associated with both right-wing and far-right views, underscores the need for nuanced analysis. However, Jcdurbant’s focus on media critique, intellectual discourse, and lack of explicit far-right endorsements lead to the conclusion that they are not far right.
    Key Tables
    Below is a table summarizing Jcdurbant’s political stances based on blog content:
    Aspect
    Details
    Examples
    Self-Description
    Described as « mostly liberal, » critical of media bias and Islamism.
    About page mentions « la plupart du temps libérale. »
    Critique of Left-Wing Policies
    Criticizes NFP for antisemitism, supports pro-Israel stance, opposes multiculturalist policies.
    Posts on 2024 elections, anti-Zionism critique.
    Engagement with Right-Wing Views
    Discusses RN’s popularity but does not endorse, focuses on conservative critiques.
    Mentions RN in elections, no explicit support.
    Intellectual Focus
    Applies Girard’s theories to politics, compares to Tocqueville, cultural analysis.
    Posts on Girard, scapegoating, Victorian societies.
    Another table for comments on the about page providing political context:
    Commenter
    Political Stance or Views
    Details
    URL
    Lionel
    Support for non-PC views
    Appreciates articles as « très ouverts, non ‘politically correct' » hosted by Le Monde.
    N/A
    Naibed
    Critical of multiculturalism
    Criticizes France for destructive human rights policies, supports free speech against censorship.
    Pierre Aelred
    Christian conservative
    Critiques Islamism, defends Christianity against media bias, mentions risks of studying Islam.
    Key Citations

    Voir aussi:

    Jcdurbant on slavery
    Key Points
    • Research suggests Jcdurbant views slavery as a shared responsibility, emphasizing African and Arab roles alongside European involvement.
    • It seems likely he critiques selective historical narratives focusing on the transatlantic slave trade, calling for acknowledgment of intra-African and Arab trades.
    • The evidence leans toward him advocating for African leaders to apologize for their ancestors’ roles, highlighting their active participation in raids and abductions.
    • He connects historical slavery to modern issues like immigration and human trafficking, noting ongoing slavery globally.

    Direct Answer
    Jcdurbant, a French blogger, has expressed detailed views on slavery through his blog « Tintin au pays des soviets (a war blog from France), » focusing on a broader historical perspective. He argues that slavery was not solely a European endeavor but involved significant participation from Africans and Arabs, which he feels is often overlooked. For instance, he notes that African chiefs and traders were key in capturing and selling slaves, with the intra-African and Arab slave trades affecting around 14 million and 17 million people, respectively, compared to 14 million in the Atlantic trade.
    Historical Context and Shared Responsibility
    Jcdurbant critiques the focus on the transatlantic slave trade, pointing out that laws like France’s « loi Taubira » (2001) recognize only European involvement as a crime against humanity, ignoring other significant trades. He highlights that the transatlantic trade was just 14% of the total, with France responsible for 1.6 million slaves. He also mentions the role of African leaders, citing examples like the Asante kingdom in Ghana, and calls for them to apologize for their ancestors’ actions in raids and abductions.
    Modern Connections
    Unexpectedly, Jcdurbant links historical slavery to today, discussing modern slavery affecting 46 million people globally in 2016, half in Asia and nearly half in Africa, and connecting it to immigration debates and human trafficking in Europe by groups like Nigerian and Chinese criminals.
    Controversial Aspects
    His views are controversial, as they challenge politically correct narratives by emphasizing African and Arab responsibilities, which can be sensitive. He also critiques reparations, questioning their logic in places like California, where slavery was never legal.

    Detailed Analysis of Jcdurbant’s Views on Slavery
    This note provides a comprehensive examination of Jcdurbant’s perspectives on slavery, as expressed through his blog « Tintin au pays des soviets (a war blog from France), » which has been active since at least March 2005. Jcdurbant, known for covering politics, culture, history, and current events with a focus on international affairs and media critique, offers a nuanced and often controversial take on slavery, emphasizing shared responsibilities and challenging dominant narratives. The analysis is based on available online content, focusing on key posts from 2007 to 2018, and is organized to offer a detailed, professional overview suitable for readers interested in historical and cultural discourse.
    Background on Jcdurbant and His Blog
    Jcdurbant’s blog, Tintin au pays des soviets, is described as passionate about current events and critical of media treatment, particularly in the context of the war against Islamism. His writings also appear on platforms like Wikiberal (Discussion utilisateur:Jcdurbant) and Agoravox TV (jcdurbant on Agoravox), indicating a broader presence in online intellectual discourse. His posts on slavery, spanning from 2007 to 2018, reflect a consistent theme of challenging selective historical narratives and advocating for a more comprehensive understanding.
    Jcdurbant’s Views on Slavery: Key Themes
    Shared Responsibility and African Involvement
    Jcdurbant emphasizes that slavery was a shared responsibility, with significant involvement from African traditional leaders and traders. In his post « Esclavage: Les Africains aussi! (African slavery apology ‘needed’) » (November 14, 2009), he references demands by Nigerian rights groups for African leaders to apologize for their ancestors’ roles, noting they « participated in the traite des esclaves en aidant systématiquement à mener des raids et des enlèvements dans des communautés sans défense, puis à les livrer à des Européens, Américains et autres » (systematically helped in raids and abductions, then delivered to Europeans, Americans, etc.). He cites historian Olivier Pétré-Grenouilleau, stating « l’Afrique noire a été un acteur à part entière de la traite » (Black Africa was a full actor in the slave trade).
    In « Bicentenaire de l’abolition de l’esclavage: Retour sur l’omerta africaine (We don’t discuss slavery) » (February 23, 2007), he highlights the « omerta africaine » (African silence), referencing a 2007 Economist article and historical evidence from Ghanaian historian Akosua Adoma Perbi. He notes that the Asante kingdom was the largest slave-trading state in Ghana for three centuries, with many slaves captured in tribal battles, and that chiefs like King Zey of Asante protested abolition, requesting its renewal in 1872. He provides statistics to contextualize the scale:
    Slave Trade Type
    Estimated Number Enslaved
    Duration
    Intra-African Slave Trade
    ~14 million
    Centuries, exact duration varies
    Arab Slave Trade
    ~17 million
    Nearly thirteen centuries
    Atlantic Slave Trade
    ~14 million
    Three centuries
    Jcdurbant argues that this involvement is often ignored, attributing the silence to political and intellectual blockages from panafricanism and anti-colonial struggles.
    Arab Role in Slavery
    Jcdurbant also discusses the Arab slave trade, particularly the trans-Saharan trade, in both the 2007 and 2009 posts. He references Tidiane N’diaye’s book Le Génocide voilé (Gallimard, 2008), noting the devastating impact: 20-30% died during the march, with 3-4 Africans killed per captive selected, and castration leading to a « genocidal » disappearance, with only 1 million descendants today despite 17 million deported over 13 centuries. In « Livres: L’esclavage fait partie de l’Islam (Slavery is part of Islam) » (September 16, 2007), he discusses ongoing slavery in Muslim-majority countries like Mauritania, Saudi Arabia, and Sudan, linking it to historical practices.
    Critique of Selective Memory and Laws
    Jcdurbant is critical of selective historical narratives that focus on the transatlantic slave trade. In « Politiquement correct: Attention, un esclavage peut en cacher un autre (No white slaves, please, we’re Americans !) » (April 24, 2018), he critiques the French « loi Taubira » (2001), which recognizes only the European transatlantic slave trade as a crime against humanity. He notes that the transatlantic trade accounted for 14% of the total, with France responsible for 1.6 million slaves compared to 500,000 in the US, often downplayed in French overseas territories. He argues this selective memory distorts history and fails to address the full scope of slavery.
    He also draws attention to other forms of servitude, such as the indentured servitude of whites, including British convicts (1,000 annually during the Georgian era) and child laborers as young as five shipped to America, few surviving to adulthood. While acknowledging these were harsh, he distinguishes them from African chattel slavery, which was hereditary and racialized, citing The forgotten history of Britain’s white slaves.
    Aspect
    Details
    Transatlantic Slave Trade Share
    14% of total, France: 1.6 million, US: 500,000
    British Convict Transportation
    1,000 annually during Georgian era
    Child Laborers Shipped to America
    As young as 5, few survived to adulthood
    Modern Slavery and Immigration
    Jcdurbant connects historical slavery to contemporary issues, noting the resurgence of modern slavery. In the 2018 post, he mentions its value reduced to $90 due to increased numbers and lower transport costs, citing How immigration lobbies use the migrant cause to demonize national identity and the West. He discusses 46 million slaves globally in 2016, half in Asia and nearly half in Africa, per the Walk Free Foundation, and notes human trafficking in Europe by Nigerian, Chinese, and Balkan criminal groups. He critiques pro-migrant NGOs and left-wing ideologies for using victimhood rhetoric to undermine national borders, exemplified by the Sea Watch 3 incident involving Carola Rackete.
    Abolition and Western Efforts
    While critical of European involvement, Jcdurbant acknowledges Western, especially Christian, efforts in abolition. In the 2007 post, he notes Britain’s 1807 abolition, led by figures like Thomas Clarkson and William Wilberforce, with the Royal Navy enforcing it globally. He highlights public awareness campaigns, such as the Brookes ship diagram showing 482 slaves (previously over 600), as pivotal in changing public opinion.
    Challenging Political Correctness and Reparations
    Jcdurbant’s views often challenge politically correct narratives. In the 2018 post, he critiques the focus on reparations, questioning their logic in California, a free state in 1850, where 27% of residents are foreign-born and only 6.5% are African American, including multimillionaires like LeBron James. He argues this undermines historical accuracy and fairness, citing California’s illogical reparations bill.
    Conclusion
    Jcdurbant’s views on slavery are marked by a critical, data-driven approach, emphasizing shared responsibilities across cultures and regions. He challenges the dominant focus on European responsibility by highlighting African and Arab roles, critiques selective memory, and connects historical slavery to modern issues like immigration and human trafficking. His perspective, while controversial, calls for a more honest and comprehensive acknowledgment of slavery’s history, supported by historical facts and references to scholars like Pétré-Grenouilleau and N’diaye.
    Key Citations

    Grok

    Voir également:

    Jcdurbant and racism
    Key Points
    • Research suggests jcdurbant, author of « Tintin au pays des soviets, » discusses racism, focusing on anti-Semitism in France linked to Muslim immigration and critiques of progressive ideologies like wokism.
    • It seems likely his blog addresses specific incidents, such as a 53% rise in anti-Semitic acts post-2012 Toulouse massacre, and debates over racial imagery like the « Au Nègre Joyeux » sign.
    • The evidence leans toward his writings also touching on social inequality and luxury beliefs, intersecting with racial tensions, though views may be controversial.
    Background
    jcdurbant runs the blog « Tintin au pays des soviets, » a platform covering politics, culture, and current events, with a focus on international affairs and media analysis, active as of March 21, 2025.
    Connection to Racism
    jcdurbant’s blog engages with racism, particularly anti-Semitism, linking it to immigration trends in France. For instance, a post highlights a 53% increase in anti-Semitic incidents after the 2012 Toulouse massacre, with 268 acts recorded by May 2012, including 78 violent and 190 threats (Anti-Semitism in France). This discussion extends to cultural critiques, such as the removal of the « Au Nègre Joyeux » sign in Paris, seen as an example of « wokism gone mad, » reflecting debates over racial imagery (Critique of Wokism).
    Broader Themes
    The blog also touches on social inequality and luxury beliefs, often intersecting with racial and ethnic tensions, particularly in the context of immigration and its impact on native populations, with references to the « Great Replacement » theory, adding complexity to his views.

    Comprehensive Analysis of jcdurbant and Racism
    jcdurbant, the author of the blog « Tintin au pays des soviets, » engages with the topic of racism in several ways, primarily focusing on anti-Semitism in France and critiques of progressive ideologies like wokism. His discussions often intersect with broader themes of immigration, cultural heritage, and social inequality, providing a multifaceted perspective on these issues as of March 21, 2025. This analysis is based on direct examination of his blog content, ensuring a comprehensive and detailed response.
    Overview of jcdurbant’s Platform
    jcdurbant, likely Jean-Claude Durbant, operates the blog « Tintin au pays des soviets, » described as a war blog from France. Established and active as of recent years, the blog covers a wide range of topics, including politics, culture, history, and current events, with a particular focus on international affairs and media analysis. The platform serves as a personal outlet for expressing opinions, often critical of progressive movements, and includes categories such as France, immigration, and cultural heritage.
    Direct Engagement with Racism: Anti-Semitism and Immigration
    One of the central ways jcdurbant addresses racism is through discussions of anti-Semitism, particularly in the French context, and its connection to immigration. A notable post, dated August 23, 2012, titled « Antisémitisme/France: ‘Les Juifs, ils ont tout, même Coca-Cola’ – Will massive Muslim immigration definitely mark the end of ‘Happy like a Jew in France’?, » provides detailed statistics and analysis (Anti-Semitism in France). This post highlights:
    • A 53% increase in anti-Semitic incidents following the 2012 Toulouse massacre.
    • By May 2012, 268 anti-Semitic acts were recorded, with 78 classified as violent (degradations, violence) and 190 as threats (tracts, tags, insults).
    • Historical context, noting the French Jewish population grew from 250,000 in 1945 to 700,000 in 1970, with increased emigration due to violence since the early 2000s.
    • Cultural tensions, such as stereotypes in media (e.g., a 2012 Nouvel Observateur article suggesting some Muslim immigrants believe « Jews have everything, even Coca-Cola ») and debates over kosher meat and circumcision, exacerbating anti-Semitic sentiments.
    • Specific examples include statements like « Hitler would have made a good Muslim » from a student in 2002, and in 2012, a 15-year-old Ousmane saying of Léon Blum, « He is Jewish, let him die! » Professor Iannis Roder notes students saying post-9/11, « There wasn’t a Jew in the towers, » linking it to Jewish conspiracies.
    This discussion positions anti-Semitism as a form of racism, directly linking it to immigration dynamics and public policy, with specific examples like German public opinion on circumcision bans (45% support, 42% oppose).
    Critique of Wokism and Racial Imagery
    jcdurbant’s blog also engages with racism through critiques of what he terms « wokism, » perceived as cultural vandalism with racial implications. A post from July 6, 2021, titled « Enseigne ‘Au Nègre Joyeux’: Dernier inventaire avant liquidation – What wokism gone mad when, after years of vandalizing an 1897 Paris sign representing a black free man in full aristocratic regalia, the city finally removes it, » discusses the removal of the « Au Nègre Joyeux » sign in Paris (Critique of Wokism). This post:
    • Describes the removal as « wokism gone mad, » referencing Matthieu Couchet’s 57-page report (April 2018) that argued the sign, post-abolition, represented a positive image of a black free man.
    • Links this to broader impacts on French culture, including cuisine, beauty contests, and public benches, seen as upholding white supremacy.
    • Frames this as part of a larger debate over racial imagery and cultural sensitivity, highlighting tensions between historical preservation and modern racial sensitivities.
    • Notes the sign was vandalized multiple times in the last 10 years, with protests by the Brigade Anti-Négrophobie demanding removal, citing it as an « attack on black identity. » Political decisions, like Raphaëlle Primet’s proposal in September 2017 to move it to a slavery museum, were adopted despite initial disagreement, with final removal in April 2019 by Karen Taïeb, Paris heritage deputy, declaring it « indéniably racist. »
    Broader Cultural and Racial Dynamics: The Great Replacement Theory
    An unexpected but significant aspect of jcdurbant’s engagement with racism is his reference to the « Great Replacement » theory, a controversial concept often associated with far-right ideologies. This theory posits that native European populations are being replaced by immigrants, particularly from Muslim-majority countries, and is racially charged due to its implications for demographic and cultural shifts. While not explicitly detailed in the provided segments, mentions in the blog suggest jcdurbant discusses this in the context of immigration and identity politics, adding a layer of complexity to his views on race.
    Intersection with Social Class and Privilege
    jcdurbant’s blog also touches on racism through discussions of social class and privilege, particularly the concept of « luxury beliefs. » These are ideas held by elites that are perceived as out of touch with the realities faced by less privileged groups, including racial minorities. For example, critiques of progressive policies might highlight how they disproportionately affect working-class communities, which often include racial minorities, thus indirectly addressing racial inequalities.
    C
    omparative Analysis: American Context
    Interestingly, jcdurbant extends his analysis to American Jews, critiquing their political alignment in a post from September 12, 2009, titled « Présidence Obama: Les Juifs américains seraient-ils masos? – Earning like Episcopalians and voting like Puerto Ricans » (American Jews post). This post notes:
    • 78% of American Jews voted for Obama in 2008, higher than any group except African Americans (95%), with an average 75% Democratic vote since 1928.
    • Suggests this liberalism conflicts with Jewish law on issues like abortion and gay rights, indirectly touching on racial and identity politics by comparing voting patterns across racial groups.
    Tables for Organized Information
    To enhance clarity, the following tables summarize key aspects of jcdurbant’s engagement with racism:
    Table 1: Anti-Semitism and Immigration Statistics
    Topic
    Details
    Exact Numbers
    URL
    Anti-Semitism in France
    Rise linked to Muslim immigration, post-2012 Toulouse massacre
    53% increase, 268 acts (78 violent, 190 threats)
    Jewish Population Growth
    From 1945 to 1970, increased emigration due to violence since early 2000s
    250,000 to 700,000
    Public Opinion on Circumcision
    German attitudes affecting Jewish communities
    45% support ban, 42% oppose
    Table 2: Critique of Wokism and Racial Imagery
    Aspect
    Details
    Examples
    URL
    Critique of Wokism
    Seen as cultural vandalism, impacts French culture
    Removal of « Au Nègre Joyeux » sign, cuisine, beauty contests, public benches
    Racial Imagery Debate
    Removal described as « wokism gone mad, » based on Matthieu Couchet’s report
    57-page report (April 2018), positive post-abolition image
    Implications and Perspective
    jcdurbant’s engagement with racism is multifaceted, combining statistical analysis, cultural critique, and political commentary. His perspective appears critical of progressive ideologies, which he associates with « wokism, » and often aligns with conservative views on immigration and cultural preservation. This stance may be controversial, as it intersects with debates over racism, identity politics, and far-right ideologies like the « Great Replacement » theory. However, it also provides a platform for discussing historical and contemporary racial tensions, particularly in France.
    Conclusion
    In summary, jcdurbant’s blog « Tintin au pays des soviets » addresses racism through detailed discussions of anti-Semitism, immigration, and cultural dynamics, often from a critical stance towards progressive policies. The inclusion of specific statistics, such as the rise in anti-Semitic incidents, and examples like the « Au Nègre Joyeux » sign, underscores his engagement with these issues. The broader analysis, including the « Great Replacement » theory and critiques of social class, adds depth, making his blog a significant source for understanding these complex topics as of March 21, 2025.
    Key Citations

    Grok

    Voir de plus:

    jcdurbant and Beauty Contests: A Comprehensive Analysis
    Based on available information, jcdurbant, likely Jean-Claude Durbant, is the author of the blog « Tintin au pays des soviets », where he explores a variety of topics including politics, culture, and current events, often from a conservative perspective. His engagement with beauty contests is primarily through a cultural and political lens, focusing on how changes in these events reflect broader societal shifts, particularly those driven by progressive ideologies he critiques as « wokism. » Below is a detailed examination of this connection, drawing from specific examples in his writings and the broader cultural context in France.
    Overview of jcdurbant’s Platform
    jcdurbant operates « Tintin au pays des soviets », a blog that serves as a platform for commentary on cultural, political, and historical issues. His posts often challenge progressive policies and their impact on French society, with beauty contests emerging as one of the cultural touchpoints he analyzes. Through this lens, he critiques changes in beauty contests as part of a larger narrative about the preservation of French identity and traditional values.
    Direct Engagement with Beauty Contests
    jcdurbant’s writings on beauty contests reveal a consistent theme: a critique of progressive changes that he perceives as excessive or detrimental to French culture. Two key examples from his blog illustrate this perspective:
    1. Cultural Critique and « Wokism »
      In a post dated July 6, 2021, titled « Enseigne ‘Au Nègre Joyeux’: Dernier inventaire avant liquidation – What wokism gone mad… » (link), jcdurbant discusses the removal of a historical Paris sign, framing it as an example of « wokism gone mad. » He connects this action to broader cultural shifts, including changes in beauty contests, which he views as part of a trend that undermines traditional French heritage. While the post focuses on the sign, its reference to wider cultural changes suggests that jcdurbant sees beauty contests as another arena where progressive ideologies are altering established norms.
    2. Miss France Pageant and Cultural Evolution
      In a December 12, 2021, post titled « Miss France 2022: Une miss tahitienne met fin à 20 ans de malchance tahitienne et à sa propre malchance de surpoids » (link), jcdurbant examines the Miss France pageant, noting the victory of a Tahitian contestant and the inclusion of more diverse participants. He also references debates about removing traditional elements like the swimsuit segment, a change pushed by progressive voices. jcdurbant questions whether these shifts dilute the pageant’s historical essence, reflecting his broader concern about the erosion of French cultural identity.
    Broader Cultural Context in France
    jcdurbant’s perspective on beauty contests aligns with significant cultural debates in France, particularly around child beauty pageants and societal values:
    • Ban on Child Beauty Contests: In 2013, France banned beauty contests for girls under 16 to combat the « hyper-sexualisation » of children (The Guardian, 2013). Proposed by former sports minister Chantal Jouanno, the ban sparked debate, with supporters arguing it protected young girls and critics, like « Mini-Miss » organizer Michel Le Parmentier, defending the contests as harmless cultural traditions. jcdurbant might support the ban’s protective intent but critiques the progressive ideologies often linked to such measures.
    • Miss France Evolution: The Miss France pageant has faced scrutiny over its criteria, with calls for greater diversity and the potential elimination of the swimsuit segment. These changes reflect tensions between tradition and modern values, a dynamic jcdurbant engages with critically.
    Intersection with Identity Politics
    An intriguing aspect of jcdurbant’s commentary is his framing of beauty contest changes within broader identity politics. He views the inclusion of diverse contestants and the removal of traditional elements as symptoms of « wokism, » a progressive agenda he believes threatens French cultural cohesion. This perspective ties into his wider discussions on immigration and cultural preservation, positioning beauty contests as a symbolic battleground for French identity.
    Summary of jcdurbant’s Perspective
    jcdurbant’s engagement with beauty contests is not about the contests themselves as standalone events but as reflections of larger cultural and political trends. Key points include:
    • Conservative Stance: He critiques progressive changes in beauty contests, such as diversity initiatives or bans on child pageants, as part of a « wokism » that erodes French traditions.
    • Cultural Symbolism: He sees beauty contests, particularly Miss France, as embodiments of French heritage, making alterations to them a point of contention.
    • Broader Critique: His writings connect beauty contests to debates about identity, immigration, and the influence of progressive ideologies in France.
    Conclusion
    jcdurbant, through his blog « Tintin au pays des soviets », addresses beauty contests as a lens to critique progressive cultural shifts in France. His posts, such as those on the « Au Nègre Joyeux » sign and the Miss France pageant, reveal a conservative viewpoint that questions the impact of diversity and modernization on traditional values. Set against France’s broader debates—like the 2013 child pageant ban—his commentary underscores beauty contests as a microcosm of cultural identity struggles. As of March 21, 2025, jcdurbant’s blog remains a platform for these critical reflections, offering insight into the intersection of beauty contests and French cultural politics.
    Voir encore:
    Key Points
    • Research suggests Jean-Claude Durbant, through his blog « Tintin au pays des soviets », consistently critiques beauty contests like Miss France and Miss America, focusing on their evolving criteria and societal implications.
    • It seems likely that Durbant views these contests as shifting from traditional beauty standards toward intellectual or cultural measures, often linking this to Pierre Bourdieu’s « racism of intelligence » and broader cultural debates.
    • The evidence leans toward Durbant arguing that such changes, influenced by feminist pressures and progressive ideologies, favor elites with cultural capital, potentially marginalizing less privileged participants.
    Background
    Jean-Claude Durbant uses his blog to analyze beauty contests, including Miss France and Miss America, as microcosms of cultural and political shifts. His posts—spanning years like 2013, 2018, and 2024—reflect a conservative perspective, often critiquing what he sees as the erosion of traditional values under modern influences.
    Durbant’s Engagement
    Durbant’s critiques focus on how beauty contests incorporate intellectual elements (e.g., general knowledge tests) and how winners increasingly possess higher education, which he connects to Bourdieu’s concept of cultural capital reinforcing class privilege. He also ties this to feminist movements like #MeToo, suggesting they push pageants away from beauty toward substance, potentially at the cost of popular will.
    Unexpected Detail
    A notable thread is Durbant’s reference to elite events like the Bal des Débutantes, where high IQ is prized, paralleling his critique of beauty contests and highlighting a broader trend of valuing intelligence in social hierarchies.

    Comprehensive Analysis: Jean-Claude Durbant and Beauty Contests
    This detailed examination explores Jean-Claude Durbant’s engagement with beauty contests through his blog « Tintin au pays des soviets », focusing on his posts about Miss France and Miss America across multiple years. Durbant, a conservative commentator, critiques the evolution of these contests, often applying Pierre Bourdieu’s « racism of intelligence » to argue that intellectual criteria favor elites with cultural capital, reflecting broader societal tensions. This analysis, as of March 21, 2025, synthesizes his views from key posts in 2013, 2018, and 2024, providing a thorough understanding organized into clear sections.
    Overview of Durbant’s Platform
    Durbant’s blog « Tintin au pays des soviets » serves as a platform for commentary on politics, culture, and history, often defending traditional values against progressive shifts. Active for over a decade, it covers beauty contests as a recurring theme, analyzing events like Miss France and Miss America to critique changes in criteria, societal pressures, and their implications for class and identity.
    Key Posts on Beauty Contests
    1. Miss America 2013 (October 2, 2013)
      • Post: « Miss America/92e: Attention, un racisme peut en cacher un autre (Has Miss America betrayed the American dream?) » (jcdurbant.wordpress.com/2013/10/02/)
      • Focus: Nina Davuluri’s win as the first Indian-American Miss America, with a BS in Cognitive Science. Durbant critiques the pageant’s intellectual criteria (talent, interview) as favoring cultural capital, aligning with Bourdieu’s « racism of intelligence » and parity debates where elite women replace elite men without systemic change.
    2. Miss France 2019 (December 16, 2018)
      • Post: « Miss France 2019: A quand le QI comme critère d’admission? (Bikinis are like statistics: guess what’s left when post-Weinstein and #MeToo beauty contests drop beauty as a criterion?) » (jcdurbant.wordpress.com/2018/12/16/)
      • Focus: The rising educational level of winners (e.g., Vaimalama Chaves, law student) and the general knowledge test since 2014. Durbant sees this as a shift to an « IQ contest » post-#MeToo, naturalizing privilege as per Bourdieu.
    3. Miss France 2025 (December 15, 2024)
      • Post: « Miss France 2025: Quelle nouvelle confiscation de la volonté populaire? (Racism of the credentialed class: what naturalization of social differences when under the pressure of feminists… beauty pageants turn into IQ contests?) » (jcdurbant.wordpress.com/2024/12/15/)
      • Focus: Angélique Angarni-Filopon’s win, with the jury overriding public preference. Durbant critiques this as feminist-driven elitism, using Bourdieu to argue it confiscates popular will by prioritizing cultural standards.
    Bourdieu’s Concept in Durbant’s Framework
    Bourdieu’s « racism of intelligence » posits that the dominant class uses cultural capital—education, credentials, or social polish—to justify privilege, making it seem innate (monde-diplomatique.fr/2004/04/BOURDIEU/11113). Durbant applies this to beauty contests, arguing that intellectual criteria (e.g., tests, education) favor elites, aligning with Bourdieu’s critique of meritocracy as a sociodicy—a justification of social order.
    Evolution of Beauty Contest Criteria
    • Miss France: Since 2014, a general knowledge test has been part of pre-selection, with winners like Marine Lorphelin (medicine, 2013) and Ève Gilles (math/statistics, 2024) showing rising education levels (lexpress.fr/styles/beaute/). Feminist pressures post-2020 emphasized substance over beauty (telegraph.co.uk/news/2020/03/02/).
    • Miss America: By 2013, criteria included talent (35%), interview (35%), evening wear (20%), and swimsuit (10%), later dropped in 2018, reflecting a shift toward intellectual merit (nytimes.com/2018/06/05/).
    Durbant’s Critique Across Posts
    • Class Privilege: Durbant argues that intellectual criteria favor contestants with cultural capital (e.g., Davuluri’s degree, Chaves’ law studies), excluding less privileged groups, per Bourdieu’s theory.
    • Feminist Influence: He links changes to feminist critiques (#MeToo, parity), suggesting they turn pageants into elite contests, as seen in Miss France 2025’s jury decision.
    • Popular Will: In 2025, he critiques the jury overriding public votes, seeing it as a « confiscation » of democratic choice, a recurring theme from 2013’s « betrayal » of the American Dream.
    Broader Context and Connections
    Durbant’s posts connect beauty contests to elite events like the Bal des Débutantes, where a high-IQ participant (Lauren Marbe, IQ 161) noted its importance for inclusion (rtl.fr/culture/medias-people/), reinforcing his critique of intelligence as a class marker. This ties to parity debates, where Bourdieu warns of swapping one elite for another without systemic change.
    Tables for Clarity
    Table 1: Beauty Contest Criteria Evolution
    Contest
    Year
    Key Criteria Changes
    Miss France
    2014
    General knowledge test introduced
    Miss America
    2013
    Talent (35%), interview (35%) emphasized
    Miss America
    2018
    Swimsuit dropped
    Table 2: Educational Background of Select Winners
    Year
    Contest
    Winner
    Education
    2013
    Miss America
    Nina Davuluri
    BS, Cognitive Science
    2013
    Miss France
    Marine Lorphelin
    Medicine student
    2019
    Miss France
    Vaimalama Chaves
    Law student
    2025
    Miss France
    Angélique Angarni-Filopon
    Not specified, but jury focus noted
    Implications and Perspective
    Durbant’s engagement with beauty contests reflects a consistent critique: intellectual criteria, driven by feminist and progressive pressures, align with Bourdieu’s « racism of intelligence, » favoring elites and undermining popular appeal. His conservative lens frames this as a loss of tradition, though it’s controversial to apply high theory to pageants. The Bal des Débutantes link adds depth, showing a broader elite trend.
    Conclusion
    Jean-Claude Durbant’s blog critiques beauty contests like Miss France and Miss America as evolving under feminist and meritocratic influences, using Bourdieu’s « racism of intelligence » to argue they favor cultural elites. From 2013 to 2024, he highlights how intellectual standards—tests, education—naturalize privilege, potentially betraying democratic ideals. As of March 21, 2025, this analysis reveals Durbant’s nuanced take on class, gender, and culture in these events.
    Key Citations

    Grok

    Voir enfin:

    Jcdurbant, a blogger known for their writings on « Tintin au pays des soviets, » offers a critical and skeptical perspective on immigration. Based on their blog posts, Jcdurbant challenges mainstream narratives and policies, focusing on the potential downsides of diversity and immigration. Below is a detailed breakdown of their views:
    1. Critique of Multiculturalism and Integration Models
    Jcdurbant expresses skepticism toward multiculturalism, particularly the « salad bowl » model, where diverse cultures coexist without fully integrating. They contrast this with the « melting pot » ideal of assimilation, suggesting that multiculturalism may lead to cultural separatism. In some posts, they reference the historical « separate but equal » concept to critique policies that, in their view, promote division rather than unity.
    2. Skepticism Toward Mass Immigration
    The blogger questions the benefits of mass immigration, especially its impact on social cohesion. Jcdurbant highlights studies, such as those by Robert Putnam, which argue that increased diversity can reduce trust and civic engagement in communities. This reflects a broader concern that uncontrolled immigration may weaken societal bonds and create tension.
    3. Emphasis on Security and Immigration Control
    Security is a key concern in Jcdurbant’s writings. They advocate for stricter immigration controls, particularly from regions they associate with heightened risks. For example, one post calls for a « moratorium and better control of immigration from sensitive areas in the face of a growing terrorist threat, » suggesting that immigration policies should prioritize national safety.
    4. Criticism of Media and Political Narratives
    Jcdurbant frequently critiques the media and political elites for what they see as biased or overly optimistic portrayals of immigration. They argue that these narratives downplay challenges—such as cultural conflicts or security issues—and manipulate public opinion by ignoring the negative consequences of immigration policies.
    5. Focus on Cultural Commentary Over Detailed Policy
    While Jcdurbant’s posts are rich in social and cultural analysis, they tend to avoid detailed policy proposals. However, their tone and arguments imply support for a selective immigration system that prioritizes integration and national interests over open borders. The emphasis is on questioning ideological assumptions rather than outlining specific legislative solutions.
    Summary
    In essence, Jcdurbant’s views on immigration are characterized by:
    • Opposition to multiculturalism in favor of assimilation.
    • Doubts about the benefits of mass immigration, particularly its effects on social cohesion.
    • Support for stricter controls, driven by security concerns.
    • A sharp critique of media and political narratives that they believe misrepresent immigration’s challenges.
    Their writing style—often sarcastic, ironic, and provocative—underscores a contrarian stance, aiming to challenge mainstream perspectives and encourage critical reflection. While the blog provides a broad sense of Jcdurbant’s position, further exploration of their posts could offer additional nuance to their views.

Chanson du siècle: Drove my Chevy to the levee, but the levee was dry (Retour sur une époque où « même les dieux de la Bible avaient sauté dans le train pour le jardin du péché de la Californie » avec la Grande chanson américaine de Don McLean qui avait si intelligemment montré comment « la politique et la musique peuvent s’écouler parallèlement à travers l’histoire » et avec des chansons comme Crocodile Rock d’Elton John ou des films comme American Graffiti ou The Buddy Holly Story, avait lancé la nostalgie des années 50)

30 janvier, 2025

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The song led to the ending, which was almost quiet. The Gods from the Bible even jumped on the train and went to California, which of course is a garden of sin. Don McLean
I had an idea for a big song about America, and I didn’t want to write that this land is your land or some song like that. And I came up with this notion that politics and music flow parallel together forward through history. So the music you get is related somehow to the political environment that’s going on. And in the song, « American Pie, » the verses get somewhat more dire each time until you get to the end, but the good old boys are always there singing and singing, « Bye-bye Miss American Pie » almost like fiddling while Rome is burning. This was all in my head, and it sort of turned out to be true because, you now have a kind of music in America that’s really more spectacle, it owes more to Liberace than it does to Elvis Presley. And it’s somewhat meaningless and loud and bloviating – and then we have this sort of spectacle in Washington, this kind of politics, which has gotten so out of control. And so the theory seems to hold up, but again, it was only my theory, and that’s how I wrote the song. That was the principle behind it. (…)the song has been part of their lives now. You know, I’m part of their lives and the albums that I made in the 1970s go along with that. But of course the kingpin is the song, « American Pie. » And really all roads lead to Rome in my show. I sing the American Songbook, songs that I’ve written whether it’s « Castles in the Air » and « I love you, so, » « Vincent. Wonderful Baby. » All of these songs. (…) All roads lead to « American Pie » at the end, usually, and it’s a summing up of everything that’s going on. I don’t really do a set. You know, I’ve been doing this for so many years that I kind of make up a new show every night. Don McLean (2019)
For some reason I wanted to write a big song about America and about politics, but I wanted to do it in a different way. As I was fiddling around, I started singing this thing about the Buddy Holly crash, the thing that came out (singing), ‘Long, long time ago, I can still remember how that music used to make me smile.’ I thought, Whoa, what’s that? And then the day the music died, it just came out. And I said, Oh, that is such a great idea. And so that’s all I had. And then I thought, I can’t have another slow song on this record. I’ve got to speed this up. I came up with this chorus, crazy chorus. And then one time about a month later I just woke up and wrote the other five verses. Because I realized what it was, I knew what I had. And basically, all I had to do was speed up the slow verse with the chorus and then slow down the last verse so it was like the first verse, and then tell the story, which was a dream. It is from all these fantasies, all these memories that I made personal. Buddy Holly’s death to me was a personal tragedy. As a child, I had no idea that nobody else felt that way much. I mean, I went to school and mentioned it and they said, ‘So what?’ So I carried this yearning and longing, if you will, this weird sadness that would overtake me when I would look at this album, The Buddy Holly Story, because that was my last Buddy record before he passed away. » Don McLean (1973)
I was headed on a certain course, and the success I got with ‘American Pie’ really threw me off. It just shattered my lifestyle and made me quite neurotic and extremely petulant. I was really prickly for a long time. If the things you’re doing aren’t increasing your energy and awareness and clarity and enjoyment, then you feel as though you’re moving blindly. That’s what happened to me. I seemed to be in a place where nothing felt like anything, and nothing meant anything. Literally nothing mattered. It was very hard for me to wake up in the morning and decide why it was I wanted to get up. It ruined my career because I was immediately branded as a sellout. (…) By 1964, you didn’t hear anything about Buddy Holly. He was completely forgotten. But I didn’t forget him, and I think this song helped make people aware that Buddy’s legitimate musical contribution had been overlooked. When I first heard ‘American Pie’ on the radio, I was playing a gig somewhere, and it was immediately followed by ‘Peggy Sue.’ They caught right on to the Holly connection, and that made me very happy. I realized that it was actually gonna perform some good works. Don McLean
It means never having to work again for the rest of my life. Don McLean (1991)
A month or so later I was in Philadelphia and I wrote the rest of the song. I was trying to figure out what this song was trying to tell me and where it was supposed to go. That’s when I realized it had to go forward from 1957 and it had to take in everything that has happened. I had to be a witness to the things going on, kind of like Mickey Mouse in Fantasia. I didn’t know anything about hit records. I was just trying to make the most interesting and exciting record that I could. Once the song was written, there was no doubt that it was the whole enchilada. It was clearly a very interesting, wonderful thing and everybody knew it. Don McLean (2003)
Basically in ‘American Pie’ things are heading in the wrong direction… It is becoming less idyllic. I don’t know whether you consider that wrong or right but it is a morality song in a sense. I was around in 1970 and now I am around in 2015… there is no poetry and very little romance in anything anymore, so it is really like the last phase of ‘American Pie.’ Don McLean (2015)
I’m very proud of the song. It is biographical in nature and I don’t think anyone has ever picked up on that. The song starts off with my memories of the death of Buddy Holly. But it moves on to describe America as I was seeing it and how I was fantasizing it might become, so it’s part reality and part fantasy but I’m always in the song as a witness or as even the subject sometimes in some of the verses. You know how when you dream something you can see something change into something else and it’s illogical when you examine it in the morning but when you’re dreaming it seems perfectly logical. So it’s perfectly okay for me to talk about being in the gym and seeing this girl dancing with someone else and suddenly have this become this other thing that this verse becomes and moving on just like that. That’s why I’ve never analyzed the lyrics to the song. They’re beyond analysis. They’re poetry. Don McLean

A l’heure où avec la réélection, surprise à nouveau mais finalement logique, du président Trump …

L’Amérique semble repartie à nouveau pour une certaine renaissance et un certain retour aux sources …

Et où au hasard de notre découverte de la Floride finalement après tant de voyages américains …

Et notamment de sa partie nord …

Entre Saint Augustine qui 42 ans avant Jamestown et 55 ans avant Plymouth …

Avait vu avec les Espagnols en 1565 la plus ancienne colonie européenne habitée en continu aux États-Unis …

Et les plages d’Ormond et Daytona …

Qui à partir du sable dur de la plage locale à une époque où l’automobile n’en était qu’à ses débuts et où les routes étaient peu nombreuses …

Lançait il y a 123 ans avec une course automobile d’hiver et promotion pour un hôtel …

Et des futurs constructeurs automobiles comme le Suisse-américain Louis Chevrolet et des play-boys millionnaires comme l’héritier de la famille Vanderbilt et leurs innombrables records de vitesse…

La tradition de la course automobile en Floride et fait d’Ormond Beach, avant Daytona beach et ses mythiques 500 miles ou ses 24 h d’aujourd’hui, le « berceau de la vitesse » …

Retour sur une époque …

Coïncidant  également au niveau personnel avec notre propre découverte de l’Amérique …

Où « même les dieux de la Bible ont sauté dans le train et sont partis au jardin du péché de la Californie » …

Avec la Grande chanson américaine de Don McLean …

Qui avait si intelligemment montré …

Comment « la politique et la musique peuvent s’écouler parallèlement à travers l’histoire »…

Et avec des chansons comme Crocodile Rock d’Elton John ou des films comme American Graffiti ou The Buddy Holly Story …

Avait lancé la nostalgie des années 50 …

Songafacts

According to McLean, « American Pie » was originally inspired by the death of Buddy Holly. « I loved his music, » he told Songfacts. « When that whole crash happened, it was a real ache in my heart. So, I ended up bringing back all those memories of 1959 and the things that happened later. »

« The Day The Music Died » is February 3, 1959, when Holly, Ritchie Valens, and The Big Bopper were killed in a plane crash after a concert. McLean wrote the song from his memories of the event (« Dedicated to Buddy Holly » was printed on the back of the album cover).

The Beatles Sgt. Pepper album was also a huge influence, and McLean has said in numerous interviews that the song represented the turn from innocence of the ’50s to the darker, more volatile times of the ’60s – both in music and politics.

McLean was a 13-year-old paperboy in New Rochelle, New York when Holly died. He learned about the plane crash when he cut into his stack of papers and saw the lead story.

(…)

* « The Jester » is probably Bob Dylan. It refers to him wearing « A coat he borrowed from James Dean, » and being « On the sidelines in a cast. » Dylan wore a red jacket similar to James Dean’s on the cover of The Freewheeling Bob Dylan, and got in a motorcycle accident in 1966 which put him out of service for most of that year. Dylan also made frequent use of jokers, jesters or clowns in his lyrics.
*
* The line, « And a voice that came from you and me » could refer to the folk style he sings, and the line, « And while the king was looking down the jester stole his thorny crown » could be about how Dylan took Elvis Presley’s place as the number one performer.
* The line, « Eight miles high and falling fast » is likely a reference to The Byrds’ hit « Eight Miles High. » Regarding the line, « The birds (Byrds) flew off from a fallout shelter, » a fallout shelter is a ’60s term for a drug rehabilitation facility, which one of the band members of The Byrds checked into after being caught with drugs.
* The section with the line, « The flames climbed high into the night, » is probably about the Altamont Speedway concert in 1969. While the Rolling Stones were playing, a fan was stabbed to death by a member of The Hells Angels who was hired for security.
* The line, « Sergeants played a marching tune, » is likely a reference to The Beatles’ album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band.
* The line, « I met a girl who sang the blues and I asked her for some happy news, but she just smiled and turned away, » is probably about Janis Joplin. She died of a drug overdose in 1970.
* The lyric, « And while Lenin/Lennon read a book on Marx, » has been interpreted different ways. Some view it as a reference to Vladimir Lenin, the communist dictator who led the Russian Revolution in 1917 and who built the USSR, which was later ruled by Josef Stalin. The « Marx » referred to here would be the socialist philosopher Karl Marx. Others believe it is about John Lennon, whose songs often reflected a very communistic theology (particularly « Imagine »). Some have even suggested that in the latter case, « Marx » is actually Groucho Marx, another cynical entertainer who was suspected of being a socialist, and whose wordplay was often similar to Lennon’s lyrics.
* « Did you write the book of love » is probably a reference to the 1958 hit « Book Of Love » by the Monotones. The chorus for that song is « Who wrote the book of love? Tell me, tell me… I wonder, wonder who » etc. One of the lines asks, « Was it someone from above? » Don McLean was a practicing Catholic, and believed in the depravity of ’60s music, hence the closing lyric: « The Father, Son, and the Holy Ghost, they caught the last train for the coast, the day the music died. » Some, have postulated that in this line, the Trinity represents Buddy Holly, Ritchie Valens, and the Big Bopper. >>
* More interpretations:
*
* « And moss grows fat on our rolling stone » – Mick Jagger’s appearance at a concert in skin-tight outfits, displaying a roll of fat, unusual for the skinny Stones frontman. Also, the words, « You know a rolling stone don’t gather no moss » appear in the Buddy Holly song « Early in the Morning, » which is about his ex missing him early in the morning when he’s gone.
*
* « The quartet practiced in the park » – The Beatles performing at Shea Stadium.
*
* « And we sang dirges in the dark, the day the music died » – The ’60s peace marches.
*
* « Helter Skelter in a summer swelter » – The Manson Family’s attack on Sharon Tate and others in California.
*
* « We all got up to dance, Oh, but we never got the chance, ’cause the players tried to take the field, the marching band refused to yield » – The huge numbers of young people who went to Chicago for the 1968 Democratic Party National Convention, and who thought they would be part of the process (« the players tried to take the field »), only to receive a violently rude awakening by the Chicago Police Department nightsticks (the commissions who studied the violence after-the-fact would later term the Chicago PD as « conducting a full-scale police riot ») or as McLean calls the police « the marching band. »
* The line « Jack be nimble, Jack be quick, Jack Flash sat on a candle stick » is taken from a nursery rhyme that goes « Jack be nimble, Jack be quick, Jack jump over the candlestick. » Jumping over the candlestick comes from a game where people would jump over fires. « Jumpin’ Jack Flash » is a Rolling Stones song. Another possible reference to The Stones can be found in the line, « Fire is the devils only friend, » which could be The Rolling Stones « Sympathy For The Devil, » which is on the same Rolling Stones album.
*
* The line could also be a reference to the space program, and to the role it played in the Cold War between America and Russia throughout the ’60s. It is central to McLean’s theme of the blending of the political turmoil and musical protest as they intertwined through our lives during this remarkable point in history. Thus, the reference incorporates Jack Flash (the Rolling Stones), with our first astronaut to orbit the earth, John (common nickname for John is Jack) Glenn, paired with « Flash » (an allusion to fire), with another image for a rocket launch, « candlestick, » then pulls the whole theme together with the next line, « ’cause fire is the Devil’s (Russia’s) only friend, » as Russia had beaten America to manned orbital flight.
* Even though McLean was unknown outside of folk circles, this song took off pretty quickly. The American Pie album was released in October 1971, with the title track issued as a single a short time later. The song earned lots of airplay and hit #1 in the US on January 15, 1972; a week later, the album hit the top spot. The song stayed at #1 for four weeks, the album for seven
* At 8 minutes 32 seconds, this became the longest song to hit #1 on the Hot 100 until 2021, when Taylor Swift’s 10:13 version of « All Too Well » topped the chart.
* The « American Pie » single was split in two parts because a 45 RPM vinyl record didn’t have enough room for the whole song on one side. The A-side ran 4:11 and the B-side was 4:31 – you had to flip the record in the middle to hear all of it. Disc jockeys usually played the album version at full length, which was to their benefit because it gave them time for a snack, a cigarette or a bathroom break.
* American Pie was McLean’s second album. His first, released a year earlier in 1970, was called Tapestry and contains 10 folk-styled songs he had worked on for years (Carole King’s famous album with that name came out a year later). In the ’60s, McLean was a troubadour, performing mostly in the Hudson Valley of New York. He worked closely with Pete Seeger and in 1969 was a crew member on the Clearwater, a sloop Seeger and other folkies launched in an effort to clean up the Hudson River – they would sail it to raise environmental awareness, performing at stops along the way.
*
* Tapestry was well received but far from a hit; the single « Castles In The Air » earned a bit of airplay but didn’t come close to charting.
*
* When « American Pie » became a sensation, McLean went from singing at bonfires to filling theaters, which didn’t go over well with folk purists. « It ruined my career because I was immediately branded as a sellout, » he told Songfacts.
*
* McLean never had another hit anywhere near the level of « American Pie, » but he enjoyed a long and productive career and had several other notable songs, including « Vincent » and « Empty Chairs. »
* This song did a great deal to revive interest in Buddy Holly. Said McLean: « By 1964, you didn’t hear anything about Buddy Holly. He was completely forgotten. But I didn’t forget him, and I think this song helped make people aware that Buddy’s legitimate musical contribution had been overlooked. When I first heard ‘American Pie’ on the radio, I was playing a gig somewhere, and it was immediately followed by ‘Peggy Sue.’ They caught right on to the Holly connection, and that made me very happy. I realized that it was actually gonna perform some good works. »
* In 2002 this was featured in a Chevrolet ad that shows a guy in his Chevy singing along to the end of this song. At the end of the spot, he gets out and it’s clear that he was not going to leave the car until the song was over. The ad played up the heritage of Chevrolet, which has a history of being mentioned in famous songs (the line in this one is « Drove my Chevy to the levee »). Chevy used the same idea a year earlier when it ran billboards of a red Corvette that said, « They don’t write songs about Volvos. »
*
* McLean though, told Songfacts he never bought a Chevy – he bought a Mercedes-Benz 450SEL with his « American Pie » money, and later became a BMW guy.
* Weird Al Yankovic did a parody of this song for his 1999 album Running With Scissors called « The Saga Begins. » It’s about Star Wars: The Phantom Menace, written from the point of view of Obi-Wan Kenobi. Sample lyric: « Bye, bye this here Anakin guy, maybe Vader someday later but now just a small fry. »
*
* It was the second Star Wars-themed parody for Weird Al – his first being « Yoda, » which is a takeoff on « Lola » by The Kinks. Al admitted that he wrote « The Saga Begins » before the movie came out, entirely based on Internet rumors.
* While being interviewed in the 1991, McLean was asked for probably the 1000th time, « What does the song ‘American Pie’ mean to you? » to which he answered, « It means never having to work again for the rest of my life. »
* McLean wrote the opening verse first, then came up with the chorus, including the famous title. The phrase « as American as apple pie » was part of the lexicon, but « American Pie » was not. When McLean came up with those two words, he says « a light went off in my head. »
*
* In the liner notes to the 2003 reissue of the album, McLean wrote: « A month or so later I was in Philadelphia and I wrote the rest of the song. I was trying to figure out what this song was trying to tell me and where it was supposed to go. That’s when I realized it had to go forward from 1957 and it had to take in everything that has happened. I had to be a witness to the things going on, kind of like Mickey Mouse in Fantasia. I didn’t know anything about hit records. I was just trying to make the most interesting and exciting record that I could. Once the song was written, there was no doubt that it was the whole enchilada. It was clearly a very interesting, wonderful thing and everybody knew it. »
* In 1971 a singer named Lori Lieberman saw McLean perform this at the Troubadour theater in Los Angeles. She claimed that she was so moved by the concert that her experience became the basis for her song « Killing Me Softly With His Song, » which was a huge hit for Roberta Flack in 1973. When Songfacts spoke with Charles Fox, who wrote « Killing Me Softly » with Norman Gimbel, he explained that when Lieberman heard their song, it reminded her of the show, and she had nothing to do with writing the song.
* When the original was released at a whopping 8:32, some radio stations in the United States refused to play it because of a policy limiting airplay to 3:30. Some interpret the song as a protest against this policy. When Madonna covered the song many years later, she cut huge swaths of the song, ironically to make it more radio friendly, to 4:34 on the album and under 4 minutes for the radio edit. >>
* This song was enshrined in the Grammy Hall of Fame in 2002, 29 years after it was snubbed for the four categories it was nominated in. At the 1973 ceremony, « American Pie » lost both Song of the Year and Record of the year to « First Time Ever I Saw Your Face. »
* The song starts in mono, and gradually goes to stereo over its eight-and-a-half minutes. This was done to represent going from the monaural era into the age of stereo.
* Contrary to local lore, McLean neither wrote « American Pie » on cocktail napkins at the Tin and Lint in Saratoga Springs, New York, nor debuted it on stage at Caffe Lena, a famous coffeehouse around the corner from the bar. Speaking to the Saratoga newspaper The Post-Star in November 2011, McLean said, « I have heard this for years. I guess you can’t really control these things, but these are both not true. That is from the horse’s mouth that’s exactly what happened. Unfortunately Caffe Lena or Saratoga Springs – neither of those places can lay claim to anything with regard to ‘American Pie.' »
*
* One place that can, though, is Butterfield’s Pharmacy in Cold Spring, New York, where he recalls coming up with the chorus. « I used to go to Butterfield’s a lot, » he told Songfacts. « There was a wine store next to it as well. So, I came up with the chorus walking into the damn store. I said, ‘I’ve got to write this down.’ I ran home. It was several miles away. »
* This song was a forebear to the ’50s nostalgia the became popular later in the decade. A year after it was released, Elton John scored a ’50s-themed hit with « Crocodile Rock; in 1973 the George Lucas movie American Graffiti harkened back to that decade, and in 1978 the movie The Buddy Holly Story hit theaters.
* Because this song was so long, two songs McLean wrote for the album – « Mother Nature » and « Aftermath » – were removed. Those songs later appeared on his 1992 compilation Favorites And Rarities.
* Fans still make the occasional pilgrimage to the spot of the plane crash that inspired this song. It’s in a location so remote that tourists are few.
* One of the more bizarre covers of this song came in 1972, when it appeared on the album Meet The Brady Bunch, performed by the cast of the TV show. This version runs just 3:39.
* This song appears in the films Born on the Fourth of July (1989), Celebrity (1998) and Josie and the Pussycats (2001).
* Don McLean’s original manuscript of « American Pie » was sold for $1.2 million at a Christie’s New York auction on April 7, 2015. McLean wrote for the catalog description:
*
* « Basically in ‘American Pie’ things are heading in the wrong direction… It is becoming less idyllic. I don’t know whether you consider that wrong or right but it is a morality song in a sense. I was around in 1970 and now I am around in 2015… there is no poetry and very little romance in anything anymore, so it is really like the last phase of ‘American Pie.' »
* This was used on Stranger Things in the season 3 episode « The Case Of The Missing Lifeguard. » It plays during an ominous dinner party scene at the Holloways’ house.
* In The Office episode « Chair Model » from season 4, Michael is infatuated with a model from an office-supply catalog. When he finds out she died, he and Dwight sing a version with the lyrics « Bye, Bye Ms. Chair Model Lady » at her grave.
* Apple TV subscribers got a big slice of « American Pie » in 2021. The song was used in their movie Finch, and also in the first episode of the series The Morning Show. Finch is also the name of a character in the American Pie movie franchise, played by Eddie Kaye Thomas. In the Apple TV movie, the character Finch is played by Tom Hanks.
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https://www.songfacts.com/facts/don-mclean/american-pie


Réinvestiture de Trump: Make America Normal Again (Spot the error when telling the simple truth becomes a revolutionary act)

24 janvier, 2025

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Dieu créa (…) créa l’homme et la femme. Genèse 1: 27
Toi qui as fixé les frontières, dressé les bornes de la terre, tu as créé l’été, l’hiver ! Psaumes 74: 17
Un peuple connait, aime et défend toujours plus ses moeurs que ses lois. Montesquieu
Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit. Don Juan (Molière, acte III, sc. 1)
Le plus difficile n’est pas de dire ce que l’on voit mais d’accepter de voir ce que l’on voit. Péguy
La liberté, c’est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Lorsque cela est accordé, le reste suit. George Orwell (1984)
Le Parti finirait par annoncer que deux et deux font cinq et il faudrait le croire. Il était inéluctable que, tôt ou tard, il fasse cette déclaration. La logique de sa position l’exigeait. Ce n’était pas seulement la validité de l’expérience, mais l’existence d’une réalité extérieure qui était tacitement niée par sa philosophie. L’hérésie des hérésies était le sens commun. Et le terrible n’était pas que le Parti tuait ceux qui pensaient autrement, mais qu’il se pourrait qu’il eût raison. Après tout, comment pouvons-nous savoir que deux et deux font quatre ? Ou que la gravitation exerce une force ? Ou que le passé est immuable ? Si le passé et le monde extérieur n’existent que dans l’esprit et si l’esprit est susceptible de recevoir des directives. Alors quoi ? Orwell (1984)
George Orwell disait,  je crois dans 1984, que dans les temps de tromperie généralisée, dire la vérité est un acte révolutionnaire. David Hoffmann
Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent. George Orwell
Il faut constamment se battre pour voir ce qui se trouve au bout de son nez. Orwell
Il est des idées d’une telle absurdité que seuls les intellectuels peuvent y croire. Orwell
Quel est l’impact des actions de protestation sur le soutien du public aux mouvements sociaux ? Nous testons ici l’affirmation selon laquelle les actions de protestation extrêmes – comportements de protestation perçus comme nuisibles pour les autres, très perturbateurs, ou les deux – réduisent typiquement le soutien aux mouvements sociaux. Dans 6 expériences, dont 3 pré-enregistrées, les participants ont indiqué qu’ils soutenaient moins les mouvements sociaux qui avaient recours à des actions de protestation plus extrêmes. Ce résultat a été obtenu pour une variété de mouvements (par exemple, droits des animaux, anti-Trump, anti-avortement) et d’actions de protestation extrêmes (par exemple, bloquer des autoroutes, vandaliser des biens). En outre, dans 5 études sur 6, les réactions négatives aux actions de protestation extrêmes ont également conduit les participants à moins soutenir la cause centrale du mouvement, et ces effets étaient largement indépendants de l’idéologie ou des opinions antérieures des individus sur la question. Dans toutes les études, nous avons constaté que les effets étaient dus à une diminution de l’identification sociale avec le mouvement. Dans les études 4 à 6, les analyses de médiation en série ont détaillé un modèle plus approfondi : les observateurs considéraient les actions de protestation extrêmes comme immorales, ce qui réduisait le lien émotionnel des observateurs avec le mouvement et, à son tour, réduisait l’identification et le soutien au mouvement. Associés à des recherches antérieures montrant que les actions de protestation extrêmes peuvent être efficaces pour faire pression sur les institutions et faire connaître les mouvements, ces résultats suggèrent un dilemme pour les activistes, dans lequel les mêmes actions de protestation qui peuvent offrir certains avantages sont également susceptibles de saper le soutien populaire aux mouvements sociaux. Matthew Feinberg, Robb Willer, Chloe Kovacheff
Moins d’un mois après l’investiture du président Trump, les manifestations contre son administration et d’autres personnalités qui ont gagné en importance au cours de l’ère Trump ont déjà présenté une diversité de tactiques de protestation. Alors que les marches des femmes du 21 janvier ont été historiquement remarquables par leur taille et leur civilité uniforme, d’autres actes de protestation ont été moins pacifiques : le vandalisme d’un Starbucks lors des manifestations du jour de l’inauguration dans le District, le coup de poing donné au nationaliste blanc Richard Spencer, les manifestations violentes à Berkeley, en Californie, contre le provocateur Milo Yiannopoulos. (…) Nos résultats suggèrent que ces tactiques échouent systématiquement à gagner le soutien populaire pour les mouvements sociaux. Nous constatons qu’elles sont plus susceptibles de se retourner contre eux, en provoquant des réactions négatives et en encourageant les gens à se détourner de la cause. (…) Nous avons trouvé des preuves de ce même effet de retour dans des études sur les réactions aux manifestations en faveur des droits des animaux et aux manifestations « Black Lives Matter ». Dans les deux cas, les tactiques de protestation extrêmes – incitation à la violence ou engagement dans la violence, dégâts matériels – ont suscité moins de soutien que les protestations modérées – telles que les marches et les rassemblements non violents. Pour comprendre pourquoi les tactiques de protestation extrêmes ont tendance à se retourner contre elles, il faut savoir que l’un des facteurs les plus importants qui influencent l’adhésion à une action collective est le degré d’identification au mouvement, à la fois à ses partisans et à la cause. (…) des études montrent que les manifestations extrêmes sont efficaces pour obtenir une couverture médiatique. En effet, c’est peut-être la raison pour laquelle de nombreuses personnes ont l’impression que les tactiques de protestation sont généralement extrêmes – ces protestations bénéficient d’une couverture médiatique disproportionnée. Nous parlons du « dilemme de l’activiste » pour qualifier ce double effet des manifestations extrêmes – leur tendance à sensibiliser l’opinion publique, mais à saper le soutien populaire. (…) Mais pour de nombreuses causes plus modestes, il s’agit d’un véritable dilemme, qui aide à comprendre pourquoi certains mouvements choisissent des tactiques susceptibles de ne pas être convaincantes aux yeux du grand public. (…) Peut-être parce que la force de leur conviction rend difficile l’adoption fluide du point de vue d’un spectateur, d’une personne qui n’a pas encore été gagnée à leur cause. La stratégie de protestation ressemble beaucoup à d’autres formes de communication politique, en ce sens que les individus doivent réguler leurs propres impulsions et prendre soigneusement en compte le point de vue de leur public pour être persuasifs. Un critique pourrait faire remarquer que les manifestations peuvent servir une variété d’objectifs en plus de gagner le soutien populaire, tels que l’influence directe sur les élites puissantes, l’encouragement de l’engagement et de l’autonomisation psychologique des militants, et l’expression cathartique. C’est vrai. Mais l’un des principaux objectifs de la protestation publique est également de faire évoluer les esprits, de faire grandir le mouvement et non d’aider l’autre camp.  Robb Willer and Matthew Feinberg
La sécurisation des frontières nationales semble assez orthodoxe. À l’ère du terrorisme anti-occidental, il n’est guère radical d’imposer des restrictions temporaires aux candidats à l’immigration en provenance de zones déchirées par la guerre jusqu’à ce qu’ils puissent être contrôlés. Attendre des « villes sanctuaires » qu’elles respectent les lois fédérales plutôt que d’adopter les stratégies de nullité de l’ancienne confédération sécessionniste est un retour aux lois de la Constitution. Utiliser l’expression « terreur islamique radicale » au lieu de « violence au travail » ou de « catastrophes causées par l’homme » est sensé, et non subversif. Insister pour que les membres de l’OTAN respectent leurs obligations en matière de dépenses de défense, longtemps ignorées, n’est pas provocateur, mais aurait dû l’être. Supposer que l’Union européenne et les Nations unies sont en train d’imploser est empirique, pas déséquilibré. Remettre en question les accords parallèles secrets de l’accord avec l’Iran ou l’échec de la réinitialisation russe, c’est faire face à la réalité. Faire en sorte que l’Agence pour la protection de l’environnement suive les lois plutôt que d’en créer, c’est ce qui a toujours dû se passer. Se ranger résolument du côté d’Israël, le seul pays libre et démocratique du Moyen-Orient, était la norme de la politique américaine jusqu’à l’élection d’Obama. (…) Il est logique d’attendre des médias qu’ils rapportent les nouvelles plutôt que de les masser pour les adapter aux agendas progressistes. Dans le passé, proclamer qu’Obama était une « sorte de dieu » ou l’homme le plus intelligent à accéder à la présidence n’était pas une pratique journalistique normale. (…) La moitié du pays a du mal à s’adapter au trumpisme, confondant le style souvent peu orthodoxe et grinçant de Trump avec son programme par ailleurs pratique et essentiellement centriste. En résumé, Trump semble être un révolutionnaire, mais c’est uniquement parce qu’il est en train de défaire bruyamment une révolution. Victor Davis Hanson
Dans tout le pays, les idéologues qui nient la réalité biologique du sexe ont de plus en plus recours à des moyens juridiques et à d’autres moyens de coercition sociale pour permettre aux hommes de s’identifier comme des femmes et d’accéder à des espaces et à des activités intimes non mixtes conçus pour les femmes, qu’il s’agisse de refuges pour femmes victimes d’abus domestiques ou de douches pour femmes sur le lieu de travail. C’est une erreur. Les efforts visant à éradiquer la réalité biologique du sexe attaquent fondamentalement les femmes en les privant de leur dignité, de leur sécurité et de leur bien-être. L’effacement du sexe dans le langage et la politique a un impact corrosif non seulement sur les femmes, mais aussi sur la validité de l’ensemble du système américain. Fonder la politique fédérale sur la vérité est essentiel pour la recherche scientifique, la sécurité publique, le moral et la confiance dans le gouvernement lui-même. Cette voie malsaine est pavée d’une attaque permanente et délibérée contre l’utilisation et la compréhension ordinaires et de longue date des termes biologiques et scientifiques, remplaçant la réalité biologique immuable du sexe par un sentiment de soi interne, fluide et subjectif, sans lien avec les faits biologiques. L’invalidation de la catégorie réelle et biologique de « femme » transforme de manière inappropriée les lois et les politiques conçues pour protéger les opportunités fondées sur le sexe en des lois et des politiques qui les sapent, remplaçant des droits et des valeurs juridiques chères et de longue date par un concept social inchoatif fondé sur l’identité. En conséquence, mon administration défendra les droits des femmes et protégera la liberté de conscience en utilisant un langage et des politiques clairs et précis qui reconnaissent que les femmes sont biologiquement des femmes et que les hommes sont biologiquement des hommes. Ces sexes ne sont pas modifiables et sont ancrés dans une réalité fondamentale et incontestable. Sous ma direction, le pouvoir exécutif appliquera toutes les lois protégeant le sexe afin de promouvoir cette réalité, et les définitions suivantes régiront l’interprétation et l’application par le pouvoir exécutif de la loi fédérale et de la politique de l’administration : « Le sexe » désigne la classification biologique immuable d’un individu en tant que mâle ou femelle. Le « sexe » n’est pas un synonyme du concept d’« identité de genre » et ne l’inclut pas. (…) L’« identité de genre » reflète un sentiment de soi totalement interne et subjectif, déconnecté de la réalité biologique et du sexe et existant sur un continuum infini, qui ne fournit pas une base d’identification significative et ne peut être reconnu comme un remplacement du sexe. (…) Les agences supprimeront toutes les déclarations, politiques, réglementations, formulaires, communications ou autres messages internes et externes qui promeuvent ou inculquent l’idéologie de genre, et cesseront d’émettre de telles déclarations, politiques, réglementations, formulaires, communications ou autres messages. Les formulaires des agences qui demandent le sexe d’une personne doivent mentionner homme ou femme et ne doivent pas demander l’identité de genre. Les agences prendront toutes les mesures nécessaires, dans la mesure où la loi le permet, pour mettre fin au financement fédéral de l’idéologie du genre. President Trump  (La Maison Blanche, 20 janvier 2025)
À partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera de dire qu’il n’y a que deux genres : masculin et féminin. President Trump
Mais c’était aussi – et il est embarrassant de le reconnaître aujourd’hui – un moment d’incroyable décontraction, ce qu’était Barack Obama, du moins au début de l’année 2009. Il venait d’une grande ville, il fumait, il avait pris de la cocaïne, il était noir et son attitude était décontractée. C’était un Obama sans drame. Les journalistes, qui parlaient deux ou trois langues et avaient fait des reportages sur trois ou quatre continents, qui avaient eu des relations avec des étrangers peu recommandables dans des endroits comme Moscou, Londres et Hong Kong, l’ont adoré. Rétrospectivement, c’était l’apothéose de notre expérience néolibérale. À l’époque, nous ne savions pas vraiment ce que nous entendions par « néolibéral », ce qui allait devenir évident lorsque les opposants politiques au néolibéralisme ont commencé à s’y opposer, au cours du second mandat d’Obama. Le sociologue allemand Alexander Rüstow a inventé ce terme en 1938, et il désignait l’économie de marché, le libre-échange, la mondialisation et un sans-frontiérisme radical qui séduisait les moins de 50 ans parce qu’il semblait être quelque chose que les personnes plus âgées, celles qui avaient été adultes pendant la guerre froide, ne pouvaient pas comprendre. (Je me souviens avoir dit à ma mère, au printemps 1993, que j’avais « sauté dans un train » de Paris à Cracovie, et elle m’a répondu : « Ça va ? », comme si le fait de se rendre dans un pays anciennement communiste n’était pas sûr). C’était un principe de différenciation. C’était cool. Nous avons commencé à élire des présidents cool après la fin de la guerre froide, lorsque nous avons soudain eu l’impression que les enjeux de la présidence américaine étaient beaucoup moins importants, moins nucléaires. Souvenez-vous de Bill Clinton, avec ses lunettes de soleil, jouant du saxophone dans l’émission The Arsenio Hall Show, un moment de théâtre politique qui fait froid dans le dos comme il n’y en a jamais eu. Un rappel que le cool ne vieillit jamais bien. Aujourd’hui, Donald J. Trump a prêté serment pour un second mandat, ce qui signifie que nous en avons fini avec tout cela. L’insoutenable légèreté de tout le chapitre de l’après-guerre froide, que nous devrions envisager de rebaptiser « l’âge de l’adolescence », ou l’âge où l’on vit sur les acquis des générations précédentes. Au lieu de bâtir sur notre héritage, nous avons haussé les épaules, ou même souri, devant le succès de nos pères – notre héritage culturel, nos institutions démocratiques. C’est ce que Trump disait (ou essayait de dire) dans son discours d’investiture : Nous avons gaspillé tout ce qui avait fait notre grandeur. Ce qui n’est décidément pas une chose très cool à dire. Ce n’est pas seulement que Trump n’est pas à la mode, qu’il refuse de croire les choses que nous sommes tous censés croire, qu’il n’hésite pas à s’éloigner des sentiers battus. C’est que son élection – d’abord en 2016, mais surtout en 2024 – marque la fin de ce moment le moins sérieux de l’histoire américaine. Les gens insupportables – les soi-disant élites progressistes, les « Never Trumpers », ceux qui sont offensés non pas tant par le programme de Trump que par son style, ceux qui lui reprochent de prononcer des discours d’investiture peu orthodoxes – hurlent à l’idée que cet abruti, qui est si peu sérieux, est celui qui rétablira notre sérieux. Ils n’ont pas compris. Seul le chef de file bagarreur et maladroit du grand cirque qu’est aujourd’hui le parti républicain pouvait faire éclater notre surclasse sclérosée et la mettre à nu aux yeux de toute la république – non seulement son vide, mais aussi sa pourriture. En 2016, il était entouré de gardiens, organes vestiges de l’ancien GOP. Ce sont eux qui étaient censés protéger l’Amérique – et Trump – de Trump. Mais les Américains voulaient Trump. Son élection n’était pas un accident de parcours, la conclusion d’une machination étrangère. Mais c’était difficile à voir : Presque tous ceux que je connaissais, collègues, amis, amis d’amis, étaient apoplectiques. Et pourtant, c’était le début d’un changement radical. Nous ne pouvions plus nous permettre de nous la jouer cool, de nous préoccuper d’utiliser les bons mots ou de savoir si nous étions du « bon côté de l’histoire » (ce qui était profond pour ce qui était à la mode). En 2025, la nouvelle administration est entièrement MAGA. Elle en est imprégnée, à commencer par le nouveau vice-président. La plupart des membres du cercle rapproché de Trump ont grandi à une époque de guerres perpétuelles, d’opiacés, de crises immobilières et financières et d’un illibéralisme techno-progressif rampant qui a retourné les institutions américaines contre l’Amérique, et ils sont bien décidés à défaire tout cela. Nombreux sont ceux (mais pas tous) qui, au sein de cette nouvelle administration, ne se considèrent pas comme des citoyens du monde, mais comme des citoyens des États-Unis. Contrairement aux journalistes, aux « anywheres » (ceux qui portent leur américanité comme une sorte de vêtement qui est parfois mais généralement pas en vogue), les « somewheres » (ceux qui ressentent profondément leur lien avec cet endroit) n’ont nulle part où aller. Ils veulent réparer l’Amérique, car, comme l’a fait remarquer J.D. Vance dans son discours à la convention, cet endroit est leur maison. Lorsqu’ils disent « l’Amérique d’abord », ils veulent dire « la maison d’abord ». Pendant longtemps, les responsables ont pu émettre des ordres exécutifs, mener des guerres, dépenser des milliers de milliards de dollars, renverser des précédents avec une banalité, une sottise, qui aurait été inimaginable à une époque antérieure. C’était l’époque où nous voulions des jeunes, des branchés, des sympathiques, des agréables, des amusants. Nous ne nous soucions plus de ces choses aujourd’hui. Ce qui nous importe, c’est de réparer la grande expérience américaine. Construire, innover, imaginer, se transcender, comme nous le faisons sans cesse depuis des centaines d’années. Le cool est mort, et ceux qui en étaient obsédés – les journalistes, les membres des ONG, ceux qui font partie du miasme mondialiste – sont muets, blessés ou se demandent ce qui vient de se passer. Ou vaguement intéressés, et incertains de ce que cela signifie pour eux. Ma réponse : Nous vivons une époque grave et nous avons deux voies à suivre. Nous pouvons et devons débattre des détails, des politiques, de la législation, de la personne la plus apte à diriger, mais nous devons être parfaitement clairs sur les enjeux. Soit nous succombons à la prolifération de nos maux, soit nous revitalisons nos institutions, redressons le navire, devenons le pays qui permettra aux futurs êtres humains de coloniser le système solaire, de se réaliser, de reconquérir ce qui, pendant si longtemps, nous a semblé être un don de Dieu. Peter Savodnik
Donald Trump se trouvait au centre de la politique américaine – dans les deux sens du terme – lors de son investiture au Capitole lundi après-midi. Pratiquement tout ce qui est important dans les affaires nationales tournera autour de M. Trump dans un avenir prévisible, et il a réussi, à bien des égards, à occuper le centre politique et culturel. Les détracteurs de M. Trump ont longtemps insisté pour qu’il soit évité et non « normalisé ». Quelqu’un a-t-il prévenu Carrie Underwood, qui a interprété « America the Beautiful » lors de la cérémonie d’investiture (en se mettant spontanément à chanter a cappella en cas de problème avec la musique d’accompagnement) ? Ou aux entrepreneurs les plus riches et les plus prospères du pays, qui étaient bien en vue ? Si quelqu’un avait prédit que le groupe formé en 1977 pour séduire les fans de disco gay se produirait, en l’an de grâce 2025, lors d’un rassemblement pré-inaugural pour un président élu républicain considéré par ses ennemis comme un guerrier culturel troglodyte, il aurait été ridiculisé et rejeté à juste titre. En fait, le disco n’a jamais été mort, il attendait juste que Trump le fasse revivre (en fait, la musique d’inspiration disco était déjà en plein essor avant que Trump n’invente sa danse branchée Y.M.C.A.). Comment le parti démocrate, qui s’enorgueillit depuis longtemps de son caractère branché et de son attitude tournée vers l’avenir, a-t-il pu perdre la bataille de la coolitude au profit de Donald J. Trump ? Tout d’abord, les électeurs des primaires du parti ont renommé un octogénaire incapable de s’identifier ou de s’aligner sur une tendance culturelle même s’il était gentiment orienté dans cette direction par un groupe d’assistants sollicités. Il a ensuite été remplacé par son vice-président peu impressionnant, qui a bénéficié d’une campagne fabriquée pour la faire paraître amusante et intéressante et qui s’est effondrée de son propre poids en novembre. Joe Biden et Kamala Harris ont dû s’asseoir maladroitement au Capitole et écouter Trump excorier leur bilan de gouvernement. La dureté de sa critique a conduit certains observateurs à qualifier son discours d’investiture d’« American Carnage 2.0 », en référence à la célèbre phrase de son premier discours d’investiture. Si M. Trump n’a pas ménagé sa peine pour décrire le statu quo, il a en revanche promis une « nouvelle ère palpitante de succès national ». Il a parlé d’une « révolution du bon sens », un positionnement qui ne lui serait pas si facilement accessible si l’autre camp n’avait pas cédé autant de terrain. L’urgence de Trump à sécuriser la frontière n’aurait pas la même saveur politique si Biden n’avait pas fait preuve d’une telle insouciance face à un afflux record d’immigrants illégaux. Trump ne pourrait pas parler de vaincre une « inflation record » s’il n’y avait pas eu d’inflation record. La décision de Trump de faire de la reconnaissance de deux sexes une politique gouvernementale officielle serait sans importance si les démocrates ne s’étaient pas ralliés à la folie du genre. L’appel de Trump à mettre un terme aux efforts visant à insinuer que les femmes ne sont pas des êtres humains n’est pas pertinent. Les démocrates semblaient croire qu’il importait peu de savoir à quel point ils étaient devenus déconnectés et radicaux, tant qu’ils se présentaient contre un Donald Trump qui pouvait être considéré comme hors limites. Mais si le public conclut que Trump est plus sensé que ses adversaires, une campagne visant à le rendre ipso facto inacceptable est vouée à l’échec. Cela ne veut pas dire que Trump est un centriste anodin. Son zèle pour les droits de douane, sa vision révisionniste du 6 janvier (non mentionnée dans son discours) et sa détermination apparente à reprendre le canal de Panama ne sont guère des positions consensuelles. Quel que soit l’élan actuel de Trump, les controverses s’accumuleront et les événements prendront le dessus. La bonne volonté actuelle pourrait s’avérer très éphémère. Il n’en reste pas moins que c’est Trump qui était au centre de toutes les attentions lundi, que c’est lui qui fixe l’ordre du jour et que c’est lui qui peut raisonnablement se définir comme plus proche du centre que ses adversaires – et c’est eux qui l’ont cherché. Rick Lowry
Les partisans et les détracteurs de Donald Trump ont qualifié sa victoire électorale de révolution. Il a lui-même promis qu’il s’agirait d’un châtiment, mais j’ai plutôt l’impression qu’il s’agit d’une révélation. Il s’agit d’un événement de type « habits neufs de l’empereur » pour l’Amérique et peut-être aussi pour le reste de l’Occident, d’une reconnaissance et d’une répudiation attendues du régime d’insanités oppressives auquel nous avons été soumis pendant une décennie ou plus. Nous connaissons tous les détails de la parabole morale de Hans Christian Andersen : les tailleurs sans scrupules qui trompent un monarque vaniteux en lui faisant croire que leur travail vide est une innovation de la mode, les courtisans ambitieux qui suivent la fiction et rivalisent entre eux pour obtenir les faveurs du roi, les foules qui taisent leur choc face à la nudité de l’empereur de peur de se distinguer des autres, et le petit garçon qui, seul, dénonce la vérité dans la mascarade. Depuis une décennie ou plus – oui, même lorsque les républicains étaient nominalement au pouvoir – nous sommes dirigés par des colporteurs d’un ensemble d’idées qui ont habillé nos institutions et le pays de doctrines sociales et politiques, de fausses revendications et de règles qui ont infligé des dommages incalculables. Voici quelques-uns des nouveaux vêtements invisibles que les dirigeants de notre pays nous ont fait porter pendant trop longtemps :L’idée que les personnes entrées illégalement dans ce pays devraient bénéficier de tous les droits et   des citoyens, qu’il est immoral de leur refuser ces droits et qu’elles devraient plutôt être traitées comme des victimes de persécution et se voir accorder un « sanctuaire » dans nos villes surpeuplées et soumises à des contraintes budgétaires. L’idée qu’une nation qui se trouve au sommet de l’un des plus grands réservoirs de ressources énergétiques naturelles de la planète devrait s’abstenir par la force de les exploiter pour « sauver la planète » sur la base d’une science politisée, alors que d’autres pays sont libres de causer beaucoup plus de dégâts à l’environnement mondial. L’idée qu’après un siècle et demi de progrès dans l’expiation du péché originel de l’Amérique qu’est le racisme et dans l’amélioration de l’égalité dans le pays, nous sommes soudain obligés de croire que l’Amérique est aussi oppressive qu’elle l’était en 1619, et que la meilleure façon de réparer l’erreur passée de traiter les gens en fonction de la couleur de leur peau est de traiter les gens en fonction de la couleur de leur peau. L’idée que les enfants devraient, sans consultation ou consentement parental, être libres de choisir leur « genre », être aidés par l’État à commettre des actes d’automutilation pour ce faire, et tout cela en partant du principe que nous avons abrogé des millénaires de science et que nous venons de découvrir qu’il n’y a pas de sexe biologique. L’idée que la démocratie et la liberté sont mieux protégées en refusant aux gens le droit d’exprimer certaines opinions que les autorités considèrent comme de la « désinformation » et en utilisant la loi contre les opposants politiques de peur qu’ils ne l’utilisent à des fins politiques. Les élites ambitieuses du monde des affaires et de la société civile se sont ralliées à ces fictions. Les hommes politiques de tous bords, y compris les républicains, ont refusé d’exprimer leur désaccord par crainte d’être dénoncés. Il a fallu un homme ayant un peu l’instinct d’un enfant, une ingénue politique n’ayant pas la sophistication nécessaire pour participer à l’imposture, pour dénoncer tout cela pour ce que c’était.(…) Dans quatre ans, il y a de fortes chances que les absurdités que nous avons dû endurer soient enterrées, que les choses importantes soient redevenues normales. Il sera devenu normal de dire aux gens qui n’ont pas le droit d’être ici qu’ils doivent partir, et les gens du monde entier auront ainsi compris qu’ils n’ont pas un droit automatique à vivre dans le pays le plus libre et le plus prospère de la planète. Il sera devenu normal pour la nation d’exploiter ses énormes avantages énergétiques pour son propre bénéfice économique et de savoir que la planète n’explosera pas pour autant. Il sera redevenu normal d’aider les enfants à faire face aux tensions et aux traumatismes inévitables de la croissance, non pas en leur coupant les organes génitaux, mais en recevant des conseils et des soins affectueux de la part de la famille et de la société ; les gens seront jugés sur la base de leurs talents et de leurs capacités, et non sur leurs revendications d’oppression par des ancêtres remontant à six générations, et on ne supposera pas automatiquement que, parce que vous êtes blanc, vous devriez être puni pour votre supposée persécution des autres. Il sera devenu normal de pouvoir dire ce que l’on pense – sur les campus universitaires, dans les médias, sur les plates-formes technologiques – même si cela déplaît à certains. Gerard Baker

Cherchez l’erreur quand, pour reprendre un mot attribué à George Orwell, dire la simple vérité devient un acte révolutionnaire !

Four More Years of Trump May Make America Normal Again
Our age of bizarre ideological conceits—climate-change alarmism, transgender ideology, immigration extremism—is reminiscent of ‘The Emperor’s New Clothes’
Gerard Baker
The Wall Street Journal
Nov. 18, 2024

Donald Trump’s supporters and critics alike have called his election victory a revolution. He himself once promised it would mark a retribution. To me it has more the feeling of a revelation.

It’s an “Emperor’s New Clothes” event for America and perhaps for the rest of the West too, an overdue recognition and repudiation of the regime of oppressive insanities we have been subjected to for a decade or more.

We’re all familiar with the details of Hans Christian Andersen’s moral parable: the unscrupulous tailors who trick a vain monarch into believing their empty work is a fashion innovation, the ambitious courtiers who go along with the fiction and vie with each other for the king’s favor, the crowds who silence their shock at the emperor’s nudity for fear of standing out from the rest, and the small boy who alone calls out the truth in the charade.

For a decade or more—yes, even when Republicans have been nominally in control—we have been led by peddlers of a set of ideas that have clothed our institutions and the country in social and political doctrines, fake claims and strictures that have inflicted untold harms.

The fancy new items of invisible attire that our nation’s rulers have made us wear for too long include these:

The idea that people who have stolen into this country illegally should be showered with all the rights and benefits of citizens, that it is immoral to deny them those rights, and that they should instead be treated as victims of persecution and given “sanctuary” in our crowded and fiscally strained cities.

The idea that a nation that sits atop one of the greatest reservoirs of natural energy resources on Earth should forcibly restrain itself from exploiting them to “save the planet” on the basis of politicized science, while other countries are free to do much more damage to the global environment.

The idea that after a century and a half of progress in expiating America’s original sin of racism and making the country more equal, we are suddenly obliged to believe that America is as oppressive as it was in 1619, and that the best way to right the past wrong of treating people based on the color of their skin is to treat people based on the color of their skin.

The idea that children should, without parental consultation or consent, be free to choose their “gender,” be assisted by the state in committing acts of self-mutilation to do so, and all on the understanding that we have repealed millennia of science and just discovered that there is no such thing as biological sex.

The idea that democracy and freedom are best protected by denying people the right to express certain views that the authorities deem “misinformation” and by weaponizing the law against political opponents lest they weaponize the law for political purposes.

Ambitious elites in business and civil society went along with the fictions. Politicians on all sides, including Republicans, declined to dissent for fear of being called out. It took a man with some of the instincts of a child, a political ingénue lacking the sophistication to participate in the sham, to call the whole thing out for what it was.

Much of what Mr. Trump promises for his second term leaves me cold. I doubt, despite a shiny new Department of Government Efficiency, that we are on the brink of eliminating waste. I doubt that imposing tariffs on trillions of dollars of imports will do anything but depress domestic productivity and lower living standards for Americans. I doubt that installing oddballs in high office will result in anything other than mayhem and mischief.

But here’s what I am optimistic about: Four years from now, there’s a good chance that the nonsense we have had to endure will be buried, that important things will have become normal again.

It will have become normal to tell people who have no right to be here that they must leave, and that in the process people around the world will have been made to understand that they don’t have an automatic right to live in the freest and most prosperous country on earth.

It will have become normal for the nation to exploit its enormous energy advantages for its own economic benefit and know that the planet won’t explode as a result. It will have become normal again for children to be helped to respond to the inevitable strains and traumas of growing up not by having their genitals cut out, but by receiving loving guidance and care from family and society; that people will be judged on the basis of their talents and ability, not on their claims of oppression by ancestors six generations in the past, and it will not be automatically assumed that because you are white you should be punished for your supposed persecution of others. It will have become normal to be able to say what you think—on university campuses, in the media, on technology platforms—however unpalatable some people may find it.

And that, to my mind, is progress.


Présidentielle américaine: Quelle plus belle revanche des deplorables ? (Guess who of all people and against all odds just gave the Republicans… their fourth landslide in history ?)

7 novembre, 2024

Word of Truth on X: "Sitting down, Jesus called the Twelve and said, "Anyone who wants to be first must be the very last, and the servant of all." Mark 9:35 NIV #@WarClandestine's video TweetImage

Garbage Man : r/picsImage
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1984 United States presidential election - Wikipedia
1972 United States presidential election - Wikipedia

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États-Unis, la démocratie assiégée » de Laura Nix : pourquoi Donald Trump est le symptôme d'une société malade - L'HumanitéSur CNews, Donald Trump en messie venu sauver le monde du « wokisme » - L'Humanité
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La Une
La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle. C’est de l’Éternel que cela est venu: c’est un prodige à nos yeux. C’est ici la journée que l’Éternel a faite: qu’elle soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie! Psaumes 118: 22-23
A working class hero is something to be. John Lennon
Wat About Di Working Claas? Linton Kwesi Johnson
Un peuple connait, aime et défend toujours plus ses moeurs que ses lois. Montesquieu
Aux États-Unis, les plus opulents citoyens ont bien soin de ne point s’isoler du peuple ; au contraire, ils s’en rapprochent sans cesse, ils l’écoutent volontiers et lui parlent tous les jours. Ils savent que les riches des démocraties ont toujours besoin des pauvres et que, dans les temps démocratiques, on s’attache le pauvre par les manières plus que par les bienfaits. La grandeur même des bienfaits, qui met en lumière la différence des conditions, cause une irritation secrète à ceux qui en profitent; mais la simplicité des manières a des charmes presque irrésistibles : leur familiarité entraîne et leur grossièreté même ne déplaît pas toujours. (…) Ce n’est pas le sacrifice de leur argent que [la population] leur demande; c’est celui de leur orgueil. Tocqueville
J’ai toujours pensé que le président pouvait faire beaucoup pour changer les images. S’il se rendait dans les toilettes publiques du Capitole et que les caméras de télévision le filmaient en train de nettoyer les toilettes et de dire « Pourquoi pas ? Il faut bien que quelqu’un le fasse ! », ça ferait beaucoup pour le moral des personnes qui font le merveilleux travail de garder les toilettes propres. Je veux dire que c’est une chose merveilleuse qu’ils font. Le président dispose d’un potentiel publicitaire considérable qui n’a pas été exploité. Il devrait s’asseoir un jour et dresser une liste de toutes les choses que les gens sont gênés de faire et qu’ils ne devraient pas être gênés de faire, puis les faire toutes à la télévision. Andy Warhol
The research team I lead studies cycles of political integration and disintegration over the past 5,000 years. We have found that societies, organised as states, can experience significant periods of peace and stability lasting, roughly, a century or so. Inevitably, though, they then enter periods of social unrest and political breakdown. Think of the end of the Roman empire, the English civil war or the Russian Revolution. To date, we have amassed data on hundreds of historical states as they slid into crisis, and then emerged from it. So we’re in a good position to identify just those impersonal social forces that foment unrest and fragmentation, and we’ve found three common factors: popular immiseration, elite overproduction and state breakdown. (…) For roughly 50 years the interests of workers and the interests of owners were kept in balance, and overall income inequality remained remarkably low. That social contract began to break down in the late 1970s. The power of unions was undermined, and taxes on the wealthy cut back. Typical workers’ wages, which had previously increased in tandem with overall economic growth, started to lag behind. Inflation-adjusted wages stagnated and at times decreased. The result was a decline in many aspects of quality of life for the majority of Americans. (…) With the incomes of workers effectively stuck, the fruits of economic growth were reaped by the elites instead. A perverse “wealth pump” came into being, siphoning money from the poor and channelling it to the rich. (…) In many ways, the last four decades call to mind what happened in the United States between 1870 and 1900 – the time of railroad fortunes and robber barons. (…)The uber-wealthy (those with fortunes greater than $10m) increased tenfold between 1980 and 2020, adjusted for inflation. A certain proportion of these people have political ambitions: some run for political office themselves (like Trump), others fund political candidates (like Peter Thiel). The more members of this elite class there are, the more aspirants for political power a society contains. By the 2010s the social pyramid in the US had grown exceptionally top-heavy: there were too many wannabe leaders and moguls competing for a fixed number of positions in the upper echelons of politics and business. (…) Elite overproduction can be likened to a game of musical chairs – except the number of chairs stays constant, while the number of players is allowed to increase. As the game progresses, it creates more and more angry losers. Some of those turn into “counter-elites”: those willing to challenge the established order; rebels and revolutionaries such as Oliver Cromwell and his Roundheads in the English civil war, or Vladimir Lenin and the Bolsheviks in Russia. In the contemporary US we might think of media disruptors such as Tucker Carlson, or maverick entrepreneurs seeking political influence such as Elon Musk alongside countless less-prominent examples at lower levels in the system. As battles between the ruling elites and counter-elites heat up, the norms governing public discourse unravel and trust in institutions declines. The result is a loss of civic cohesiveness and sense of national cooperation – without which states quickly rot from within. One result of all this political dysfunction is an inability to agree on how the federal budget should be balanced. Together with the loss of trust and legitimacy, that accelerates the breakdown of state capacity. It’s notable that a collapse in state finances is often the triggering event for a revolution: this is what happened in France before 1789 and in the runup to the English civil war. (…) The American ruling class, as it has evolved since the end of the civil war in 1865, is basically a coalition of the top wealth holders (the proverbial 1%) and a highly educated or “credentialed” class of professionals and graduates (whom we might call the 10%). A decade ago, the Republicans were the party of the 1%, while the Democrats were the party of the 10%. Since then, they have both changed out of all recognition. The recasting of the Republican party began with the unexpected victory of Donald Trump in 2016. He was typical of political entrepreneurs in history who have channelled popular discontent to propel themselves to power (one example is Tiberius Gracchus, who founded the populist party in late Republican Rome). Not all of his initiatives went against the interests of the ruling class – for example, he succeeded in making the tax code more regressive. But many did, including his policies on immigration (economic elites tend to favour open immigration as it suppresses wages); a rejection of traditional Republican free-market orthodoxy in favour of industrial policy; a scepticism of Nato and a professed unwillingness to start new conflicts abroad. It seemed to some as though the revolution had been squashed when a quintessentially establishment figure, Joe Biden, defeated Trump in 2020. By 2024 the Democrats had essentially become the party of the ruling class – of the 10% and of the 1%, having tamed its own populist wing (led by the Vermont senator Bernie Sanders). This realignment was signalled by Kamala Harris massively outspending Trump this election cycle, as well as mainstream Republicans, such as Liz and Dick Cheney, or neocons such as Bill Kristol, supporting the Harris ticket. The GOP, in the meantime, has transformed itself into a truly revolutionary party: one that represents working people (according to its leaders) or a radical rightwing agenda (according to its detractors). In the process, it has largely purged itself of traditional Republicans. Trump was clearly the chief agent of this change. But while the mainstream media and politicians obsess over him, it is important to recognise that he is now merely the tip of the iceberg: a diverse group of counter-elites has coalesced around the Trump ticket. Some of them, such as JD Vance, had meteoric rises through the Republican ranks. Some, such as Robert F Kennedy Jr and Tulsi Gabbard, defected from the Democrats. Others include tycoons such as Musk, or media figures, such as Joe Rogan, perhaps the most influential American podcaster. The latter was once a supporter of the populist wing of the Democratic party (and Bernie Sanders in particular). The main point here is that in 2024, the Democrats, having morphed into the party of the ruling class, had to contend not only with the tide of popular discontent but also a revolt of the counter-elites. As such, it finds itself in a predicament that has recurred thousands of times in human history, and there are two ways things play out from here. One is with the overthrow of established elites, as happened in the French and Russian Revolutions. The other is with the ruling elites backing a rebalancing of the social system – most importantly, shutting down the wealth pump and reversing popular immiseration and elite overproduction. It happened about a century ago with the New Deal. There’s also a parallel in the Chartist period (1838–1857), when Great Britain was the only European great power to avoid the wave of revolutions that swept Europe in 1848, via major reform. But the US has so far failed to learn the historical lessons. (…) The electoral defeat on 5 November represents one battle in an ongoing revolutionary war. The triumphant counter-elites want to replace their counterparts – what they sometimes call the “deep state” – entirely. But history shows that success in achieving such goals is far from assured. Their opponents are pretty well entrenched in the bureaucracy and can effectively resist change. Ideological and personal tensions in the winning coalition may result in it breaking apart (as they say, revolutions devour their children). Most importantly, the challenges facing the new Trump administration are of the particularly intractable kind. What is their plan for tackling the exploding federal budget deficit? How are they going to shut down the wealth pump? And what will the Democrats’ response be? Will their platform for 2028 include a new New Deal, a commitment to major social reform? One thing is clear: whatever the choices and actions of the contending parties, they will not lead to an immediate resolution. Popular discontent in the US has been building up for more than four decades. Many years of real prosperity would be needed to persuade the public that the country is back on the right track. So, for now, we can expect a lasting age of discord. Let’s hope that it won’t spill over into a hot civil war. Peter Turchin
My research group here at the Complexity Science Hub in Vienna has collected data on hundreds of past societies spanning the last 5,000 years, since the first states emerged. What we observe is that states can function effectively for a period of time—typically about a century, though sometimes less or more. However, inevitably, at least in the past, these states enter a period of social turbulence and political violence. These are the “end times” that my book discusses. What we are seeing now in the United States is not unique; it has happened in many societies before. We can learn from history to help us navigate our current crisis. Now, to directly address your question, let’s illustrate. These forces—popular immiseration, elite overproduction, and state breakdown—are very general and have affected societies in the past. Let’s look at how they have developed in the United States. A previous period of political turbulence in the U.S. peaked during the American Civil War, and unrest continued roughly until the 1920s, when there was another peak of instability. This included urban riots, assassinations, and other violent political events. Fortunately, these did not lead to a revolution or civil war because American elites managed to push through a series of reforms that rebalanced the economy and allowed the United States to become a very prosperous nation. After the New Deal, even during World War II, the wages of American workers grew rapidly, rising alongside GDP. However, things began to change in the 1970s. Two generations later, American leaders became complacent. This is what I call the Iron Law of Oligarchy. Leaders began to roll back the reforms of the New Deal era. For example, they allowed the suppression of labor unions, implemented tax cuts for themselves, and made other changes that undermined equitable economic growth. What happened in the late 1970s is what I call turning on the wealth pump. Before this, workers’ wages grew alongside productivity. But after the 1970s, while productivity continued to grow, wages stagnated or even declined. This created a flow of wealth from workers to the economic elites. This economic shift set the stage for the three factors driving the current crisis. First, it led to popular immiseration—the stagnating or declining living standards of the majority of the population. Second, it created a massive increase in the number of wealth holders. Over the past 40 years, the number of individuals with $10 million or more in wealth has grown tenfold, while the number of billionaires has grown even more dramatically. Third, the precarious living conditions for many Americans led to widespread elite overproduction. Many people from the common American class sought to escape these conditions by going to college. But as a college degree became insufficient, they pursued professional degrees, law degrees, or PhDs—like the one I have, for instance. The result is what we call elite overproduction. Many of the wealthy—Trump is a prime example, but not the only one, with figures like Michael Bloomberg also fitting this pattern—have sought to convert their wealth into political power. Some became candidates themselves, while others, like Peter Thiel, supported others running for office. On the credentialed side, we now have an enormous number of professionals, especially lawyers, vying for limited positions of power. Some competition for positions is healthy, but too much competition can corrode societal frameworks. In politics, for instance, there is only one president, 100 senators, and so on. What happens to those who lose in this competition? Many become frustrated and turn into counter-elites—individuals who work against the established elites and attempt to overthrow them. This is precisely what we saw in the French Revolution with figures like Robespierre, or the Russian Revolution with Lenin, and in many other historical examples. In the United States, we’ve been fortunate that the revolution we’re experiencing now has not been violent. Trump, for example, narrowly escaped assassination, which was quite lucky. But so far, we have avoided a civil war, and I hope we will continue to do so. What has happened is that the counter-elites have overthrown the established elites—at least temporarily. Who were these established elites before 2016? The Republican Party was the party of the wealthy 1%, and the Democratic Party was the party of the credentialed 10%. The rest of the population had little to no voice in politics. When Trump’s MAGA movement took over the Republican Party, it transformed from the party of wealth holders to, at least in rhetoric, a populist party representing the common people. Meanwhile, the Democratic Party became the party of the ruling class, as some Republicans left their party and joined the Democrats. While some former Democrats, like Robert F. Kennedy Jr., joined the MAGA movement within the Republican Party. The MAGA coalition consists of counter-elites, with Trump at its center. But it would be a mistake to focus solely on him. He has allies like politicians RFK Jr. and J.D. Vance, as well as wealth holders like Elon Musk, who is an important counter-elite in his own right. Musk has been unhappy with how he has been treated ideologically. Figures like Tucker Carlson also play a role in this power network. Together, this group has managed to gain power. When I wrote my book two years ago, I described the United States as being in a revolutionary situation. Now, I would say we are in a true revolution. There are two aspects to this revolution. First, it’s a revolution of the elites—Trump and his network are trying to replace the established elites with their own members. Second, their intent is to make this revolution transformative, meaning they aim to fundamentally change attitudes toward their agendas and America’s role on the geopolitical stage. (…) So far, I’m encouraged that we haven’t seen large-scale violence. But we are in a very fragile situation. If one group starts using violent methods, the other side will respond, and that could escalate into a civil war. Territorial fragmentation, similar to the American Civil War of the 1860s, is also possible. For instance, more liberal states like California, Oregon, and Washington—the so-called “Left Coast”—might resist federal actions like forced deportations. That resistance could become a flashpoint for violence. For now, the previous ruling elites seem shocked by what’s happening. They haven’t yet organized into a reactionary, counter-revolutionary party. That will likely happen eventually, but we’ll see. The truth is, nobody knows how this will play out. During periods of crisis, there are too many potential ways for the situation to develop. Predicting specific outcomes is impossible. It’s what we call mathematical chaos—the situation is highly unpredictable. Tiny actions by individuals and random events can have enormous consequences. (…) When we look at historical data from previous societies, we find that it is very typical for revolutionaries who come to power to eventually start fighting amongst themselves. There is a saying—I forget who said it—about the French Revolution: “Revolution devours its children.” We saw this in the aftermath of the French Revolution, the Russian Revolution, and many other instances. It is an interesting question whether the MAGA coalition will break apart, because we already see tensions within it. For example, you have populists like J.D. Vance and figures like Steve Bannon, who doesn’t hold a formal position but is still highly influential. Then you have the libertarian, Silicon Valley types like Elon Musk. Steve Bannon has already criticized Elon Musk a lot, which shows the cracks in the coalition. But ultimately, it depends on the personalities involved. For example, Musk and Trump appear to have a personal friendship. Whether that friendship can survive the tensions and stresses they will undoubtedly face is a big question. (…) Back in 2010, I published a short article in Nature, a premier science journal, where I presented a forecast. Using a model called Structural Demographic Theory, I predicted that the United States would enter a period of high instability by 2020. At that time, I had no idea about Donald Trump or what would later be called the MAGA movement. The theory doesn’t predict specific individuals—it predicts the impersonal social forces that push societies toward crisis. (…) if Donald Trump hadn’t risen to power—if, for example, he had been assassinated—these forces would still have manifested, maybe not at the same time but perhaps four years later. The underlying drivers of instability are still there and have not been reversed. We are looking at multiple years of social turbulence and political instability. It’s not about Trump as an individual; if it wasn’t him, someone else would have emerged to fill the void. (…) it’s the Iron Law of Oligarchy. Essentially, when people gain power, they tend to use it for their own ends—for their own enrichment. This is a universal feature of human societies. This is why human societies go through cycles. During a societal crisis, these problems often get reversed, but after a couple of generations—typically two—the leaders forget the reasons behind the earlier reforms. By the 1970s, all the people who had established the New Deal reforms had retired or passed away. A new group of leaders came in, and they assumed they didn’t have to worry about inequality because the United States was doing great. And it was—for a time. But they started changing the system to make it more lucrative for themselves. In the 1970s, they were complaining about profits disappearing. This was partly due to a cyclical economic downturn—remember the bear market of the 1970s. They used this downturn as an excuse to rebalance the economy in their favor. They implemented mechanisms to suppress the growth of worker wages while boosting their own profits. Even when they go to Davos to discuss inequality—inequality was the main theme of a recent Davos meeting—their attitude is self-serving. They say economic growth will solve the problem. But economic growth doesn’t help if its benefits don’t reach the common people. The vested powers have selfish interests, and they undermine the societies that sustain them. This is how revolutions happen, including events like the French Revolution. It’s a result of short-term thinking. They believe everything is fine and continue doing what benefits them in the moment, without considering the long-term consequences. (…) I don’t think Trump and his movement fully understand the forces driving societal crises. I would single out J.D. Vance and Tucker Carlson as exceptions. If you read Carlson’s book Ship of Fools, for example, you’ll see that they understand part of the problem. They are genuinely concerned about the well-being of ordinary Americans, which is important. But so far, none of their actions have significantly helped workers. Addressing these issues is extremely challenging. For example, they would need to increase the minimum wage and raise taxes on the wealthy. But Trump has done the opposite. Industrial policy, which could bring well-paying jobs back to the U.S., is another potential solution. Trump supports this idea, but it takes a long time to implement. (…) some of the things they are doing might help the situation, but others are neutral or even make things worse. There’s another critical factor I haven’t discussed yet: the weakness of the state. This happens when government spending far exceeds revenue, leading to mounting debt. The U.S. likely won’t go bankrupt because it can print dollars, but it could experience runaway inflation. That would further erode the incomes of ordinary people. Addressing the deficit is crucial. Figures like Musk, for example, are trying to address this issue, which is good. If the state goes bankrupt or inflation gets out of control, it could lead to even greater instability. However, I don’t yet see any significant effort to turn off the wealth pump. That remains a major issue. Peter Turchin (2025)
Ce n’est pas à moi qu’ils en veulent, c’est à vous, mais je suis sur leur chemin. Président Donald Trump
Quand nos adversaires nous insultent il faut porter leur mépris comme un badge d’honneur. Steve Bannon
Nous n’avons pas eu la chance dont nous avions besoin le jour du scrutin. Je pense que cela a surpris les gens, parce que ces sondages publics qui sont sortis fin septembre, début octobre, nous montraient avec une avance que nous n’avons jamais vue. David Plouffe (conseiller principal de la campagne Harris)
Laure Mandeville, vous n’êtes pas porte-parole d’Eric Zemmour. Caroline Roux
Nous qui vivons dans les régions côtières des villes bleues, nous lisons plus de livres et nous allons plus souvent au théâtre que ceux qui vivent au fin fond du pays. Nous sommes à la fois plus sophistiqués et plus cosmopolites – parlez-nous de nos voyages scolaires en Chine et en Provence ou, par exemple, de notre intérêt pour le bouddhisme. Mais par pitié, ne nous demandez pas à quoi ressemble la vie dans l’Amérique rouge. Nous n’en savons rien. Nous ne savons pas qui sont Tim LaHaye et Jerry B. Jenkins. […] Nous ne savons pas ce que peut bien dire James Dobson dans son émission de radio écoutée par des millions d’auditeurs. Nous ne savons rien de Reba et Travis. […] Nous sommes très peu nombreux à savoir ce qui se passe à Branson dans le Missouri, même si cette ville reçoit quelque sept millions de touristes par an; pas plus que nous ne pouvons nommer ne serait-ce que cinq pilotes de stock-car. […] Nous ne savons pas tirer au fusil ni même en nettoyer un, ni reconnaître le grade d’un officier rien qu’à son insigne. Quant à savoir à quoi ressemble une graine de soja poussée dans un champ… David Brooks
Vous allez dans certaines petites villes de Pennsylvanie où, comme ans beaucoup de petites villes du Middle West, les emplois ont disparu depuis maintenant 25 ans et n’ont été remplacés par rien d’autre (…) Et il n’est pas surprenant qu’ils deviennent pleins d’amertume, qu’ils s’accrochent aux armes à feu ou à la religion, ou à leur antipathie pour ceux qui ne sont pas comme eux, ou encore à un sentiment d’hostilité envers les immigrants. Barack Hussein Obama (2008)
Pour généraliser, en gros, vous pouvez placer la moitié des partisans de Trump dans ce que j’appelle le panier des pitoyables. Les racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes. A vous de choisir. Hillary Clinton (2016)
Nous avions tous les avantages, mais nous avions la perception d’un désordre à tous les niveaux – politique étrangère, politique frontalière, politique économique. En fin de compte, il me semble que le mot clé ici est : les gens veulent de l’ordre et sont prêts à payer n’importe quel prix pour en avoir. James Carville
Ce qui a tué les Démocrates et Biden, c’est un sentiment de désordre et, en partie, les événements malheureux de ce que j’appellerais l’ère woke. Nous l’avons dépassée. Mais l’image est restée dans l’esprit des gens que les Démocrates voulaient définancer la police, vider les prisons. Vous savez, l’affaire de l’immigration était évidemment une grosse erreur. Mais surtout, elle a créé une impression de désordre. Le retrait d’Afghanistan, je pense que Biden avait raison à 100 % de se retirer, mais c’était un désordre. L’inflation était un signe de désordre, qu’il n’y avait personne en charge. Et vous savez, si nous apprenons quelque chose de tout cela, c’est que c’est le changement qui l’emporte. Les élections en particulier, vous savez, les gens ont souligné que c’est un pays qui croit à 65% qu’on est sur une mauvaise voie. Et dans un pays où 65 % des gens se voient sur une fausse route, nous leur offrons la même voie. James Carville
La grande difficulté, avec Donald Trump, c’est qu’on est à la fois face à une caricature et face à un phénomène bien plus complexe. Une caricature d’abord, car tout chez lui, semble magnifié. L’appétit de pouvoir, l’ego, la grossièreté des manières, les obsessions, les tweets épidermiques, l’étalage voyant de son succès sur toutes les tours qu’il a construites et qui portent son nom. Donald Trump joue en réalité à merveille de son côté caricatural, il simplifie les choses, provoque, indigne, et cela marche parce que notre monde du 21e siècle se gargarise de ces simplifications outrancières, à l’heure de l’information immédiate et fragmentée. La machine médiatique est comme un ventre qui a toujours besoin de nouveaux scandales et Donald, le commercial, le sait mieux que personne, parce qu’il a créé et animé une émission de téléréalité pendant des années. Il sait que la politique américaine actuelle est un grand cirque, où celui qui crie le plus fort a souvent raison parce que c’est lui qui «fait le buzz». En même temps, ne voir que la caricature qu’il projette serait rater le phénomène Trump et l’histoire stupéfiante de son succès électoral. Derrière l’image télévisuelle simplificatrice, se cache un homme intelligent, rusé et avisé, qui a géré un empire de milliards de dollars et employé des dizaines de milliers de personnes. Ce n’est pas rien! Selon plusieurs proches du milliardaire que j’ai interrogés, Trump réfléchit de plus à une candidature présidentielle depuis des années, et il a su capter, au-delà de l’air du temps, la colère profonde qui traversait l’Amérique, puis l’exprimer et la chevaucher. Grâce à ses instincts politiques exceptionnels, il a vu ce que personne d’autre – à part peut-être le démocrate Bernie Sanders – n’avait su voir: le gigantesque ras le bol d’un pays en quête de protection contre les effets déstabilisants de la globalisation, de l’immigration massive et du terrorisme islamique; sa peur du déclin aussi. En ce sens, Donald Trump s’est dressé contre le modèle dominant plébiscité par les élites et a changé la nature du débat de la présidentielle. Il a remis à l’ordre du jour l’idée de protection du pays, en prétendant au rôle de shérif aux larges épaules face aux dangers d’un monde instable et dangereux. Cela révèle au minimum une personnalité sacrément indépendante, un côté indomptable qui explique sans doute l’admiration de ses partisans…Ils ont l’impression que cet homme explosif ne se laissera impressionner par rien ni personne. Beaucoup des gens qui le connaissent affirment d’ailleurs que Donald Trump a plusieurs visages: le personnage public, flashy, égotiste, excessif, qui ne veut jamais avouer ses faiblesses parce qu’il doit «vendre» sa marchandise, perpétuer le mythe, et un personnage privé plus nuancé, plus modéré et plus pragmatique, qui sait écouter les autres et ne choisit pas toujours l’option la plus extrême…Toute la difficulté et tout le mystère, pour l’observateur est de s’y retrouver entre ces différents Trump. C’est loin d’être facile, surtout dans le contexte de quasi hystérie qui règne dans l’élite médiatique et politique américaine, tout entière liguée contre lui. Il est parfois très difficile de discerner ce qui relève de l’analyse pertinente ou de la posture de combat anti-Trump. (…) à de rares exceptions près, les commentateurs n’ont pas vu venir le phénomène Trump, parce qu’il était «en dehors des clous», impensable selon leurs propres «grilles de lecture». Trop scandaleux et trop extrême, pensaient-ils. Il a fait exploser tant de codes en attaquant ses adversaires au dessous de la ceinture et s’emparant de sujets largement tabous, qu’ils ont cru que «le grossier personnage» ne durerait pas! Ils se sont dit que quelqu’un qui se contredisait autant ou disait autant de contre vérités, finirait par en subir les conséquences. Bref, ils ont vu en lui soit un clown soit un fasciste – sans réaliser que toutes les inexactitudes ou dérapages de Trump lui seraient pardonnés comme autant de péchés véniels, parce qu’il ose dire haut et fort ce que son électorat considère comme une vérité fondamentale: à savoir que l’Amérique doit faire respecter ses frontières parce qu’un pays sans frontières n’est plus un pays. Plus profondément, je pense que les élites des deux côtes ont raté le phénomène Trump (et le phénomène Sanders), parce qu’elles sont de plus en plus coupées du peuple et de ses préoccupations, qu’elles vivent entre elles, se cooptent entre elles, s’enrichissent entre elles, et défendent une version «du progrès» très post-moderne, détachée des préoccupations de nombreux Américains. Soyons clairs, si Trump est à bien des égards exaspérant et inquiétant, il y a néanmoins quelque chose de pourri et d’endogame dans le royaume de Washington. Le peuple se sent hors jeu. (…) Ce statut de milliardaire du peuple est crédible parce qu’il ne s’est jamais senti membre de l’élite bien née, dont il aime se moquer en la taxant «d’élite du sperme chanceux». Cette dernière ne l’a d’ailleurs jamais vraiment accepté,  lui le parvenu de Queens, venu de la banlieue, qui aime tout ce qui brille. Il ne faut pas oublier en revanche que Donald a grandi sur les chantiers de construction, où il accompagnait son père déjà tout petit, ce qui l’a mis au contact des classes populaires. Il parle exactement comme eux! Quand je me promenais à travers l’Amérique à la rencontre de ses électeurs, c’est toujours ce dont ils s’étonnaient. Ils disaient: «Donald parle comme nous, pense comme nous, est comme nous». Le fait qu’il soit riche, n’est pas un obstacle parce qu’on est en Amérique, pas en France. Les Américains aiment la richesse et le succès. (…) L’un des atouts de Trump, pour ses partisans, c’est qu’il est politiquement incorrect dans un pays qui l’est devenu à l’excès. Sur l’islam radical (qu’Obama ne voulait même pas nommer comme une menace!), sur les maux de l’immigration illégale et maints autres sujets. Ses fans se disent notamment exaspérés par le tour pris par certains débats, comme celui sur les toilettes «neutres» que l’administration actuelle veut établir au nom du droit des «personnes au genre fluide» à «ne pas être offensés». Ils apprécient que Donald veuille rétablir l’expression de Joyeux Noël, de plus en plus bannie au profit de l’expression Joyeuses fêtes, au motif qu’il ne faut pas risquer de blesser certaines minorités religieuses non chrétiennes…Ils se demandent pourquoi les salles de classe des universités, lieu où la liberté d’expression est supposée sacro-sainte, sont désormais surveillées par une «police de la pensée» étudiante orwellienne, prête à demander des comptes aux professeurs chaque fois qu’un élève s’estime «offensé» dans son identité…Les fans de Trump sont exaspérés d’avoir vu le nom du club de football américain «Red Skins» soudainement banni du vocabulaire de plusieurs journaux, dont le Washington Post, (et remplacé par le mot R…avec trois points de suspension), au motif que certaines tribus indiennes jugeaient l’appellation raciste et insultante. (Le débat, qui avait mobilisé le Congrès, et l’administration Obama, a finalement été enterré après de longs mois, quand une enquête a révélé que l’écrasante majorité des tribus indiennes aimait finalement ce nom…). Dans ce contexte, Trump a été jugé «rafraîchissant» par ses soutiens, presque libérateur. (…) Pour moi, le phénomène Trump est la rencontre d’un homme hors normes et d’un mouvement de rébellion populaire profond, qui dépasse de loin sa propre personne. C’est une lame de fond, anti globalisation et anti immigration illégale, qui traverse en réalité tout l’Occident. Trump surfe sur la même vague que les politiques britanniques qui ont soutenu le Brexit, ou que Marine Le Pen en France. La différence, c’est que Trump est une version américaine du phénomène, avec tout ce que cela implique de pragmatisme et d’attachement au capitalisme. (…) Trump n’est pas un idéologue. Il a longtemps été démocrate avant d’être républicain et il transgresse les frontières politiques classiques des partis. Favorable à une forme de protectionnisme et une remise en cause des accords de commerce qui sont défavorables à son pays, il est à gauche sur les questions de libre échange, mais aussi sur la protection sociale des plus pauvres, qu’il veut renforcer, et sur les questions de société, sur lesquelles il affiche une vision libérale de New Yorkais, certainement pas un credo conservateur clair. De ce point de vue là, il est post reaganien. Mais Donald Trump est clairement à droite sur la question de l’immigration illégale et des frontières, et celle des impôts. Au fond, c’est à la fois un marchand et un nationaliste, qui se voit comme un pragmatique, dont le but sera de faire «des bons deals» pour son pays.  Il n’est pas là pour changer le monde, contrairement à Obama. Ce qu’il veut, c’est remettre l’Amérique au premier plan, la protéger. Son instinct de politique étrangère est clairement du côté des réalistes et des prudents, car Trump juge que les Etats-Unis se sont laissé entrainer dans des aventures qui les ont affaiblis et n’ont pas réglé les crises. Il ne veut plus d’une Amérique jouant les gendarmes du monde. Mais vu sa tendance aux volte face et vu ce qu’il dit sur le rôle que devrait jouer l’Amérique pour venir à bout de la menace de l’islam radical, comme elle l’a fait avec le nazisme et le communisme, Donald Trump pourrait fort bien changer d’avis, et revenir à un credo plus interventionniste avec le temps. Ses instincts sont au repli, mais il reste largement imprévisible. (…) De nombreuses questions se posent sur son caractère, ses foucades, son narcissisme et sa capacité à se contrôler, si importante chez le président de la première puissance du monde! Je ne suis pas pour autant convaincue par l’image de «Hitler», fasciste et raciste, qui lui a été accolée par la presse américaine. Hitler avait écrit Mein Kampf. Donald Trump, lui, a écrit «L ‘art du deal» et avait envisagé juste après la publication de ce premier livre, de se présenter à la présidence en prenant sur son ticket la vedette de télévision afro-américaine démocrate Oprah Winfrey, un élément qui ne colle pas avec l’image d’un raciste anti femmes! Ses enfants et nombre de ses collaborateurs affirment qu’il ne discrimine pas les gens en fonction de leur sexe ou de la couleur de leur peau, mais en fonction de leurs mérites, et que c’est pour cette même raison qu’il est capable de s’en prendre aux représentants du sexe faible ou des minorités avec une grande brutalité verbale, ne voyant pas la nécessité de prendre des gants. Les questions les plus lourdes concernant Trump, sont selon moi plutôt liées à la manière dont il réagirait, s’il ne parvenait pas à tenir ses promesses, une fois à la Maison-Blanche. Tout président américain est confronté à la complexité de l’exercice du pouvoir dans un système démocratique extrêmement contraignant. Cet homme d’affaires habitué à diriger un empire immobilier pyramidal, dont il est le seul maître à bord, tenterait-il de contourner le système pour arriver à ses fins et prouver au peuple qu’il est bien le meilleur, en agissant dans une zone grise, avec l’aide des personnages sulfureux qui l’ont accompagné dans ses affaires? Et comment se comporterait-il avec ses adversaires politiques ou les représentants de la presse, vu la brutalité et l’acharnement dont il fait preuve envers ceux qui se mettent sur sa route? Hériterait-on d’un Berlusconi ou d’un Nixon puissance 1000? Autre interrogation, vu la fascination qu’exerce sur lui le régime autoritaire de Vladimir Poutine: serait-il prêt à sacrifier le droit international et l’indépendance de certains alliés européens, pour trouver un accord avec le patron du Kremlin sur les sujets lui tenant à cœur, notamment en Syrie? Bref, pourrait-il accepter une forme de Yalta bis, et remettre en cause le rôle de l’Amérique dans la défense de l’ordre libéral et démocratique de l’Occident et du monde depuis 1945? Autant de questions cruciales auxquelles Donald Trump a pour l’instant répondu avec plus de désinvolture que de clarté. Laure Mandeville (2016)
Comment expliquer le « phénomène Zemmour » ? Est-il un feu de paille idéologique, ou l’incarnation en France de ces « révoltés d’Occident » qui fleurissent un peu partout en Europe ? Dans ce voyage au cœur de la révolte occidentale qui tient autant de l’enquête de terrain que de l’analyse politique, et qui mène de l’Ohio trumpiste aux Pays-Bas de Pim Fortuyn, en passant par la Hongrie d’Orbán, Laure Mandeville s’attache à comprendre l’apparition fulgurante d’Éric Zemmour dans la campagne présidentielle, les combats qu’il porte, les soutiens qu’il engrange, les erreurs qu’il commet parfois. Elle inscrit cette ascension dans un contexte plus large, le désir d’un retour à la nation qui traverse tout l’Occident, où une partie croissante des peuples refuse le multiculturalisme et l’immigration massive, se méfie de l’islam et s’inquiète de son propre déclassement. C’est cette même révolte qui a mené au Brexit, à l’élection de Donald Trump, et à l’accession au pouvoir d’hommes politiques d’un genre nouveau un peu partout en Europe. Face à des élites politiques déconnectées, qui refuseraient de voir le réel, ces « révoltés d’Occident », en France comme ailleurs, comptent bien renverser la table pour empêcher ce qu’ils perçoivent comme le risque de la disparition de leur civilisation. Les Editions de l’Observatoire
Oui, oui, c’est bien un article en forme de mea culpa. Non pas qu’il soit nécessaire de s’excuser car l’analyse n’est pas une science exacte. (…) Mais s’il n’est pas besoin de s’excuser, il y a donc une nécessité de corriger le tir. (…) Si je devais glisser une excuse, cependant, ce serait pour Louis Sarkozy, à qui j’ai dit à l’antenne qu’il vivait dans une bulle alors qu’il avait visiblement mieux compris que moi ce qui se passait.  Ainsi, l’élection présidentielle de 2024 restera dans les annales comme un moment clé de la politique américaine. Face à Kamala Harris, qui incarne une vision progressiste et inclusive de l’Amérique du futur, Donald Trump a réussi à s’imposer, déjouant ainsi de nombreuses prévisions et analyses. Comment expliquer cette victoire, alors que l’actuelle vice-présidente symbolise la diversité et le changement social vers lequel une grande partie du pays semble se diriger ? (…)  La victoire de Donald Trump en 2024 face à Kamala Harris ne représente pas nécessairement un rejet des valeurs qu’elle incarnait, mais plutôt une réaction à la vitesse des changements sociaux et une demande de stabilité dans un contexte économique et culturel tumultueux. Harris incarne une vision du futur : une Amérique diverse, inclusive et progressiste. Cependant, Trump a réussi à rallier ceux qui, face à cette vision, préféraient une Amérique plus traditionnelle, où les valeurs de continuité et de sécurité prévalaient sur l’ambition de transformation sociale. Ce résultat montre que, bien que l’Amérique du futur soit en marche, l’Amérique du présent reste divisée sur la direction à suivre, avec une partie importante de la population qui préfère encore se raccrocher aux symboles du passé. Le chemin vers une présidente progressiste demeure ouvert, mais semé d’obstacles que seule une coalition large pourra surmonter, et à condition de ne pas heurter frontalement ceux que l’on ambitionne de convaincre qu’un changement de société profite à tous. Jean-Eric Branaa
La diabolisation de Trump (…) est revenue en fanfare dans les derniers jours d’une campagne démocrate sur la défensive. La plupart des sondages donnent désormais Donald Trump en tête d’un cheveu dans presque tous les États pivots. Comme si le camp de Kamala Harris, paniqué, sonnait une sorte d’hallali de dernière minute contre « le fasciste ». Le signal de ce tournant « ad hitlerum » de la campagne a été donné par le journal The Atlantic, relayant les propos du général John Kelly, ancien chef de l’Administration Trump, sur la supposée fascination du candidat pour Hitler. Dès le lendemain, jeudi dernier, Kamala Harris affirmait à son tour lors d’une rencontre électorale organisée par CNN à Chester, en Pennsylvanie, que Trump était « un fasciste », un avis auquel s’est également rangée l’influente patronne de la minorité démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi. L’attaque groupée a culminé après le flamboyant meeting de Trump tenu dimanche au Madison Square Garden de New York, présenté dans les médias acquis aux démocrates comme une sombre et inquiétante « redite » d’un… meeting pronazi organisé en 1939 par l’organisation pro-hitlérienne américaine Bund ! Tandis que le comité national démocrate projetait sur le bâtiment new-yorkais, où la fête battait son plein, des phrases lumineuses affirmant que « Trump glorifie Hitler », le candidat démocrate à la vice-présidence, Tim Walz, a établi « un parallèle direct » entre les deux événements. Trump « rejoue le meeting de 1939 », a assuré aussi Hillary Clinton. Une rhétorique que la campagne Trump a jugée « dégoûtante » et insultante à l’égard de « la moitié du pays ». Les grands médias américains ont également relayé ce tableau orienté du meeting trumpiste, passant sous silence l’ampleur de la foule, l’ambiance de concert de rock et le caractère divers de la réunion, pour n’en retenir que la blague douteuse d’un comique conservateur « sur le tas d’ordure » flottant que serait l’île de Porto Rico. [qui a effectivement un problème d’ordures] Cette diabolisation risque-t-elle d’avoir l’effet inverse de celui recherché, comme ce fut le cas en 2016 ? (…) beaucoup d’Américains [semblent] nettement plus préoccupés par les thèmes de campagne que par l’analyse du caractère des candidats, mettant dans tous les sondages les sujets de l’inflation et de l’immigration loin devant celui de la démocratie dans leurs priorités. (…) Le sondeur Frank Luntz affirme que la manière dont Kamala Harris a replacé l’obsession de Trump au cœur de sa campagne, pourrait lui devenir fatale. « C’est à partir du moment où elle s’est mise à taper sur Trump qu’elle s’est mise à perdre du terrain, après avoir fait une entrée en campagne très réussie avec son message d’optimisme », notait-il récemment sur Fox News. « Elle était la candidate de la joie et est devenue celle de la peur. Mais les Américains veulent savoir qui elle est et ce qu’elle fera, et elle n’a pas été capable d’articuler de manière efficace ses intentions et ce qui la distinguera de Biden », abonde l’analyste afro-américain Lenny McAllister, présentateur d’un talk-show à Pittsburgh, qui le regrette, car il est contre Trump. Pour le sondeur Danny Diaz, le grand problème de Kamala est d’avoir été « incapable de se définir vraiment et d’expliquer pourquoi elle était passée d’une position de gauche, très californienne, au recentrage qu’elle promet aujourd’hui, sans toutefois donner le moindre élément spécifique ». « Son discours est une salade de mots », a récemment déploré l’ancien conseiller d’Obama, après l’une des interviews de Harris. Kamala Harris doit, il est vrai, faire face à un problème qui la dépasse de beaucoup. Celui de la crise profonde que traverse un Parti démocrate qui a dérivé si loin vers la gauche sur les questions sociétales qu’il a perdu son socle dans les classes populaires. De ce point de vue, Joe Biden, qui avait promis de gouverner au centre, « n’a pas vraiment réussi à recentrer le parti », nous confiait récemment l’ancienne élue démocrate Stéphanie Murphy. (…) Cette radicalisation culturelle est, selon l’éditorialiste du Wall Street Journal Gerald Baker, la raison pour laquelle les électeurs pourraient à nouveau tenter leur chance avec Trump. Pour lui, malgré les mille et une raisons qu’ont les Américains d’être inquiets du comportement erratique du candidat républicain, ils pourraient bien dire aux démocrates : « Vous ne pouvez pas conduire le pays encore plus loin dans votre dystopie progressiste, aggravant nos divisions et sapant nos forces, puis vous retourner et dire aux électeurs : désolés, c’est nous ou Hitler. » Laure Mandeville
Un groupe qui a juré de « tuer le Twitter de Musk » partage une adresse avec Labour Together, a-t-on appris. Le Centre for Countering Digital Hate est dans le collimateur des législateurs républicains après que des informations ont révélé que ses agents avaient juré de faire disparaître la plateforme de médias sociaux X, anciennement Twitter, appartenant à Elon Musk. Jeudi, la commission judiciaire de la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, a exigé des documents et des communications de l’organisation à but non lucratif. Morgan McSweeney, chef de cabinet de Sir Keir Starmer, a été directeur du CCDH, mais l’organisation a tenté de prendre ses distances avec le gouvernement travailliste. Mais elle partage toujours une adresse à Londres avec Labour Together, le groupe de réflexion très influent dont M. McSweeney était auparavant le directeur. Labour Together, qui est intimement lié au gouvernement, est en partie responsable de la victoire de Sir Keir Starmer aux élections générales. (…) Le lien supplémentaire entre le Labour et le CCDH pourrait mettre le Premier ministre dans l’embarras, alors qu’il tente de construire une relation solide avec Donald Trump, malgré l’histoire mouvementée du Labour avec le président élu. (…) Pendant la campagne électorale américaine, la campagne Trump a déposé une plainte auprès de la Commission électorale fédérale au sujet de militants travaillistes britanniques faisant campagne pour Kamala Harris dans des États clés de l’échiquier politique. M. McSweeney a été directement cité dans la plainte de la campagne, qui allègue une « ingérence étrangère flagrante » de la part des travaillistes, parce qu’il a rencontré des membres de la campagne de M. Harris lors d’une visite aux États-Unis. (…) Imran Ahmed, l’actuel directeur général du CCDH, est basé à Washington DC et a déclaré que M. McSweeney n’avait plus aucune implication opérationnelle avec le CCDH. M. Ahmed, lui-même ancien collaborateur du parti travailliste, a déclaré : « Notre travail est centré sur l’arrêt de la propagation de la haine et de la désinformation ». Par le passé, M. Musk a tenté en vain de poursuivre le CCDH pour avoir récupéré des données de X. L’affaire a été rejetée. L’organisation aurait juré dans des communiqués internes de « tuer le Twitter de Musk », ce que M. Ahmed a décrit comme un « raccourci » pour sa priorité stratégique consistant à remettre en question le modèle commercial actuel de la plateforme par le biais d’une action réglementaire. The Telegraph
For much of this election year, the populists’ modern-day successors in the Democrats have served up an anti-populism: telling voters they were wrong. Americans were told they were wrong to see the corrosion of Joe Biden’s abilities, and wrong to think that his replacement should not be decided in a giant backroom stitch-up. They were wrong not to enjoy the US economic miracle, and wrong not to worry about the future of democracy. Black and brown people and students were wrong to expect the party to oppose the bloodbath in Gaza. Latinos were ungrateful to desert the party of racial equality, while black men were boneheaded not to back a black woman. Everyone was wrong not to lap up the rallies opened by Beyoncé and Usher, the skits on Saturday Night Live and that clip of Barack Obama rapping. Why couldn’t they just feel the joy? (…) Look at the exit polls and you see a materialist explanation for what’s just happened: two out of three US voters report their economy is bad. And they have an excellent point. As I wrote last month, look at the data over the long run and two big trends stand out. First, for the vast majority of US employees – whether middle class or working class, teacher or shop assistant – wages have flatlined. Not for four or even 20 years – but for most of the past half century. Strip out inflation, and average hourly earnings for seven out of 10 employees have barely risen since Richard Nixon was in the White House. I can’t think of a more flammable political economy than a country with a few very rich people where most workers only get by because of low gas and food prices. Then what happens? A second blow. Covid peters out, the world comes out of lockdown and low-wage America is doused in that most combustible of economic substances: inflation. The entire system goes up – and Donald Trump spots his chance. Faced with the flames, what would be a left-populist response? It wouldn’t be to resort to pedantry, to correct angry voters by showing them the aggregate figures – but that’s what many Democrat supporters did. Nor would it be to roll back all the benefits extended over the pandemic: the improved child tax credit, Medicaid and unemployment insurance. But that’s what Joe Biden did, even as he shovelled billions into infrastructure. The electoral result was that working- and middle-class voters peeled away from the Democrats. Kamala Harris won the most affluent voters, while Trump took those earning between $50,000 (£39,000) and $100,000 (£77,000). The two tied for those on $50,000 and below. So much for Harris being part of the most pro-worker government since the 1960s. Just as the electorate professed fury with the entire political and economic system, she and the Democrats made themselves the system’s defenders. They weren’t change but more of the same. They worried about the future of “democracy”; they warned about disrupting free trade. Harris’s slogan of “we’re not going back” said it all: a campaign defined by being anti-Trump rather than for anything. A strategy intended to woo “moderates” left nearly everyone cold. Harris started her campaign differently, by promising to hunt down price-gouging corporates. That policy was popular, but there was little else. She went policy-lite, so as to present Trump with less of a target. Aditya Chakrabortty
A party increasingly divorced from workers ran with the activist base that it had rather than the voting base it needed to have. The result was a staggering shift in working-class support across demographics. Exit polls suggest that Harris lost 16 points with “voters of color” with no degree compared with Biden, with particularly sharp losses among Latinos. The abortion emphasis didn’t pan out either – Biden led among those who believed that abortion should be “legal in most cases” by 38 points. Harris appears to have tied Trump with those voters. In the lead-up to the 2016 election, Senator Chuck Schumer infamously argued: “For every blue-collar Democrat we lose in western Pennsylvania, we will pick up two moderate Republicans in the suburbs in Philadelphia, and you can repeat that in Ohio and Illinois and Wisconsin.” Without a New Deal–sized economic vision with a unified working class at the center, the Democrats have seen that calculation fail for the second time in eight years. Bhaskar Sunkara
En 2016, il n’y a pas eu de transition pacifique du pouvoir. Barack Obama, Hillary Clinton et le Parti démocrate ont utilisé les armes du FBI, du ministère de la Justice et des médias traditionnels pour faire passer Donald Trump pour un agent russe. Ils ont menti à plusieurs reprises à un tribunal de la FISA pour obtenir des écoutes et une surveillance de Trump et de son équipe. Pendant des années, les dirigeants des agences fédérales ont désinformé les médias pour saper le président dûment élu, le premier outsider populiste de l’histoire récente. Les mêmes médias qui ont qualifié l’ordinateur portable de Hunter Biden de désinformation russe, qui ont perpétué le canular des « gens très bien » et qui ont dépeint Joe Biden comme étant « vif comme l’éclair » ont également menti au public sur l’intégrité de l’élection de 2020. Le Russiagate, ainsi que les campagnes de désinformation et la censure des médias sociaux par la gauche, ont alimenté une méfiance généralisée et une profonde frustration à l’égard de nos institutions, ce qui a finalement conduit aux événements du 6 janvier. Pendant ce temps, la gauche a soutenu les manifestations de BLM qui ont causé des milliards de dégâts à travers les villes américaines, mais continue de se concentrer sur le 6 janvier parce qu’elle est obsédée par le fait de salir le président Trump et ses partisans tout en projetant une supériorité morale. Pour les partisans de Trump, qui représentent désormais la majorité du pays, il n’y a pas eu de transfert pacifique du pouvoir en 2016.Le Russiagate a toujours été considéré comme la véritable insurrection, une tentative coordonnée de l’establishment de Washington, de bureaucrates non élus et d’institutions nationales pour renverser le choix du peuple américain pour le poste de président. Kanekoa the great
Les sondages – à l’exception une fois de plus d’AltasIntel, de Trafalgar et de Rasmussen – se sont trompés, et de beaucoup, dans les courses au Sénat. La réputation des instituts de sondage s’est à nouveau inversée et est revenue à son point le plus bas de 2020 et 2016. Au cours des deux dernières semaines, nombre d’entre eux ont déformé leurs données de manière éhontée afin de stimuler la dynamique de Harris, la collecte de fonds et la participation des électeurs. En vain. Il y a longtemps, dans les États clés, de nombreux signes annonciateurs d’un orage Trump : défections des minorités, colère des électeurs juifs et musulmans, membres des syndicats aliénés, augmentation massive des inscriptions sur les listes électorales des Républicains et des votes le jour de l’élection. Tous ces éléments ont été délibérément ignorés par les médias et les instituts de sondage corrompus. Les Démocrates savent – mais ne font rien pour y remédier – qu’ils sont devenus le parti des professionnels et des riches haut de gamme, ainsi que des pauvres subventionnés. Ils se sont aliénés l’ensemble de la classe moyenne – blanche, noire, hispanique – et l’ont cédée au nouveau parti républicain populiste-nationaliste. L’ouverture des frontières, l’hyperinflation, la déification de l’avortement, la manie des transsexuels, la vague de criminalité et les obsessions écologistes ont contribué à repousser les électeurs. Le « raciste » Trump a obtenu plus de soutien de la part des minorités que n’importe quelle autre figure  du passé telle que Dole, McCain ou Romney. (…) Après une décennie de fausses accusations de collusion avec la Russie, de manipulations et de désinformation sur l’ordinateur portable [du fils Biden], de deux procès en destitution, de tentatives de destitution, de cinq poursuites civiles et pénales, de deux tentatives d’assassinat et d’une descente d’une équipe d’intervention à son domicile, l’indestructible Trump, âgé de 78 ans, vient de réussir le plus grand retour politique de l’histoire de la présidence. Trump a été surpassé financièrement par Harris. Les médias lui ont accordé une couverture négative à 95 %. Les célébrités l’ont dénigré sans relâche et se sont même abaissées à saboter le Saturday Night Live, en vain, pour l’arrêter. Les ridicules Obama ont quitté leurs manoirs pour mentir sans cesse sur Trump et parler à leurs propres électeurs. Tout ce qu’ils ont prouvé, c’est que la candidature fantôme et prétendument miraculeuse de Michelle Obama aurait été encore pire que celle de Harris. L’arrogante Oprah et l’émission « The View » ont vraiment cru que les gens croyaient à leur paranoïa sur Trump. En fin de compte, Trump s’est avéré plus énergique et industrieux que Harris, plus intelligent que les politiciens chevronnés, et tout à fait authentique, préférant être authentique et parfois grossier que l’inauthentique et nunuche Harris. Il pourrait bien être le premier républicain à obtenir 51 % des voix depuis 1988, et le premier à remporter le vote populaire depuis vingt ans. (…) J’ai observé les larmes, le déni et la fureur de la foule de MSNBC et CNN alors qu’ils s’efforçaient d’abord d’imaginer des voies inexistantes vers la victoire, puis de revenir sur la « collusion russe » et l’instrumentalisation de la justice», puis de prétendre que le proverbial électorat naïf et stupide était trompé et votait contre ses « vrais » intérêts (tels que définis par les hauts dignitaires des médias), et enfin d’annoncer que le monde – actuellement au bord du précipice nucléaire des guerres de théâtre provoquées par Biden – serait « stupéfait » de la volonté du peuple américain. En d’autres termes, la fusion politico-médiatique gauchiste a sermonné sur tout sauf sur la raison pour laquelle elle a été rejetée par le peuple américain. Quelle bande pathétique sont devenus nos médias. Et enfin, Biden ? La gauche – qui a imaginé l’idée d’utiliser en 2020 le faux « Joe Biden de Scranton » comme couverture « modérée » pour l’es projets de la gauche dure – ne sait pas si elle doit blâmer Joe pour ne pas s’être retiré plus tôt, ou si elle doit prétendre que son coup de force de juillet était une erreur et qu’elle aurait mieux fait de choisir un candidat souffrant de démence cognitive plutôt que d’incapacité innée. Les Démocrates vont donc blâmer tout le monde et tout, sauf eux-mêmes, qui ont cherché à faire avaler au peuple américain le programme le plus radical et le plus absurde des deux derniers siècles, qui a ruiné l’économie, fait exploser notre frontière, transformé nos grandes villes en paysages lunaires, détruit le sport féminin, mis le feu au monde à l’étranger, militarisé les tribunaux et les bureaucraties, et cherché à déchirer le pays en deux. Victor Davis Hanson
Depuis 1941, j’ai vécu pas mal d’élections, mais celle de 2024 était certainement la plus cruciale. La défaite des partisans de ce qu’il convient d’appeler « l’option iranienne » au Moyen-Orient a empêché ce qui risquait de devenir l’abandon du peuple dont la conception du sacré a été le fondement de l’Occident, et qui a sous-tendu l’héritage classique de la Grèce et de Rome. L’expérience de l’année écoulée a montré plus clairement que jamais que la mise en œuvre de ce dernier héritage dépend en fin de compte de l’héritage abrahamique. La haine du Juif est la forme originelle de l’oikophobie occidentale et, à une époque où l’Occident est sérieusement remis en question, il est plus crucial que jamais de l’affronter et de la rejeter fermement – et non de faire des compromis comme si la guerre d’Israël contre le Hamas avait réellement donné lieu à un « génocide » des deux côtés de l’équation. Tout comme les amis du Hamas accusent Tsahal de « génocide », les démocrates ont eu l’idée astucieuse d’associer Trump à Hitler – rappelant Bushitler il y a quelques élections. Mais si nos universitaires et nos émeutiers de rue sont massivement du côté du Hamas, le peuple américain ne l’est pas. Je me demande comment on peut prétendre que des artifices électoraux attachants comme le fait que Trump travaille chez McDonald’s ou porte un uniforme d’ouvrier sanitaire étaient des manifestations de mépris. Les opérations de trolling de Trump étaient tout le contraire : des expressions de respect pour des compatriotes américains exerçant un travail honnête, tout en se moquant de ses adversaires de deux manières différentes. La victoire de Trump, ainsi que celle d’un Sénat et d’une Chambre républicains, sont désormais assurées. Et le ton relativement gracieux des discours de concession de Harris et de Biden laisse espérer une atmosphère différente, dans le Washington officiel du moins, de l’hostilité de 2016. Même si les « Never-Trumpers » ne changeront peut-être jamais (voir, par exemple, le National Review de décembre, datant d’avant le décompte des voix), et que le contingent universitaire qui déteste les juifs continuera à faire connaître ses opinions, cette fois-ci, le choix du public est sans ambiguïté – tout comme son jugement sur l’administration Biden-Harris. (…) La pertinence de notre compréhension de l’humain au moment actuel de notre histoire a été mise en évidence par la réapparition inattendue, aujourd’hui, de la violence antisémite en tant qu’Ur-manifestation du rejet de soi ou de l’oikophobie de l’Occident. Comme je l’ai souligné dans la Chronique 804, les similitudes avec les attitudes et les actions nazies ne doivent pas nous faire oublier que l’idéal nazi était le triomphe de la civilisation occidentale en tant qu’invention « aryenne » non contaminée par le judaïsme « sémite » et ses dérivés chrétiens et musulmans. L’alliance d’Hitler avec le mufti musulman était tactique ; comme Staline et Mao, il n’avait que faire des religions abrahamiques. L’antisémitisme que nous observons aujourd’hui, catalysé par le pogrom du 7 octobre, est à la base un déni de la civilisation occidentale « colonisatrice », comme si une fois que la science occidentale a produit les moteurs et les techniques de la modernité, sa base civilisationnelle pouvait simplement être éliminée – en commençant par Israël et les Juifs. C’est dans cette optique que nous devons examiner l’éthique « post-coloniale » qui a rassemblé le « Sud global », dont l’hostilité à l’Occident s’est déjà reflétée dans le virage d’Obama vers l’Iran et qui influence encore profondément le Parti démocrate, ainsi qu’un certain nombre de partis européens, comme nous le voyons aujourd’hui en Grande-Bretagne sous le gouvernement travailliste. C’est la tension et le danger de cette époque qui ont rendu possible et nécessaire la nouvelle façon de penser de l’Anthropologie Générative. Nous avons besoin de ce cadre originel pour comprendre ce que la survie des Juifs, en Israël et ailleurs, a le devoir de démontrer au monde – qui pourrait bien être le système westphalien de l’État-nation lui-même, par opposition à la tyrannie centralisée qui est l’objectif conscient des mouvements totalitaires islamistes et laïques du monde entier. Nous devrions maintenant savoir que notre connaissance de la nature et de ses lois, quels que soient les avantages qu’elle apporte à la vie humaine dans tous les sens du terme, ne peut pas résoudre pour nous les problèmes de désir mimétique que seul notre sens commun du sacré peut nous aider à atténuer. J’espère que la seconde administration Trump reprendra son projet interrompu de rassembler les religions abrahamiques afin de diffuser leurs idées unificatrices dans le monde entier. Le fait que notre récente réunion du GASC à Tokyo ait permis un dialogue fructueux entre l’AG et la pensée bouddhiste montre qu’il n’y a pas de barrière entre les grandes révélations du sacré dans le monde. C’est, espérons-le, le signe que l’apocalypse nucléaire peut être évitée et que l’ère des armes atomiques peut se transformer en un monde de concurrence pacifique, mais seulement dans la mesure où ce monde reste, dans un avenir prévisible, respectueux des contributions majeures de la civilisation occidentale. Je me souviens d’une discussion qui s’est tenue il y a cinq ans à l’UCLA sur le thème de l’âme, animée par le doyen des sciences humaines Herbert Morris, décédé en 2022. (…) Aucun des participants, y compris moi-même, n’a été en mesure d’assimiler l’origine religieuse de ce concept aux termes d’une discussion académique. Mais en réalité, la manière la plus simple de comprendre l’âme est de la considérer comme le siège de notre conscience, dont la première prise de conscience – comme Adam et Eve l’ont fait en mangeant le fruit défendu – est notre expérience originelle du sacré. Je regrette d’être arrivé trop tard à cette compréhension pour la communiquer à Herb de son vivant. Eric Gans
L’autonomie culturelle des classes populaires et moyennes est la grande affaire de notre temps ! Elle est le facteur explicatif de toutes les dynamiques politiques contemporaines et aussi, bien sûr, de l’incompréhension qu’elles suscitent aux États-Unis comme en Europe de l’Ouest. Cette autonomie culturelle est le fruit inattendu de la sécession des élites, elle est aussi une réaction à trente ans d’invisibilisation et surtout d’ostracisation. Aujourd’hui, pour la première fois dans l’histoire récente, l’opinion de la majorité ordinaire n’est plus façonnée ni par les médias ni par la sphère politique traditionnelle. Les gens n’écoutent plus les débats télévisés, ni les intellectuels, ni la presse. Ils ont élaboré un diagnostic forgé dans le temps long de leur situation sociale et économique. Ce diagnostic est commun à l’ensemble des catégories moyennes et populaires qui vivent à l’écart des grandes villes et qui se sentent dépossédées de ce qu’elles ont et de ce qu’elles sont. À bas bruit, ces catégories ont initié une contestation qui ne ressemble à aucun des mouvements sociaux des siècles passés. Ses ressorts profonds, et c’est bien là sa spécificité, ne sont pas seulement matériels, mais surtout existentiels. C’est pourquoi ce mouvement est inarrêtable. Il resurgit toujours. Il ne dépend donc d’aucun parti, ni syndicat, ni même d’aucun leader : c’est la working class américaine qui fabrique Trump et non l’inverse ! C’est aussi la working class qui fait imploser l’idéologie du libre-échange dans l’establishment républicain et impose aux élites globalistes des mesures protectionnistes. Ce sont ces classes populaires et moyennes qui écrivent la feuille de route. Et aux États-Unis comme en Europe, cette feuille est identique : protéger les travailleurs, relancer l’économie, réindustrialiser, maîtriser les frontières et réguler les flux migratoires. Ainsi, contrairement à ce qu’on imagine, l’élection de Trump doit moins à son talent qu’à sa capacité à s’adapter à la demande d’une majorité ordinaire qui refuse d’être mise au bord du monde. (…) La majorité qui a porté Trump au pouvoir est cette majorité ordinaire qui, pour beaucoup de décideurs, n’existe plus ou ne doit plus exister. Surnuméraires pour les élites économiques reaganiennes des années 1980 qui avaient choisi la globalisation, la financiarisation de l’économie et donc la désindustrialisation, les classes populaires étaient aussi de trop pour les élites démocrates. Ces dernières – qui portaient la révolution sociétale qui devait accompagner le changement de modèle économique – avaient, elles aussi, besoin d’invisibiliser une working class de moins en moins fidèle électoralement, mais surtout trop attachée à ses valeurs traditionnelles (cette stratégie arrivera plus tard à gauche avec la note Terra Nova). La fusion entre libéralisme économique et libéralisme culturel, qui était donc conditionnée par l’invisibilisation des classes populaires, trouva son apogée aux États-Unis comme en Europe – singulièrement en France et en Grande Bretagne – dans la métropolisation. Vitrines du libre-échange, du « no limit » économique et sociétal, les grandes métropoles produisirent ainsi très rapidement des bulles culturelles et idéologiques dans lesquelles était concentré l’essentiel des couches supérieures, de l’intelligentsia, des universitaires, bref des gens qui produiraient les représentations sur lesquelles le pouvoir allait justifier tous ses choix économiques. Dans cette représentation, les métropoles deviennent l’horizon indépassable, les périphéries (l’Amérique du milieu, des petites villes, des villes moyennes et du rural) les marges d’une Amérique en voie de disparition. Depuis les années 1980, toutes les représentations géographiques et culturelles visent à invisibiliser ce monde finissant, celui d’une working class malade et vieillissante. Dans la représentation globalisée, tertiairisée, métropolisée des prescripteurs d’opinions, la working class n’existe pas, pas plus que l’idée d’une majorité ordinaire. Prisonniers du bocal métropolitain, beaucoup de médias et de sondeurs ne perçoivent l’électorat de Trump qu’à travers le panel d’une working class blanche en voie de disparition. Avec leur vieux télescope, les clercs de Métropolia distinguent mal la planète Périphéria et encore moins les habitants qui y vivent. Ils n’ont donc pas pu voir la nouvelle vague trumpiste. (…) C’est moins la question du « politiquement correct » que celle de l’économie qui a joué. Et sur cette question Trump peut remercier Biden ! La diabolisation de Trump reposait sur l’idée qu’il était impossible de réguler, de relancer les investissements publics, de sortir du libre-échange et de fermer les frontières. Or, en adoptant une politique volontiers protectionniste, Biden s’est chargé de dédiaboliser son concurrent. Le gouvernement démocrate a définitivement enterré la doxa du libre-échange : taxation des produits chinois, critique de la théorie du ruissellement des richesses à partir des métropoles et investissement public massif dans les infrastructures de l’Amérique périphérique. Prenant acte de la nécessité de relocaliser les industries, la secrétaire au Trésor Janet Yellen annonça même indirectement la mort de la mondialisation en parlant de « friend shoring », en français « amilocalisation » ; en d’autres termes, elle inventa l’oxymore d’une « mondialisation entre amis », c’est-à-dire de la fin de la globalisation. De son côté, la vice-présidente, une certaine Kamala Harris promettait de renforcer la frontière sud ! L’ensemble du programme Trump était dédiabolisé. Les démocrates ont ainsi offert les clés de l’économie au candidat Trump, il ne leur restait en boutique qu’une offre sociétale complètement démonétisée dans laquelle le société ordinaire ne pouvait se reconnaître. (…) En imposant leur modèle, celui de la globalisation, les États-Unis ont créé le poison qui les détruit : la désindustrialisation. Une désindustrialisation à l’origine du changement de standard de vie des classes populaires et moyennes jadis intégrées. En emboîtant le pas, les autres pays occidentaux, notamment la France, entameront leur descente aux enfers. Tous ces pays désindustrialisés et donc surendettés ont ainsi initié la fin de la spécificité de l’Occident : le standard de vie élevé de ses classes populaires et moyennes. Seules les classes supérieures métropolitaines tirent encore leur épingle de ce jeu de massacre. C’est ce qui explique aux États-Unis comme en Europe de l’Ouest le développement d’un schisme culturel entre deux réalités socio-culturelles, deux expériences humaines, celle de Métropolia et celle de Périphéria. Aux États-Unis comme en France, les dynamiques sociales, culturelles et politiques se structurent à partir des mêmes sociologies et de la même géographie. Si les différences entre les États-Unis et la France tendent à s’atténuer, c’est à l’intérieur que les fractures s’accroissent. Si l’habitus des métropolitains américains et français se distingue de moins en moins, la fracture entre les métropoles et les périphéries s’est transformée en schisme culturel. (…) Par sa critique du libre-échange Trump a fait sortir les républicains du modèle dépassé de la globalisation, porté par Reagan dans les années 1980. Parallèlement, il est frappant de constater que les démocrates, et au-delà la plupart des gauches européennes, restent enfermés dans une représentation culturelle très datée des classes populaires. La mise en avant de ce qu’on appelle pompeusement le wokisme révèle un assèchement de la pensée typique du bocal métropolitain. L’homogénéisation sociale et culturelle de ces lieux n’a abouti qu’à la production d’une rhétorique qui fleure bon les années 1980 et une représentation des classes populaires qui semble elle aussi figée au siècle passé. Les démocrates n’ont pas compris que le bloc majoritaire, l’univers des dépossédés, est déjà multiethnique et multiconfessionnel ! Aux États-Unis comme en France, cet ensemble n’est pas un monde de « Blancs, hétéros, et homophobes ». On y trouve évidemment des ultraconservateurs, mais ce monde a changé. Les classes populaires du XXIe siècle ne sont plus celles d’hier. Ce monde n’est pas clos, ni hermétique à la modernité. On peut y écouter de la country mais surtout du hip-hop. On y trouve aussi des ménages éclatés, des femmes seules, des Noirs, des Latinos, des couples homos, etc. qui cherchent leur place dans un modèle économique et culturel qui les a relégués. Ils utilisent les réseaux sociaux, ils n’ignorent rien de ce qui se passe dans leur pays et dans le monde. Les classes populaires, notamment celles qui sont issues de l’immigration, notamment les jeunes, estiment que la rhétorique « minoritaires » de la gauche est un enfermement. Les sondages sortis des urnes indiquent que près de la moitié des Latinos et une fraction importante des hommes noirs ont voté pour Trump. (…) Cette thématique « identitaire » qui renvoie au siècle dernier est un enfermement. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si elle est essentiellement portée par une partie de la gauche et une extrême droite résiduelle, des camps politiques désertés par l’électorat populaire. Le mouvement de contestation est existentiel c’est-à-dire qu’il fusionne une dimension sociale et culturelle. (…) il n’y a aucune opposition de principe entre « élites et dépossédés ». Ma critique porte sur les élites contemporaines. Une société est cohérente quand elle fonctionne avec le haut qui « travaille » pour répondre aux demandes de la majorité ordinaire. Après un demi-siècle de désindustrialisation, les classes populaires sont définitivement sorties du clivage gauche-droite. Elles se déterminent sur des thématiques qui sont tout autant de « droite » que de « gauche » comme le travail, la sécurité, la régulation des flux migratoires ou la protection sociale. Surtout, elles ont fait litière des partis traditionnels qui ont contribué à leur dépossession. (…) Parue en 2016, en pleine campagne de Donald Trump, son autobiographie Hillbilly Elegy offrait aux élites américaines une explication rassurante à la victoire du candidat républicain. Rassurante, car elle actait la fin d’une working class frappée par la désindustrialisation, amochée par le chômage et décimée par l’abus des médicaments opiacés. La fin de la working class s’inscrivait parfaitement dans le récit de la classe dominante et médiatique américaine. Vance apportera même son soutien à Hillary Clinton en s’opposant à Donald Trump. Six ans plus tard, il opère un revirement radical et se rapproche de Trump en expliquant avoir été séduit par le programme de relocalisation industrielle. Inconsciemment, Vance par ses revirements et ce basculement politique illustre les revirements d’une working class qui cherche une issue. Portée par un instinct de survie, qui est celui de la société occidentale qui ne veut plus entendre parler d’élégie ! Christophe Guilluy
Cette élection est un tournant historique pour les Etats-Unis. Un moment charnière dont les historiens parleront longtemps. Elle a été l’occasion d’un  réalignement de l’électorat derrière les Républicains et Donald Trump. Mais c’est d’abord une victoire personnelle pour Donald Trump, qui jouait très gros dans ce scrutin. Donald Trump, que ses adversaires et beaucoup d’observateurs dans les médias et les milieux académiques, considéraient comme un « accident de l’histoire », est devenu une personnalité transformative de la société et de la vie politique américaines. Lui dont tous les détracteurs, (Barack Obama, Nancy Pelosi, Elizabeth Warren, George Clooney et des dizaines d’autres) disaient avec un sourire de dédain aux lèvres « Il ne sera jamais président »,  aura finalement été élu président non pas une fois mais deux ! Lui dont ces mêmes détracteurs avaient affirmé en 2016 qu’il était « illégitime », « pas à sa place » et « indigne de la fonction présidentielle », vient d’obtenir un mandat électoral pour relancer l’économie nationale et transformer la façon de gouverner et de faire de la politique. Avec comme objectif ultime de réconcilier l’Amérique avec elle-même et éliminer les divisions attisées depuis des décennies par les forces de gauche. Par cette élection, Donald Trump est devenu l’homme politique américain le plus important de ce début de vingt-et-unième siècle. Son impact sur le pays va au-delà de l’impact qu’a pu avoir Barack Obama, le chouchou des élites et des médias. Donald Trump a su écouter et comprendre les aspirations et les frustrations de millions de ses concitoyens, issus du pays profond ; des gens simples, composant une Amérique moyenne, de plus en plus ignorés des élites, voire ouvertement méprisés. Il a su leur proposer des réponses concrètes, qui les ont convaincus de le suivre dans une ambitieuse entreprise de restauration de la « grandeur » de l’Amérique. Tout au long de ce chemin, Trump a fait preuve d’une persévérance et d’un aplomb à toutes épreuves, surmontant d’infinis obstacles dont deux tentatives d’assassinat. Par cette victoire retentissante Donald Trump, vient d’arrêter net le déclin américain. Depuis plus de vingt ans le pays ne cesse de sombrer. Recul économique relatif au reste du monde, dont les fameux pays des « BRICS » (Brésil, Russie, Chine, Inde). Recul stratégique illustré par deux échecs majeurs en Iraq et en Afghanistan. Recul social précipité par la crise des opioïdes dans l’Amérique rurale et la prolifération des sans-abris dans l’Amérique urbaine. Recul culturel illustré par la montée du « wokisme » et l’emprise croissante de l’idéologie LGBT sur l’éducation. (…) La fin de la campagne était l’occasion de multiples coups d’éclat médiatiques. Trump monopolisait l’attention et raillait ses adversaires. Parce que Kamala Harris s’était vantée d’avoir travaillé chez Mc Donald’s – sans jamais en apporter la preuve – Trump endossait un tablier pour remplir des cornets de frites et servir des clients à une « drive up window ». La vidéo devenait virale. Quand le président Biden insultait la moitié des Américains en traitant  les supporters de Donald Trump « d’ordures », Trump endossait un gilet d’éboueur et se faisait photographier au volant d’une benne à ordure. Coup de com de génie. « Quand nos adversaires nous insultent il faut porter leur mépris comme un badge d’honneur », disait Steve Bannon,  allié de Trump de la première heure. Trump a retenu et appliqué la leçon.Il a aussi ajouté, à l’adresse de Biden, de Kamala Harris et des Démocrates : « On ne peut pas diriger l’Amérique si on n’aime pas les Américains. »Trump aime l’Amérique et le peuple américain. Les électeurs l’adorent en retour.  Les Démocrates, au contraire, sont en conflit de plus en plus ouvert avec l’Amérique, son histoire et son identité. Ils viennent de payer le prix de cette détestation en étant massivement rejetés par les électeurs. Gérald Olivier
Kamala Harris a été battue sur toute la ligne. Elle a reçu huit millions de suffrages de moins que Joe Biden en 2020. Il en avait rassemblé 82 millions, elle en a obtenu 74 millions. Elle n’a remporté aucun des sept Etats décisifs (« swing states »). Biden en avait remporté six sur sept (seule la Caroline du Nord était allée à Trump en 2020). Dans les cinquante Etats de l’union, le vote en faveur des Démocrates a reculé par rapport à 2020.  Il n’y a pas un seul Etat, pas un seul, même pas sa Californie natale, ou Kamala Harris en 2024 ait fait mieux que Joe Biden en 2020. En Californie elle a perdu cinq points, dans le New Jersey, six, à New York, sept. Relégué à 23 points de Biden en 2020 (61% contre 38%) Trump n’a perdu que de 11  points en 2024 (55% contre 44%) dans l’Etat de New York, comblant la moitié du retard des Républicains). Même dans le Minnesota, Etat dont le gouverneur était son colistier Tim Walz, le ticket démocrate a reculé de trois points par rapport à 2020. La paire Harris-Walz a recu 51,1% des suffrages, l’une des marges de victoire les plus faibles dans un Etat qui a voté démocrate a toutes les élections présidentielles depuis 1976 ! C’est un échec personnel, pour Kamala Harris, mais c’est aussi l’échec de toute une organisation. En 2024, les Démocrates ont eu faux sur toute la ligne. Ils se sont trompés sur l’état d’esprit des électeurs. Ils se sont trompés sur le message à leur faire passer. Ils se sont trompés sur le candidat. Ils se sont trompés sur la façon de faire campagne. A l’arrivée ils n’ont personne à blâmer sinon eux-mêmes. (…) Kamala était confronté à plusieurs contradictions.  Elle se voulait la candidate du changement, alors qu’elle occupait la Maison Blanche depuis trois ans et demi. Et quand on lui demandait ce qu’elle aurait fait différemment de Joe Biden, elle répondait « rien ne me vient à l’esprit ». (…) Kamala se retrouvait prisonnière d’un bilan qu’elle ne pouvait ni rejeter, ni revendiquer… Comment aussi croire ses promesses, sachant qu’elle avait eu tout loisir depuis trois ans de mettre en place ses politiques si elle l’avait souhaité… Enfin quelle Kamala s’agissait-il de vendre aux Américains ? Kamala Harris est, une démocrate de Californie. C’est une radicale de gauche, issue d’un milieu progressiste qui est en phase avec l’électorat bobo de San Francisco, mais qui n’a rien en commun avec l’électeur américain moyen du Sud, du Midwest ou des Montagnes rocheuses. Or c’est cet électeur là qu’il fallait aller chercher. Kamala n’a donc pas hésité à prendre le contrepied de ses positions passées : sur la santé, sur l’énergie, sur le climat, sur la criminalité, sur la drogue, et même sur l’immigration clandestine. Toutefois poussée par quelques journalistes sur ces revirements, Kamala Harris s’avérait incapable d’expliquer ce qui l’avait fait changer d’avis. Elle répétait sans conviction les mêmes formules toutes faites.. Et puis quelqu’un qui a changé d’avis une fois, peut en changer à nouveau… Les électeurs pouvaient-ils faire confiance à quelqu’un qui a été très à gauche pendant 59 ans et demi et au centre pendant cent jours à peine ? Son problème est qu’en courtisant le centre elle risquait de s’aliéner l’aile radicale de son propre parti.  Du coup elle chercha à en dire le moins possible. A rester vague. Ce n’est pas ce que les électeurs attendaient. En 2024 les Américains voulaient des réponses claires et précises. Kamala ne fut jamais en mesure de leur en apporter. Elle est restée insaisissable et équivoque sur tous les sujets, sauf l’avortement et Donald Trump. Kamala est aussi le produit de la politique identitaire du parti démocrate. Elle est arrivée là parce qu’elle est une femme et parce qu’elle est noire. Ses origines ethniques ont été le moteur de sa réussite politique.  Loin d’avoir été un obstacle, son identité a été le tremplin de sa montée en puissance. Elle n’a jamais eu véritablement à « se battre » pour gagner. Elle a toujours bénéficié de soutiens importants, depuis son mentor (et amant) Willie Brown, jusqu’à ses appuis à Washington : Barack Obama et Jim Clayburn. Mais il en va autrement d’une campagne présidentielle où il faut savoir convaincre, non pas son propre camp mais surtout les indécis. (…) Tout au long de sa campagne, elle et son équipe ont fait les mauvais choix. Pendant l’été, ils l’ont gardée cachée. Aucune interview, aucune conférence de presse, aucune confrontation directe dans un contexte qui ne fut pas déjà scripté.  Ce fut une erreur car lorsqu’elle finit par se présenter devant les journalistes elle apparut pas du tout préparée à l’épreuve. Même face à des journalistes « amis ». Le choix d’inviter des vedettes de la chanson et de l’écran pour soutenir sa candidature s’est avéré contre-productif. Et l’illustration d’une totale incompréhension de l’électorat. Les Démocrates ont payé (très cher) des personnalités comme Beyoncé, Julia Roberts ou Oprah Winfrey (dont la société de production a perçu un million de dollars) pour qu’elles « endossent » la candidature de Kamala Harris. Le plus souvent sur le thème « Trump est une menace contre la démocratie », vous devez voter pour Kamala…. Ce message a été rejeté sans appel par l’électorat. (…) Cet échec commun, de Kamala et des Démocrates, est la sanction de leur aveuglement et de leur indifférence aux sort de millions d’Américains. Gérald Olivier
Donald Trump n’est pas l’unique vainqueur de l’élection du 5 novembre. Le parti Républicain a également gagné dans les deux chambres du Congrès. Et  (…) la victoire de Donald Trump marque le triomphe et la revanche du camp MAGA ! Ses supporters de la première heure, les plus convaincus, ceux qui n’ont jamais douté de lui sortent plus renforcés que jamais de ce scrutin. 2016 fut une heureuse et inattendue surprise pour eux. 2020 une désillusion amère et sans fin. 2024 marque un retour triomphal, une consécration, après le doute. Une victoire qui a valeur de sauvetage, car elle offre la chance tant espérée d’inverser la spirale décliniste des politiques démocrates et de littéralement sauver l’Amérique, face à ceux qui veulent la détruire. (…) Au contraire d’un Barack Obama et de beaucoup d’intellectuels de gauche, qui estiment que le « moment américain » est passé et que le pays doit désormais rentrer dans le rang, limiter ses ambitions et se contenter d’être une puissance parmi d’autres, les MAGAs estiment qu’il est dans l’ADN des Etats-Unis d’être « en tête ». Et que si les élus politiques donnent aux citoyens les moyens de mettre l’Amérique en tête, alors elle redeviendra dominante et rayonnante. C’est une notion fondamentalement populiste. Parce qu’elle est partagée principalement par le « petit peuple » américain. Ce sont les Américains de l’intérieur du pays, les Américains sans diplômes universitaires, et avec les revenus les plus modestes, qui croient le plus à l’exceptionnalisme américain. Les élites intellectuelles et urbaines sont trop pénétrées de relativisme pour accepter une telle idée, qu’elles considèrent plutôt comme de la propagande patriotique pour entretenir une fierté nationale que les statistiques économiques ne justifient plus. Les Américains moyens, eux, y croient. C’est même leur raison de vivre. Leur fierté. Et ils en veulent aux élites non seulement de ne pas partager ce sentiment, mais, bien pire à leurs yeux, de tout faire pour le saper. « Make America Great Again » est un mouvement populiste parce qu’il émane du peuple et parce qu’il se caractérise par un anti-élitisme virulent. Les partisans MAGA constatent que depuis plus d’un demi-siècle, la société technocratique a confié le pouvoir aux élites – ceux que John Kennedy appelait « the best and the brightest », les meilleurs et les plus intelligents –  et qu’elles ont été non seulement incapables de résoudre les problèmes de l’Amérique mais qu’elles les ont sans douté aggravés. (…) Concrètement cela signifie [une série de] propositions (…) martelées par Donald Trump tout au long de la campagne présidentielle et qui dans sa bouche tenaient parfois à quelques expressions délibérément imagées : -« Drill baby drill » (« creuse chérie creuse »)  exprimait sa volonté de relancer et libérer le marché de l’énergie aux Etats-Unis ; -« Drain the swamp » (« assécher le marais ») illustrait le besoin de faire le nettoyage à Washington pour purger le gouvernement de tous les idéologues qui détournent les dollars des contribuables au profit de leurs causes personnelles ; -« peace through strength » (« la paix via la force ») était le mot d’ordre d’une politique étrangère et de défense musclée, ne recherchant aucun conflit, mais capable de répondre par la force à toutes les provocations. Gérald Olivier
Le scrutin présidentiel du 5 novembre aux Etats-Unis marque un tournant majeur dans l’histoire politique américaine ! Pour la première fois en vingt ans le candidat républicain a remporté plus de suffrages que son adversaire démocrate et obtenu la majorité absolue de ces suffrages. Le vote démocrate a reculé partout. Sans aucune exception. Ni géographique, ni démographique. Pour la première fois en presque un siècle, les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judicaire) sont aux mains de conservateurs. Pour la première fois depuis 1968 le pays profond a exprimé son désir d’un retour à l’ordre. L’enseignement premier du scrutin du 5 novembre est qu’il constitue un réalignement de l’électorat. La fameuse coalition Obama s’est disloquée. Le second enseignement est que le virage à droite observé à travers le pays sonne le glas de l’emprise du « wokisme » sur la politique et les entreprises américaines. Cette idéologie radicale, clivante et destructrice a  vécu. Ses ravages dans les entreprises et l’administration américaines diminueront dès janvier 2025. L’élection du 5 novembre illustre un changement d’allégeance des électeurs. Une transformation de la sociologie électorale. Pour la première fois en vingt ans et cinq scrutins présidentiels, le candidat Républicain a remporté le vote populaire. Donald Trump a reçu 77 millions de suffrages soit 50,5% contre 74,3 millions à Kamala Harris, soit 48%. (Au passage Kamala Harris accuse un déficit de sept millions de suffrages par rapport à Joe Biden en 2020. Alors même que huit millions de nouveaux électeurs ont été enregistrés sur les listes électorales au cours des quatre dernières années…Sachant que Donald Trump a remporté trois millions de suffrages de plus qu’en 2020 cela laisse 12 millions d’électeurs dont on ne sait pas où ils sont passés !). Donald Trump a aussi remporté tous les Etats décisifs. Les Etats de l’Ouest, Nevada et Arizona ; les Etats du sud, Géorgie et Caroline du Nord ; les Etats du Midwest, Pennsylvanie, Michigan et Wisconsin. Alors qu’il avait perdu six d’entre eux en 2020. Le Nevada revient à un Républicain pour la première fois depuis George W. Bush en 2004. Dans les Etats largement acquis aux Démocrates, tels la Californie, New York, le New Jersey, le Minnesota ou la Virginie, Trump et les Républicains ont repris du terrain à leurs adversaires. Trump a progressé auprès de tous les groupes d’électeurs par rapport à 2020. Ce faisant il a fait exploser la « coalition Obama », celle qui devait garantir aux Démocrates une domination sans partage pour les décennies à venir. Pour rappel, en 2008 et 2012, Barack Obama avait été élu et réélu grâce au soutien des jeunes, (moins de 30 ans), des femmes, notamment les mères de famille de banlieue, des minorités ethniques, des minorités sexuelles, des cols bleus et notamment les ouvriers syndiqués parmi eux, et des élites urbaines, c’est à dire les cols blancs diplômés d’universités. C’était une coalition formidable. Il ne restait aux Républicains que les hommes blancs et les populations rurales vieillissantes. (…) Trump a remporté 56% du vote blanc. C’était attendu. Mais à côté de cela, il a aussi emporté 16% du vote noir, Cela peut paraître négligeable. Sauf quand on sait qu’en 2012 Mitt Romney avait remporté seulement 5% de ce vote. Si l’on s’attache au vote des seuls hommes noirs de moins de 45 ans, Trump s’octroie une part de 34%. Un record pour un candidat républicain récemment et deux fois plus qu’en 2020. Trump a remporté 43% du vote Latino. Le plus haut score d’un candidat présidentiel républicain, depuis George W. Bush qui venait du Texas, un Etat à forte population hispanique, parlait espagnol et avait toujours soutenu la population latino. Chez les hommes hispaniques Trump remporte 54% des votes contre 44% à Harris. Pour mémoire en 2020 Biden avait remporté ce groupe d’électeurs avec 59% de leurs suffrages contre 36% à Trump. Moralité, Trump est passé d’un déficit de 23 points à un avantage de 10 en quatre ans !  Un revirement spectaculaire qui illustre un désaveu total de la politique migratoire de l’administration Biden-Harris, de la part de la communauté latino. Tous les idéologues de gauche qui affirmaient que les Hispaniques soutiennent une « frontière ouverte », parce qu’eux-mêmes sont arrivés clandestinement des années plus tôt en ont pris pour leur grade… Sachant que la communauté hispanique est celle dont la démographie augmente le plus vite aux Etats-Unis, ce basculement électoral aura des conséquences à long terme. Trump a ratissé sur les terres démocrates et a changé durablement la sociologie électorale américaine. Que reste-t-il à Kamala et aux Démocrates ? Les riches, les LGBT, et les personnes qui dépendent de l’aide sociale (welfare) ! Les électeurs disposant de plus de cent cinquante mille dollars de revenus annuel dans leur foyer ont voté pour Kamala Harris 53% contre 46. Ceux avec moins de cinquante mille dollars ont voté pour Trump 52% contre 48%. Confirmation, s’il en fallait une, que grâce à Donald Trump, le parti républicain est devenu le parti de la classe laborieuse. Les cols bleus ne sont plus le socle du parti démocrate. Si la nouvelle administration Trump parvient à engendrer une croissance économique forte qui assure à la fois plein emploi et hausse des revenus réels, les Démocrates auront du mal à récupérer cet électorat… Grace à la popularité de Donald Trump et la mobilisation du mouvement MAGA, le parti Républicain a conforté sa majorité au Congrès. Les Républicains ont gagné quatre sièges au Sénat, où ils disposent désormais d’une majorité de 53 sièges contre 47. Ils ont conservé leur majorité à la Chambre des Représentants avec au moins 220 sièges contre 214 (un siège de Californie n’a toujours pas de vainqueur désigné). Les Républicains ont maintenu leur avantage chez les gouverneurs.  Vingt-sept Etats ont à leur tête un gouverneur Républicain, contre vingt-trois un Démocrate. Des onze élections de gouverneurs, huit ont été remportées par les Républicains.  Le rapport de force n’a pas changé entre avant et après le scrutin. A travers le pays, les nombreuses « propositions » et « initiatives » soumises à des référendums populaires ont reflété un net virage à droite de l’électorat américain.  En Californie, Etat le plus progressiste de l’Union depuis un demi-siècle et toujours annonciateur de modes et tendances à venir, les électeurs ont opté pour « la loi et l’ordre ». Ils ont approuvé à 70% la « proposition 36 » rétablissant des poursuites et peines de prison pour les délits de vol à l’étalage et de trafic de drogue. A San Francisco et Berkeley (ville universitaire que les Américains appellent la République populaire de Berkeley tant ses dirigeants sont à gauche) les électeurs ont rejeté deux mesures de contrôle sur les loyers et une autre visant à taxer le chauffage au gaz naturel. (…) Dans l’Oregon, Etat situé au nord de la Californie, et également progressiste  une nouvelle taxe sur les entreprises a été rejetée. Dans le Dakota du Sud les électeurs ont approuvé que les personnes « valides et en bonne santé » aient à justifier d’un emploi pour bénéficier de l’assurance médicale d’Etat. (…) Dans son discours victorieux, la nuit du 6 novembre, Donald Trump a parlé de la victoire « du bons sens commun ».  « Des Américains de tous les horizons, des Noirs, des Hispaniques, des Asiatiques, des Musulmans,  des Arabes, se sont rassemblés autour de valeurs communes animées par un bon sens commun, » a-t-il dit. Il faisait référence au programme de gouvernement des Républicains ainsi qu’au rejet des valeurs vantées par le camp adverse. Derrière la défaite et le recul des Démocrates, il y a un rejet massif du « wokisme », de l’idéologie du genre, d’un écologisme radical destructeur d’emplois, et d’une économie de la redistribution et de l’assistanat financée par la dette et l’impôt. Ces valeurs de gauche étaient celles incarnées par Kamala Harris. Sa défaite est leur défaite. Kamala Harris était l’incarnation du progressisme débridé et c’est tout ce progressisme qui a été désavoué  le 5 novembre. (…) Au nom de la politique de diversité, d’inclusion et d’équité (initiales DEI en anglais) elle devait être mise en avant et préférée à un homme blanc et à une femme blanche ainsi qu’à un homme noir. En rejetant sa candidature les Américains dans leur ensemble ont rejeté les thèses avancées depuis des années par les tenants de la « théories critique des races », affirmant que la société américaine étant habitée par un « racisme systémique », il fallait promouvoir les Noirs et les minorités quelles que soient leurs qualifications, à simple titre de compensation et d’équité. Sa défaite est un point en faveur du retour de la méritocratie américaine et en faveur de l’avènement d’une société « color blind », c’est-à-dire où le caractère l’emporte sur la couleur de peau, selon l’expression de Martin Luther King. Enfin Kamala Harris a toujours considéré que la justice américaine est « raciste » et pénalise à l’excès les membres de la communauté noire. Elle a soutenu les procureurs qui ont décriminalisé un certain nombre de comportements pour ne plus voir de jeunes noirs être envoyés en prison pour de petits larcins. Cette politique, qui a plongé les villes américaines dans le chaos et la crise, a été massivement rejetée par les électeurs américains. Kamala Harris avait toujours soutenu une politique de « frontières ouvertes » (« Open Borders »). Elle avait même affirmé en 2019 que franchir une frontière sans autorisation n’était pas un crime. Elle a renoncé à cette position pour les besoins de sa campagne. Mais personne n’a cru à la sincérité de son renoncement. Plus significatif encore, les électeurs ont affirmé au contraire qu’une frontière doit exister et que la souveraineté d’un pays doit être respectée. Kamala Harris avait toujours soutenu la transition énergétique et l’abandon des fuels fossiles au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Elle était favorable à la disparition programmée des véhicules à moteur thermique. Elle a changé de position pour les besoins de la campagne. Personne n’a cru à la sincérité de sa conversion et les électeurs ont indiqué au contraire que pour eux l’impératif  économique prend le pas sur toute supposée « urgence climatique ». (…) Kamala Harris a toujours estimé qu’il existe plus de deux « genres » et qu’une personne peut se déclarer d’un autre genre que celui de son sexe biologique. Les Américains ont clairement rejeté cette notion, et ses corollaires dont la possibilité pour des étudiants de sexe masculin de prendre part à des compétitions féminines sous prétexte qu’ils s’identifient comme « femme »…  Si le vote des femmes n’a pas été aussi favorable aux Démocrates le 5 novembre qu’ils s’y attendaient, c’est parce que de nombreuses femmes, en particulier des mères de famille se sont insurgées contre l’absurdité de telles positions et l’incroyable discrimination que cela faisait subir aux filles. La question du « genre » a pris le pas sur celle de l’avortement dans la motivation du vote des femmes. En dépit d’un abandon de façade de toutes ces idées « wokistes », Kamala Harris demandait aux électeurs un véritable chèque en blanc. Elle est restée délibérément floue et vague sur la politique concrète que son administration serait susceptible de mener. C’était pour mieux masquer son intention, et celle de tous ceux qui la soutiennent et peuplent le Washington démocrate aujourd’hui, de poursuivre les politiques raciales et identitaires qui minent et divisent les Etats-Unis depuis plusieurs décennies, et tout particulièrement depuis l’élection de Barack Obama en 2008. Cette parenthèse folle s’est sans doute refermée le 5 novembre. Au-delà d’un réalignement politique fondamentale, avec la victoire de Donald Trump, des Républicains et du mouvement MAGA, le bon sens a enfin repris ses droits aux Etats-Unis. Gérald Olivier
Comme son envolée inattendue vers la présidence en 2016, le retour fracassant de Donald Trump par la grande porte de l’Histoire ce 5 novembre, malgré la fin pitoyable et dramatique de son premier mandat après le 6 janvier 2021 puis des années de confrontation incessante et houleuse avec les élites politiques et médiatiques américaines, sera sans aucun doute étudié dans le futur comme un fait sans précédent dans les annales de la science politique. Bien peu auraient pu imaginer un tel scénario après son départ de la Maison-Blanche en catimini, sans même serrer la main de son successeur Joe Biden, dont il n’avait pas reconnu la victoire. Mais l’improbable s’est produit et Trump a ressuscité, se voyant donner une « deuxième chance comme on en a rarement dans sa vie », a noté sa conseillère de campagne Kellyanne Conway sur Fox mardi soir. Au-delà de la destinée personnelle du candidat qui révèle son indomptabilité, cette élection apparaît plus largement comme un gigantesque « bras d’honneur » du peuple américain adressé à l’élite politique, médiatique et intellectuelle du pays, qui a tenté par tous les moyens de discréditer son champion. Les électeurs de Trump n’ont pas écouté les avertissements de Kamala Harris, des démocrates, de la classe intellectuelle libérale et de nombreux médias qui peignaient Trump en dangereux dictateur et en fasciste sans étayer leur propos. Malgré les inquiétudes que suscitait sa personnalité imprévisible, ils ont choisi le changement sur l’immigration, l’économie et, sujet majeur, sur le rapport à l’identité et à la race. Et ils ont fait le pari que la personnalité indomptable de Trump était un atout pour y parvenir, plus qu’un danger. On ne dira jamais assez que la révolution Trump est un profond réalignement culturel et politique, une volonté de préserver le mode de vie américain traditionnel contre l’hubris des élites, un refus de tout déconstruire. « Le basculement culturel de l’Amérique a accouché d’une victoire politique », affirme Joshua Mitchell, professeur de théorie politique à l’université de Georgetown, persuadé qu’il s’agit d’un rejet massif des politiques identitaristes que la gauche américaine, de plus en plus radicale, a tenté d’imposer aux pays. Le fait que le candidat ait progressé dans tous les recoins du pays, et élargi sa base dans toutes les catégories, notamment jeunes, noires et latinos, montre que le terme de « basculement » n’est pas exagéré.  Le premier ressort de ce vote, son cœur battant, si l’on peut dire, reste, comme en 2016, la colère des classes populaires et leur rejet de la globalisation post 1991, qui a mené à la fois à la délocalisation de l’industrie américaine vers la Chine et à une immigration massive. C’est de ce point de vue, non pas une réaction raciste comme cela a souvent été dit, mais un projet nationaliste, visant à « protéger l’Amérique d’abord », ce qui explique que Trump ait trouvé un écho chez les minorités hispaniques et afro-américaines. Dès son apparition sur l’escalator de la Trump Tower pour lancer sa campagne de 2016, Trump avait promis une approche protectionniste, dénonçant les traités commerciaux « injustes » qui ont mené à la paupérisation de la classe ouvrière américaine, et promettant de construire un mur sur la frontière avec le Mexique. Dans le vote de 2024, ce thème reste central. L’ouverture des frontières, décidée par Biden en 2020, alors que le flot des migrants semblait avoir été arrêté sous Trump, la vision de millions de migrants clandestins passant la frontière sud du pays puis se dispersant à travers les États-Unis, la criminalité en hausse importée par les gangs d’Amérique centrale, ont retourné l’opinion américaine sur la question migratoire. (…) La question économique a aussi été, avec l’immigration, au premier plan des préoccupations des citoyens, frappés par la persistance de prix des biens de première consommation, notamment alimentaires extrêmement élevés. Les électeurs semblaient se souvenir de l’économie trumpienne avec nostalgie, même si les chiffres des bidenomics sont loin d’être tous mauvais. La question de l’idéologie identitariste woke qui a submergé les institutions américaines depuis la fin de l’ère Obama, a été un autre élément clé de la mobilisation populaire en faveur de Trump, qui a promis de débarrasser les universités des départements d’équité, diversité et inclusion qui ont entrepris de révolutionner les critères de recrutement méritocratiques et les curriculums. Dans toutes les interviews que nous avons faites en pays trumpiste, l’exaspération face à la spirale de déconstruction, d’utilisation outrancière de la carte raciale, et de multiplication des incidents visant à permettre aux hommes transgenres de pratiquer les sports féminins, a cristallisé une véritable rébellion parmi les Américains, qui parlent « de revenir au bon sens ». Cette rébellion a même gagné l’industrie de la Tech où l’on a vu des personnalités comme Elon Musk faire sécession du consensus libéralo-woke. Il est intéressant de constater que le vote Trump montre des progressions inattendues jusqu’à New York (+10 %) et même certains quartiers de San Francisco, où la faillite de la gestion du parti de l’âne apparaît de plus en plus patente. Comme le note le sociologue Joel Kotkin, originaire de Californie, le vote culturel pour Trump est avant tout un désaveu cinglant pour les démocrates, qui depuis Obama se voyaient destinés à gouverner pour toujours avec l’appui des minorités, mais ont « totalement perdu de vue la désaffection de légions d’électeurs de leur camp » et ont « mis tous leurs œufs dans le panier des guerres culturelles ». Une tendance qui a aussi accéléré la migration de nombreux hispaniques et latinos, souvent profondément croyants, et agacés d’être vus comme des électeurs définis par leur race, vers le camp trumpiste. De ce point de vue, conservatisme et rejet d’un gouvernement qui veut s’immiscer dans tous les aspects de la vie des citoyens, sont revenus en force dans le débat politique, faisant écho aux questions soulevées durant le Covid par une Amérique républicaine et libertarienne de droite et de gauche sourcilleuse de ses libertés. Les démocrates antivax de Robert F. Kennedy ont rejoint le mouvement et espèrent qu’il sera promu par Trump pour mener la bataille contre les industries pharmaceutique et agroalimentaire qui sont de véritables États dans l’État. Toutes ces dimensions ont agrégé une coalition d’électeurs qui représentent aujourd’hui le mouvement Maga au sens large du terme. Dans le vote Trump de mardi, il faut ajouter une dimension extérieure, qui apparaissait en filigrane sur le chemin de la campagne. Celle d’une fatigue des guerres lointaines et d’une méfiance profonde envers l’idée de nouvelles interventions extérieures de l’Amérique. Profondément traumatisée par les désastres irakiens et afghans, l’opinion américaine, surtout dans les milieux populaires, qui ont fourni le plus d’hommes et en sont revenus souvent invalides ou meurtris, semble tentée par un certain repli. Elle a donc plébiscité les promesses de Trump « d’être un homme de paix » et affirme lui faire confiance pour dissuader efficacement la Chine, la Russie ou l’Iran. Laure Mandeville

Quelle meilleure revanche des deplorables

Quatre ans après l’humiliation de l’élection dévoyée de 2020 …

Que cet improbable et brillant retour de leur Montecristo américain de champion …

Contre tous ses persécuteurs et imprécateurs tant médiatiques que juridiques ou universitaires, français et britanniques compris …

Avec non seulement la plus éclatante la large victoire au Collège électoral (6 votes de plus que Biden !) …

Mais celle du vote populaire, la première fois pour un Républicain depuis 20 ans,  avec plus de 4 millions de voix d’avance …

Comme celle de la majorité au Sénat et peut-être à la Chambre des Représentants …

Et finalement, pour les Républicains …

Le quatrième ras-de-marée, après Nixon en 1972, Reagan en 1980 et Bush en 1988, de l’histoire des Etats-Unis !

Présidentielle américaine : les surprises électorales de la victoire éclatante de Donald Trump
Laure Mandeville
Le Figaro
6 novembre 2024

ANALYSE – Capitalisant sur le ras-le-bol de la politique de Joe Biden, le candidat républicain a élargi sa base de façon spectaculaire.

Envoyée spéciale à West Palm Beach

Mardi soir, face à une marée enthousiaste de supporteurs trumpistes qui savouraient leur victoire à West Palm Beach, le vice-président JD Vance, debout à côté d’un Donald Trump fatigué mais savourant son moment de triomphe, a noté que le pays assistait « au plus grand come-back de l’histoire politique des États-Unis ». C’était juste. Comme son envolée inattendue vers la présidence en 2016, le retour fracassant de Donald Trump par la grande porte de l’Histoire ce 5 novembre, malgré la fin pitoyable et dramatique de son premier mandat après le 6 janvier 2021 puis des années de confrontation incessante et houleuse avec les élites politiques et médiatiques américaines, sera sans aucun doute étudié dans le futur comme un fait sans précédent dans les annales de la science politique.

Bien peu auraient pu imaginer un tel scénario après son départ de la Maison-Blanche en catimini, sans même serrer la main de son successeur Joe Biden, dont il n’avait pas reconnu la victoire. Mais l’improbable s’est produit et Trump a ressuscité, se voyant donner une « deuxième chance comme on en a rarement dans sa vie », a noté sa conseillère de campagne Kellyanne Conway sur Fox mardi soir.

Au-delà de la destinée personnelle du candidat qui révèle son indomptabilité, cette élection apparaît plus largement comme un gigantesque « bras d’honneur » du peuple américain adressé à l’élite politique, médiatique et intellectuelle du pays, qui a tenté par tous les moyens de discréditer son champion. Les électeurs de Trump n’ont pas écouté les avertissements de Kamala Harris, des démocrates, de la classe intellectuelle libérale et de nombreux médias qui peignaient Trump en dangereux dictateur et en fasciste sans étayer leur propos. Malgré les inquiétudes que suscitait sa personnalité imprévisible, ils ont choisi le changement sur l’immigration, l’économie et, sujet majeur, sur le rapport à l’identité et à la race. Et ils ont fait le pari que la personnalité indomptable de Trump était un atout pour y parvenir, plus qu’un danger.

Réalignement culturel et politique

On ne dira jamais assez que la révolution Trump est un profond réalignement culturel et politique, une volonté de préserver le mode de vie américain traditionnel contre l’hubris des élites, un refus de tout déconstruire. « Le basculement culturel de l’Amérique a accouché d’une victoire politique », affirme Joshua Mitchell, professeur de théorie politique à l’université de Georgetown, persuadé qu’il s’agit d’un rejet massif des politiques identitaristes que la gauche américaine, de plus en plus radicale, a tenté d’imposer aux pays. Le fait que le candidat ait progressé dans tous les recoins du pays, et élargi sa base dans toutes les catégories, notamment jeunes, noires et latinos, montre que le terme de « basculement » n’est pas exagéré. 

Le premier ressort de ce vote, son cœur battant, si l’on peut dire, reste, comme en 2016, la colère des classes populaires et leur rejet de la globalisation post 1991, qui a mené à la fois à la délocalisation de l’industrie américaine vers la Chine et à une immigration massive. C’est de ce point de vue, non pas une réaction raciste comme cela a souvent été dit, mais un projet nationaliste, visant à « protéger l’Amérique d’abord », ce qui explique que Trump ait trouvé un écho chez les minorités hispaniques et afro-américaines. Dès son apparition sur l’escalator de la Trump Tower pour lancer sa campagne de 2016, Trump avait promis une approche protectionniste, dénonçant les traités commerciaux « injustes » qui ont mené à la paupérisation de la classe ouvrière américaine, et promettant de construire un mur sur la frontière avec le Mexique.

Dans le vote de 2024, ce thème reste central. L’ouverture des frontières, décidée par Biden en 2020, alors que le flot des migrants semblait avoir été arrêté sous Trump, la vision de millions de migrants clandestins passant la frontière sud du pays puis se dispersant à travers les États-Unis, la criminalité en hausse importée par les gangs d’Amérique centrale, ont retourné l’opinion américaine sur la question migratoire. « Nous sommes en danger, nous ne savons pas qui entre chez nous, est-ce normal ? », nous déclarait Marnie Boles, consultante en marketing et habitante de Floride, rencontrée juste avant le meeting de West Palm Beach.

Crispations face à l’idéologie woke

En 2010, le thème était largement tabou et l’Arizona avait par exemple été mis au ban du pays et boycotté par certaines grandes corporations pour avoir voté une loi visant à lutter contre les illégaux. Aujourd’hui, 70 % des Américains appellent de leurs vœux une fermeture efficace de la frontière et 53 % ( !) se disent pour l’expulsion massive que préconise Trump, selon un sondage Sienna New York Times. Ils ajoutent qu’ils sont pour l’immigration, mais « légale » et ordonnée. La question économique a aussi été, avec l’immigration, au premier plan des préoccupations des citoyens, frappés par la persistance de prix des biens de première consommation, notamment alimentaires extrêmement élevés. Les électeurs semblaient se souvenir de l’économie trumpienne avec nostalgie, même si les chiffres des bidenomics sont loin d’être tous mauvais.

La question de l’idéologie identitariste woke qui a submergé les institutions américaines depuis la fin de l’ère Obama, a été un autre élément clé de la mobilisation populaire en faveur de Trump, qui a promis de débarrasser les universités des départements d’équité, diversité et inclusion qui ont entrepris de révolutionner les critères de recrutement méritocratiques et les curriculums. Dans toutes les interviews que nous avons faites en pays trumpiste, l’exaspération face à la spirale de déconstruction, d’utilisation outrancière de la carte raciale, et de multiplication des incidents visant à permettre aux hommes transgenres de pratiquer les sports féminins, a cristallisé une véritable rébellion parmi les Américains, qui parlent « de revenir au bon sens ».

Cette rébellion a même gagné l’industrie de la Tech où l’on a vu des personnalités comme Elon Musk faire sécession du consensus libéralo-woke. Il est intéressant de constater que le vote Trump montre des progressions inattendues jusqu’à New York (+10 %) et même certains quartiers de San Francisco, où la faillite de la gestion du parti de l’âne apparaît de plus en plus patente.

Un désaveu cinglant pour les démocrates

Comme le note le sociologue Joel Kotkin, originaire de Californie, le vote culturel pour Trump est avant tout un désaveu cinglant pour les démocrates, qui depuis Obama se voyaient destinés à gouverner pour toujours avec l’appui des minorités, mais ont « totalement perdu de vue la désaffection de légions d’électeurs de leur camp » et ont « mis tous leurs œufs dans le panier des guerres culturelles ». Une tendance qui a aussi accéléré la migration de nombreux hispaniques et latinos, souvent profondément croyants, et agacés d’être vus comme des électeurs définis par leur race, vers le camp trumpiste.

De ce point de vue, conservatisme et rejet d’un gouvernement qui veut s’immiscer dans tous les aspects de la vie des citoyens, sont revenus en force dans le débat politique, faisant écho aux questions soulevées durant le Covid par une Amérique républicaine et libertarienne de droite et de gauche sourcilleuse de ses libertés. Les démocrates antivax de Robert F. Kennedy ont rejoint le mouvement et espèrent qu’il sera promu par Trump pour mener la bataille contre les industries pharmaceutique et agroalimentaire qui sont de véritables États dans l’État. Toutes ces dimensions ont agrégé une coalition d’électeurs qui représentent aujourd’hui le mouvement Maga au sens large du terme.

Dans le vote Trump de mardi, il faut ajouter une dimension extérieure, qui apparaissait en filigrane sur le chemin de la campagne. Celle d’une fatigue des guerres lointaines et d’une méfiance profonde envers l’idée de nouvelles interventions extérieures de l’Amérique. Profondément traumatisée par les désastres irakiens et afghans, l’opinion américaine, surtout dans les milieux populaires, qui ont fourni le plus d’hommes et en sont revenus souvent invalides ou meurtris, semble tentée par un certain repli. Elle a donc plébiscité les promesses de Trump « d’être un homme de paix » et affirme lui faire confiance pour dissuader efficacement la Chine, la Russie ou l’Iran.

Cela signifie-t-il qu’il jugera avoir un blanc-seing pour vendre les intérêts de l’Ukraine et opérer un repli ? Le sujet suscite beaucoup de craintes légitimes, mais nombre de conseillers de Trump affirment le contraire et les reaganiens du camp républicain, très puissants au Congrès, affirment qu’ils se battront pour défendre l’Ukraine et le rôle leader de l’Amérique dans le monde. Une chose est sûre. Une page se tourne. Et c’est un président infiniment plus puissant politiquement que son prédécesseur affaibli et mentalement diminué qui prend le gouvernail. Une réalité qui aidera peut-être, malgré toutes les inquiétudes de ses partenaires, à rétablir un rapport de forces favorable à l’Occident.

Voir aussi:
Christophe Guilluy : « L’élection de Trump est une réaction à des années d’invisibilisation et d’ostracisation de la majorité ordinaire »
Alexandre Devecchio
Le Figaro
7 novembre 2024

GRAND ENTRETIEN – L’auteur* des Dépossédés et de La France périphérique analyse en exclusivité pour Le Figaro les résultats des élections américaines et y voit l’expression d’un phénomène qui traverse toutes les démocraties occidentales : le réveil des classes populaires et moyennes.

*Dernier livre paru : Les Dépossédés. L’instinct de survie des classes populaires (Flammarion, 2022).


LE FIGARO. – La victoire de Donald Trump doit-elle être vue comme le résultat de l’autonomisation des classes populaires que vous décrivez de livre en livre depuis une décennie ?

Christophe GUILLUY. – L’autonomie culturelle des classes populaires et moyennes est la grande affaire de notre temps ! Elle est le facteur explicatif de toutes les dynamiques politiques contemporaines et aussi, bien sûr, de l’incompréhension qu’elles suscitent aux États-Unis comme en Europe de l’Ouest. Cette autonomie culturelle est le fruit inattendu de la sécession des élites, elle est aussi une réaction à trente ans d’invisibilisation et surtout d’ostracisation. Aujourd’hui, pour la première fois dans l’histoire récente, l’opinion de la majorité ordinaire n’est plus façonnée ni par les médias ni par la sphère politique traditionnelle. Les gens n’écoutent plus les débats télévisés, ni les intellectuels, ni la presse.

Ils ont élaboré un diagnostic forgé dans le temps long de leur situation sociale et économique. Ce diagnostic est commun à l’ensemble des catégories moyennes et populaires qui vivent à l’écart des grandes villes et qui se sentent dépossédées de ce qu’elles ont et de ce qu’elles sont. À bas bruit, ces catégories ont initié une contestation qui ne ressemble à aucun des mouvements sociaux des siècles passés. Ses ressorts profonds, et c’est bien là sa spécificité, ne sont pas seulement matériels, mais surtout existentiels. C’est pourquoi ce mouvement est inarrêtable. Il resurgit toujours. Il ne dépend donc d’aucun parti, ni syndicat, ni même d’aucun leader : c’est la working class américaine qui fabrique Trump et non l’inverse !

C’est aussi la working class qui fait imploser l’idéologie du libre-échange dans l’establishment républicain et impose aux élites globalistes des mesures protectionnistes. Ce sont ces classes populaires et moyennes qui écrivent la feuille de route. Et aux États-Unis comme en Europe, cette feuille est identique : protéger les travailleurs, relancer l’économie, réindustrialiser, maîtriser les frontières et réguler les flux migratoires. Ainsi, contrairement à ce qu’on imagine, l’élection de Trump doit moins à son talent qu’à sa capacité à s’adapter à la demande d’une majorité ordinaire qui refuse d’être mise au bord du monde.

Encore une fois, Trump a été sous-estimé par les sondeurs et les médias. Cela révèle-t-il une cécité idéologique et intellectuelle ?

La majorité qui a porté Trump au pouvoir est cette majorité ordinaire qui, pour beaucoup de décideurs, n’existe plus ou ne doit plus exister. Surnuméraires pour les élites économiques reaganiennes des années 1980 qui avaient choisi la globalisation, la financiarisation de l’économie et donc la désindustrialisation, les classes populaires étaient aussi de trop pour les élites démocrates. Ces dernières – qui portaient la révolution sociétale qui devait accompagner le changement de modèle économique – avaient, elles aussi, besoin d’invisibiliser une working class de moins en moins fidèle électoralement, mais surtout trop attachée à ses valeurs traditionnelles (cette stratégie arrivera plus tard à gauche avec la note Terra Nova).

La fusion entre libéralisme économique et libéralisme culturel, qui était donc conditionnée par l’invisibilisation des classes populaires, trouva son apogée aux États-Unis comme en Europe – singulièrement en France et en Grande Bretagne – dans la métropolisation. Vitrines du libre-échange, du « no limit » économique et sociétal, les grandes métropoles produisirent ainsi très rapidement des bulles culturelles et idéologiques dans lesquelles était concentré l’essentiel des couches supérieures, de l’intelligentsia, des universitaires, bref des gens qui produiraient les représentations sur lesquelles le pouvoir allait justifier tous ses choix économiques.

Dans cette représentation, les métropoles deviennent l’horizon indépassable, les périphéries (l’Amérique du milieu, des petites villes, des villes moyennes et du rural) les marges d’une Amérique en voie de disparition. Depuis les années 1980, toutes les représentations géographiques et culturelles visent à invisibiliser ce monde finissant, celui d’une working class malade et vieillissante.

Dans la représentation globalisée, tertiairisée, métropolisée des prescripteurs d’opinions, la working class n’existe pas, pas plus que l’idée d’une majorité ordinaire. Prisonniers du bocal métropolitain, beaucoup de médias et de sondeurs ne perçoivent l’électorat de Trump qu’à travers le panel d’une working class blanche en voie de disparition. Avec leur vieux télescope, les clercs de Métropolia distinguent mal la planète Périphéria et encore moins les habitants qui y vivent. Ils n’ont donc pas pu voir la nouvelle vague trumpiste.En imposant son modèle, celui de la globalisation, les États-Unis ont créé le poison qui les détruit : la désindustrialisation. Une désindustrialisation à l’origine du changement de standard de vie des classes populaires et moyennes jadis intégrées. 

L’un des enseignements de cette campagne est-il que la diabolisation ne fonctionne plus, même au pays du politiquement correct ?

C’est moins la question du « politiquement correct » que celle de l’économie qui a joué. Et sur cette question Trump peut remercier Biden ! La diabolisation de Trump reposait sur l’idée qu’il était impossible de réguler, de relancer les investissements publics, de sortir du libre-échange et de fermer les frontières. Or, en adoptant une politique volontiers protectionniste, Biden s’est chargé de dédiaboliser son concurrent.

Le gouvernement démocrate a définitivement enterré la doxa du libre-échange : taxation des produits chinois, critique de la théorie du ruissellement des richesses à partir des métropoles et investissement public massif dans les infrastructures de l’Amérique périphérique. Prenant acte de la nécessité de relocaliser les industries, la secrétaire au Trésor Janet Yellen annonça même indirectement la mort de la mondialisation en parlant de « friend shoring », en français « amilocalisation » ; en d’autres termes, elle inventa l’oxymore d’une « mondialisation entre amis », c’est-à-dire de la fin de la globalisation.

De son côté, la vice-présidente, une certaine Kamala Harris promettait de renforcer la frontière sud ! L’ensemble du programme Trump était dédiabolisé. Les démocrates ont ainsi offert les clés de l’économie au candidat Trump, il ne leur restait en boutique qu’une offre sociétale complètement démonétisée dans laquelle le société ordinaire ne pouvait se reconnaître.

Le phénomène Trump est-il un phénomène typiquement américain ou est-ce la pointe avancée d’une recomposition plus globale ? Quels points communs et quelles différences entre la France et les États-Unis ?

En imposant leur modèle, celui de la globalisation, les États-Unis ont créé le poison qui les détruit : la désindustrialisation. Une désindustrialisation à l’origine du changement de standard de vie des classes populaires et moyennes jadis intégrées. En emboîtant le pas, les autres pays occidentaux, notamment la France, entameront leur descente aux enfers. Tous ces pays désindustrialisés et donc surendettés ont ainsi initié la fin de la spécificité de l’Occident : le standard de vie élevé de ses classes populaires et moyennes.

Seules les classes supérieures métropolitaines tirent encore leur épingle de ce jeu de massacre. C’est ce qui explique aux États-Unis comme en Europe de l’Ouest le développement d’un schisme culturel entre deux réalités socio-culturelles, deux expériences humaines, celle de Métropolia et celle de Périphéria. Aux États-Unis comme en France, les dynamiques sociales, culturelles et politiques se structurent à partir des mêmes sociologies et de la même géographie.

Si les différences entre les États-Unis et la France tendent à s’atténuer, c’est à l’intérieur que les fractures s’accroissent. Si l’habitus des métropolitains américains et français se distingue de moins en moins, la fracture entre les métropoles et les périphéries s’est transformée en schisme culturel.

L’un des faits marquants de cette élection est également le vote des minorités. La stratégie de clientélisme « racisé » et « genré » de Kamala Harris n’a pas fonctionné… A contrario, cela contredit l’idée que le vote Trump se réduirait à un vote de « petits Blancs en colère »…

Par sa critique du libre-échange Trump a fait sortir les républicains du modèle dépassé de la globalisation, porté par Reagan dans les années 1980. Parallèlement, il est frappant de constater que les démocrates, et au-delà la plupart des gauches européennes, restent enfermés dans une représentation culturelle très datée des classes populaires. La mise en avant de ce qu’on appelle pompeusement le wokisme révèle un assèchement de la pensée typique du bocal métropolitain. L’homogénéisation sociale et culturelle de ces lieux n’a abouti qu’à la production d’une rhétorique qui fleure bon les années 1980 et une représentation des classes populaires qui semble elle aussi figée au siècle passé.

Les démocrates n’ont pas compris que le bloc majoritaire, l’univers des dépossédés, est déjà multiethnique et multiconfessionnel ! Aux États-Unis comme en France, cet ensemble n’est pas un monde de « Blancs, hétéros, et homophobes ». On y trouve évidemment des ultraconservateurs, mais ce monde a changé. Les classes populaires du XXIe siècle ne sont plus celles d’hier. Ce monde n’est pas clos, ni hermétique à la modernité. On peut y écouter de la country mais surtout du hip-hop.

On y trouve aussi des ménages éclatés, des femmes seules, des Noirs, des Latinos, des couples homos, etc. qui cherchent leur place dans un modèle économique et culturel qui les a relégués. Ils utilisent les réseaux sociaux, ils n’ignorent rien de ce qui se passe dans leur pays et dans le monde. Les classes populaires, notamment celles qui sont issues de l’immigration, notamment les jeunes, estiment que la rhétorique « minoritaires » de la gauche est un enfermement. Les sondages sortis des urnes indiquent que près de la moitié des Latinos et une fraction importante des hommes noirs ont voté pour Trump.

Peut-on, malgré tout, parler d’un vote identitaire, mais dans le sens culturel et non ethnique du terme ?

Cette thématique « identitaire » qui renvoie au siècle dernier est un enfermement. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si elle est essentiellement portée par une partie de la gauche et une extrême droite résiduelle, des camps politiques désertés par l’électorat populaire. Le mouvement de contestation est existentiel c’est-à-dire qu’il fusionne une dimension sociale et culturelle.

Vous expliquez souvent que le clivage entre les « dépossédés » et les « élites » sera le clivage politique du XXIe siècle, le clivage droite-gauche dans son sens traditionnel est-il définitivement dépassé ?

Non, il n’y a aucune opposition de principe entre « élites et dépossédés ». Ma critique porte sur les élites contemporaines. Une société est cohérente quand elle fonctionne avec le haut qui « travaille » pour répondre aux demandes de la majorité ordinaire. Après un demi-siècle de désindustrialisation, les classes populaires sont définitivement sorties du clivage gauche-droite. Elles se déterminent sur des thématiques qui sont tout autant de « droite » que de « gauche » comme le travail, la sécurité, la régulation des flux migratoires ou la protection sociale. Surtout, elles ont fait litière des partis traditionnels qui ont contribué à leur dépossession.

Outre l’élection de Donald Trump, celle de JD Vance est-elle un symbole et un tournant ?

Parue en 2016, en pleine campagne de Donald Trump, son autobiographie Hillbilly Elegy offrait aux élites américaines une explication rassurante à la victoire du candidat républicain. Rassurante, car elle actait la fin d’une working class frappée par la désindustrialisation, amochée par le chômage et décimée par l’abus des médicaments opiacés. La fin de la working class s’inscrivait parfaitement dans le récit de la classe dominante et médiatique américaine.

Vance apportera même son soutien à Hillary Clinton en s’opposant à Donald Trump. Six ans plus tard, il opère un revirement radical et se rapproche de Trump en expliquant avoir été séduit par le programme de relocalisation industrielle. Inconsciemment, Vance par ses revirements et ce basculement politique illustre les revirements d’une working class qui cherche une issue. Portée par un instinct de survie, qui est celui de la société occidentale qui ne veut plus entendre parler d’élégie !

Since 1941 I have lived through quite a few elections, but 2024’s was surely the most crucial. The defeat of the partisans of what we should call the “Iranian option” in the Middle East prevented what risked becoming the abandonment of the people whose conception of the sacred has been the foundation of the West, and that has underlain the Classical heritage of Greece and Rome. And the past year’s experience has made it clearer than ever that our implementation of this latter heritage is ultimately dependent on its Abrahamic inheritance.Jew-hatred is the originary form of Western oikophobia, and in an era when the West is being seriously challenged, it is more crucial than ever that it be faced down and soundly rejected—not compromised with as though Israel’s war with Hamas has truly had “genocide” on both sides of the equation.Just as the friends of Hamas accuse the IDF of “genocide,” the Democrats have had the clever idea of associating Trump with Hitler—remindful of Bushitler a few elections ago. But if our university and street rioters are massively on the side of Hamas, the American people are not.

I wonder how anyone can pretend that endearing election gimmicks like Trump working at McDonald’s or wearing a sanitation worker’s uniform were manifestations of contempt. Trump’s trolling operations were just the opposite: expressions of respect for fellow Americans doing honest jobs—while mocking his opponents in two different ways.

Trump’s victory, along with a Republican Senate and House, are now assured. And the relatively gracious tone of Harris’ and Biden’s concession speeches hopefully suggests a different atmosphere, in official Washington at least, from the hostility of 2016. Although the Never-Trumpers may never change (see, for example, the December National Review, from before the votes were counted), and the university-based Jew-hating contingent will continue to make its views known, this time the public’s choice is unambiguous—as is its judgment of the Biden-Harris administration.

Empirical Science and Humanist AnthropologyThere was a time when it seemed that all powerful ideas were simple. In Chronicle 815 I quoted Pope’s lines:

Nature and Nature’s laws lay hid in night;
God said, Let Newton be! and all was light.

as the quintessential Enlightenment expression of this view. But a more nuanced presentation would refer rather to Jansenist mathematician Blaise Pascal’s prophetic idea of nature’s “two infinities,” great and small, which ever-more-powerful instruments like the new James Webb Space Telescope continually corroborate. For Pascal, there was no contradiction in the contrast between the infinite complexity of nature and the necessity of a sacred-centered ethic; and in a very different mode, GA’s humanist anthropology makes this same affirmation.

As a 60-year subscriber to Scientific American, I have been troubled over the past decades by what can only be described as the increasingly anti-Ockhamian—and anti-Popean—complexification of physical theories purporting to describe the universe.

George Morales, my physicist colleague and neighbor, views this development in positive terms, and I can well understand that for scientists, ever-increasing complexity offers ever-expanding opportunities for research, and consequently for jobs and grant funds (in contrast to the situation in the Humanities, where UCLA’s recent consolidation of French, Italian, German, and Scandinavian in a single ELTS—European Languages and “Transcultural Studies”—Department may well be the first step toward replacing its entire faculty with a next-generation AI program).

If we accept for the sake of argument my claim that GA is the most significant result of the now-defunct “French Theory” movement, whose original focus was the application of post-metaphysical thought in linguistics, philosophy, and structural anthropology to literary analysis, we can explain GA’s relative invisibility as the counterpart to the seemingly endless expansion of natural science. If, as I attempted to show at this year’s GASC in Tokyo—see Chronicles 802 and 806—humanistic in contrast with empirical thinking inevitably leads to a simplification, in which the origins of language, the sacred, and the rest of the human cultural scene may be understood as consequences of the introduction of a single bit of différance—Derrida’s portmanteau word combining to differ and to defer (both différer in French) in reference to both the deferral of “instinctive” acquisitive behavior and the difference that this enables among the multiple signs of language—it is easy to see why those who depend on the empirical study of nature for their livelihood would be repelled by it.

The concepts of pre-GA French Theory had been applied to the world of human culture, if not to the world of human origins. Derrida’s différance, understood as the genesis of signification from the deferral of desire, was in my view the most significant of these. But GA’s revelation of the originary power of this marriage of difference and deferral coincided perhaps inevitably with the exhaustion of the original movement, and it is most unlikely that the academic world will ever permit its flame to be reignited.


Curiously, the same problem has confronted my analysis of antisemitism. Once one points out that this curse on the “elder brother” is the product of Judaism’s Abrahamic heirs’ insistence on their own originarity, as though they could by suppressing the Jews rid themselves of their lateness, the twin taboos on these ideas appear as two versions of the same phenomenon. For both these cases refer to the sacred at what, from the Western perspective that has become the world perspective, must be seen as the two key moments of its history: first, the originary “bit” of sacrality/conscience as the motivation for the deferral of the gesture of appropriation transmuted into the first sign, and second, the origin of the spiritual foundation of the modern world in the affirmation of the One God, whose uniqueness reflects that same unique origin—which, however many times it may have been approximated and repeated in the history of our species, was in essence always the same event with the same motivation.

The genius of Christianity, as expressed in the first verse of the Gospel of John:

In the beginning was the logos.

had already united these two ideas. Sacred writings are not helpful in empirical science, but that is far from the case in humanist anthropology.

What this disparity between the sacred/human and the empirical/natural demonstrates is something that we should have realized from the beginning: the human universe is not structured like the natural. It begins with the single bit of différance that marks our communal agreement on a sign, which even when multiplied by thousands and quintillions remains the heir of its point of origin. We may compare this with astrophysics’ superficially similar theory of the origin of the universe some 13 billion years ago. For the presupposition that this “creation” was ex nihilo has no other basis than… Ockham’s razor itself. If evidence emerges of other “creations,” whether previous, subsequent, or simultaneous, empirical science will simply deal with them as it has always dealt with natural phenomena. And this may perhaps include the discovery of other forms of “intelligent life,” with their own evolutionary origins. Whereas the principle of a minimal origin of human culture, whether or not it emerged independently of such extra-worldly influences, need never be renounced.

As its language implies, Pope’s Newtonian dawn assimilates the natural universe to the human, whose unique origin as figured in the Bible supplied the basis of Pope’s metaphor. Thus today, when it is considered bad form to use the sacred as the basis for any kind of scientific thought, the notion that “the human” is best understood on the basis of a conceptually unique origin is viewed as a throwback to pre-scientific thinking.

Whence this curious inversion: in today’s scientific consensus, the origin of the physical universe is conceived as singular and datable, although subject as ever to new evidence; whereas the very notion of a punctual origin of the human is dismissed as a Genesis-inspired myth conflating a complex series of developments.

A New Look at the Sacred

It is time that we rejected the current common-sense dichotomy that treats the sacred (“religious belief”) as a self-contained domain independent of objective thought. I have many times cited anthropologist Roy Rappaport’s assertion, in his Ritual and Religion in the Making of Humanity (Cambridge, 1999) of the coevality, the simultaneous origin, of language and the sacred. In GA’s originary hypothesis, the first instance of the sacred is the moral hesitation/deferral of a gesture of appropriation that transforms it into an act of pointing, the origin of the “joint mutual attention,” not available to animals, that is the basis of human language.**

Just as words, as opposed to animal signals, are each the product of a communal consensus, so the phenomena of the sacred emerge in communal contexts and embody the imperatives of communal life. Ultimately there is only one great human scene, divided into innumerable subordinate scenes of varying mutual impact, and the fact that we have attributed the moral laws that we consider sacred to a transcendental divinity, particularly since the broad acceptance of monotheism, which can be said to have defined the “proto-modern” and now the modern world, need not prevent us from understanding these moral principles in strictly human terms. Hillel’s “golden rule”:

That which is hateful to you, do not do to your fellow! That is the whole Torah; the rest is interpretation.

sums up this position very nicely.


The relevance of our understanding of the human to the current moment of our history has been made clear by today’s unexpected recurrence of antisemitic violence as the Ur-manifestation of Western self-rejection or oikophobia. As I pointed out in Chronicle 804, similarities to Nazi attitudes and actions should not let us forget that the Nazi ideal was the triumph of Western civilization as an “Aryan” invention uncontaminated by “Semitic” Judaism and its Christian and Muslim derivatives. Hitler’s alliance with the Muslim Mufti was a tactical one; like Stalin and Mao, he had no real use for the Abrahamic religions.

The antisemitism we see today, catalyzed by the October 7 pogrom, is at base a denial of “colonizing” Western civilization, as though once Western science produced the engines and techniques of modernity, its civilizational basis could simply be eliminated—beginning with Israel and the Jews. It is in this light that we must examine the “post-colonial” ethic that has been bringing together the “global South,” whose hostility to the West was already reflected in Obama’s turn toward Iran that still deeply influences the Democratic Party, as well as a number of European parties, as we see today in Great Britain under the Labour government.

It is the very tension and danger of these times that has made both possible and necessary GA’s new way of thinking. We need this originary framework to understand what it is that the survival of the Jews, in Israel and elsewhere, has as its duty to demonstrate to the world—which may well be the Westphalian nation-state system itself, as opposed to the centralized tyranny that is the conscious aim of both the world’s Islamist and its secular totalitarian movements.


By now we should be aware that our knowledge of nature and nature’s laws, however great its benefits to human life in every sense, cannot resolve for us the problems of mimetic desire that only our common sense of the sacred can help us to mitigate. I trust that the second Trump administration will resume its interrupted project of seeking to bring together the Abrahamic religions in an effort to spread their unifying insights throughout the world. That our recent GASC meeting in Tokyo permitted a fruitful dialogue between GA and Buddhist thought shows that there need be no barrier between the world’s great revelations of the sacred. This is hopefully a sign that nuclear apocalypse can be avoided and the age of atomic weapons morph into a world of peaceful competition—but only insofar as this world remains for the foreseeable future respectful of the leading contributions of Western civilization.


**I recall a discussion five years ago at UCLA on the topic of The Soul, led by Dean of Humanities Herbert Morris, who passed away in 2022. (See Chronicle 616.) None of the participants, including myself, were altogether able to assimilate the religious origin of this concept to the terms of an academic discussion. But in reality, the simplest way to understand the soul is as the seat of our conscience, our first awareness of which—as Adam and Eve would experience on eating the forbidden fruit—is our originary experience of the sacred. I regret that I arrived too late at this understanding to communicate it to Herb during his lifetime.

Voir également:

Pourquoi Trump a gagné alors qu’Harris incarne l’Amérique du futur

Jean-Eric Banaa

Maître de conférences Université Paris 2 – Chercheur au Centre Thucydide

Oui, oui, c’est bien un article en forme de mea culpa. Non pas qu’il soit nécessaire de s’excuser car l’analyse n’est pas une science exacte. Elle nous mène en exploration sur des chemins sur lesquels nous rencontrons des carrefours. Alors, nous prenons telle voie, plutôt que telle autre et formons des hypothèses. C’est là le travail de recherches. Mais s’il n’est pas besoin de s’excuser, il y a donc une nécessité de corriger le tir. À l’éclairage d’un signal fort, comme ce vote, je me replace dans une nouvelle voie et réécris ma page, aidé par ces nouvelles informations. Car ne pas le faire serait une erreur.

Si je devais glisser une excuse, cependant, ce serait pour Louis Sarkozy, à qui j’ai dit à l’antenne qu’il vivait dans une bulle alors qu’il avait visiblement mieux compris que moi ce qui se passait.

Ainsi, l’élection présidentielle de 2024 restera dans les annales comme un moment clé de la politique américaine. Face à Kamala Harris, qui incarne une vision progressiste et inclusive de l’Amérique du futur, Donald Trump a réussi à s’imposer, déjouant ainsi de nombreuses prévisions et analyses. Comment expliquer cette victoire, alors que l’actuelle vice-présidente symbolise la diversité et le changement social vers lequel une grande partie du pays semble se diriger ? Je distingue à chaud quelques éléments pour comprendre ce résultat surprenant.

1. La mobilisation du « vote de la réaction »

L’un des facteurs principaux de la victoire de Donald Trump est la mobilisation efficace de ce que l’on pourrait appeler le « vote de la réaction » — une part de l’électorat qui se sent menacée par les changements culturels et sociaux rapides qui traversent l’Amérique. Je l’avais déjà identifié dans deux de mes ouvrages : « Trumpland » et « L’Amérique qui gronde ». J’ai pensé trop vite que cette Amérique s’était apaisée, à tort, donc. Kamala Harris, en tant que femme, de couleur, et vice-présidente sortante, incarne une nouvelle ère de diversité et de progrès social. Cependant, pour de nombreux électeurs, cette évolution représente un bouleversement de leur vision traditionnelle du pays qui, comme je l’avais écrit dans ces deux livres, va trop vite et bouscule trop fortement l’équilibre en place.

Trump a su capter cette peur du changement. En réactivant ses thèmes de campagne de 2016 — nationalisme, anti-immigration, et défiance envers les élites — il a rallié une large partie de la classe ouvrière blanche, des populations rurales et des électeurs qui se sentent exclus par les politiques progressistes. Cette recette victorieuse de 2016 a marché une deuxième fois car les craintes restent les mêmes. Sa capacité à dépeindre Harris comme une figure du « système » qui impose des changements sans prendre en compte les inquiétudes des Américains traditionnels a résonné largement.

2. Un contexte économique fragile

Ensuite, l’état de l’économie a joué un rôle fondamental dans cette élection. Malgré les efforts de l’administration Biden pour faire face à l’inflation et soutenir la classe moyenne, beaucoup d’électeurs ont estimé que leur pouvoir d’achat ne s’était pas amélioré de manière significative. Les effets de la crise économique post-pandémique étaient encore perceptibles, notamment dans des secteurs clés comme l’immobilier, l’énergie et les biens de consommation courante.

Donald Trump a exploité ce ressentiment en promettant de redonner du souffle à l’économie à travers des réductions d’impôts, une déréglementation des secteurs stratégiques et une relance des projets industriels. Beaucoup d’électeurs, lassés de promesses d’inclusivité et de changement qui leur semble être des gadgets et ne se traduisent pas par des améliorations économiques tangibles, ont vu en Trump une opportunité de retrouver une certaine sécurité financière. Son discours populiste a su répondre à une demande de stabilité économique plutôt que de réformes sociales ambitieuses.

3. La force d’une narration simpliste et répétitive

Donald Trump reste le roi de la communication et un maître dans l’art du slogan. Il est indéniable qu’il a également bénéficié de sa capacité à simplifier les messages complexes en slogans faciles à retenir et à partager. Tandis que Kamala Harris portait un discours nuancé et plus profond sur l’équité, la justice sociale et le changement climatique, Trump répétait inlassablement des formules claires qui parlaient directement aux préoccupations immédiates des électeurs : « America First », « Make America Safe Again », et « Stop the Chaos ».

Cette stratégie a permis à Trump de maintenir un message cohérent, à la fois simple et rassurant pour ses électeurs, qui se sentaient dépassés par les transformations culturelles que Harris symbolisait. La rhétorique de Trump s’est concentrée sur la réduction de la complexité des problèmes et sur une opposition directe aux valeurs progressistes, qu’il considérait comme des menaces pour l’identité américaine. Il a tellement de talent dans cet art de la simplification qu’il a même influencé le narratif des médias –même ceux qui lui était hostiles– qui ont fini par répéter que « Kamala Harris était nulle et menait une mauvaise campagne », sans plus jamais entrer dans des comparatifs de programmes ou des critiques sérieuses et fondées sur les propositions de l’un et de l’autre.

4. La polarisation extrême

Il est également important de noter le phénomène de polarisation extrême qui caractérise la politique américaine actuelle. Les électeurs de Trump et de Harris appartiennent à des mondes idéologiques si éloignés qu’il est difficile de trouver des terrains d’entente. Kamala Harris, avec son profil progressiste et sa volonté de changer l’ordre établi, a enthousiasmé une partie de l’électorat, mais elle a également suscité un « rejet Harris » chez une autre partie, qui voyait dans ces changements une menace pour leur mode de vie traditionnel.

Le message de Kamala Harris sur l’inclusivité et la justice sociale était à la fois son atout et son talon d’Achille. Pour beaucoup d’électeurs conservateurs, ces promesses de changement étaient perçues comme une imposition d’une nouvelle norme par une élite déconnectée des réalités quotidiennes. La promesse d’une « Amérique du futur » s’est ainsi heurtée à une demande de continuité et de sécurité. Sa fin de campagne, pleine de stars avec leurs paillettes, a fini de convaincre les électeurs que l’actuelle vice-présidente était dans le paraître mais pas dans leurs préoccupations premières.

5. Un Retour au Patriarcat Traditionnel ?

Enfin, il est essentiel de ne pas sous-estimer l’impact des dynamiques culturelles et sociétales liées au genre. Kamala Harris, en tant que femme de couleur, vice-présidente et candidate présidentielle, incarne une rupture significative avec le profil typique des dirigeants américains. Pour une partie de l’électorat, Trump représente une image de patriarche, familière et rassurante, qui correspond à leur vision du pouvoir et de la force. C’est certainement une réaction forte à un récit progressiste qui a mis l’accent sur les thématiques de genre, voyant émerger une « dynamique féminine » en opposition frontales aux hommes, qui étaient accusés matin, midi et soir, d’être « virilistes » et autres adjectifs censés les déprécier. Il a ainsi été démontré que le vote féminin n’existe pas, la démonstration en étant faite par les femmes elles-mêmes qui se sont tournées vers Donald Trump.

On peut aussi se demander si le rejet implicite de Harris, au-delà de ses idées politiques, ne révèle pas aussi la réticence d’une partie de la population à voir une femme (et de surcroît une femme noire et d’origine sud-asiatique) assumer les pleins pouvoirs à la Maison-Blanche. Cet élément, bien qu’indirect, pourrait avoir joué un rôle dans la mobilisation des électeurs de Trump, pour qui le retour à une figure présidentielle « traditionnelle » était préférable. je ne suis pas persuadé du bien-fondé de cet argument mais il est répété très volontiers par de nombreux observateurs dont de très nombreuses femmes et, après avoir un peu protesté sur sa réalité, je préfère retenir aussi cet argument, ne serait-ce que pour l’étudier.

Conclusion

La victoire de Donald Trump en 2024 face à Kamala Harris ne représente pas nécessairement un rejet des valeurs qu’elle incarnait, mais plutôt une réaction à la vitesse des changements sociaux et une demande de stabilité dans un contexte économique et culturel tumultueux. Harris incarne une vision du futur : une Amérique diverse, inclusive et progressiste. Cependant, Trump a réussi à rallier ceux qui, face à cette vision, préféraient une Amérique plus traditionnelle, où les valeurs de continuité et de sécurité prévalaient sur l’ambition de transformation sociale.

Ce résultat montre que, bien que l’Amérique du futur soit en marche, l’Amérique du présent reste divisée sur la direction à suivre, avec une partie importante de la population qui préfère encore se raccrocher aux symboles du passé. Le chemin vers une présidente progressiste demeure ouvert, mais semé d’obstacles que seule une coalition large pourra surmonter, et à condition de ne pas heurter frontalement ceux que l’on ambitionne de convaincre qu’un changement de société profite à tous.

Voir aussi :

Why did voters abandon Kamala Harris? Because they feel trapped – and Trump offered a way out
Aditya Chakrabortty
His resounding victory will be blamed on ‘populism’, but that’s lazy thinking. He addressed the key concerns far better than the Democrats did

The Guardian

6 Nov 2024

Since we’ll hear a lot, again, about “populism”, let’s remember, again, that 19th-century US populism had a healthy strain of leftwing politics. Defending workers, riling up bankers, decrying the “cross of gold” and economic conservatism: look past his Bible-bashing, and William Jennings Bryan was a precursor to Franklin Roosevelt. Yet for much of this election year, the populists’ modern-day successors in the Democrats have served up an anti-populism: telling voters they were wrong.

Americans were told they were wrong to see the corrosion of Joe Biden’s abilities, and wrong to think that his replacement should not be decided in a giant backroom stitch-up. They were wrong not to enjoy the US economic miracle, and wrong not to worry about the future of democracy. Black and brown people and students were wrong to expect the party to oppose the bloodbath in Gaza. Latinos were ungrateful to desert the party of racial equality, while Black men were boneheaded not to back a Black woman. Everyone was wrong not to lap up the rallies opened by Beyoncé and Usher, the skits on Saturday Night Live and that clip of Barack Obama rapping. Why couldn’t they just feel the joy?

For reasons I’ll explain in a moment, I’m no fan of explanations that begin and end with the bogeyman of “populism”. They almost always wind up with well-lunched commentators ventriloquising the opinions of people they’ve never talked to and in whose worlds they’ve never set foot. Look at the exit polls and you see a materialist explanation for what’s just happened: two out of three US voters report their economy is bad. And they have an excellent point. As I wrote last month, look at the data over the long run and two big trends stand out.

First, for the vast majority of US employees – whether middle class or working class, teacher or shop assistant – wages have flatlined. Not for four or even 20 years – but for most of the past half century. Strip out inflation, and average hourly earnings for seven out of 10 employees have barely risen since Richard Nixon was in the White House.

I can’t think of a more flammable political economy than a country with a few very rich people where most workers only get by because of low gas and food prices. Then what happens? A second blow. Covid peters out, the world comes out of lockdown and low-wage America is doused in that most combustible of economic substances: inflation. The entire system goes up – and Donald Trump spots his chance.

Faced with the flames, what would be a left-populist response? It wouldn’t be to resort to pedantry, to correct angry voters by showing them the aggregate figures – but that’s what many Democrat supporters did. Nor would it be to roll back all the benefits extended over the pandemic: the improved child tax credit, Medicaid and unemployment insurance. But that’s what Joe Biden did, even as he shovelled billions into infrastructure. The electoral result was that working- and middle-class voters peeled away from the Democrats. Kamala Harris won the most affluent voters, while Trump took those earning between $50,000 (£39,000) and $100,000 (£77,000). The two tied for those on $50,000 and below. So much for Harris being part of the most pro-worker government since the 1960s.

Just as the electorate professed fury with the entire political and economic system, she and the Democrats made themselves the system’s defenders. They weren’t change but more of the same. They worried about the future of “democracy”; they warned about disrupting free trade. Harris’s slogan of “we’re not going back” said it all: a campaign defined by being anti-Trump rather than for anything. A strategy intended to woo “moderates” left nearly everyone cold.

Harris started her campaign differently, by promising to hunt down price-gouging corporates. That policy was popular, but there was little else. She went policy-lite, so as to present Trump with less of a target. Among the supporters she wheeled out this autumn was the billionaire Mark Cuban. In a country where the richest 0.1% own nearly 20% of all wealth – almost as much as 90% of Americans put together – this is almost the definition of anti-populist politics.

We probably won’t hear much about billionaires over the next few days. If the commentariat’s form from 2016 is anything to go by, the sketch will be of angry left-behinds and rednecks rallying to a strongman. Never mind that last night’s exit polls showed Trump as personally less popular than Harris, or that more than half of voters judge his views to be “too extreme”. Not to mention that Trump is easily the richest man ever to serve in the White House, with a personal net worth of about $5.5bn (£4.3bn). A marketing man, skilled at targeting discontent, Trump does not follow his crowds. Rather, he is led by the money men around him: the fossil fuel executives, the shadow bankers, the crypto bros and the world’s richest man, Elon Musk.

Mitt Romney and George W Bush could always rely on some stuffed shirts from the Fortune 500 to hand over a few tens of thousands. But Trump’s donor class is very different. They include men like Stephen Schwarzman, head of the world’s largest private equity firm, Blackstone, billionaire investor Nelson Peltz and Silicon Valley’s David Sacks. They’re not company men building relationships but, as Trump styles himself, dealmakers. This lot have shelled out a lot more to get in Trump (Musk alone has spent an estimated $100m), and expect their money’s worth. “They’re less concerned about the photo op and a visit to the White House,” as one former bagman for Trump told the New Yorker. “They want to essentially get their issues in the White House.”

Trump has reportedly lined up Musk to become his “secretary of cost cutting”, while in April, the US’s next president demanded oil executives give him $1bn to beat the Democrats. In return, he said, he’d let them do a lot more drilling. Slashed regulations and lower taxes are Trump’s way of keeping donors on side. Last time he was in the White House, he brought in $1.5tn of tax cuts that meant the richest 400 families in the US paid a lower tax rate than their secretaries, nannies, cleaners and anyone else in the working class.

You can expect a lot more like it over the next four years. Trump will almost certainly plunder from the budgets for social security and Medicaid. The tech bros will suckle on government subsidies, while the suits from private equity get to set government policy.

However this politics dresses itself, it’s not populism. Try: theft – taking from the poor to give to the rich.

Voir également:

The party, increasingly divorced from workers, leaned too much on an activist base instead of a voting base

The Guardian

8 Nov 2024

I turned on MSNBC after the election results came in and this, verbatim, was the commentary I heard: “This really was a historic, flawlessly run campaign. She had Queen Latifah [who] never endorses anyone! She had every prominent celebrity voice, she had the Taylor Swifties, she had the Beyhive. You could not run a better campaign in that short period of time.” Democrats, it seems, are already blaming their defeat this week on a host of contingent factors and not on their own shortcomings.

It’s, of course, true that inflation has hurt incumbents across the world. But that doesn’t mean that there was nothing that Joe Biden could have done to address the problem. He could have rolled out anti-price-gouging measures early, pushed taxes on corporate super profits and more. Through well-designed legislation and the right messaging, inflation could have been both mitigated and explained. That’s what president Andrés Manuel López Obrador offered his supporters in Mexico and his governing coalition enjoyed commanding support.

However, more than policy, Americans craved a villain. An incompetent communicator in old age, Biden couldn’t provide one. He couldn’t grandstand about hauling profiteers in front of Congress or taking on billionaires. He couldn’t use his bully pulpit effectively to tout his successes creating good manufacturing jobs or put America’s inflation (and GDP growth) in global context. He couldn’t do much of anything.

As a result, 45% of voters, the highest number in decades, said they were financially worse off than they were four years ago. These people weren’t misled by the media, they were lamenting what’s obvious to everyone who lives in the United States: the soaring costs of groceries, housing, childcare and healthcare are both distributional and supply problems that the government has not tackled with urgency.

Donald Trump, for his part, ran a less than impressive campaign. He wasn’t as coherent as he was in 2016 when he more frequently spoke to the economic grievances and personal experiences of ordinary workers. In a less populist mood, Trump felt comfortable enough to openly pander to unpopular billionaires like Elon Musk.

As for Kamala Harris, her problem began all the way in 2020 when she was selected on identitarian grounds as a vice-presidential candidate despite performing terribly in the Democratic primaries. At a debate in March 2020, Biden pledged he would nominate a woman as vice-president. A host of influential NGOs then urged him to pick a black woman. From the beginning, Harris was a choice driven more by optics than merits.

Harris had an uphill battle from the start. She was forced to govern alongside an increasingly senile president and given poison-pill assignments like a role as “border czar”. Biden’s belated departure from a race he couldn’t win meant Harris didn’t have the legitimacy afforded by an open primary, a primary that if conducted early enough might have yielded a stronger candidate like the Georgia senator Raphael Warnock.

Once given the reins of the party, the vice-president ran a campaign that was in both style and substance – like today’s Democratic party as a whole – driven by the professional class. Weakly populist ads targeted to swing states sat uneasily with attempts to make the race about abortion rights or Trump’s contempt for democracy. There was no unifying economic message that blamed elites for the country’s problems and laid out a credible vision of change. People knew that Harris was not Trump, but they didn’t know what she was going to do to solve their problems. She had the burden of incumbency without its benefits.

Harris was smart enough to not overemphasize her own personal story and how historic her victory would have been. But the Democrats as a whole were still associated with the identitarian rhetoric and an emphasis on anti-discrimination over class-based redistribution that drove Harris’s selection as vice-president to begin with. Many of us sounded the alarm early about the prominence of efforts like White Women: Answer the Call and Asian American, Native Hawaiian and Pacific Islanders for Kamala that focused on mobilization through skin color and gender instead of shared class interest. But a party increasingly divorced from workers ran with the activist base that it had rather than the voting base it needed to have.

The result was a staggering shift in working-class support across demographics. Exit polls suggest that Harris lost 16 points with “voters of color” with no degree compared with Biden, with particularly sharp losses among Latinos. The abortion emphasis didn’t pan out either – Biden led among those who believed that abortion should be “legal in most cases” by 38 points. Harris appears to have tied Trump with those voters.

In the lead-up to the 2016 election, Senator Chuck Schumer infamously argued: “For every blue-collar Democrat we lose in western Pennsylvania, we will pick up two moderate Republicans in the suburbs in Philadelphia, and you can repeat that in Ohio and Illinois and Wisconsin.” Without a New Deal–sized economic vision with a unified working class at the center, the Democrats have seen that calculation fail for the second time in eight years.

  • Bhaskar Sunkara is the president of the Nation, founding editor of Jacobin and author of The Socialist Manifesto: The Case for Radical Politics in an Era of Extreme Inequalities

Voir encore:

Etats-Unis : Les leçons de l’élection présidentielle : 1ere partie : Un triomphe et une revanche personnelle pour Donald Trump

Gérald Olivier

18 novembre 2024

Tous les bulletins de vote ont été comptés. La victoire de Donald Trump est totale. A 78 ans l’entrepreneur newyorkais a été élu pour la seconde fois président des Etats-Unis. Il a remporté le « vote populaire », c’est à dire le nombre total de suffrages, avec 76,5 millions contre 73,8 pour son adversaire démocrate, la vice-présidente sortante Kamala Harris. Cela lui donne une majorité absolue de 50,2% contre 48,2 et 312 grands électeurs contre 226.

Donald Trump qui fut le 45e président des Etats-Unis  de janvier 2017 à 2021, deviendra, à partir du 20 janvier 2025, et pour quatre ans, le 47e président.

C’est la deuxième fois seulement dans l’histoire des Etats-Unis qu’un président effectue deux mandats non consécutifs. Le premier fut le démocrate Grover Cleveland président de 1885 à 1889 et de 1893 à 1897. Elu en 1884, Cleveland s’était incliné de justesse quatre ans plus tard face au Républicain Benjamin Harrison. Il avait remporté le vote populaire mais avait été devancé au Collège électoral. En 1892 il avait pris sa revanche face à ce même Harrison, le devançant de trois points au vote populaire et de plus de cent Grands Electeurs…

Cette fois, Donald Trump se destinait à affronter le président Biden, qui l’avait battu en 2020, à l’occasion d’une élection marquée par de multiples soupçons de fraudes et dont il avait refusé de reconnaître le résultat. Mais c’est finalement à sa vice-présidente, Kamala Harris, qu’il fut opposé. Par une manœuvre sans précédent les Démocrates ont changé de candidat au milieu de la campagne. Joe Biden, bien que vainqueur des primaires démocrates fut contraint de se retirer à la mi-juillet, sous la pression de l’état-major du parti et des élus démocrates du Congrès, inquiets de voir sa cote s’effondrer dans les sondages sous l’impact d’un déclin cognitif avancé devenu indéniable…

Cette élection est un tournant historique pour les Etats-Unis. Un moment charnière dont les historiens parleront longtemps. Elle a été l’occasion d’un  réalignement de l’électorat derrière les Républicains et Donald Trump. Mais c’est d’abord une victoire personnelle pour Donald Trump, qui jouait très gros dans ce scrutin.

Donald Trump, que ses adversaires et beaucoup d’observateurs dans les médias et les milieux académiques, considéraient comme un « accident de l’histoire », est devenu une personnalité transformative de la société et de la vie politique américaines.

Lui dont tous les détracteurs, (Barack Obama, Nancy Pelosi, Elizabeth Warren, George Clooney et des dizaines d’autres) disaient avec un sourire de dédain aux lèvres « Il ne sera jamais président »,  aura finalement été élu président non pas une fois mais deux !

Lui dont ces mêmes détracteurs avaient affirmé en 2016 qu’il était « illégitime », « pas à sa place » et « indigne de la fonction présidentielle », vient d’obtenir un mandat électoral pour relancer l’économie nationale et transformer la façon de gouverner et de faire de la politique. Avec comme objectif ultime de réconcilier l’Amérique avec elle-même et éliminer les divisions attisées depuis des décennies par les forces de gauche.

Par cette élection, Donald Trump est devenu l’homme politique américain le plus important de ce début de vingt-et-unième siècle. Son impact sur le pays va au-delà de l’impact qu’a pu avoir Barack Obama, le chouchou des élites et des médias.

Donald Trump a su écouter et comprendre les aspirations et les frustrations de millions de ses concitoyens, issus du pays profond ; des gens simples, composant une Amérique moyenne, de plus en plus ignorés des élites, voire ouvertement méprisés. Il a su leur proposer des réponses concrètes, qui les ont convaincus de le suivre dans une ambitieuse entreprise de restauration de la « grandeur » de l’Amérique.

Tout au long de ce chemin, Trump a fait preuve d’une persévérance et d’un aplomb à toutes épreuves, surmontant d’infinis obstacles dont deux tentatives d’assassinat.

Par cette victoire retentissante Donald Trump, vient d’arrêter net le déclin américain. Depuis plus de vingt ans le pays ne cesse de sombrer. Recul économique relatif au reste du monde, dont les fameux pays des « BRICS » (Brésil, Russie, Chine, Inde). Recul stratégique illustré par deux échecs majeurs en Iraq et en Afghanistan. Recul social précipité par la crise des opioïdes dans l’Amérique rurale et la prolifération des sans-abris dans l’Amérique urbaine. Recul culturel illustré par la montée du « wokisme » et l’emprise croissante de l’idéologie LGBT sur l’éducation.

Donald Trump est la personnification du sursaut américain. Alors que trois Américains sur quatre estimaient, avant le scrutin, que le « pays va dans la mauvaise direction », Donald Trump vient de le remettre dans le bon sens, et de redonner espoir à ses concitoyens. Le pays profond est derrière lui pour la tâche qui l’attend à partir du 20 janvier 2025.

Cette victoire est donc d’abord la sienne. Elle apporte une satisfaction immense pour son âme de battant. Donald Trump risquait très gros dans cette élection. Il jouait sa réputation devant l’histoire. Serait-il reconnu comme un « gagnant » ou raillé comme un « perdant » ? Car une deuxième défaite présidentielle consécutive aurait scellé son destin et sa place dans l’histoire. Et il jouait sa liberté physique tout court face à des procureurs et des juges qui n’ont cessé de chercher à le mettre derrière les barreaux, peu importe le motif.

Cette victoire est aussi une reconnaissance des réussites de son premier mandat et du bien fondé de ses recettes pour le redressement de l’Amérique.  C’est une revanche formidable et un retournement de situation exceptionnel.  Le plus grand « come-back » politique de l’histoire des Etats-Unis, selon J.D. Vance, colistier de Donald Trump et désormais vice-président élu.

Rappelons que Donald Trump fut poursuivi en destitution (« impeachment ») à deux reprises lors de son premier mandat. D’abord en 2020,  pour une conversation jugée inappropriée avec le président ukrainien Volodymir Zelenski, puis en 2021, pour sa part de responsabilité dans l’assaut du 6 janvier contre le Capitole par des citoyens en colère.  Dans les deux cas il fut destitué par la Chambre des Représentants, alors à majorité démocrate, puis acquitté par le Sénat. Mais jamais dans toute l’histoire des Etats-Unis un même président n’avait fait l’objet de deux votes en destitution.

Ses adversaires avaient deux objectifs en poursuivant ces procédures exceptionnelles. Un, abréger si possible son mandat. Deux, l’empêcher de se présenter à nouveau. Ils ont échoué. Toutefois Donald Trump a achevé son premier mandat dans la confusion, le chaos, la négation du résultat, le refus de reconnaître la légitimité du président élu et un isolement marqué au sein de son propre camp. Pour beaucoup, le Donald Trump de janvier 2021 était un homme politiquement fini, un président désavoué par les électeurs et marqué du sceau de l’échec et de l’amertume. Seule sa base la plus fidèle vit en lui une victime du système, un Don Quichotte vaincu par un appareil d’Etat subversif au service de l’intérêt de quelques minorités agissantes.

Dix-huit mois plus tard, à l’occasion des élections intermédiaires du 8 novembre 2022, Donald Trump et les Républicains escomptaient se refaire une santé. La politique de l’administration Biden-Harris avait plongé l’Amérique dans le chaos et le marasme. Des immigrants clandestins venus du monde entier entraient dans le pays par milliers tous les jours profitant d’une frontière avec le Mexique laissée sans protectoin; les restrictions énergétiques liées à la « nouvelle donne verte » (« green new dealé ») et la lutte contre le changement climatique avaient entrainé une explosion du prix du carburant doublé d’une pénurie; les dépenses inconsidérées du gouvernement fédéral avaient déclenché une spirale inflationniste ; enfin le retrait chaotique d’Afghanistan et la faiblesse affichée des Etats-Unis sur la scène internationale, avaient renforcé les adversaires des Etats-Unis et incité la Russie à envahir l’Ukraine, précipitant l’Europe, et le monde vers une possible troisième guerre mondiale…

Tout le monde s’attendait à ce que les électeurs sanctionnent massivement les Démocrates. Mais cela ne s’était pas produit. La large victoire annoncée des Républicains ne s’était pas matérialisée. Il n’y avait pas eu de raz de marée rouge. A peine une vaguelette. Et Donald Trump s’était vu attribué la responsabilité de cet échec. Les candidats qu’il avait soutenus étaient trop radicaux, pas assez professionnels. Les juges qu’il avait nommés à la Cour Suprême avaient permis d’invalider la décision Roe vs Wade de 1973 ayant légalisé l’avortement aux Etats-Unis et les électeurs faisaient payer aux Républicains la responsabilité de ce qui était dénoncé comme une régression sociale. Lui-même avait perdu sa touche magique, disaient les médias. L’Amérique s’était fatiguée de son personnage.

Imperturbable, Donald Trump avait annoncé dans la foulée qu’il briguerait à nouveau la présidence en 2024.

L’annonce était venue le 15 novembre 2022. Et elle n’avait suscité aucun enthousiasme au-delà de sa base. Le camp Républicain semblait soudain atteint de « Trump fatigue ». Ses leaders étaient prêts à tourner la page. D’ailleurs dans la foulée de cette annoncé près d’une dizaine d’autres candidats entraient également en lice, dont des ténors du parti comme Ron De Santis, gouverneur de Floride, Nikki Haley, ancienne ambassadrice à l’Onu, Mike Pence, l’ancien vice-président de Trump, désormais en froid avec son ex-patron, et des inconnus comme Vivek Ramaswami, homme d’affaires devenu milliardaire. A l’évidence Trump ne faisait plus peur. La bataille pour sa succession était engagé chez les Républicains.

C’est le moment que les Démocrates ont choisi pour utiliser les tribunaux afin de mettre Trump définitivement hors-jeu. Une série d’inculpations et d’enquêtes spectaculaires étaient diligentées contre lui. Dès le printemps le procureur de Manhattan, Alvyn Bragg avait inculpé Donald Trump de trente-quatre délits pour falsification de ses comptes de campagne de 2016. Le 8 août sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, avait fait l’objet d’un raid armé du FBI, dans le cadre d’un litige sur sa rétention de documents classifiés. Les agents avaient tout fouillé jusqu’aux sous-vêtements de son épouse Mélania, l’ex-première dame. Le 14,  la procureur du comté de Fulton en Géorgie, Fani Willis, l’avait inclupé, ainsi que dix-huit « co-conspirateurs » pour crimes en bande organisée en lien avec sa tentative d’inverser le résultat du scrutin présidentiel de 2020 en Géorgie. Fin  septembre, la procureur de New York, Letitia James avait intenté un procès à toute l’organisation Trump pour fraude fiscale. En tout 91 chefs d’inculpations étaient prononcés contre Trump qui risquait des centaines d’années de prison…

Enfin, le 18 novembre, soit trois jours après l’annonce de sa candidature par Donald Trump, le ministre de la Justice de Joe Biden, Merrick Garland, nommait un procureur indépendant pour enquêter sur les événements du 6 janvier.

De tous les coins du camp Démocrate le message était le même :  « Get Trump » ! Il s’agissait de « se faire » l’ancien président. D’obtenir sa condamnation en justice, comme un trophée de guerre et de l’empêcher de briguer à nouveau un mandat politique… S’il était possible de l’humilier publiquement au passage, de lui prendre sa fortune, de confisquer ses bien et de le mettre en prison, ses adversaires n’en seraient que plus satisfaits.

Les observateurs ne donnaient alors pas chère de la peau de Trump. Très peu s’interrogeaient sur l’évidente instrumentalisation de la justice par l’administration au pouvoir aux dépens d’un adversaire politique. Au contraire, les médias dominants reprenaient les accusations portées contre Trump, conduisaient son procès sur les écrans, et prononçaient à l’avance sa condamnation…  Jamais un ancien président n’avait été traité de la sorte et encore moins un possible candidat à la Maison Blanche.

Surprise cependant, ces inculpations multiples ne parvenaient pas à faire pâlir l’étoile de Trump aux yeux de ses supporters. Au contraire. Ceux-ci se sentaient comme galvanisés  de soutenir un personnage qui avait fait vœux de renverser le système et qui, pour cela, se voyait persécuté par le système.

Ce fut le début de sa renaissance.  Le premier signe de ne surtout pas enterrer Trump politiquement. Le second fut son survol de la primaire républicaine. Largement en tête dans les sondages, Trump refusait de participer aux débats télévisés avec ses challengers. En janvier 2024 il remportait le caucus de l’Iowa, premier scrutin traditionnel des primaires, puis l’élection du Nevada, de Caroline du Sud et du Michigan. Après moins de cinq scrutins, l’affaire était entendue. Trump serait à nouveau, comme en 2016 et en 2020, le candidat du parti républicain à la Maison Blanche.  Plutôt que de spéculer sur sa victoire les médias s’interrogeaient sur qui serait son colistier…

Le troisième signe de sa soudaine résurgence fut la réaction de l’électorat aux procès intentés contre lui. A partir du 15 avril 2024, en pleine campagne des primaires, l’ancien président se retrouvait retenu dans une salle d’audience de Manhattan face à un juge hostile et un procureur en croisade. Au bout de cinq semaines d’un procès à sens unique, Trump était jugé coupable des trente-quatre chefs d’accusation portés contre lui le 30 mai. Il devenait le premier président des Etats-Unis à être un criminel condamné en justice.

Mais loin de voir l’électorat se détourner de lui pour ces condamnations, on assistait au contraire à une montée de Donald Trump dans les sondages d’opinion. Les Américains étaient en train de prendre fait et cause pour le « repris de justice » Donald Trump. Son « mug shot », c’est-à-dire, sa photo d’inculpé était réimprimée et vendue à des milliers d’exemplaires alimentant les caisses de sa campagne. L’électorat américain était en train de se retourner massivement contre une justice inique et aux ordres. L’échafaudage judiciaire minutieusement construit par les Démocrates pour disqualifier Trump était en train de le transformer en héros d’une grande rébellion populiste.  Le rejet du système était flagrant. Entre faire confiance à Trump ou faire confiance à la justice les électeurs avaient choisi Trump. Un désaveu cinglant pour l’administration et les autorités démocrates.

Le parti pris, la corruption et la partialité de la justice américaine à l’encontre de Donald Trump en particulier et des Américains conservateurs en général étaient en train d’éclater au grand jour. Il était clair que pour une majorité d’électeurs la démocratie américaine avait été dévoyée par une justice partisane et aux ordres, vouée à nuire à tous les opposants du régime démocrate, en particulier les Républicains et les « trumpistes » en leur sein. Dans la bouche de Trump cela devenait un slogan « Ce n’est pas à moi qu’ils en veulent, c’est à vous, mais je suis sur leur chemin. ».

L’idée que Trump put représenter une menace contre la démocratie venait d’être mise cul par-dessus tête. La démocratie était déjà détournée, abusée, manipulée. Trump n’était pas la menace, c’était le sauveur.

Et s’il fallait un rayon de lumière divine pour illuminer cela il survint le 13 juillet avec une tentative d’assassinat contre lui, où il s’en fallu de quelques millimètres qu’il ne perde la vie. Lors d’une réunion publique en plein air à Butler, en Pennsylvanie, plusieurs coups de feu furent tirés contre Trump, dont l’un le blessa à l’oreille. Un spectateur fut tué avant que le tireur ne soit abattu par un agent de sécurité.

Certains supporters de Donald Trump, en particulier les chrétiens fondamentalistes, virent dans cet incident tragique un message divin. Dieu avait épargné leur chef pour qu’il accomplisse sa mission, sauver l’Amérique de tous ceux qui s’acharnaient à la détruire, de l’extérieur et de l’intérieur…

La fin de la campagne était l’occasion de multiples coups d’éclat médiatiques. Trump monopolisait l’attention et raillait ses adversaires. Parce que Kamala Harris s’était vantée d’avoir travaillé chez Mc Donald’s – sans jamais en apporter la preuve – Trump endossait un tablier pour remplir des cornets de frites et servir des clients à une « drive up window ». La vidéo devenait virale.

Quand le président Biden insultait la moitié des Américains en traitant  les supporters de Donald Trump « d’ordures », Trump endossait un gilet d’éboueur et se faisait photographier au volant d’une benne à ordure. Coup de com de génie. « Quand nos adversaires nous insultent il faut porter leur mépris comme un badge d’honneur », disait Steve Bannon,  allié de Trump de la première heure. Trump a retenu et appliqué la leçon.

Il a aussi ajouté, à l’adresse de Biden, de Kamala Harris et des Démocrates : « On ne peut pas diriger l’Amérique si on n’aime pas les Américains. »

Trump aime l’Amérique et le peuple américain. Les électeurs l’adorent en retour.  Les Démocrates, au contraire, sont en conflit de plus en plus ouvert avec l’Amérique, son histoire et son identité. Ils viennent de payer le prix de cette détestation en étant massivement rejetés par les électeurs.

Etats-Unis: Les leçons de l’élection présidentielle – 2eme partie : Le rejet de Kamala et la faillite des Démocrates
Gérald Olivier
21 novembre 2024

Où se cache donc Kamala Harris ? Invisible au début de la campagne électorale, inexistante précédemment en tant que vice-présidente, elle a disparu à nouveau au lendemain du scrutin présidentiel et de sa brève déclaration où elle concédait « cette élection mais pas le combat qui la soutient…».

Etrange déclaration, d’ailleurs, de la part de quelqu’un qui la veille jurait que Trump « sera un dictateur dès le premier jour » et que s’il est  élu c’en sera fini de la démocratie américaine. Trump est une « menace contre la démocratie » n’avait-elle cessé de répéter. Il était « moralement inconcevable » de voter pour lui. C’était le Hitler des temps modernes. Un « fasciste ». Elle l’avait dit sans hésiter sur la chaîne CNN devant des millions d’Américains.… Le 5 novembre, c’était elle où la fin du monde démocratique.

Mais voilà qu’à présent, arborant un visage souriant elle affirmait que « la lutte continue » et que les Démocrates feraient mieux la prochaine fois ! Mais si Trump est vraiment le « dictateur » et le « fasciste » qu’elle a dénoncé, il n’y aura pas de « prochaine fois ». Cette élection présidentielle était la dernière, car les dictateurs, c’est bien connu, le sont à vie et désignent eux-mêmes leur successeur…

Ou bien, se pourrait-il que Kamala Harris ait menti ? Se pourrait-il qu’elle ait délibérément trompé les électeurs pour les inciter à voter pour elle, non pas sur son propre mérite mais sur la peur de son adversaire ? Et se pourrait-il qu’elle considère qu’en politique le mensonge est autorisé, voire recommandé, et qu’un candidat peut dire n’importe quoi afin de se faire élire quitte à revenir sur ses déclarations une fois l’élection gagnée… ?  Se pourrait-il que Kamala Harris et les Démocrates aient un tel mépris des électeurs et des institutions « démocratiques » qu’ils prétendent défendre ?

A l’évidence, la réponse à toutes ces questions est « oui ». C’est d’ailleurs ce que les compagnons de route de Kamala ont laissé entendre pendant la campagne. Interrogé par une journaliste de la chaîne MSNBC (très à gauche) qui s’inquiétait des prises de position centristes de Kamala Harris et voulait savoir si elle avait véritablement abandonné les idéaux progressistes qu’elle avait défendus jusqu’alors, Bernie Sanders avait répondu sans sourciller :  « pas du tout, elle n’a pas abandonné ses idéaux, elle dit simplement ce qu’il faut dire pour être élue » !

Cela avait le mérite d’être clair, mais illustrait le manque d’égard désormais accordé aux électeurs par les démocrates. Ceux-ci étaient supposés se mettre en rang, suivre le mouvement sans dire un mot et voter selon les instructions de leurs dirigeants. Le Parti s’occupait d’eux, ils devaient faire confiance au Parti ! Incroyable dérive et insupportable arrogance de la part de politiciens qui prétendent représenter « le peuple ».

Problème pour les Démocrates, et satisfaction pour tous les autres, « le peuple » s’est rebiffé ! Les électeurs – du moins ceux avec encore un peu d’indépendance de jugement – n’ont pas écouté ni suivi les instructions du politburo démocrate. Ils ne se sont pas déplacés pour voter pour Kamala Harris.

Kamala Harris a été battue sur toute la ligne. Elle a reçu huit millions de suffrages de moins que Joe Biden en 2020. Il en avait rassemblé 82 millions, elle en a obtenu 74 millions. Elle n’a remporté aucun des sept Etats décisifs (« swing states »). Biden en avait remporté six sur sept (seule la Caroline du Nord était allée à Trump en 2020). Dans les cinquante Etats de l’union, le vote en faveur des Démocrates a reculé par rapport à 2020.  Il n’y a pas un seul Etat, pas un seul, même pas sa Californie natale, ou Kamala Harris en 2024 ait fait mieux que Joe Biden en 2020. En Californie elle a perdu cinq points, dans le New Jersey, six ,à New York sept. Relégué à 23 points de Biden en 2020 (61% contre 38%) Trump n’a perdu que de 11  points en 2024 (55% contre 44%) dans l’Etat de New York, comblant la moitié du retard des républicains). Même dans le Minnesota, Etat dont le gouverneur était son colistier Tim Walz, le ticket démocrate a reculé de trois points par rapport à 2020. La paire Harris-Walz a recu 51,1% des suffrages, l’une des marges de victoire les plus faibles dans un Etat qui a voté Démocrate a toutes les élections présidentielles depuis 1976 !

C’est un échec personnel, pour Kamala Harris, mais c’est aussi l’échec de toute une organisation. En 2024, les Démocrates ont eu faux sur toute la ligne. Ils se sont trompés sur l’état d’esprit des électeurs. Ils se sont trompés sur le message à leur faire passer. Ils se sont trompés sur le candidat. Ils se sont trompés sur la façon de faire campagne. A l’arrivée ils n’ont personne à blâmer sinon eux-mêmes.

Comment une telle déroute a-t-elle été possible ? Et quand a-t-elle commencé ?

Pour certains ce fut le 21 janvier 2021, le jour même où les Démocrates sont entrés à la Maison Blanche ! Ce jour-là, et ceux qui ont suivi, Joe Biden a signé une série de décrets présidentiels, en matière d’immigration, de sécurité, d’énergie, de santé, d’environnement, etc dont la seule motivation était d’inverser les politiques mises en place par l’administration Trump, au mépris de l’intérêt national. Ces décrets, actes d’autoritarisme présidentiel, ont précipité le pays dans un chaos – clandestins, criminalité, inflation, pénurié – dont il ne s’est jamais relevé.

D’autres citeront surtout la date du 15 avril 2023. Ce jour-là, Joe Biden a annoncé officiellement qu’il briguerait un second mandat en 2024. Jusqu’alors il avait laissé entendre qu’il n’effectuerait qu’un seul mandat à la Maison Blanche. Il en avait même fait un argument électoral en 2020.

Dès mars 2019 (avant même sa déclaration de candidature à l’élection de 2020) ses conseillers avaient confié au New York Times que Joe Biden voulait être le « réconciliateur » d’une nation « déchirée ». Il entendait mener « une mission de sauvetage » et passer la main à une « nouvelle génération ». En décembre 2019 ses conseillers avaient confirmé cette intention : « S’il est élu en 2020, il aura 82 ans en 2024, et ne briguera pas de second mandat… ».

Et puis tout avait changé ! Le 15 avril 2023 Biden avait indiqué qu’il était candidat à sa réélection en 2024 pour « finir le travail » . « Nous sommes engagés dans une bataille pour l’âme de l’Amérique… il faut défendre nos droits et nos libertés. » Quant à la promesse d’être le « grand-père » réconciliateur capable de rassembler et ressouder la famille, elle était oubliée et enterrée. Biden n’avait rien fait pour apaiser les  divisions. Au contraire. Il n’avait cessé de diaboliser les supporters de Donald Trump régulièrement qualifiés de « d’extrémistes » et de « terroristes de l’intérieur »…

Cette décision du président posait un problème aux Démocrates. Elle constituait d’abord une énième promesse de campagne bafouée. Mais cela les Démocrates n’en avaient cure. Plus problématique, Biden avait 80 ans et il en faisait quinze, de plus. Son pas était devenu hésitant. Sa mémoire flanchait. Sa capacité d’attention diminuait. Son expression orale était de moins en moins fluide. Il trébuchait en montant des escaliers, et perdait l’équilibre en faisant du vélo. Pire, parfois il s’oubliait en public reniflant les cheveux d’une jeune fille tout en la couvant du regard et lui caressant les épaules… Pour espérer emporter la nomination de son parti et surtout un nouveau mandat, cet homme-là allait devoir bénéficier de beaucoup d’assistance. Surtout il allait falloir cacher la réalité de sa condition physique et mentale aux électeurs.

Dès lors, depuis le sommet de l’administration américaine, c’est institué un travail de dissimilation de l’état de santé réel du président Biden. Travail accompli avec la complicité active des grands médias, papiers et télé confondus (New York Times, Washington Post, CNN, MSNBC etc). Le sujet de la santé du président devint tabou. Le mot d’ordre en cas de question était de souligner à quel point il était « précis et focalisé » (« sharp » en anglais) lors des réunions de travail. Quiconque oserait mettre en doute la parole de la Maison Blanche sur le sujet se verrait taxé de « complotiste » et serait ostracisé…

Ce travail de dissimulation s’est accompagné de l’organisation d’une campagne des primaires sur mesure. Alors que les règles institutionnelles autorisaient d’autres candidatures que celles de Joe Biden, la direction du parti a découragé les vocations. Robert Kennedy Jr, neveu du président assassiné en 1963 et partisan historique du parti démocrate qui venait de défier Joe Biden, se fit dire que s’il persistait dans sa tentative le parti lui couperait les vivres. Il n’aurait pas d’argent. Aucune protection. Les causes qu’il avait toujours défendues seraient abandonnées. Il devait se retirer sinon…

RFK Jr se trouva en but à une campagne d’intimidation orchestrée par l’administration Biden. Impossible de lever des fonds. Impossible de trouver des salles pour ses réunions publiques. Toute sl es portes semblaient se fermer devant lui. Le Département de la Sécurité Intérieure (DHS) refusa de confier sa protection personnelle aux services secrets. Alors même que son père et son oncle avaient été assassinés…

Au final les électeurs démocrates n’eurent droit qu’à décider entre Biden et deux candidats insignifiants et rendus à la fois inaudibles et invisibles :  Dean Phillip et Marianne Williamson. Près de 20% des électeurs rejetèrent ce choix tronqué, accordant leur suffrage à tout  « autre candidat non déclaré »… Les démocrates auraient dû s’inquiéter de ce rejet émanant d’un électeur sur cinq. Ils ne l’ont pas fait. Ils ont persisté dans le mensonge et la tromperie… jusqu’à ce que cela ne soit plus tenable.

Ce moment est intervenu au printemps 2024. A l’occasion de cérémonies publiques officielles, dont les célébrations du 80e anniversaire du débarquement de Normandie, le président américain est apparu perdu, déphasé, incohérent, incapable de s’exprimer et de reconnaître ses interlocuteurs. Nier son déclin cognitif devint mission impossible. Le parti démocrate opéra alors un volte-face sans précédent avec la désinvolture et l’ insouciance de celui qui sait disposer d’un électorat captif à qui on peut faire avaler tout et n’importe quoi.

En l’espace de quelques jours les déclarations alarmistes se multiplièrent dans la presse. Ce qui était tabou hier, faisait désormais les gros titres. Les grands soutiens financiers du parti firent part de leur inquiétude quant à la viabilité de la candidature de Joe Biden. Les leaders du Congrès mirent en garde contre une déroute électorale. On obligea Biden à débattre Trump à la date incongrue du 25 juin. Officiellement pour rassurer son électorat. En vérité pour le faire choir et le pousser à se retirer. C’est ce qu’il advint. Ce débat était piège tendu à Joe biden et après un prestation désastreuse les pressions redoublèrent pour qu’il se retire.

Il finit par céder. Le 21 juillet, au lendemain de la convention républicaine, Biden annonçait depuis le bureau ovale de la Maison Blanche qu’il se retirait de la course et passait le flambeau à sa vice-président Kamala Harris.

L’opération était sans précédent. Il était déjà arrivé qu’un candidat présidentiel se retire de la course. Mais jamais si tard. Et jamais en désignant son remplaçant. Dernier président sortant à s’être ainsi retiré, Lyndon Johnson l’avait fait au mois de mars 1968.  Au début des primaires, pas après leur conclusion. Il avait laissé les électeurs se choisir un autre candidat. Comme il se doit.

Cette fois la candidate était désignée par la direction du parti et les électeurs étaient priés d’adhérer à ce choix avec enthousiasme. La procédure ressemblait plus à une manœuvre du  politubro de l’union soviétique ou du congrès du parti communiste chinois qu’à un processus digne de la démocratie américaine. C’était un coup d’Etat de palais. Un renversement de pouvoir ! Mais pas une voix ne s’éleva pour se plaindre.. Ni au sein du parti ni dans les médias.

Kamala Harris emporta en 24 heures l’adhésion des délégués jusqu’alors attachés à Joe Biden. Les médias dominants célébrèrent son avènement comme celui du sauveur providentiel capable de prolonger le bail du parti sur le pouvoir.

Le spectacle de « l’unité » de surface présenté par le parti démocrate et la complaisance des médias à chanter les louanges de celle qui allait être adoubée sans jamais s’être présentée aux électeurs fit peine à voir. Le parti démocrate venait de basculer dans un totalitarisme orwellien. Quelques octogénaires dont Nancy Pelosi (84 ans), Bernie Sanders (83 ans) et Chuck Schumer (74 ans) venaient de passer outre le vœux des électeurs pour imposer leur candidat. La manœuvre aurait dû effrayer les Démocrates. Le fait que ce ne fut pas le cas en dit long sur la perte de repère et de contact avec la réalité et les électeurs au sein de ce parti politique. Le fait que les médias aient également suivi le mouvement en dit encore plus long sur l’état de la presse aux Etats-Unis…

Seul gagner comptait aux yeux des dirigeants du parti. Biden n’en était plus capable. Kamala Harris l’était encore. Le mot d’’ordre était donc tous derrière elle… Peu importe le souhait des électeurs. Une fois réélu et réinvesti pour quatre ans il serait  toujours temps de s’intéresser à eux…

Le problème est que les électeurs ne l’entendaient pas ainsi. Et que Kamala Harris fut incapable de convaincre, ni même de séduire, au-delà du cercle des exaltés.
Kamala était confronté à plusieurs contradictions.

Elle se voulait la candidate du changement, alors qu’ elle occupait la Maison Blanche depuis trois ans et demi. Et quand on lui demandait ce qu’elle aurait fait différemment de Joe Biden, elle répondait « rien ne me vient à l’esprit ».

Le bilan de l’administration était en partie le sien. Si elle n’en était pas totalement responsable, elle y était associée. D’ailleurs Biden insistait pour dire « que Kamala a été impliquée dans toutes les décisions de son administration. ». Or, les sondages indiquaient que les électeurs n’étaient pas satisfaits des accomplissements de l’administration. Kamala se retrouvait prisonnière d’un bilan qu’elle ne pouvait ni rejeter, ni revendiquer…

Comment aussi croire ses promesses, sachant qu’elle avait eu tout loisir depuis trois ans de mettre en place ses politiques si elle l’avait souhaité…
Enfin quelle Kamala s’agissait-il de vendre aux Américains ? Kamala Harris est, une démocrate de Californie. C’est une radicale de gauche, issue d’un milieu progressiste qui est en phase avec l’électorat bobo de San Francisco, mais qui n’a rien en commun avec l’électeur américain moyen du Sud, du Midwest ou des montagnes rocheuses. Or c’est cet électeur là qu’il fallait aller chercher. Kamala n’a donc pas hésité à prendre le contrepied de ses positions passées : sur la santé, sur l’énergie, sur le climat, sur la criminalité, sur la drogue, et même sur l’immigration clandestine. Toutefois poussée par quelques journalistes sur ces revirements, Kamala Harris s’évérait incapable d’expliquer ce qui l’avait fait changer d’avis. Elle répétait sans conviction les mêmes formules toutes faites.. Et puis quelqu’un qui a changé d’avis une fois, peut en changer à nouveau… Les électeurs pouvaient-ils faire confiance à quelqu’un qui a été très à gauche pendant 59 ans et demi et au centre pendant cent jours à peine ?

Son problème est qu’en courtisant le centre elle risquait de s’aliéner l’aile radicale de son propre parti.  Du coup elle chercha à en dire le moins possible. A rester vague. Ce n’est pas ce que les électeurs attendaient. En 2024 les Américains voulaient des réponses claires et précises. Kamala ne fut jamais en mesure de leur en apporter. Elle est restée insaisissable et équivoque sur tous les sujets, sauf l’avortement et Donald Trump.

Kamala est aussi le produit de la politique identitaire du parti démocrate. Elle est arrivée là parce qu’elle est une femme et parce qu’elle est Noire. Ses origines ethniques ont été le moteur de sa réussite politique.  Loin d’avoir été un obstacle, son identité a été le tremplin de sa montée en puissance. Elle n’a jamais eu véritablement à « se battre » pour gagner. Elle a toujours bénéficié de soutiens importants, depuis son mentor (et amant) Willie Brown, jusqu’à ses appuis à Washington : Barack Obama et Jim Clayburn. Mais il en va autrement d’une campagne présidentielle où il faut savoir convaincre, non pas son propre camp mais surtout les indécis. Le scrutin de 2024 révèle combien Kamala a échoué sur ce point ayant été  incapable d’emporter le moindre état décisif (« swingstate »).

Kamala Harris a été incapable de donner vie à ses idées. Elle a  parlé en termes généraux :  « Je veux mettre en place une économie d’opportunités ! » disait elle. Mais si on l’interrogeai sur ce que cela signifiait précisément elle renvoyait les journalistes au site Internet du parti.

Sur l’inflation, préoccupation principale des électeurs, elle n’a jamais démontré l’ombre d’une compréhension de son mécanisme, ni de comment elle ferait pour la juguler. Préférant dénoncer les prix abusifs rencontrés sur certains marchés ( « price gouging »).
En politique étrangère elle n’a jamais articulé la place quelle voulait voir les Etats-Unis occuper dans le monde. Les tiraillements de son électorat n’étaient jamais aussi visibles que sur la question du conflit au Proche-Orient. Israël a le droit de se défendre, disait elle, mais, les forces de défense israéliennes doivent éviter les victimes civiles à Gaza et au Liban…

Le choix de Tim Walz fut une erreur tactique majeure. Personnage sans charisme ni envergure et tout aussi à gauche qu’elle, Walz n’a rien apporté à sa campagne. Le choix de Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie, lui aurait sans doute apporté cet Etat, incontournable pour remporter le collège électoral, et aurait pu limiter sa défaite… Mais Shapiro étant juif,  sa désignation comme colistier aurait aliéné l’électorat radical jeune des campus et la minorité arabo-musulmane, présente notamment au Michigan, autre Etat décisif…
Tout au long de sa campagne, elle et son équipe ont fait les mauvais choix. Pendant l’été, ils l’ont gardé cachée. Aucune interview, aucune conférence de presse, aucune confrontation directe dans un contexte qui ne fut pas déjà scripté.  Ce fut une erreur car lorsqu’elle finit par se présenter devant les journalistes elle apparut pas du tout préparée à l’épreuve. Même face à des journalistes « amis ».

Le choix d’inviter des vedettes de la chanson et de l’écran pour soutenir sa candidature s’est avéré contre-productif. Et l’illustration d’une totale incompréhension de l’électorat. Les démocrates ont payé (très cher) des personnalités comme Beyoncé, Julia Roberts ou Oprah Winfrey (dont la société de production a perçu un million de dollars) pour qu’elles « endossent » la candidature de Kamala Harris. Le plus souvent sur le thème « Trump est une menace contre la démocratie », vous devez voter pour Kamala…. Ce message a été rejeté sans appel par l’électorat. Sur Tiktok une mère de famille a résumé ce sentiment les larmes aux yeux : « Mon mari travaille très dur, mais nous ne pouvons pas boucler nos fins de moi, j’ai dû demandé de l’aide à mes parents, pour la première fois de ma vie…. Alors que des célébrités d’Hollywoodiennes qui n’ont aucune idée de ce qu’est la vraie vie viennent me faire la morale et me dire pour qui voter cela me met hors de moi. » Sa vidéo a fait le tour du monde.

Idem pour le recours à Liz Cheney dans les derniers jours de la campagne. Liz Cheney est une ancienne élue républicaine du Congrès qui a conduit la Commission sur les incidents du 6 janvier. C’est la fille de l’ancien vice-président Dick Cheney,  une créature du complexe militaro-industriel et une ennemi jurée de Donald Trump. A part être une femme elle n’a rien de commun avec Kamala Harris. Leur alliance de circonstance contre un ennemi commun n’a convaincu personne.Au contraire elle a souligné la perte de contact entre la candidate démocrate, et l’électorat américain.
Dans les derniers jours de la campagne Kamala Harris a redoublé d’efforts pour diaboliser Donald Trump. Elle s’est focalisée quasi exclusivement sur la supposée menace qu’il représenterait, notamment à cause des incidents du 6 janvier 2021. Elle l’a accusé d’être un « fasciste ». Elle a repris, depuis le jardin de la Maison Blanche, les propos d’un de ses anciens collaborateurs pour dénoncer son autoritarisme. Elle l’a accusé de préparer un « bain de sang » s’il perdait, détournant sans vergogne des propos imagés tenus sur l’économie. Elle l’a accusé, s’il l’emportait, de planifier la transformation des Etats-Unis en dictature en détournant le contenu d’un programme qui n’était ni le sien ni celui du parti Républicain (le fameux Project 2025, mis en avant par tous les médias de gauche). Elle l’a accusé de vouloir instaurer une interdiction totale de l’avortement, alors que Donald Trump a répété à maintes reprises qu’il y était opposé et qu’une telle interdiction n’était ni dans son programme ni dans ses intentions…

Ce message est tombé à plat. Car ce n’est pas de cela dont se souciaient les Américains. Eux étaient focalisés sur l’inflation, l’immigration sauvage, la criminalité et le prix de l’énergie. Kamala et les Démocrates n’ont semblé ne jamais en prendre conscience.  Outre sa défaite dans tous les « swing states », Kamala Harris a rassemblé huit millions de suffrages de moins que Joe Biden en 2020. Alors même que les Etats-Unis ont enregistré huit millions de nouveaux électeurs au cours des quatre dernières années. C’est un déficit énorme qui illustre l’ampleur du rejet dont elle a fait l’objet.

Cet échec commun, de Kamala et des Démocrates, est la sanction de leur aveuglement et de leur indifférence aux sort de millions d’Américains.

Etats-Unis : les leçons de l’élection présidentielle – 3e partie : Un mandat pour « America First! » et le « Trumpisme »
Gérald Olivier
27 novembre 2024

Donald Trump n’est pas l’unique vainqueur de l’élection du 5 novembre. Le parti Républicain a également gagné dans les deux chambres du Congrès. Et les supporters de Trump, réunis au sein du camp MAGA (Make America Great Again) ont vécu un triomphe, au-delà de leurs espérances.

Ces trois éléments combinés – Trump à la Maison Blanche, donc à la tête de l’exécutif, le Congrès, donc l’appareil législatif, aux mains des Républicains et une base galvanisée – augurent de bouleversements majeurs à Washington.

Les Américains n’ont pas simplement « élu » Donald Trump. Ils lui ont confié une mission et lui ont donné les moyens de l’accomplir. Cette mission s’articule autour de deux axes : redresser l’Amérique et assainir Washington. La bataille contre l’Etat profond est engagée…

La victoire de Donald Trump marque le triomphe et la revanche du camp MAGA ! Ses supporters de la première heure, les plus convaincus, ceux qui n’ont jamais douté de lui sortent plus renforcés que jamais de ce scrutin. 2016 fut une heureuse et inattendue surprise pour eux. 2020 une désillusion amère et sans fin. 2024 marque un retour triomphal, une consécration, après le doute. Une victoire qui a valeur de sauvetage, car elle offre la chance tant espérée d’inverser la spirale décliniste des politiques démocrates et de littéralement sauver l’Amérique, face à ceux qui veulent la détruire.

Comme leur héros Donald Trump, les MAGAs ont battu Kamala Harris. Mais ils ont fait bien plus.  Ils ont vu leur indépendance d’esprit, leur persévérance et leur courage récompensés. Au-delà de Kamala, ils ont triomphé de l’administration Biden. Ils ont mis à jour la mauvaise foi du président et de son entourage qui n’ont cessé de les combattre depuis quatre ans. Ils sont venus à bout d’une justice à sens unique et d’un gouvernement instrumentalisé contre eux. Ils ont renvoyé les médias dominants à leurs petites coteries, celles où l’on cultive l’entre-soi et un aveuglement hautain à la réalité du monde. Ils ont cloué le bec à toute une élite culturelle qui n’a que dédain pour eux. Après des années de mépris et de harcèlement de la part des autorités morales et administratives américaines, ils ont fait triompher leur volonté de  mettre l’Amérique en tête des priorités du gouvernement (« America First !) . Ils sont le cœur et le corps d’un mouvement dont Donald Trump est le champion. Un mouvement qui dépasse désormais sa propre personne et qui lui survivra, assurément.
Ce mouvement est le plus souvent nommé après son chef charismatique et les observateurs le qualifient de « trumpisme ». En fait il tient en deux expressions : « Make America Great Again », et « America First », qui illustrent son objectif, rendre sa grandeur à l’Amérique, et sa méthode, replacer l’Amérique et les Américains en tête des priorités du gouvernement. Washington s’est en effet plus préoccupé ces dernières années du sort des étrangers présents clandestinement sur le sol U.S. ou du sort des Ukrainiens face à la Russie, que du sort de ses propres citoyens face à une inflation galopante, une criminalité violente en expansion, et un trafic de drogue qui fait plusieurs centaines de milliers de morts tous les ans…

L’idée d’« America First » allie nationalisme, souverainisme,  patriotisme,  industrialisme, capitalisme,. L’expression signifie à la fois « l’Amérique d’abord » et « l’ Amérique en tête ». Il s’agit de se préoccuper de l’Amérique et de ses problèmes pour en refaire le pays phare qu’elle fut au vingtième siècle.

C’est le sens de « Make America Great Again », une notion qui allie la nostalgie d’un âge d’or perdu et la foi que cet âge d’or peut renaître si l’Amérique le veut et s’en donne les moyens. Au cœur de cette notion se trouve la conviction que le déclin n’est pas une fatalité mais un choix. Au contraire d’un Barack Obama et de beaucoup d’intellectuels de gauche, qui estiment que le « moment Américain » est passé et que le pays doit désormais rentrer dans le rang, limiter ses ambitions et se contenter d’être une puissance parmi d’autres, les MAGAs estiment qu’il est dans l’ADN des Etats-Unis d’être « en tête ». Et que si les élus politiques donnent aux citoyens les moyens de mettre l’Amérique en tête, alors elle redeviendra dominante et rayonnante.

C’est une notion fondamentalement populiste. Parce qu’elle est partagée principalement par le « petit peuple » américain. Ce sont les Américains de l’intérieur du pays, les Américains sans diplômes universitaires, et avec les revenus les plus modestes, qui croient le plus à l’exceptionnalisme américain. Les élites intellectuelles et urbaines sont trop pénétrées de relativisme pour accepter une telle idée, qu’elles considèrent plutôt comme de la propagande patriotique pour entretenir une fierté nationale que les statistiques économiques ne justifient plus. Les Américains moyens, eux, y croient. C’est même leur raison de vivre. Leur fierté. Et ils en veulent aux élites non seulement de ne pas partager ce sentiment, mais, bien pire à leurs yeux, de tout faire pour le saper.

« Make America Great Again » est un mouvement populiste parce qu’il émane du peuple et parce qu’il se caractérise par un anti-élitisme virulent. Les partisans MAGA constatent que depuis plus d’un demi-siècle, la société technocratique a confié le pouvoir aux élites – ceux que John Kennedy appelait « the best and the brightest », les meilleurs et les plus intelligents –  et qu’elles ont été non seulement incapables de résoudre les problèmes de l’Amérique mais qu’elles les ont sans douté aggravés. Après un demi-siècle d’échecs, il est donc temps d’essayer autre chose.
De mêmes qu’après trois quarts de siècle à gérer les problèmes du monde, il est temps que l’Amérique se concentre sus ses propres problèmes.

Sur le plan des relations internationales, le mouvement « America First » prône le non-interventionnisme. Ses partisans estiment que l’Amérique n’a pas à être le gendarme du monde. Elle n’a pas à s’immiscer dans tous les conflits extérieurs. Surtout si cette immixtion n’est qu’un prétexte à l’expansion de son impérialisme. Le mouvement « America First » regarde vers l’Amérique. Pas vers le reste du monde. Il n’ignore pas pour autant le reste du monde, mais il rejette l’idée de la transformer à son image (vieux rêve des néo-conservateurs) et il estime n’être ni en mesure ni en devoir de résoudre ses problèmes avant les siens.

C’est un retour à la vision des Pères Fondateurs et du premier d’entre eux George Washington. Dans son message d’adieu, après deux mandats présidentiels, en 1796, George Washington avait mis en garde ses concitoyens contre ce qu’il appelait des « alliances compliquées » (« entangling alliances »), c’est-à-dire l’implication des Etats-Unis dans des traités multiples risquant de lui faire perdre son indépendance de mouvement et surtout son indépendance d’esprit. C’est exactement ce que les  partisans d’America First demandent aujourd’hui et ce que Trump entend respecter. Concrètement cela ne remet pas en cause les alliances déjà existantes, dont l’Otan, mais cela exclut l’idée de les étendre ou d’en créer de nouvelles.

Concrètement cela signifie que Donald Trump, à compter du 20 janvier 2025, fera tout en son pouvoir pour reconstruire une Amérique forte, prospère, respectée et pacifique. C’est ce qu’il mis en avant tout au long de sa campagne. Et c’est ce qui est exprimé dans le programme du parti Républicain, un document d’une cinquantaine de page qui détaille l’action à venir de la nouvelle administration et que les médias ont consciemment ignoré… Voici ce qui est écrit dans le réambule.

« Notre Nation connaît un sérieux déclin. Notre avenir, notre identité, notre mode de vie sont aujourd’hui menacés… Aujourd’hui il nous faut à nouveau nous lever et faire appel à ce même esprit américain qui nous a permis de triompher par le passé, si nous voulons conduire cette nation vers un avenir meilleur… »

« Depuis quatre ans, l’administration Biden-Harris a infligé à notre pays une inflation galopante, une frontière poreuse, une criminalité endémique, l’insécurité pour nos enfants, un monde en conflits, le chaos et l’instabilité… Nous n’allons pas nous laisser abattre. Nous allons reconstruire notre nation, de, par et pour le peuple… Nous allons reconstruire une nation basée sur la vérité, la confiance et le bon sens…  Nous allons rendre sa grandeur à l’Amérique.».

S’ensuivent vingt propositions simples, reprises et détaillées dans une dizaine de chapitres.
Voici les neuf premières propositions :
1 : sceller la frontière et stopper l’immigration clandestine ;
2 : mettre en place la plus importante opération d’expulsion de l’histoire américaine ;
3 : en finir avec l’inflation, rendre à nouveau la vie pas chère ;
4 : faire des Etats-Unis le premier producteur d’énergie au monde ;
5 : refaire de l’Amérique une superpuissance industrielle ;
6 : imposer des baisses d’impôts massives pour les travailleurs américains ;
7 : défendre la Constitution ;
8 : éviter la troisième guerre mondiale ;
9 : en finir avec l’instrumentalisation du gouvernement à des fins politiques ;
Etc

Ces propositions ont été celles martelées par Donald Trump tout au long de la campagne présidentielle et qui dans sa bouche tenaient parfois à quelques expressions délibérément imagées :
-« Drill baby drill » (« creuse chérie creuse »)  exprimait sa volonté de relancer et libérer le marché de l’énergie aux Etats-Unis ;
-« Drain the swamp » (« assécher le marais ») illustrait le besoin de faire le nettoyage à Washington pour purger le gouvernement de tous les idéologues qui détournent les dollars des contribuables au profit de leurs causes personnelles ;
-« peace thru strength » (« la paix via la force ») était le mot d’ordre d’une politique étrangère et de défense musclée, ne recherchant aucun conflit, mais capable de répondre par la force à toutes les provocations.
C’est sur ce programme que les électeurs ont voté.  C’est pour le voir mis en place qu’ils ont élu Donald Trump et qu’ils lui ont donné une majorité.  Ils l’ont fiat une toute connaissance de cause. A la nouvelle administration Trump et aux Républicains de ne pas décevoir à partir du 20 janvier.

Etats-Unis, les leçons de l’élection présidentielle – 4e partie : Réalignement électoral, virage à droite et rejet du « wokisme »
Gérald Olivier
2 décembre 2024

Le scrutin présidentiel du 5 novembre aux Etats-Unis marque un tournant majeur dans l’histoire politique américaine ! Pour la première fois en vingt ans le candidat Républicain a remporté plus de suffrages que son adversaire démocrate et obtenu la majorité absolue de ces suffrages. Le vote Démocrate a reculé partout. Sans aucune exception. Ni géographique, ni démographique. Pour la première fois en presque un siècle, les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judicaire) sont aux mains de conservateurs. Pour la première fois depuis 1968 le pays profond a exprimé son désir d’un retour à l’ordre.

L’enseignement premier du scrutin du 5 novembre est qu’il constitue un réalignement de l’électorat. La fameuse coalition Obama s’est disloquée. Le second enseignement est que le virage à droite observé à travers le pays sonne le glas de l’emprise du « wokisme » sur la politique et les entreprises américaines. Cette idéologie radicale, clivante et destructrice a  vécu. Ses ravages dans les entreprises et l’administration américaines diminueront dès janvier 2025.

L’élection du 5 novembre illustre un changement d’allégeance des électeurs. Une transformation de la sociologie électorale.
Pour la première fois en vingt ans et cinq scrutins présidentiels, le candidat Républicain a remporté le vote populaire. Donald Trump a reçu 77 millions de suffrages soit 50,5% contre 74,3 millions à Kamala Harris, soit 48%%. (Au passage Kamala Harris accuse un déficit de sept millions de suffrages par rapport à Joe Biden en 2020. Alors même que huit millions de nouveaux électeurs ont été enregistrés sur les listes électorales au cours des quatre dernières années…Sachant que Donald Trump a remporté trois millions de suffrages de plus qu’en 2020 cela laisse 12 millions d’électeurs dont on ne sait pas où ils sont passés !).

Donald Trump a aussi remporté tous les Etats décisifs. Les Etats de l’Ouest, Nevada et Arizona ; les Etats du sud, Géorgie et Caroline du Nord ; les Etats du Midwest, Pennsylvanie, Michigan et Wisconsin. Alors qu’il avait perdu six d’entre eux en 2020. Le Nevada revient à un Républicain pour la première fois depuis George W. Bush en 2004.

Dans les Etats largement acquis aux Démocrates, tels la Californie, New York, le New Jersey, le Minnesota ou la Virginie, Trump et les Républicains ont repris du terrain à leurs adversaires. Trump a progressé auprès de tous les groupes d’électeurs par rapport à 2020. Ce faisant il a fait exploser la « coalition Obama », celle qui devait garantir aux Démocrates une domination sans partage pour les décennies à venir.
Pour rappel, en 2008 et 2012, Barack Obama avait été élu et réélu grâce au soutien des jeunes, (moins de 30 ans), des femmes, notamment les mères de famille de banlieue, des minorités ethniques, des minorités sexuelles, des cols bleus et notamment les ouvriers syndiqués parmi eux, et des élites urbaines, c’est à dire les cols blancs diplômés d’universités. C’était une coalition formidable. Il ne restait aux Républicains que les hommes blancs et les populations rurales vieillissantes.

Cette coalition s’est disloquée. Les électeurs issus de ces grands groupes socio-démographiques se sont massivement détournés de Kamala Harris en 2024.

Harris n’a remporté que 51% du vote des moins de trente ans, contre 47% pour Trump. Un avantage infime.  Les Américains de la « Génération Z »  (ceux nés aux abords ou après l’an 2000) se sont tournés vers lui bien au-delà de ce que les sondages laissaient attendre. En particulier parmi les hommes où Trump l’emporte avec 56% des votes. Kamala Harris est arrivé en tête chez les femmes de moins de 29 ans, mais elle a perdu sept points par rapport au score de Biden en 2020, 58% contre 65%.
Donald Trump a remporté la bataille des sexes. Les hommes ont voté pour lui par une majorité de 54% contre 43 ! Les femmes ont voté pour Kamala par une majorité de 53% contre 46%. Moralité l’avantage de Trump auprès de l’électorat masculin dépasse celui de Kamala auprès de l’électorat féminin.

Si l’on observe ces chiffres de plus près on constate que Trump a remporté 48% du vote des femmes de 45 ans et plus, et 44% du vote des femmes de moins de 45 ans. Le « gender gap » (fossé des sexes) n’a pas été aussi important qu’annoncé. Il n’y a pas eu de vote sanction des femmes contre Trump, à cause de la question de l’avortement, même de la part des femmes en âge de procréer. D’autant que Trump a remporté le vote des femmes blanches, 53% contre 46% pour Kamala Harris.
Donald Trump a obtenu une part du vote ethnique plus importante qu’aucun autre candidat Républicain au XXIe siècle.

Trump a remporté 56% du vote Blanc. C’était attendu. Mais à côté de cela, il a aussi emporté 16% du vote Noir, Cela peut paraître négligeable. Sauf quand on sait qu’en 2012 Mitt Romney avait remporté seulement 5% de ce vote. Si l’on s’attache au vote des seuls hommes Noirs de moins de 45 ans, Trump s’octroie une part de 34%. Un record pour un candidat Républicain récemment et deux fois plus qu’en 2020.
Trump a remporté 43% du vote Latino. Le plus haut score d’un candidat présidentiel républicain, depuis George W. Bush qui venait du Texas, un Etat à forte population hispanique, parlait espagnol et avait toujours soutenu la population latino. Chez les hommes hispaniques Trump remporte 54% des votes contre 44% à Harris.

Pour mémoire en 2020 Biden avait remporté ce groupe d’électeurs avec 59% de leurs suffrages contre 36% à Trump. Moralité, Trump est passé d’un déficit de 23 points à un avantage de 10 en quatre ans !  Un revirement spectaculaire qui illustre un désaveu total de la politique migratoire de l’administration Biden-Harris, de la part de la communauté latino. Tous les idéologues de gauche qui affirmaient que les Hispaniques soutiennent une « frontière ouverte », parce qu’eux-mêmes sont arrivés clandestinement des années plus tôt en ont pris pour leur grade…

Sachant que la communauté hispanique est celle dont la démographie augmente le plus vite aux Etats-Unis, ce basculement électoral aura des conséquences à longs termes. Trump a ratissé sur les terres démocrates et a changé durablement la sociologie électorale américaine.

Que reste-t-il à Kamala et aux Démocrates ? Les riches, les LGBT, et les personnes qui dépendent de l’aide sociale (welfare) ! Les électeurs disposant de plus de cent cinquante mille dollars de revenus annuel dans leur foyer ont voté pour Kamala Harris 53% contre 46. Ceux avec moins de cinquante mille dollars ont voté pour Trump 52% contre 48%.

Confirmation, s’il en fallait une, que grâce à Donald Trump, le parti Républicain est devenu le parti de la classe laborieuse. Les cols bleus ne sont plus le socle du parti démocrate. Si la nouvelle administration Trump parvient à engendrer une croissance économique forte qui assure à la fois plein emploi et hausse des revenus réels, les Démocrates auront du mal à récupérer cet électorat…

Grace à la popularité de Donald Trump et la mobilisation du mouvement MAGA, le parti Républicain a conforté sa majorité au Congrès. Les Républicains ont gagné quatre sièges au Sénat, où ils disposent désormais d’une majorité de 53 sièges contre 47. Ils ont conservé leur majorité à la Chambre des Représentants avec au moins 220 sièges contre 214 (un siège de Californie n’a toujours pas de vainqueur désigné).

Les Républicains ont maintenu leur avantage chez les gouverneurs.  Vingt-sept Etats ont à leur tête un gouverneur Républicain, contre vingt-trois un Démocrate. Des onze élections de gouverneurs, huit ont été remportées par les Républicains.  Le rapport de force n’a pas changé entre avant et après le scrutin.
A travers le pays, les nombreuses « propositions » et « initiatives » soumises à des référendums populaires ont reflété un net virage à droite de l’électorat américain.  En Californie, Etat le plus progressiste de l’Union depuis un demi-siècle et toujours annonciateur de modes et tendances à venir, les électeurs ont opté pour « la loi et l’ordre ». Ils ont approuvé à 70% la « proposition 36 » rétablissant des poursuites et peines de prison pour les délits de vol à l’étalage et de trafic de drogue.

A San Francisco et Berkeley (ville universitaire que les Américains appellent la République populaire de Berkeley tant ses dirigeants sont à gauche) les électeurs ont rejeté deux mesures de contrôle sur les loyers et une autre visant à taxer le chauffage au gaz naturel. Cela signifie que les électeurs ont compris que le marché était un meilleur régulateur que le gouvernement en matière d’habitat locatif, et que le racket opéré sur les entreprises et les ménages au prétexte de la lutte contre le réchauffement climatique avait ses limites.

Dans l’Oregon, Etat situé au nord de la Californie, et également progressiste  une nouvelle taxe sur les entreprises a été rejetée. Dans le Dakota du Sud les électeurs ont approuvé que les personnes « valides et en bonne santé » aient à justifier d’un emploi pour bénéficier de l’assurance médical d’Etat. En clair dans ces deux Etats les électeurs ont privilégié les entreprises aux dépens du gouvernement et le travail aux dépens de l’assistanat !

Une vraie contre-révolution culturelle !

Dans son discours victorieux, la nuit du 6 novembre, Donald Trump a parlé de la victoire « du bons sens commun ».  « Des Américains de tous les horizons, des Noirs, des Hispaniques, des Asiatiques, des Musulmans,  des Arabes, se sont rassemblés autour de valeurs communes animées par un bon sens commun, » a-t-il dit. Il faisait référence au programme de gouvernement des Républicains ainsi qu’au rejet des valeurs vantées par le camp adverse. Derrière la défaite et le recul des Démocrates, il y a un rejet massif du « wokisme », de l’idéologie du genre, d’un écologisme radical destructeur d’emplois, et d’une économie de la redistribution et de l’assistanat financée par la dette et l’impôt.

Ces valeurs de gauche étaient celles incarnées par Kamala Harris. Sa défaite est leur défaite. Kamala Harris était l’incarnation du progressisme débridée et c’est tout ce progressisme qui a été désavoué  le 5 novembre.

Je dis « était » au sujet de Kamala Harris à dessein. Quoiqu’elle en pense, elle n’a plus aujourd’hui d’avenir politique national. Sa  carrière à Washington est derrière elle. Aucun vice-président sortant ne s’est remis d’une défaite à l’élection présidentielle chez les Démocrates au cours du demi-siècle écoulé ! Ni Al Gore après 2000, ni Walter Mondale après 1984, Ni Hubert Humphrey après 1968. Richard Nixon, un Républicain, est le seul homme politique récent à être devenu président (lors de l’élection de 1968) après avoir été battu une première fois, alors qu’il était le vice-président sortant (en 1960 contre John F . Kennedy). Le « come back » politique est décidément une spécialité républicaine.

Kamala Harris était le produit de la main-mise de la politique de l’identité sur le parti Démocrate. Elle est Noire. C’est une femme. Ces deux caractéristiques personnelles étaient des passe-droits au sein du parti. Au nom de la politique de diversité, d’inclusion et d’équité (initiales DEI en anglais) elle devait être mise en avant et préférée à un homme blanc et à une femme blanche ainsi qu’à un homme Noir.
En rejetant sa candidature les Américains dans leur ensemble ont rejeté les thèses avancées depuis des années par les tenants de la « théories critique des races », affirmant que la société américaine étant habitée par un « racisme systémique », il fallait promouvoir les Noirs et les minorités quelles que soient leurs qualifications, à simple titre de compensation et d’équité. Sa défaite est un point en faveur du retour de la méritocratie américaine et en faveur de l’avènement d’une société « color blind », c’est-à-dire ou le caractère l’emporte sur la couleur de peau, selon l’expression de Martin Luther King.

Enfin Kamala Harris a toujours considéré que la justice américaine est « raciste » et pénalise à l’excès les membres de la communauté Noire. Elle a soutenu les procureurs qui ont décriminalisé un certain nombre de comportements pour ne plus voir de jeunes Noirs être envoyés en prison pour de petits larcins. Cette politique, qui a plongé les villes américaines dans le chaos et la crise, a été massivement ejetée par les électeurs américains.

Kamala Harris avait toujours soutenu une politique de « frontières ouvertes » (« Open Borders »). Elle avait même affirmé en 2019 que franchir une frontière sans autorisatoin n’était pas un crime. Elle a renoncé à cette position pour les besoins de sa campagne. Mais personne n’a cru à la sincérité de son renoncement. Plus significatif encore, les électeurs ont affirmé au contraire qu’une frontière doit exister et que la souveraineté d’un pays doit être respectée.

Kamala Harris avait toujours soutenu la transition énergétique et l’abandon des fuels fossiles au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Elle était favorable à la disparition programmée des véhicules à moteur thermique. Elle a changé de position pour les besoins de la campagne. Personne n’a cru à la sincérité de sa conversion et les électeurs ont indiqué au contraire que pour eux l’impératif  économique prend le pas sur toute supposée « urgence climatique ». L’accord de Paris et ceux des « COP » suivantes ont de nouveau du plomb dans l’aile. Donald Trump en désengagera les Etats-Unis dès son premier jour à la Maison Blanche.

Kamala Harris a toujours estimé qu’il existe plus de deux « genres » et qu’une personne peut se déclarer d’un autre genre que celui de son sexe biologique. Les Américains ont clairement rejeté cette notion, et ses corollaires dont la possibilité pour des étudiants de sexe masculin de prendre part à des compétitions féminines sous prétexte qu’ils s’identifient comme « femme »…  Si le vote des femmes n’a pas été aussi favorable aux Démocrates le 5 novembre qu’ils s’y attendaient, c’est parce que de nombreuses femmes, en particulier des mères de famille se sont insurgées contre l’absurdité de telles positions et l’incroyable discrimination que cela faisait subir aux filles. La question du « genre » a pris le pas sur celle de l’avortement dans la motivation du vote des femmes.

En dépit d’un abandon de façade de toutes ces idées « wokistes », Kamala Harris demandait aux électeurs un véritable chèque en blanc. Elle est restée délibérément floue et vague sur la politique concrète que son administration serait susceptible de mener. C’était pour mieux masquer son intention, et celle de tous ceux qui la soutiennent et peuplent le Washington Démocrate aujourd’hui, de poursuivre les politiques raciales et identitaires qui minent et divisent les Etats-Unis depuis plusieurs décennies, et tout particulièrement depuis l’élection de Barack Obama en 2008. Cette parenthèse folle s’est sans doute refermée le 5 novembre.

Au-delà d’un réalignement politique fondamentale, avec la victoire de Donald Trump, des Républicains et du mouvement MAGA, le bon sens a enfin repris ses droits aux Etats-Unis.

Voir par ailleurs:

Group that wants to ‘kill Musk’s Twitter’ shares address with Labour Together
Centre for Countering Digital Hate’s link with think tank could cause difficulty as Starmer tries to rebuild relationship with Trump
Ethan Croft and Camilla Turner
The Telegraph
16 November 2024

A group that vowed to “kill Musk’s Twitter” shares an address with Labour Together, it has emerged.

The Centre for Countering Digital Hate is in the sights of Republican lawmakers after reports that its operatives had vowed to take down the social media platform X, formerly Twitter, owned by Elon Musk.

On Thursday, the Republican-controlled judiciary committee of the House of Representatives demanded documents and communications from the non-profit organisation.

While Morgan McSweeney, Sir Keir Starmer’s chief of staff, once served as a director of CCDH, the organisation has attempted to distance itself from the Labour Government.

But it still shares a London address with Labour Together, the highly influential think tank of which Mr McSweeney was previously director.

Labour Together, which is intimately involved in the Government, has been partly credited with winning Sir Keir Starmer the general election.

Companies House records it and the CCDH have long shared the same address in Finchley, north London.

The further link between Labour and the CCDH could cause embarrassment for the Prime Minister, as he attempts to build a strong relationship with Donald Trump despite Labour’s rocky history with the president-elect.

Mr Musk has been appointed to lead Mr Trump’s new Department of Government Efficiency, alongside Vivek Ramaswamy, a pharmaceutical entrepreneur who swung his weight behind the president-elect after his own attempt to win the Republican 2024 nomination failed.

During the US election campaign, the Trump campaign filed a complaint with the Federal Election Commission over UK Labour activists campaigning for Kamala Harris in key swing states.

Mr McSweeney was directly named in the campaign’s complaint, which alleged “blatant foreign interference” by Labour, because he met with members of the Harris campaign during a visit to America.

‘This is war’ said Musk

After an online blogger claimed that CCDH was a “political front” for the Labour party, Mr Musk posted on X: “This is war.”

Imran Ahmed, the current CCDH chief executive, is based in Washington DC, and has said Mr McSweeney no longer has any operational involvement with CCDH.
Mr Ahmed, himself a former Labour aide, has said: “Our work is centred on stopping the spread of hate and disinformation.”

Mr Musk has tried unsuccessfully in the past to sue CCDH for scraping data from X. The case was thrown out.

The organisation has reportedly vowed in internal communiques to “kill Musk’s Twitter”, which Mr Ahmed has described as “shorthand” for its strategic priority of challenging the platform’s current business model through regulatory action.

Voir par ailleurs:

How accurate are political polls?

And how much should you read into figures ahead of the 2024 election?

Illustrative collage of a hand flipping a coin. Both sides are seen as it flips, red and blue.
As recent years have proved, polling is often, sometimes heavily, incorrect
(Image credit: Illustration by Julia Wytrazek / Getty Images)

With the 2024 presidential election just days away, new data from pollsters about the presidential election is seemingly being released every day. In the early period of the election, these polls depicted a variety of scenarios, but are now mostly focused on the general election matchup: the Republican nominee, former President Donald Trump, and the Democratic nominee, Vice President Kamala Harris.

Harris gained an early momentum in the polls upon replacing President Joe Biden as the Democratic nominee. However, the race remains a closely contested toss-up, with the margin of error for most polls meaning that either candidate could eke out an election victory. The race is particularly close in key battleground states such as Georgia and Pennsylvania.

The deep historical forces that explain Trump’s win
Our research shows that political breakdown, from the Roman Empire to the Russian revolution, follows a clear pattern: workers’ wages stagnate, while elites multiply
Peter Turchin
The Guardian
30 Nov 2024

In the days since the sweeping Republican victory in the US election, which gave the party control of the presidency, the Senate and the House, commentators have analysed and dissected the relative merits of the main protagonists – Kamala Harris and Donald Trump – in minute detail. Much has been said about their personalities and the words they have spoken; little about the impersonal social forces that push complex human societies to the brink of collapse – and sometimes beyond. That’s a mistake: in order to understand the roots of our current crisis, and possible ways out of it, it’s precisely these tectonic forces we need to focus on.

The research team I lead studies cycles of political integration and disintegration over the past 5,000 years. We have found that societies, organised as states, can experience significant periods of peace and stability lasting, roughly, a century or so. Inevitably, though, they then enter periods of social unrest and political breakdown. Think of the end of the Roman empire, the English civil war or the Russian Revolution. To date, we have amassed data on hundreds of historical states as they slid into crisis, and then emerged from it.

So we’re in a good position to identify just those impersonal social forces that foment unrest and fragmentation, and we’ve found three common factors: popular immiseration, elite overproduction and state breakdown.

To get a better understanding of these concepts and how they are influencing American politics in 2024, we need to travel back in time to the 1930s, when an unwritten social contract came into being in the form of Franklin D Roosevelt’s New Deal. This contract balanced the interests of workers, businesses and the state in a way similar to the more formal agreements we see in Nordic countries. For two generations, this implicit pact delivered an unprecedented growth in wellbeing across a broad swath of the country. At the same time, a “Great Compression” of incomes and wealth dramatically reduced economic inequality. For roughly 50 years the interests of workers and the interests of owners were kept in balance, and overall income inequality remained remarkably low.

Franklin D Roosevelt signs a bill at the White House in 1933.
Franklin D Roosevelt signs a bill at the White House in 1933. Photograph: AP

That social contract began to break down in the late 1970s. The power of unions was undermined, and taxes on the wealthy cut back. Typical workers’ wages, which had previously increased in tandem with overall economic growth, started to lag behind. Inflation-adjusted wages stagnated and at times decreased. The result was a decline in many aspects of quality of life for the majority of Americans. One shocking way this became evident was in changes to the average life expectancy, which stalled and even went into reverse (and this started well before the Covid pandemic). That’s what we term “popular immiseration”.

With the incomes of workers effectively stuck, the fruits of economic growth were reaped by the elites instead. A perverse “wealth pump” came into being, siphoning money from the poor and channelling it to the rich. The Great Compression reversed itself. In many ways, the last four decades call to mind what happened in the United States between 1870 and 1900 – the time of railroad fortunes and robber barons. If the postwar period was a golden age of broad-based prosperity, after 1980 we could be said to have entered a Second Gilded Age.

Welcome as the extra wealth might seem for its recipients, it ends up causing problems for them as a class. The uber-wealthy (those with fortunes greater than $10m) increased tenfold between 1980 and 2020, adjusted for inflation. A certain proportion of these people have political ambitions: some run for political office themselves (like Trump), others fund political candidates (like Peter Thiel). The more members of this elite class there are, the more aspirants for political power a society contains.

By the 2010s the social pyramid in the US had grown exceptionally top-heavy: there were too many wannabe leaders and moguls competing for a fixed number of positions in the upper echelons of politics and business. In our model, this state of affairs has a name: elite overproduction.

Elite overproduction can be likened to a game of musical chairs – except the number of chairs stays constant, while the number of players is allowed to increase. As the game progresses, it creates more and more angry losers. Some of those turn into “counter-elites”: those willing to challenge the established order; rebels and revolutionaries such as Oliver Cromwell and his Roundheads in the English civil war, or Vladimir Lenin and the Bolsheviks in Russia. In the contemporary US we might think of media disruptors such as Tucker Carlson, or maverick entrepreneurs seeking political influence such as Elon Musk alongside countless less-prominent examples at lower levels in the system. As battles between the ruling elites and counter-elites heat up, the norms governing public discourse unravel and trust in institutions declines. The result is a loss of civic cohesiveness and sense of national cooperation – without which states quickly rot from within.

Tucker Carlson
Media disruptor Tucker Carlson is among those willing to challenge the established order. Photograph: Julia Demaree Nikhinson/AP

One result of all this political dysfunction is an inability to agree on how the federal budget should be balanced. Together with the loss of trust and legitimacy, that accelerates the breakdown of state capacity. It’s notable that a collapse in state finances is often the triggering event for a revolution: this is what happened in France before 1789 and in the runup to the English civil war.

How does this landscape translate to party politics? The American ruling class, as it has evolved since the end of the civil war in 1865, is basically a coalition of the top wealth holders (the proverbial 1%) and a highly educated or “credentialed” class of professionals and graduates (whom we might call the 10%). A decade ago, the Republicans were the party of the 1%, while the Democrats were the party of the 10%. Since then, they have both changed out of all recognition.

The recasting of the Republican party began with the unexpected victory of Donald Trump in 2016. He was typical of political entrepreneurs in history who have channelled popular discontent to propel themselves to power (one example is Tiberius Gracchus, who founded the populist party in late Republican Rome). Not all of his initiatives went against the interests of the ruling class – for example, he succeeded in making the tax code more regressive. But many did, including his policies on immigration (economic elites tend to favour open immigration as it suppresses wages); a rejection of traditional Republican free-market orthodoxy in favour of industrial policy; a scepticism of Nato and a professed unwillingness to start new conflicts abroad.

It seemed to some as though the revolution had been squashed when a quintessentially establishment figure, Joe Biden, defeated Trump in 2020. By 2024 the Democrats had essentially become the party of the ruling class – of the 10% and of the 1%, having tamed its own populist wing (led by the Vermont senator Bernie Sanders). This realignment was signalled by Kamala Harris massively outspending Trump this election cycle, as well as mainstream Republicans, such as Liz and Dick Cheney, or neocons such as Bill Kristol, supporting the Harris ticket.

The GOP, in the meantime, has transformed itself into a truly revolutionary party: one that represents working people (according to its leaders) or a radical rightwing agenda (according to its detractors). In the process, it has largely purged itself of traditional Republicans.

Trump was clearly the chief agent of this change. But while the mainstream media and politicians obsess over him, it is important to recognise that he is now merely the tip of the iceberg: a diverse group of counter-elites has coalesced around the Trump ticket. Some of them, such as JD Vance, had meteoric rises through the Republican ranks. Some, such as Robert F Kennedy Jr and Tulsi Gabbard, defected from the Democrats. Others include tycoons such as Musk, or media figures, such as Joe Rogan, perhaps the most influential American podcaster. The latter was once a supporter of the populist wing of the Democratic party (and Bernie Sanders in particular).

The main point here is that in 2024, the Democrats, having morphed into the party of the ruling class, had to contend not only with the tide of popular discontent but also a revolt of the counter-elites. As such, it finds itself in a predicament that has recurred thousands of times in human history, and there are two ways things play out from here.

One is with the overthrow of established elites, as happened in the French and Russian Revolutions. The other is with the ruling elites backing a rebalancing of the social system – most importantly, shutting down the wealth pump and reversing popular immiseration and elite overproduction. It happened about a century ago with the New Deal. There’s also a parallel in the Chartist period (1838–1857), when Great Britain was the only European great power to avoid the wave of revolutions that swept Europe in 1848, via major reform. But the US has so far failed to learn the historical lessons.

a man standing in front of America flag
Trump victory not a mandate for radical change, top election forecaster says

What comes next? The electoral defeat on 5 November represents one battle in an ongoing revolutionary war. The triumphant counter-elites want to replace their counterparts – what they sometimes call the “deep state” – entirely. But history shows that success in achieving such goals is far from assured. Their opponents are pretty well entrenched in the bureaucracy and can effectively resist change. Ideological and personal tensions in the winning coalition may result in it breaking apart (as they say, revolutions devour their children). Most importantly, the challenges facing the new Trump administration are of the particularly intractable kind. What is their plan for tackling the exploding federal budget deficit? How are they going to shut down the wealth pump? And what will the Democrats’ response be? Will their platform for 2028 include a new New Deal, a commitment to major social reform?

One thing is clear: whatever the choices and actions of the contending parties, they will not lead to an immediate resolution. Popular discontent in the US has been building up for more than four decades. Many years of real prosperity would be needed to persuade the public that the country is back on the right track. So, for now, we can expect a lasting age of discord. Let’s hope that it won’t spill over into a hot civil war.

COMPLÉMENT:

The US Is Entering Inevitable End Times?
Peter Turchin and his team studied societal cycles over 5,000 years and identified three key factors driving nations into crises: popular immiseration, elite overproduction, and state breakdown. The U.S. meets these conditions and is undergoing significant transformation, though the specific likelihood of a civil war cannot be predicted. Turchin believes the U.S. is now in a very fragile state.
Peter Turchin
Peter Turchin is a complexity scientist, emeritus professor at the University of Connecticut, project leader at the Complexity Science Hub Vienna, founder of Cliodynamics, and author of End Times (2023)
China Academy
February 28, 2025

Q1

The China Academy: You published an article in The Guardian titled “The Deep Historical Forces That Explain Trump’s Win,” where you mentioned three common factors that foster unrest and fragmentation: popular immiseration, elite overproduction, and state breakdown. Could you explain to the audience how, over the past 40 years, popular immiseration and elite overproduction have been continuously exacerbating the social crisis in the United States?

Peter Turchin:Let me preface that with a general introduction to my research. My research group here at the Complexity Science Hub in Vienna has collected data on hundreds of past societies spanning the last 5,000 years, since the first states emerged.

What we observe is that states can function effectively for a period of time—typically about a century, though sometimes less or more. However, inevitably, at least in the past, these states enter a period of social turbulence and political violence. These are the “end times” that my book discusses. What we are seeing now in the United States is not unique; it has happened in many societies before. We can learn from history to help us navigate our current crisis.

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Now, to directly address your question, let’s illustrate. These forces—popular immiseration, elite overproduction, and state breakdown—are very general and have affected societies in the past.

Let’s look at how they have developed in the United States. A previous period of political turbulence in the U.S. peaked during the American Civil War, and unrest continued roughly until the 1920s, when there was another peak of instability. This included urban riots, assassinations, and other violent political events.

ImageThe American Civil War

Fortunately, these did not lead to a revolution or civil war because American elites managed to push through a series of reforms that rebalanced the economy and allowed the United States to become a very prosperous nation.

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After the New Deal, even during World War II, the wages of American workers grew rapidly, rising alongside GDP. However, things began to change in the 1970s. Two generations later, American leaders became complacent.

This is what I call the Iron Law of Oligarchy. Leaders began to roll back the reforms of the New Deal era. For example, they allowed the suppression of labor unions, implemented tax cuts for themselves, and made other changes that undermined equitable economic growth.

What happened in the late 1970s is what I call turning on the wealth pump. Before this, workers’ wages grew alongside productivity. But after the 1970s, while productivity continued to grow, wages stagnated or even declined. This created a flow of wealth from workers to the economic elites.

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This economic shift set the stage for the three factors driving the current crisis. First, it led to popular immiseration—the stagnating or declining living standards of the majority of the population.

Second, it created a massive increase in the number of wealth holders. Over the past 40 years, the number of individuals with $10 million or more in wealth has grown tenfold, while the number of billionaires has grown even more dramatically.

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Third, the precarious living conditions for many Americans led to widespread elite overproduction. Many people from the common American class sought to escape these conditions by going to college. But as a college degree became insufficient, they pursued professional degrees, law degrees, or PhDs—like the one I have, for instance.

The result is what we call elite overproduction. Many of the wealthy—Trump is a prime example, but not the only one, with figures like Michael Bloomberg also fitting this pattern—have sought to convert their wealth into political power. Some became candidates themselves, while others, like Peter Thiel, supported others running for office.
On the credentialed side, we now have an enormous number of professionals, especially lawyers, vying for limited positions of power.

Some competition for positions is healthy, but too much competition can corrode societal frameworks. In politics, for instance, there is only one president, 100 senators, and so on.

What happens to those who lose in this competition? Many become frustrated and turn into counter-elites—individuals who work against the established elites and attempt to overthrow them. This is precisely what we saw in the French Revolution with figures like Robespierre, or the Russian Revolution with Lenin, and in many other historical examples.

ImageMaximilien Robespierre

In the United States, we’ve been fortunate that the revolution we’re experiencing now has not been violent. Trump, for example, narrowly escaped assassination, which was quite lucky. But so far, we have avoided a civil war, and I hope we will continue to do so.

What has happened is that the counter-elites have overthrown the established elites—at least temporarily. Who were these established elites before 2016?

The Republican Party was the party of the wealthy 1%, and the Democratic Party was the party of the credentialed 10%. The rest of the population had little to no voice in politics.

When Trump’s MAGA movement took over the Republican Party, it transformed from the party of wealth holders to, at least in rhetoric, a populist party representing the common people.

Meanwhile, the Democratic Party became the party of the ruling class, as some Republicans left their party and joined the Democrats. While some former Democrats, like Robert F. Kennedy Jr., joined the MAGA movement within the Republican Party.

The MAGA coalition consists of counter-elites, with Trump at its center. But it would be a mistake to focus solely on him. He has allies like politicians RFK Jr. and J.D. Vance, as well as wealth holders like Elon Musk, who is an important counter-elite in his own right. Musk has been unhappy with how he has been treated ideologically. Figures like Tucker Carlson also play a role in this power network. Together, this group has managed to gain power.

When I wrote my book two years ago, I described the United States as being in a revolutionary situation. Now, I would say we are in a true revolution. There are two aspects to this revolution. First, it’s a revolution of the elites—Trump and his network are trying to replace the established elites with their own members. Second, their intent is to make this revolution transformative, meaning they aim to fundamentally change attitudes toward their agendas and America’s role on the geopolitical stage.

Q2

The China Academy: At this point, everyone cares about the likelihood of an internal political crisis in the U.S. What do you think is the probability of such a crisis? And in what forms might it manifest—civil war, fragmentation, or large-scale violence?

Peter Turchin:So far, I’m encouraged that we haven’t seen large-scale violence. But we are in a very fragile situation.

If one group starts using violent methods, the other side will respond, and that could escalate into a civil war. Territorial fragmentation, similar to the American Civil War of the 1860s, is also possible. For instance, more liberal states like California, Oregon, and Washington—the so-called “Left Coast”—might resist federal actions like forced deportations. That resistance could become a flashpoint for violence.

For now, the previous ruling elites seem shocked by what’s happening. They haven’t yet organized into a reactionary, counter-revolutionary party. That will likely happen eventually, but we’ll see.

The truth is, nobody knows how this will play out. During periods of crisis, there are too many potential ways for the situation to develop. Predicting specific outcomes is impossible. It’s what we call mathematical chaos—the situation is highly unpredictable.

Tiny actions by individuals and random events can have enormous consequences.

Q3

The China Academy: Do you think the MAGA Republicans—the coalition of Trump, Elon Musk, and other unconventional politicians—are solid? Or do you predict they will divide?

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Peter Turchin:This is a very good question. When we look at historical data from previous societies, we find that it is very typical for revolutionaries who come to power to eventually start fighting amongst themselves.

There is a saying—I forget who said it—about the French Revolution: “Revolution devours its children.” We saw this in the aftermath of the French Revolution, the Russian Revolution, and many other instances.

It is an interesting question whether the MAGA coalition will break apart, because we already see tensions within it. For example, you have populists like J.D. Vance and figures like Steve Bannon, who doesn’t hold a formal position but is still highly influential. Then you have the libertarian, Silicon Valley types like Elon Musk.

Steve Bannon has already criticized Elon Musk a lot, which shows the cracks in the coalition. But ultimately, it depends on the personalities involved. For example, Musk and Trump appear to have a personal friendship. Whether that friendship can survive the tensions and stresses they will undoubtedly face is a big question.

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Q4

The China Academy: There are some people who hold the view that Trump is an exception, and once he leaves, things will stabilize. In your opinion, do you think the rise of Trump’s MAGA Republicans was historically inevitable?

Peter Turchin:Let me explain. Back in 2010, I published a short article in Nature, a premier science journal, where I presented a forecast. Using a model called Structural Demographic Theory, I predicted that the United States would enter a period of high instability by 2020.

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At that time, I had no idea about Donald Trump or what would later be called the MAGA movement. The theory doesn’t predict specific individuals—it predicts the impersonal social forces that push societies toward crisis.

To answer your question directly: if Donald Trump hadn’t risen to power—if, for example, he had been assassinated—these forces would still have manifested, maybe not at the same time but perhaps four years later. The underlying drivers of instability are still there and have not been reversed.

We are looking at multiple years of social turbulence and political instability. It’s not about Trump as an individual; if it wasn’t him, someone else would have emerged to fill the void.

Q5

The China Academy: You’ve introduced the concept of the “wealth pump,” which siphons money from the poor and channels it to the rich. This aligns with common criticisms of neoliberalism. Why is it that criticisms of inequality have existed for so long, yet this trend has not been effectively reversed?

Peter Turchin:That’s a very easy question to answer: it’s the Iron Law of Oligarchy. Essentially, when people gain power, they tend to use it for their own ends—for their own enrichment. This is a universal feature of human societies.

This is why human societies go through cycles. During a societal crisis, these problems often get reversed, but after a couple of generations—typically two—the leaders forget the reasons behind the earlier reforms.

By the 1970s, all the people who had established the New Deal reforms had retired or passed away. A new group of leaders came in, and they assumed they didn’t have to worry about inequality because the United States was doing great. And it was—for a time. But they started changing the system to make it more lucrative for themselves.

In the 1970s, they were complaining about profits disappearing. This was partly due to a cyclical economic downturn—remember the bear market of the 1970s. They used this downturn as an excuse to rebalance the economy in their favor. They implemented mechanisms to suppress the growth of worker wages while boosting their own profits.

Even when they go to Davos to discuss inequality—inequality was the main theme of a recent Davos meeting—their attitude is self-serving. They say economic growth will solve the problem. But economic growth doesn’t help if its benefits don’t reach the common people.

The vested powers have selfish interests, and they undermine the societies that sustain them. This is how revolutions happen, including events like the French Revolution. It’s a result of short-term thinking. They believe everything is fine and continue doing what benefits them in the moment, without considering the long-term consequences.

Q6

The China Academy: You’ve mentioned some of the things Trump has done. Within one month of taking office, he implemented several sweeping changes—layoffs, restricting immigration, shutting down USAID, and so on. Do you think these measures could help the U.S. overcome its crisis? Or, to some extent, make things not so bad?

Peter Turchin:I don’t think Trump and his movement fully understand the forces driving societal crises.

I would single out J.D. Vance and Tucker Carlson as exceptions. If you read Carlson’s book Ship of Fools, for example, you’ll see that they understand part of the problem. They are genuinely concerned about the well-being of ordinary Americans, which is important. But so far, none of their actions have significantly helped workers.

Addressing these issues is extremely challenging. For example, they would need to increase the minimum wage and raise taxes on the wealthy. But Trump has done the opposite.

Industrial policy, which could bring well-paying jobs back to the U.S., is another potential solution. Trump supports this idea, but it takes a long time to implement.
So, to answer your question: some of the things they are doing might help the situation, but others are neutral or even make things worse.

There’s another critical factor I haven’t discussed yet: the weakness of the state. This happens when government spending far exceeds revenue, leading to mounting debt.

The U.S. likely won’t go bankrupt because it can print dollars, but it could experience runaway inflation. That would further erode the incomes of ordinary people. Addressing the deficit is crucial. Figures like Musk, for example, are trying to address this issue, which is good. If the state goes bankrupt or inflation gets out of control, it could lead to even greater instability.

However, I don’t yet see any significant effort to turn off the wealth pump. That remains a major issue.


Présidentielle américaine: La joie retrouvée du friteur-éboueur finira-t-elle par éclipser la stratégie de la peur de l’ancienne candidate de la joie ? (Have the Democrats fallen again, as in 2016 with Hillary Clinton, into the trap of demonizing Donald Trump?)

31 octobre, 2024

Word of Truth on X: "Sitting down, Jesus called the Twelve and said, "Anyone who wants to be first must be the very last, and the servant of all." Mark 9:35 NIV #Garbage Man : r/pics

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ImageGreat legislation, terrible landfills - Issuu
Waste Affects Puerto Rico’s Environment
Spare A Dime character profile: FDR - SPARE A DIMEMichael Beschloss on X: "JFK calls for national health care for senior citizens, Madison Square Garden, 1962: #JFKL https://t.co/TsOX8K2zyN" / XImageImageImage2004-09-02T000000Z_757229217_RP5DRHYCKVAA_RTRMADP_3_CAMPAIGN-CONVENTIONThe DNC projects a message reading "Trump Praised Hitler" onto Madison Square Garden during his campaign rally on October 27, 2024 in New York City. Image
Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. Jésus (Marc 9 : 35)
A working class hero is something to be. John Lennon
I don’t care too much for money, money can’t buy me love. Lennon-McCartney
Wat About Di Working Claas? Linton Kwesi Johnson
Un peuple connait, aime et défend toujours plus ses moeurs que ses lois. Montesquieu
J’apprends que le gouvernement estime que le peuple a ‘trahi la confiance du régime’ et ‘devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités’. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? Bertolt Brecht
Aux États-Unis, les plus opulents citoyens ont bien soin de ne point s’isoler du peuple ; au contraire, ils s’en rapprochent sans cesse, ils l’écoutent volontiers et lui parlent tous les jours. Ils savent que les riches des démocraties ont toujours besoin des pauvres et que, dans les temps démocratiques, on s’attache le pauvre par les manières plus que par les bienfaits. La grandeur même des bienfaits, qui met en lumière la différence des conditions, cause une irritation secrète à ceux qui en profitent; mais la simplicité des manières a des charmes presque irrésistibles : leur familiarité entraîne et leur grossièreté même ne déplaît pas toujours. Ce n’est pas du premier coup que cette vérité pénètre dans l’esprit des riches. Ils y résistent d’ordinaire tant que dure la révolution démocratique, et ils ne l’abandonnent même point aussitôt après que cette révolution est accomplie. Ils consentent volontiers à faire du bien au peuple ; mais ils veulent continuer à le tenir à distance. Ils croient que cela suffit ; ils se trompent. Ils se ruineraient ainsi sans réchauffer le coeur de la population qui les environne. Ce n’est pas le sacrifice de leur argent qu’elle leur demande; c’est celui de leur orgueil. Tocqueville
Souvent, nous négligeons le travail et l’importance de ceux qui n’exercent pas de profession libérale, de ceux qui n’occupent pas ce que l’on appelle les grands emplois. Mais permettez-moi de vous dire ce soir que chaque fois que vous vous engagez dans un travail au service de l’humanité et de la construction de l’humanité, ce travail a de la dignité et de la valeur. Un jour, notre société devra s’en rendre compte. Un jour, notre société en viendra à respecter l’agent d’assainissement si elle veut survivre, car la personne qui ramasse nos ordures, en dernière analyse, est aussi importante que le médecin, car si elle ne fait pas son travail, les maladies sont omniprésentes. Tout travail est digne. Martin Luther King
Quoi que vous fassiez dans la vie faites-le bien. Un homme devrait accomplir sa tâche si bien que ni les vivants ni les morts, ni ceux qui ne sont pas encore nés, ne puissent le faire mieux que lui. Si la destinée a voulu que vous soyez balayeurs de rues, alors balayez comme Michel Ange peignait ses tableaux, comme Shakespeare écrivait sa poésie, comme Beethoven composait sa musique. Balayez les rues si bien que même longtemps après vous, les hôtes du ciel et de la terre devront s’arrêter pour dire: « ici a vécu un grand balayeur des rues, qui faisait bien son boulot. Martin Luther King
J’ai toujours pensé que le président pouvait faire beaucoup pour changer les images. S’il se rendait dans les toilettes publiques du Capitole et que les caméras de télévision le filmaient en train de nettoyer les toilettes et de dire « Pourquoi pas ? Il faut bien que quelqu’un le fasse ! », ça ferait beaucoup pour le moral des personnes qui font le merveilleux travail de garder les toilettes propres. Je veux dire que c’est une chose merveilleuse qu’ils font. Le président dispose d’un potentiel publicitaire considérable qui n’a pas été exploité. Il devrait s’asseoir un jour et dresser une liste de toutes les choses que les gens sont gênés de faire et qu’ils ne devraient pas être gênés de faire, puis les faire toutes à la télévision. (…) Ce qui est formidable dans ce pays, c’est que l’Amérique a lancé la tradition selon laquelle les consommateurs les plus riches achètent essentiellement les mêmes choses que les plus pauvres. Vous pouvez regarder la télévision et voir du Coca-Cola, et vous pouvez savoir que le Président boit du Coca, que Liz Taylor boit du Coca, et vous dire que vous pouvez boire du Coca aussi. Un Coca est un Coca et aucune somme d’argent ne vous permettra d’obtenir un meilleur Coca que celui que boit le clochard au coin de la rue. Tous les Cocas sont les mêmes et tous les Cocas sont bons. Liz Taylor le sait, le président le sait, le clochard le sait et vous le savez. En Europe, la royauté et l’aristocratie mangeaient beaucoup mieux que les paysans – ils ne mangeaient pas du tout la même chose. C’était soit de la perdrix, soit la bouillie, et chaque classe s’en tenait à sa propre nourriture. Mais quand la reine Élisabeth est venue ici et que le président Eisenhower lui a acheté un hot-dog, je suis sûr qu’il était convaincu qu’elle n’aurait pas pu se faire livrer à Buckingham Palace un meilleur hot-dog que celui qu’il lui avait acheté pour 20 cents au stade. Parce qu’il n’y a pas de meilleur hot-dog qu’un hot-dog de stade. Elle n’aurait pas pu obtenir un meilleur hot-dog pour un dollar, dix dollars ou cent mille dollars. Elle pourrait en avoir un pour vingt cents et n’importe qui d’autre. Parfois, vous vous imaginez que les gens qui sont vraiment là-haut, riches et qui mènent la grande vie ont quelque chose que vous n’avez pas, que leurs choses doivent être meilleures que les vôtres parce qu’ils ont plus d’argent que vous. Mais ils boivent les mêmes cocas, mangent les mêmes hot-dogs, portent les mêmes vêtements de l’ILGWU, regardent les mêmes émissions de télévision et les mêmes films. Les riches ne peuvent pas voir une version plus stupide de Vérité ou Conséquences, ou une version plus effrayante de L’Exorciste. Vous pouvez être tout aussi révolté qu’eux, vous pouvez faire les mêmes cauchemars. Tout ça est vraiment américain. L’idée de l’Amérique est si merveilleuse parce que plus une chose est égale, plus elle est américaine. Par exemple, beaucoup d’endroits vous accordent un traitement spécial quand vous êtes célèbre, mais ce n’est pas vraiment américain. L’autre jour, il m’est arrivé quelque chose de très américain. Je me rendais à une vente aux enchères chez Parke-Bernet et on m’a refusé l’entrée parce que j’avais mon chien avec moi, j’ai donc dû attendre dans le hall l’ami que j’avais rencontré pour lui dire qu’on m’avait refusé l’entrée. Et pendant que j’attendais dans le hall, j’ai signé des autographes. C’était une situation vraiment américaine. Andy Warhol
L’essentiel est d’être bon aux gens avec qui l’on vit. (…) Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins. Jean-Jacques Rousseau (L’Emile, 1762)
Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux. Bernard-Henri Lévy (profession de foi du premier numéro du journal Globe, 1985)
Depuis que la gauche a adopté l’économie de marché, il ne lui reste qu’une chose à faire pour garder sa posture de gauche : lutter contre un fascisme qui n’existe pas. Pasolini
Il y a autant de racismes qu’il y a de groupes qui ont besoin de se justifier d’exister comme ils existent, ce qui constitue la fonction invariante des racismes. Il me semble très important de porter l’analyse sur les formes du racisme qui sont sans doute les plus subtiles, les plus méconnaissables, donc les plus rarement dénoncées, peut-être parce que les dénonciateurs ordinaires du racisme possèdent certaines des propriétés qui inclinent à cette forme de racisme. Je pense au racisme de l’intelligence. (…) Ce racisme est propre à une classe dominante dont la reproduction dépend, pour une part, de la transmission du capital culturel, capital hérité qui a pour propriété d’être un capital incorporé, donc apparemment naturel, inné. Le racisme de l’intelligence est ce par quoi les dominants visent à produire une « théodicée de leur propre privilège », comme dit Weber, c’est-à-dire une justification de l’ordre social qu’ils dominent. (…) Tout racisme est un essentialisme et le racisme de l’intelligence est la forme de sociodicée caractéristique d’une classe dominante dont le pouvoir repose en partie sur la possession de titres qui, comme les titres scolaires, sont censés être des garanties d’intelligence et qui ont pris la place, dans beaucoup de sociétés, et pour l’accès même aux positions de pouvoir économique, des titres anciens comme les titres de propriété et les titres de noblesse. Pierre Bourdieu
Nous qui vivons dans les régions côtières des villes bleues, nous lisons plus de livres et nous allons plus souvent au théâtre que ceux qui vivent au fin fond du pays. Nous sommes à la fois plus sophistiqués et plus cosmopolites – parlez-nous de nos voyages scolaires en Chine et en Provence ou, par exemple, de notre intérêt pour le bouddhisme. Mais par pitié, ne nous demandez pas à quoi ressemble la vie dans l’Amérique rouge. Nous n’en savons rien. Nous ne savons pas qui sont Tim LaHaye et Jerry B. Jenkins. […] Nous ne savons pas ce que peut bien dire James Dobson dans son émission de radio écoutée par des millions d’auditeurs. Nous ne savons rien de Reba et Travis. […] Nous sommes très peu nombreux à savoir ce qui se passe à Branson dans le Missouri, même si cette ville reçoit quelque sept millions de touristes par an; pas plus que nous ne pouvons nommer ne serait-ce que cinq pilotes de stock-car. […] Nous ne savons pas tirer au fusil ni même en nettoyer un, ni reconnaître le grade d’un officier rien qu’à son insigne. Quant à savoir à quoi ressemble une graine de soja poussée dans un champ… David Brooks
Vous allez dans certaines petites villes de Pennsylvanie où, comme ans beaucoup de petites villes du Middle West, les emplois ont disparu depuis maintenant 25 ans et n’ont été remplacés par rien d’autre (…) Et il n’est pas surprenant qu’ils deviennent pleins d’amertume, qu’ils s’accrochent aux armes à feu ou à la religion, ou à leur antipathie pour ceux qui ne sont pas comme eux, ou encore à un sentiment d’hostilité envers les immigrants. Barack Hussein Obama (2008)
Pour généraliser, en gros, vous pouvez placer la moitié des partisans de Trump dans ce que j’appelle le panier des pitoyables. Les racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes. A vous de choisir. Hillary Clinton (2016)
Rire général, même chez les sans-dents. François Hollande
Dans les sociétés dans mes dossiers, il y a la société Gad : il y a dans cet abattoir une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées ! On leur explique qu’elles n’ont plus d’avenir à Gad et qu’elles doivent aller travailler à 60 km ! Ces gens n’ont pas le permis ! On va leur dire quoi ? Il faut payer 1.500 euros et attendre un an ? Voilà, ça ce sont des réformes du quotidien, qui créent de la mobilité, de l’activité ! Emmanuel Macron
On ne va pas s’allier avec le FN, c’est un parti de primates. Il est hors de question de discuter avec des primates. Claude Goasguen (UMP, Paris, 2011)
Ne laissez pas la grande primate de l’extrême goitre prendre le mouchoir … François Morel (France inter)
Ce qui est nouveau, c’est d’abord que la bourgeoisie a le visage de l’ouverture et de la bienveillance. Elle a trouvé un truc génial : plutôt que de parler de « loi du marché », elle dit « société ouverte », « ouverture à l’Autre » et liberté de choisir… Les Rougon-Macquart sont déguisés en hipsters. Ils sont tous très cools, ils aiment l’Autre. Mieux : ils ne cessent de critiquer le système, « la finance », les « paradis fiscaux ». On appelle cela la rebellocratie. C’est un discours imparable : on ne peut pas s’opposer à des gens bienveillants et ouverts aux autres ! Mais derrière cette posture, il y a le brouillage de classes, et la fin de la classe moyenne. La classe moyenne telle qu’on l’a connue, celle des Trente Glorieuses, qui a profité de l’intégration économique, d’une ascension sociale conjuguée à une intégration politique et culturelle, n’existe plus même si, pour des raisons politiques, culturelles et anthropologiques, on continue de la faire vivre par le discours et les représentations. (…) C’est aussi une conséquence de la non-intégration économique. Aujourd’hui, quand on regarde les chiffres – notamment le dernier rapport sur les inégalités territoriales publié en juillet dernier –, on constate une hyper-concentration de l’emploi dans les grands centres urbains et une désertification de ce même emploi partout ailleurs. Et cette tendance ne cesse de s’accélérer ! Or, face à cette situation, ce même rapport préconise seulement de continuer vers encore plus de métropolisation et de mondialisation pour permettre un peu de redistribution. Aujourd’hui, et c’est une grande nouveauté, il y a une majorité qui, sans être « pauvre » ni faire les poubelles, n’est plus intégrée à la machine économique et ne vit plus là où se crée la richesse. Notre système économique nécessite essentiellement des cadres et n’a donc plus besoin de ces millions d’ouvriers, d’employés et de paysans. La mondialisation aboutit à une division internationale du travail : cadres, ingénieurs et bac+5 dans les pays du Nord, ouvriers, contremaîtres et employés là où le coût du travail est moindre. La mondialisation s’est donc faite sur le dos des anciennes classes moyennes, sans qu’on le leur dise ! Ces catégories sociales sont éjectées du marché du travail et éloignées des poumons économiques. Cependant, cette« France périphérique » représente quand même 60 % de la population. (…) Ce phénomène présent en France, en Europe et aux États-Unis a des répercussions politiques : les scores du FN se gonflent à mesure que la classe moyenne décroît car il est aujourd’hui le parti de ces « superflus invisibles » déclassés de l’ancienne classe moyenne. (…) Toucher 100 % d’un groupe ou d’un territoire est impossible. Mais j’insiste sur le fait que les classes populaires (jeunes, actifs, retraités) restent majoritaires en France. La France périphérique, c’est 60 % de la population. Elle ne se résume pas aux zones rurales identifiées par l’Insee, qui représentent 20 %. Je décris un continuum entre les habitants des petites villes et des zones rurales qui vivent avec en moyenne au maximum le revenu médian et n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois. Face à eux, et sans eux, dans les quinze plus grandes aires urbaines, le système marche parfaitement. Le marché de l’emploi y est désormais polarisé. Dans les grandes métropoles il faut d’une part beaucoup de cadres, de travailleurs très qualifiés, et de l’autre des immigrés pour les emplois subalternes dans le BTP, la restauration ou le ménage. Ainsi les immigrés permettent-ils à la nouvelle bourgeoisie de maintenir son niveau de vie en ayant une nounou et des restaurants pas trop chers. (…) Il n’y a aucun complot mais le fait, logique, que la classe supérieure soutient un système dont elle bénéficie – c’est ça, la « main invisible du marché» ! Et aujourd’hui, elle a un nom plus sympathique : la « société ouverte ». Mais je ne pense pas qu’aux bobos. Globalement, on trouve dans les métropoles tous ceux qui profitent de la mondialisation, qu’ils votent Mélenchon ou Juppé ! D’ailleurs, la gauche votera Juppé. C’est pour cela que je ne parle ni de gauche, ni de droite, ni d’élites, mais de « la France d’en haut », de tous ceux qui bénéficient peu ou prou du système et y sont intégrés, ainsi que des gens aux statuts protégés : les cadres de la fonction publique ou les retraités aisés. Tout ce monde fait un bloc d’environ 30 ou 35 %, qui vit là où la richesse se crée. Et c’est la raison pour laquelle le système tient si bien. (…) La France périphérique connaît une phase de sédentarisation. Aujourd’hui, la majorité des Français vivent dans le département où ils sont nés, dans les territoires de la France périphérique il s’agit de plus de 60 % de la population. C’est pourquoi quand une usine ferme – comme Alstom à Belfort –, une espèce de rage désespérée s’empare des habitants. Les gens deviennent dingues parce qu’ils savent que pour eux « il n’y a pas d’alternative » ! Le discours libéral répond : « Il n’y a qu’à bouger ! » Mais pour aller où ? Vous allez vendre votre baraque et déménager à Paris ou à Bordeaux quand vous êtes licencié par ArcelorMittal ou par les abattoirs Gad ? Avec quel argent ? Des logiques foncières, sociales, culturelles et économiques se superposent pour rendre cette mobilité quasi impossible. Et on le voit : autrefois, les vieux restaient ou revenaient au village pour leur retraite. Aujourd’hui, la pyramide des âges de la France périphérique se normalise. Jeunes, actifs, retraités, tous sont logés à la même enseigne. La mobilité pour tous est un mythe. Les jeunes qui bougent, vont dans les métropoles et à l’étranger sont en majorité issus des couches supérieures. Pour les autres ce sera la sédentarisation. Autrefois, les emplois publics permettaient de maintenir un semblant d’équilibre économique et proposaient quelques débouchés aux populations. Seulement, en plus de la mondialisation et donc de la désindustrialisation, ces territoires ont subi la retraite de l’État. (…) Même si l’on installe 20 % de logements sociaux partout dans les grandes métropoles, cela reste une goutte d’eau par rapport au parc privé « social de fait » qui existait à une époque. Les ouvriers, autrefois, n’habitaient pas dans des bâtiments sociaux, mais dans de petits logements, ils étaient locataires, voire propriétaires, dans le parc privé à Paris ou à Lyon. C’est le marché qui crée les conditions de la présence des gens et non pas le logement social. Aujourd’hui, ce parc privé « social de fait » s’est gentrifié et accueille des catégories supérieures. Quant au parc social, il est devenu la piste d’atterrissage des flux migratoires. Si l’on regarde la carte de l’immigration, la dynamique principale se situe dans le Grand Ouest, et ce n’est pas dans les villages que les immigrés s’installent, mais dans les quartiers de logements sociaux de Rennes, de Brest ou de Nantes. (…) In fine, il y a aussi un rejet du multiculturalisme. Les gens n’ont pas envie d’aller vivre dans les derniers territoires des grandes villes ouverts aux catégories populaires : les banlieues et les quartiers à logements sociaux qui accueillent et concentrent les flux migratoires. Christophe Guilluy
La société ouverte (…), c’est la grande fake news de la mondialisation. Quand on regarde les choses de près, les gens qui vendent le plus la société ouverte sont ceux qui vivent dans le plus grand grégarisme social, ceux qui contournent le plus la carte scolaire, ceux qui vivent dans l’entre-soi et qui font des choix résidentiels qui leur permettent à la fin de tenir le discours de la société ouverte puisque de toute façon, ils ont, eux, les moyens de la frontière invisible. Et précisément, ce qui est à l’inverse la situation des catégories modestes, c’est qu’elles n’ont pas les moyens de la frontière invisible. Ca n’en fait pas des xénophobes ou des gens qui sont absolument contre l’autre. Ca fait simplement des gens qui veulent qu’un Etat régule. Christophe Guilluy
La grande difficulté, avec Donald Trump, c’est qu’on est à la fois face à une caricature et face à un phénomène bien plus complexe. Une caricature d’abord, car tout chez lui, semble magnifié. L’appétit de pouvoir, l’ego, la grossièreté des manières, les obsessions, les tweets épidermiques, l’étalage voyant de son succès sur toutes les tours qu’il a construites et qui portent son nom. Donald Trump joue en réalité à merveille de son côté caricatural, il simplifie les choses, provoque, indigne, et cela marche parce que notre monde du 21e siècle se gargarise de ces simplifications outrancières, à l’heure de l’information immédiate et fragmentée. La machine médiatique est comme un ventre qui a toujours besoin de nouveaux scandales et Donald, le commercial, le sait mieux que personne, parce qu’il a créé et animé une émission de téléréalité pendant des années. Il sait que la politique américaine actuelle est un grand cirque, où celui qui crie le plus fort a souvent raison parce que c’est lui qui «fait le buzz». En même temps, ne voir que la caricature qu’il projette serait rater le phénomène Trump et l’histoire stupéfiante de son succès électoral. Derrière l’image télévisuelle simplificatrice, se cache un homme intelligent, rusé et avisé, qui a géré un empire de milliards de dollars et employé des dizaines de milliers de personnes. Ce n’est pas rien! Selon plusieurs proches du milliardaire que j’ai interrogés, Trump réfléchit de plus à une candidature présidentielle depuis des années, et il a su capter, au-delà de l’air du temps, la colère profonde qui traversait l’Amérique, puis l’exprimer et la chevaucher. Grâce à ses instincts politiques exceptionnels, il a vu ce que personne d’autre – à part peut-être le démocrate Bernie Sanders – n’avait su voir: le gigantesque ras le bol d’un pays en quête de protection contre les effets déstabilisants de la globalisation, de l’immigration massive et du terrorisme islamique; sa peur du déclin aussi. En ce sens, Donald Trump s’est dressé contre le modèle dominant plébiscité par les élites et a changé la nature du débat de la présidentielle. Il a remis à l’ordre du jour l’idée de protection du pays, en prétendant au rôle de shérif aux larges épaules face aux dangers d’un monde instable et dangereux. Cela révèle au minimum une personnalité sacrément indépendante, un côté indomptable qui explique sans doute l’admiration de ses partisans…Ils ont l’impression que cet homme explosif ne se laissera impressionner par rien ni personne. Beaucoup des gens qui le connaissent affirment d’ailleurs que Donald Trump a plusieurs visages: le personnage public, flashy, égotiste, excessif, qui ne veut jamais avouer ses faiblesses parce qu’il doit «vendre» sa marchandise, perpétuer le mythe, et un personnage privé plus nuancé, plus modéré et plus pragmatique, qui sait écouter les autres et ne choisit pas toujours l’option la plus extrême…Toute la difficulté et tout le mystère, pour l’observateur est de s’y retrouver entre ces différents Trump. C’est loin d’être facile, surtout dans le contexte de quasi hystérie qui règne dans l’élite médiatique et politique américaine, tout entière liguée contre lui. Il est parfois très difficile de discerner ce qui relève de l’analyse pertinente ou de la posture de combat anti-Trump. (…) à de rares exceptions près, les commentateurs n’ont pas vu venir le phénomène Trump, parce qu’il était «en dehors des clous», impensable selon leurs propres «grilles de lecture». Trop scandaleux et trop extrême, pensaient-ils. Il a fait exploser tant de codes en attaquant ses adversaires au dessous de la ceinture et s’emparant de sujets largement tabous, qu’ils ont cru que «le grossier personnage» ne durerait pas! Ils se sont dit que quelqu’un qui se contredisait autant ou disait autant de contre vérités, finirait par en subir les conséquences. Bref, ils ont vu en lui soit un clown soit un fasciste – sans réaliser que toutes les inexactitudes ou dérapages de Trump lui seraient pardonnés comme autant de péchés véniels, parce qu’il ose dire haut et fort ce que son électorat considère comme une vérité fondamentale: à savoir que l’Amérique doit faire respecter ses frontières parce qu’un pays sans frontières n’est plus un pays. Plus profondément, je pense que les élites des deux côtes ont raté le phénomène Trump (et le phénomène Sanders), parce qu’elles sont de plus en plus coupées du peuple et de ses préoccupations, qu’elles vivent entre elles, se cooptent entre elles, s’enrichissent entre elles, et défendent une version «du progrès» très post-moderne, détachée des préoccupations de nombreux Américains. Soyons clairs, si Trump est à bien des égards exaspérant et inquiétant, il y a néanmoins quelque chose de pourri et d’endogame dans le royaume de Washington. Le peuple se sent hors jeu. (…) Ce statut de milliardaire du peuple est crédible parce qu’il ne s’est jamais senti membre de l’élite bien née, dont il aime se moquer en la taxant «d’élite du sperme chanceux». Cette dernière ne l’a d’ailleurs jamais vraiment accepté,  lui le parvenu de Queens, venu de la banlieue, qui aime tout ce qui brille. Il ne faut pas oublier en revanche que Donald a grandi sur les chantiers de construction, où il accompagnait son père déjà tout petit, ce qui l’a mis au contact des classes populaires. Il parle exactement comme eux! Quand je me promenais à travers l’Amérique à la rencontre de ses électeurs, c’est toujours ce dont ils s’étonnaient. Ils disaient: «Donald parle comme nous, pense comme nous, est comme nous». Le fait qu’il soit riche, n’est pas un obstacle parce qu’on est en Amérique, pas en France. Les Américains aiment la richesse et le succès. (…) L’un des atouts de Trump, pour ses partisans, c’est qu’il est politiquement incorrect dans un pays qui l’est devenu à l’excès. Sur l’islam radical (qu’Obama ne voulait même pas nommer comme une menace!), sur les maux de l’immigration illégale et maints autres sujets. Ses fans se disent notamment exaspérés par le tour pris par certains débats, comme celui sur les toilettes «neutres» que l’administration actuelle veut établir au nom du droit des «personnes au genre fluide» à «ne pas être offensés». Ils apprécient que Donald veuille rétablir l’expression de Joyeux Noël, de plus en plus bannie au profit de l’expression Joyeuses fêtes, au motif qu’il ne faut pas risquer de blesser certaines minorités religieuses non chrétiennes…Ils se demandent pourquoi les salles de classe des universités, lieu où la liberté d’expression est supposée sacro-sainte, sont désormais surveillées par une «police de la pensée» étudiante orwellienne, prête à demander des comptes aux professeurs chaque fois qu’un élève s’estime «offensé» dans son identité…Les fans de Trump sont exaspérés d’avoir vu le nom du club de football américain «Red Skins» soudainement banni du vocabulaire de plusieurs journaux, dont le Washington Post, (et remplacé par le mot R…avec trois points de suspension), au motif que certaines tribus indiennes jugeaient l’appellation raciste et insultante. (Le débat, qui avait mobilisé le Congrès, et l’administration Obama, a finalement été enterré après de longs mois, quand une enquête a révélé que l’écrasante majorité des tribus indiennes aimait finalement ce nom…). Dans ce contexte, Trump a été jugé «rafraîchissant» par ses soutiens, presque libérateur. (…) Pour moi, le phénomène Trump est la rencontre d’un homme hors normes et d’un mouvement de rébellion populaire profond, qui dépasse de loin sa propre personne. C’est une lame de fond, anti globalisation et anti immigration illégale, qui traverse en réalité tout l’Occident. Trump surfe sur la même vague que les politiques britanniques qui ont soutenu le Brexit, ou que Marine Le Pen en France. La différence, c’est que Trump est une version américaine du phénomène, avec tout ce que cela implique de pragmatisme et d’attachement au capitalisme. (…) Trump n’est pas un idéologue. Il a longtemps été démocrate avant d’être républicain et il transgresse les frontières politiques classiques des partis. Favorable à une forme de protectionnisme et une remise en cause des accords de commerce qui sont défavorables à son pays, il est à gauche sur les questions de libre échange, mais aussi sur la protection sociale des plus pauvres, qu’il veut renforcer, et sur les questions de société, sur lesquelles il affiche une vision libérale de New Yorkais, certainement pas un credo conservateur clair. De ce point de vue là, il est post reaganien. Mais Donald Trump est clairement à droite sur la question de l’immigration illégale et des frontières, et celle des impôts. Au fond, c’est à la fois un marchand et un nationaliste, qui se voit comme un pragmatique, dont le but sera de faire «des bons deals» pour son pays.  Il n’est pas là pour changer le monde, contrairement à Obama. Ce qu’il veut, c’est remettre l’Amérique au premier plan, la protéger. Son instinct de politique étrangère est clairement du côté des réalistes et des prudents, car Trump juge que les Etats-Unis se sont laissé entrainer dans des aventures qui les ont affaiblis et n’ont pas réglé les crises. Il ne veut plus d’une Amérique jouant les gendarmes du monde. Mais vu sa tendance aux volte face et vu ce qu’il dit sur le rôle que devrait jouer l’Amérique pour venir à bout de la menace de l’islam radical, comme elle l’a fait avec le nazisme et le communisme, Donald Trump pourrait fort bien changer d’avis, et revenir à un credo plus interventionniste avec le temps. Ses instincts sont au repli, mais il reste largement imprévisible. (…) De nombreuses questions se posent sur son caractère, ses foucades, son narcissisme et sa capacité à se contrôler, si importante chez le président de la première puissance du monde! Je ne suis pas pour autant convaincue par l’image de «Hitler», fasciste et raciste, qui lui a été accolée par la presse américaine. Hitler avait écrit Mein Kampf. Donald Trump, lui, a écrit «L ‘art du deal» et avait envisagé juste après la publication de ce premier livre, de se présenter à la présidence en prenant sur son ticket la vedette de télévision afro-américaine démocrate Oprah Winfrey, un élément qui ne colle pas avec l’image d’un raciste anti femmes! Ses enfants et nombre de ses collaborateurs affirment qu’il ne discrimine pas les gens en fonction de leur sexe ou de la couleur de leur peau, mais en fonction de leurs mérites, et que c’est pour cette même raison qu’il est capable de s’en prendre aux représentants du sexe faible ou des minorités avec une grande brutalité verbale, ne voyant pas la nécessité de prendre des gants. Les questions les plus lourdes concernant Trump, sont selon moi plutôt liées à la manière dont il réagirait, s’il ne parvenait pas à tenir ses promesses, une fois à la Maison-Blanche. Tout président américain est confronté à la complexité de l’exercice du pouvoir dans un système démocratique extrêmement contraignant. Cet homme d’affaires habitué à diriger un empire immobilier pyramidal, dont il est le seul maître à bord, tenterait-il de contourner le système pour arriver à ses fins et prouver au peuple qu’il est bien le meilleur, en agissant dans une zone grise, avec l’aide des personnages sulfureux qui l’ont accompagné dans ses affaires? Et comment se comporterait-il avec ses adversaires politiques ou les représentants de la presse, vu la brutalité et l’acharnement dont il fait preuve envers ceux qui se mettent sur sa route? Hériterait-on d’un Berlusconi ou d’un Nixon puissance 1000? Autre interrogation, vu la fascination qu’exerce sur lui le régime autoritaire de Vladimir Poutine: serait-il prêt à sacrifier le droit international et l’indépendance de certains alliés européens, pour trouver un accord avec le patron du Kremlin sur les sujets lui tenant à cœur, notamment en Syrie? Bref, pourrait-il accepter une forme de Yalta bis, et remettre en cause le rôle de l’Amérique dans la défense de l’ordre libéral et démocratique de l’Occident et du monde depuis 1945? Autant de questions cruciales auxquelles Donald Trump a pour l’instant répondu avec plus de désinvolture que de clarté. Laure Mandeville (2016)
Le rassemblement du républicain Donald Trump dimanche au Madison Square Garden s’inscrit dans une longue lignée d’événements politiques organisés dans ce lieu mythique de la ville de New York. Le Madison Square Garden a accueilli les conventions nationales du parti démocrate et du parti républicain depuis les années 1800. En 1939, des milliers de personnes ont participé à des rassemblements pro-nazis et communistes à l’approche de la Seconde Guerre mondiale. Marilyn Monroe est montée sur scène en 1962 pour chanter « Happy Birthday » au président John F. Kennedy, ajoutant ainsi à la légende de ce que l’annonceur des New York Knicks appelle « l’arène la plus célèbre du monde ». (…) Après que la convention nationale démocrate de 1892 s’est réunie à Chicago et a désigné Cleveland – alors en fin de mandat après avoir servi de 1885 à 1889 – il a accepté la nomination en prononçant un discours au Madison Square Garden – le deuxième – dans son État d’origine, New York. (…) Cleveland a ensuite battu le républicain Benjamin Harrison, devenant à la fois le 24e et le 22e président. (…) Roosevelt a battu Hoover, puis s’est à nouveau exprimé au Madison Square Garden lors de ses campagnes de 1936 et 1940. Dans un discours enflammé prononcé le 31 octobre 1936, il s’insurge contre « les vieux ennemis de la paix – les monopoles commerciaux et financiers, la spéculation, les banques imprudentes, l’antagonisme des classes, le sectionnalisme, les profits de guerre ». « Jamais, dans toute notre histoire, ces forces n’ont été aussi unies contre un candidat qu’aujourd’hui », a déclaré M. Roosevelt. « Elles sont unanimes dans leur haine à mon égard – et je me réjouis de leur haine ». Plus de 20 000 personnes assistent à un rassemblement organisé le 20 février 1939 au Garden par le German American Bund, un groupe pro-nazi qui accroche des croix gammées à côté d’un immense portrait de George Washington. Le secrétaire national du groupe, James Wheeler-Hill, a affirmé que si le premier président des États-Unis était encore en vie, il « serait l’ami d’Adolf Hitler ». Portant un brassard nazi, le dirigeant du Bund, Fritz Kuhn, réclame « des États-Unis socialement justes, blancs et gouvernés par les Gentils » et « des syndicats contrôlés par les Gentils, libres de la domination juive dirigée par Moscou ». (…) Les années 1930 ont également été le point culminant de la popularité du Parti communiste aux États-Unis. La police estime que 16 000 à 17 000 personnes ont assisté à un rassemblement communiste au Garden, une semaine après le rassemblement du Bund. Le secrétaire général du CPUSA, Earl Browder, a déclaré que les accusations selon lesquelles les communistes américains recevaient leurs ordres de Moscou constituaient « une attaque calomnieuse », diffusée par les partisans de « l’alliance Rome-Berlin-Tokyo anti-comintern des faiseurs de guerre », a rapporté l’AP. Une collecte de fonds du parti démocrate et une célébration de l’anniversaire de John F. Kennedy, avec Marilyn Monroe portant une robe moulante pour donner une sérénade au président, ont eu lieu dans la troisième version du jardin le 19 mai 1962. Ce fut le jour de mai le plus chaud de l’histoire de la ville de New York, avec des températures atteignant 99 degrés (37 Celsius). Des vagues de chaleur s’élevaient encore dans le jardin lorsque, après une interprétation sulfureuse de « Happy Birthday » par Marilyn Monroe, le président a déclaré : « Je peux maintenant me retirer de la politique » », a rapporté l’AP. (…) George Wallace, l’ancien et futur gouverneur de l’Alabama, a prononcé un discours lors de sa course à la présidence en 1968 en tant que candidat du Parti indépendant américain, avec un discours « Stand Up for America » pour le type de nationalisme populiste qui définit le mouvement « Make America Great Again » de Trump. (…) Ce jardin a également accueilli les conventions nationales du parti démocrate en 1976, 1980 et 1992, ainsi que la convention nationale du parti républicain en 2004. Jimmy Carter a fait allusion à la guerre du Vietnam et au scandale du Watergate lorsqu’il a accepté son investiture. « Notre pays a traversé une période de tourments », a déclaré M. Carter. « L’heure est maintenant à la guérison. Nous voulons retrouver la foi. Nous voulons à nouveau être fiers. Nous voulons simplement retrouver la vérité. Carter est revenu en 1980 face à Ted Kennedy, sénateur du Massachusetts, qui ne disposait pas des délégués nécessaires. Les journalistes de l’AP ont observé que la « vaine bataille de Kennedy pour renverser la vapeur était symbolisée au centre de convention, où sa minuscule suite de chambres contrastait avec cinq grandes caravanes blanches décorées dans le vert de la campagne de Carter, à partir desquelles les hommes du président dirigeaient la convention ». Carter remporte l’investiture mais perd l’élection face au républicain Ronald Reagan. Alors que les démocrates se réunissent à nouveau en 1992, Bill Clinton accepte son investiture dans un discours de 52 minutes qui « a mis à l’épreuve l’attention de nombreux partisans », selon David Espo, rédacteur politique à l’AP. M. Clinton a promis « un gouvernement plus léger, pas plus méchant ; un gouvernement qui multiplie les opportunités, pas la bureaucratie ». Le parti républicain a tenu sa seule convention au Madison Square Garden en 2004, alors que New York était encore secouée par les attentats du World Trade Center. « Nous construirons un monde plus sûr et une Amérique plus optimiste, et rien ne nous retiendra », a déclaré le président George W. Bush. À l’extérieur de la ville, plus de 1 800 personnes manifestant contre la guerre en Irak et pour d’autres causes ont été arrêtées. Newsweek
La campagne de la vice-présidente Kamala Harris a donné aux Démocrates une longueur d’avance en matière de collecte de fonds, puisque sa campagne a rapporté avoir récolté plus de trois fois plus que celle de l’ancien président Donald Trump en septembre – et sa campagne combinée et ses groupes affiliés ont franchi la barre du milliard de dollars. (…) La collecte d’un milliard de dollars de Mme Harris est probablement la plus rapide qu’un candidat à la présidence ait atteint la barre des dix chiffres, rapporte le New York Times, qui note que si M. Biden et M. Trump ont tous deux collecté plus d’un milliard de dollars avec leurs partis nationaux en 2020, ils l’ont fait sur une période beaucoup plus longue. Selon des sources anonymes citées par le Times, Mme Harris a collecté le milliard de dollars en moins de 80 jours. Harris et ses groupes affiliés combinés ont récolté 1 milliard de dollars au cours du seul trimestre entre juillet et octobre, ce qui, selon le Times, établit également un record pour le trimestre de collecte de fonds le plus rentable de tous les temps. (…) L’augmentation de la collecte de fonds de Mme Harris après l’annonce de sa campagne a surpassé les plus gros dons de la campagne de M. Trump. La campagne Trump a déclaré avoir collecté 52,8 millions de dollars dans les 24 heures qui ont suivi sa condamnation pour 34 délits à Manhattan en mai, ce qui a conduit la plateforme WinRed pour les petits dons du GOP à s’effondrer temporairement à cause du trafic. Cette somme a été rapidement dépassée par les 81 millions de dollars récoltés par Mme Harris au cours des 24 premières heures de sa campagne. Forbes
Le Madison Square Garden (…) a accueilli le dernier discours de campagne de Roosevelt  en 1936, le célèbre gala de collecte de fonds du parti démocrate à l’occasion de l’anniversaire de Kennedy en 1962, les conventions nationales démocrates de 1976 et de 1980 avec Carter, la convention nationale démocrate de 1992 avec Clinton et la convention nationale républicaine de 2004 avec Bush. Wikipedia
Hillary Clinton et Tim Walz, gouverneur du Minnesota, font partie de ceux qui comparent le rassemblement de Donald Trump au Madison Square Garden à un tristement célèbre rassemblement pro-nazi de 1939 dans le même lieu, suscitant l’indignation des partisans de Donald Trump. (…) Les détracteurs de Donald Trump se sont empressés de noter que certains des propos tenus lors de la manifestation de M. Trump correspondaient à ceux des orateurs du rassemblement de 1939, par exemple la remarque de Stephen Miller, conseiller de M. Trump, selon laquelle « l’Amérique est faite pour les Américains et uniquement pour les Américains ». D’autres orateurs ont fait des remarques grossières et des « blagues » sur les Latinos, les Noirs américains et les immigrés.  Trump lui-même a utilisé des termes inspirés du nazisme comme « pays occupé » et « ennemi de l’intérieur ». Oui, mais : Il existe des différences évidentes entre les objectifs et le contenu des deux rassemblements, et les alliés de M. Trump ont accusé M. Walz, Mme Clinton et les médias d’assimiler tous les partisans de M. Trump à des nazis. M. Miller a accusé un commentateur de « cracher sur les tombes de mes ancêtres juifs » en comparant les deux événements. Le sénateur Marco Rubio a accusé les médias d’avoir montré des images du rassemblement de 1939 « pour assimiler les partisans de Trump à des nazis ». « La campagne de Kamala Harris copie la stratégie d’Hillary Clinton consistant à attaquer la moitié du pays », a affirmé Karoline Leavitt, porte-parole de la campagne de Trump. La façon dont chacun perçoit les similitudes et les différences entre ces deux événements, qui se sont déroulés à 85 ans d’intervalle, dépend de sa politique personnelle et de sa vision de l’histoire. (…)Le rassemblement de 1939 était organisé par le Bund germano-américain pro-nazi, dirigé par Fritz Julius Kuhn. « Vous avez tous entendu parler de moi par la presse contrôlée par les Juifs », a déclaré Kuhn au public du MSG, avant d’affirmer que son groupe réclamait des “États-Unis blancs, gouvernés par les Gentils”. Organisé apparemment pour célébrer l’anniversaire de George Washington, ce rassemblement s’inscrivait dans le cadre d’un effort visant à renforcer le soutien des États-Unis à l’Allemagne, qui construisait alors des camps de concentration et se préparait à des invasions de grande envergure. Kuhn ne cherchait pas à se faire élire, mais son Bund germano-américain avait mis en place des camps secrets à travers les États-Unis pour former de jeunes enfants au nazisme et aux idéologies antisémites. Plus de 20 000 personnes ont assisté à l’événement, qui a également donné lieu à d’importantes manifestations à l’extérieur du MSG. À un moment donné, un juif, Isidore Greenbaum, a chargé la scène mais a été appréhendé avant d’atteindre Kuhn. Les orateurs des deux rassemblements ont tiré la sonnette d’alarme sur l’immigration, le marxisme et les ennemis louches des États-Unis. Les deux événements ont été immédiatement controversés, suscitant des protestations à l’extérieur de l’arène et la condamnation d’une partie de la presse, ainsi qu’une couverture sympathique de la part d’autres médias pour des raisons idéologiques ou de liberté d’expression. La remarque qui a suscité le plus de réactions négatives dimanche a été la plaisanterie de l’humoriste Tony Hinchcliffe selon laquelle Porto Rico était « une île flottante d’ordures ». M. Hinchcliffe a également déclaré que les Latinos faisaient beaucoup de bébés. Le rassemblement de M. Trump a réuni des orateurs qui avaient déjà tenu des propos racistes et antisémites. Parmi eux, M. Trump lui-même, qui a qualifié les immigrés d’« empoisonner le sang » de la nation, faisant ainsi écho à Adolf Hitler. Les orateurs du rassemblement de Trump ont réclamé un retour à une époque antérieure des États-Unis, mais n’ont pas explicitement indiqué que les Américains blancs avaient largement pris le contrôle du pays. Le rassemblement de 1939 était un événement ouvertement raciste et antisémite organisé en solidarité avec un autre pays, plutôt qu’en soutien à un candidat à la présidence des États-Unis. Le rassemblement de Trump ne comportait aucun symbole du nazisme ou du fascisme, et les organisateurs l’ont présenté comme un rassemblement politique grand public avec des célébrités, des comédiens, des personnalités des médias et le candidat. Trump et ses partisans nient être des fascistes. Kuhn portait littéralement son fascisme sur sa manche. Les organisateurs ont déclaré que les commentaires comme ceux de Hinchcliffe sur Porto Rico n’étaient que des plaisanteries qui ne reflétaient pas les opinions de la campagne. L’événement du Bund était très sérieux, avec peu de blagues et sans comédiens. Selon Raúl Pérez, professeur de sociologie à l’université de La Verne et auteur de « The Souls of White Jokes », l’humour sert plus souvent de couverture au racisme de la droite aujourd’hui qu’il y a 85 ans. Russell Contreras
Une crise de gestion des déchets qui dure depuis des décennies à Porto Rico (…) n’a fait qu’empirer ces dernières années, les taux de recyclage restant faibles alors même que les ordures s’amoncellent. Chaque habitant de la région produit en moyenne 5,6 livres de déchets par jour, selon un rapport 2019 sur l’infrastructure de Porto Rico réalisé par l’American Society of Civil Engineers. À titre de comparaison, ce chiffre est de 4,4 livres ailleurs aux États-Unis. Étant donné que Porto Rico est un ensemble d’îles, les déchets n’ont nulle part où aller, explique Carl Soderberg, directeur exécutif de la section portoricaine de l’Association interaméricaine d’ingénierie sanitaire et des sciences de l’environnement. « Nous sommes à un pas du bord du gouffre », dit-il. Vingt-neuf décharges sont réparties dans la région. Dix-huit d’entre elles ne répondent pas aux normes fédérales car, entre autres violations, elles fonctionnent comme des « décharges à ciel ouvert ». Les décharges sont déjà tellement pleines que l’Agence américaine de protection de l’environnement prévoit qu’elles dépasseront leur capacité d’ici 2023. Porto Rico ne recycle que 9 à 14 % de ses déchets, bien qu’au moins 35 % de ses déchets solides soient recyclables. En 2017, la crise des ordures s’est aggravée lorsque les ouragans Maria et Irma ont laissé au moins 2,5 millions de tonnes de débris. (…) En 2016, la décharge de Toa Alta contenait au moins 30 millions de livres de déchets ménagers dangereux – sans compter ceux qui se sont retrouvés dans les environs, selon une ordonnance administrative de l’EPA en 2017. L’entretien laisse à désirer et les déchets exposés s’échappent de la décharge. La décharge rejette également un liquide nauséabond – appelé lixiviat – à hauteur d’au moins 4 millions de gallons par an. Une étude réalisée en 2012 a établi un lien entre les lixiviats et les anomalies de développement, l’insuffisance pondérale à la naissance, la leucémie et d’autres types de cancer dans les communautés avoisinantes. En 2017, l’EPA a ordonné la fermeture de la décharge. Mais elle continue de recevoir des déchets. (…) Le Congrès des États-Unis a approuvé environ 40 millions de dollars et déboursé plus de 6 millions de dollars pour le département des ressources naturelles et environnementales afin de recruter du personnel et d’améliorer les infrastructures et les projets de gestion du recyclage, indique M. Coronado. L’agence annoncera en mars des règles plus strictes en matière de gestion des décharges. Pourtant, les habitants de Contorno affirment que le gouvernement les a laissés tomber. Coraly Cruz Mejías
En fin de compte, cependant, son équipe n’aurait pas dû s’inquiéter de l’impression d’être snobée. Elle aurait dû s’inquiéter du fait que, sans opposition et sous les feux de la rampe, Donald Trump a confirmé les craintes des Démocrates : il est toujours aussi drôle. Lorsque Trump n’a pas de chance, ses réflexes de colère et de vengeance se déclenchent – et l’ancien président est en perte de vitesse depuis des années. Il a perdu les élections de 2020. Il n’a pas réussi à produire une « vague rouge » lors des élections de mi-mandat en 2022. Il fait l’objet de multiples inculpations qui, à ce jour, n’ont abouti qu’à une seule condamnation. Qu’il mène des batailles légitimes pour la présidence ou des batailles illégitimes pour renverser les résultats des élections, il devient frustré et amer lorsque les choses ne se passent pas comme il le souhaite. Mais lorsqu’il a le vent en poupe, il retrouve son humour. Pendant les primaires républicaines, les Démocrates souhaitaient que Trump remporte l’investiture, car ils s’attendaient à affronter un candidat en colère et obsédé par la vengeance. Pendant des mois, c’est ce qu’ils ont obtenu. Mais ces dernières semaines, quelque chose a redonné de l’humour à Trump. Peut-être est-ce dû à des sondages internes positifs ou aux récentes salades de mots de Harris. Quoi qu’il en soit, dans ses discours, ses rassemblements et autres événements, il revient au style de performance qui l’a aidé à remporter la présidence en 2016.Parviendra-t-il à faire rire les gens jusqu’au jour du scrutin ? J’ai été le témoin direct du retour de Trump le comique lors d’une réunion publique à Lancaster, en Pennsylvanie, dimanche soir. Le spectacle a commencé bien avant l’arrivée des participants. Une fois que je me suis inscrit pour obtenir un billet, ma boîte de réception a été bombardée. « De la part de Trump : Je n’arrêterai jamais de t’aimer », suivi d’un appel à la collecte de fonds. « De la part de Trump : Je viens de quitter MCDONALD’S », peut-on lire dans un autre message. « C’était amusant ! » Le passage de M. Trump chez McDonald’s faisait partie de sa tournée de fin de semaine en Pennsylvanie. Un autre message : « J’ai un McGift pour vous. C’est le président Trump ! » Le centre de convention de Lancaster peut accueillir environ 6 000 personnes, mais beaucoup d’autres sont venues pour l’événement, en conduisant pendant des heures, même au-delà des frontières de l’État. Tout le monde n’a pu entrer, mais tous ceux qui étaient dans la file d’attente ont pu assister à l’événement. (…) Pour de nombreux participants, il s’agissait d’une journée en famille. « C’est comme faire la queue pour une attraction de Disneyland », a déclaré un père, “mais c’est encore plus surréaliste”. La plupart des participants portaient leur plus belle tenue MAGA. Le T-shirt le plus populaire était celui sur lequel figurait la photo prise par Trump dans les secondes qui ont suivi la première tentative d’assassinat : en sang, tapant du poing et criant « Fight » (combat). À quelques pas de là, on trouvait un vendeur avec un chariot de matériel, notamment des casquettes sur lesquelles on pouvait lire « Je vote pour le criminel condamné » et des affiches politiquement incorrectes représentant le vice-président, le « tsar des frontières », avec un sombrero et une moustache. « Je sais que Biden a bousillé l’économie, mais vous pouvez encore acheter un chapeau », s’est écrié un vendeur. « Mettez-le sur votre carte de crédit et payez-le quand Trump sera président ! » En 2020, le comté de Lancaster a voté pour Trump avec une marge de seize points, mais parmi les maisons en briques rouges décorées de citrouilles et de feuilles mortes, il y avait beaucoup de panneaux Harris-Walz. Malgré tous les partisans de Trump qui passaient devant elles, aucune ne semblait avoir été souillée. « Si la situation était inversée, les panneaux de Trump seraient enfoncés », affirme une jeune femme. Je lui ai demandé dans quel sens elle pensait que l’État voterait. « C’est vraiment 50/50. Si les médias arrêtaient de sortir ses blagues de leur contexte, ses sondages seraient meilleurs. Les dix-neuf votes du collège électoral de Pennsylvanie devraient déterminer l’issue de l’élection. C’est pourquoi Donald Trump et son candidat à la vice-présidence, J.D. Vance, ont multiplié les apparitions dans l’État ce mois-ci. Cela fait de M. Trump un expert en la matière : « Je connais très bien cette région, peut-être mieux, certains des plus grands personnages », a-t-il déclaré à la foule après être monté sur scène au son de la chanson “God Bless the USA” de Lee Greenwood. Ce qui a suivi pendant plus d’une heure était un hybride entre un MAGA-fest et un stand-up comedy. M. Trump a répondu aux questions du public, sous la houlette de Sage Steele, une ancienne commentatrice d’ESPN qui s’est réincarnée en critique des grands médias. La majeure partie du temps a été consacrée à l’immigration clandestine et à la fracturation hydraulique, avec quelques clins d’œil à l’économie. (M. Trump a déclaré que « tarifs » était son « mot préféré dans le dictionnaire, à part “amour” et “religion”). Quel que soit le sujet, il les a fait rire. Il a sorti son graphique « préféré » sur l’immigration, qui, selon lui, lui a sauvé la vie lors de la première tentative d’assassinat, car en se tournant vers le graphique, la balle lui a coupé l’oreille, et non le crâne. « Je ne serais pas ici sans ce tableau. Je dors avec, je l’embrasse quand je vais me coucher ». Il a parlé à plusieurs reprises des migrants qui « s’emparent » de l’Amérique et en a profité pour faire une insinuation sur la criminalité : « Ils sont soudain dans le secteur de l’immobilier ». Il faisait référence à des rapports douteux [?] selon lesquels des gangs vénézuéliens auraient pris possession d’immeubles d’habitation vacants dans le Colorado. Le public s’est mis à rire. Les faits ont moins d’importance dans les comédies. Il est parfois difficile de savoir si un commentaire est censé être drôle, et M. Trump doit alors clarifier son propos. Je ne peux pas utiliser le mot « Harris » », a-t-il déclaré avec dégoût, avant de se raviser immédiatement. D’ailleurs, comme c’est son soixantième anniversaire, je tiens à lui souhaiter un joyeux soixantième anniversaire. Et bien d’autres encore ». Le public se met à rire et à huer. « Et je le pense vraiment. Vous savez, je le pense vraiment », a-t-il insisté. Les partisans les plus fidèles de Trump ont donné autant qu’ils ont reçu. Une femme a été remarquée par Trump et Sage Steele au début du rassemblement, pleurant ce que l’on a appelé des « larmes de joie ». « Oh non, elle pleure encore », a dit M. Trump au milieu de la réunion. « Levez-vous, montrez à tout le monde ». La caméra a fait un panoramique sur son visage en sanglots. « Merci, ma chérie », a dit M. Trump une fois que la foule a été témoin de sa dévotion. « Je l’apprécie. Une autre femme, sélectionnée pour poser une question, a rappelé à M. Trump qu’ils s’étaient déjà rencontrés. Il a répondu : « Oh oh », avant de rappeler la description qu’elle avait faite de son visage tatoué sur sa jambe. Entre les blagues, les chants et les rencontres avec les fidèles, il a pris le temps de semer la peur. « S’ils sont choisis, notre pays est fini », a-t-il rappelé au public vers la fin. Pourtant, le public est reparti ravi. Un homme a dit à sa famille qui a acquiescé en coeur: « C’était mieux que Netflix » ! Kate Andrews
Malheureusement, ici en Amérique, le terme [fasciste] convient. Et vous savez, une autre chose que vous verrez la semaine prochaine, Kaitlin, c’est Trump qui rejoue le rassemblement du Madison Square Garden de 1939. Hillary Clinton
Donald Trump organise un grand rassemblement au Madison Square Garden. Il y a un parallèle direct avec un grand rassemblement qui a eu lieu au milieu des années 1930 au Madison Square Garden. Et ne croyez pas qu’il ne sache pas une seconde ce qu’ils font là-bas. Tim Walz
La tradition veut que je raconte quelques blagues d’autodérision ce soir. Alors, c’est parti. Non, je n’ai rien. Je n’ai rien… Il n’y a rien à dire. Je crois que je ne vois pas l’intérêt de me tirer dessus quand d’autres me tirent dessus. Donald Trump
Nous avons à la Maison Blanche quelqu’un qui peut à peine parler, à peine faire deux phrases cohérentes, qui semble avoir les facultés mentales d’un enfant. C’est une personne qui n’a rien à faire, qui n’a aucune intelligence. Mais assez parlé de Kamala Harris. Donald Trump
L’autre jour un orateur lors d’un meeting de Donald Trump a qualifié Porto Rico d’île flottante d’ordures. Eh bien laissez-moi vous dire quelque chose. Je connais les Portoricains de chez moi, dans mon état du Delaware. C’est des gens bien, décents et honorables. Les seules ordures que je vois flottant par ici, ce sont ses partisans. Sa diabolisation des Latinos est inadmissible et antiaméricaine. Joe Biden
Kamala et Joe nous traitent tous de déchets. Pour moi, vous êtes le coeur et l’âme de l’Amérique. Vous avez construit notre pays. Bien plus qu’ils ne l’ont construit, eux. Et au passage, je tiens à remercier tous les travailleurs des services d’assainissement à travers l’Amérique. Parce que eux, ils travaillent dur. Président Trump
Cette manipulation ne marche plus. Trump n’est pas un dictateur ni un fasciste, mais un alpha mâle aux mauvaises manières. Oui, il a des défauts, il est brutal et devrait souvent fermer sa grande gueule au lieu d’insulter les gens, mais il a passé quatre ans au pouvoir. Est-il devenu dictateur ? Non ! Penny (Irano-Américaine de Chicago, volontaire du démocrate Robert F. Kennedy)
On nous dit qu’il est raciste parce qu’il veut mettre un mur aux frontières, mais être contre l’immigration illégale, c’est pas du fascisme, c’est être attaché aux lois, aux règles. Oui, il est brutal, mais s’il nettoie un peu le marécage de DC, cela me va ! Inconditionnelle de Robert F Kennedy
On n’est pas en train de choisir notre mari ou notre femme, mais notre président. Ce qui importe, c’est les politiques. Le fait que Trump soit plein de défauts n’est pas nouveau, et on s’en accommode. On est un pays d’immigration, mais il nous faut des règles. Israël (juif orthodoxe, 54 ans)
C’est à partir du moment où elle s’est mise à taper sur Trump qu’elle s’est mise à perdre du terrain, après avoir fait une entrée en campagne très réussie avec son message d’optimisme. Frank Luntz (sondeur)
Elle était la candidate de la joie et est devenue celle de la peur. Mais les Américains veulent savoir qui elle est et ce qu’elle fera, et elle n’a pas été capable d’articuler de manière efficace ses intentions et ce qui la distinguera de Biden. Lenny McAllister (présentateur d’un talk-show à Pittsburgh)
Le grand problème de Kamala est d’avoir été incapable de se définir vraiment et d’expliquer pourquoi elle était passée d’une position de gauche, très californienne, au recentrage qu’elle promet aujourd’hui, sans toutefois donner le moindre élément spécifique. Danny Diaz (sondeur)
Son discours est une salade de mots. David Axelrod (ancien stratégiste d’Obama)
Les gens ne comprennent pas toutes ces histoires transgenres, d’hommes autorisés à participer aux sports féminins. Ils ne veulent pas qu’on enseigne à leurs enfants qu’ils peuvent changer de sexe et décider s’ils sont hommes ou femmes. Lou Barletta (ancien représentant de Pennsylvanie)
Les démocrates de l’époque Kennedy se sentent étrangers à ce parti, ils disent qu’il les a quittés, alors qu’eux sont restés les mêmes. Dave (ancien journaliste pro-Trump)
Vous ne pouvez pas conduire le pays encore plus loin dans votre dystopie progressiste, aggravant nos divisions et sapant nos forces, puis vous retourner et dire aux électeurs : désolés, c’est nous ou Hitler. Gerald Baker (Wall Street Journal)
« Une étroite et écrasante victoire » ! C’est par cette expression paradoxale que les médias américains décrivent désormais l’issue attendue de l’élection présidentielle  dont le scrutin se tiendra le 5 novembre. La victoire serait celle de Donald Trump. Elle serait « étroite » au vote populaire, c’est-à-dire au décompte de l’ensemble des suffrages. Mais elle serait « écrasante » au sein du Collège électoral, où Donald Trump pourrait passer la barre des trois cents « grands électeurs », alors qu’il en suffit de deux cent soixante-dix pour l’emporter. Bien sûr tout ceci est au conditionnel. Rien n’est acquis. Il s’agit de simples projections à partir des derniers sondages. Ceux-ci sont favorables à Trump mais l’écart entre les deux candidats, lui-même et Kamala Harris, est très faible. Toutefois les premiers bulletins déposés dans les urnes confirment cet avantage. Le vote a déjà débuté dans de nombreux Etats, où il est autorisé de voter en avance, et comme les électeurs américains se déclarent – Républicains, Démocrates ou Indépendants – lors de leur inscription sur les listes électorales, il est aisé de savoir quel camp a le plus mobilisé ses électeurs. Or à moins d’une semaine du scrutin les Républicains ont un avantage considérable sur les Démocrates dans ce domaine. Au-delà de cette mobilisation, l’élection se jouera encore une fois, comme en 2016 et en 2024, dans les fameux « swing states » (« Etats décisifs » ou « Etats bascules » en français) et peut-être même dans un seul, la Pennsylvanie. Ces Etats sont aussi parfois décrits comme des Etats « violets » (« purple states »), parce que le violet est la couleur issue d’un mélange de rouge, la couleur des Républicains, et de bleu, la couleur des Démocrates ! (…) Tout au long du printemps les Américains se sont préparés à une revanche de 2020. L’élection présidentielle de 2024 allait opposer l’ancien président Donald Trump, qui a survolé les élections primaires républicaines, au président sortant Joe Biden, qui postulait à un second mandat et se présentait sans opposition véritable. Plus de quinze millions d’électeurs démocrates avaient participé aux primaires pour le désigner.   Un coup de théâtre est survenu le 21 juillet avec l’annonce du retrait de Joe Biden. A l’occasion d’une brève allocution depuis le bureau ovale de la Maison Blanche, le président a indiqué qu’il renonçait à poursuivre sa campagne pour « passer le flambeau à une nouvelle génération ». Il invitait ses électeurs à soutenir désormais sa vice-présidente et colistière, Kamala Harris. L’annonce était sans précédent. Jamais un président sortant n’avait renoncé aussi tard dans la saison électorale.  (…) Ses apparitions publiques, déjà rares, étaient devenue embarrassantes. Son énonciation était devenue de la bouillie. Biden était incapable d’une pensée articulée. Il se trompait sur l’identité de ses interlocuteurs, confondant Zelenski avec Poutine, Macron avec Mitterrand… Sa campagne battait de l’aile. Fin juin, sa performance désastreuse lors d’un débat télévisé avec Donald Trump avait suscité une vague d’opposition au sein de son propre camp et des appels à son retrait volontaire. Critiqué par les médias, délaissé par les élus démocrates du Congrès et abandonné par les donateurs qui refusaient de financer une campagne vouée à l’échec, Biden avait fini par tirer sa révérence. A contrecœur, il avait placé l’intérêt du parti, avant son ambition personnelle, et consenti à passer la main. Instantanément tout l’appareil démocrate, et ses soutiens dans les médias, s’étaient ralliés à la candidature de Kamala Harris. Vice-présidente invisible et sans aucun accomplissement à son actif en trois ans de présence dans l’aile ouest de la Maison Blanche, elle était tout d’un coup devenue la candidate du changement et de l’avenir. En quelques jours sa côte dans les sondages avait rattrapé et dépassé celle de Donald Trump. Cette lune de miel médiatique allait durer jusqu’à la convention démocrate, organisée à la mi-août à Chicago, où elle était intronisée dans la « joie » promettant aux Américains de « tourner la page » et de construire une « économie d’opportunités ». Pendant ce temps, Donald Trump et les Républicains semblaient à la recherche d’un second souffle. Ayant survécu, par miracle, à une tentative d’assassinat, début juillet, Donald Trump avis pris, aux yeux de ses supporters, la dimension d’un véritable Messie. Ils le voyaient désormais comme un homme protégé de Dieu ayant un destin à accomplir et ce destin était de sauver l’Amérique ! Malgré cette ferveur, le ticket Républicain peinait à convaincre au-delà du cercles des adulateurs. Le rapport de force a commencé à évoluer à partir du début septembre, à soixante jours du scrutin, quand la véritable campagne a commencé. Donald Trump a multiplié les discours, les interviews, les déplacements publics, les rencontres avec les électeurs et les interviews avec les journalistes, y compris de médias hostiles à lui-même et à sa cause. Il n’a cessé d’offrir des propositions concrètes pour aider à redresser les Etats-Unis : arrêt de toute immigration clandestine ; expulsion des clandestins coupables de crimes, baisses d’impôts sur les sociétés et les ménages ; relance de la production d’énergies fossiles ; allègement des diverses règlementations pour les entreprises ; hausse des tarifs douaniers sur les produits importés de Chine ou d’ailleurs ; promesse de mettre un terme à la guerre en Ukraine ; soutien inconditionnel à Israël dans sa lutte contre l’Iran et ses suppôts, le Hamas, le Hezbollah et les Houthis, etc. De son côté Kamala Harris s’est avérée incapable d’expliquer ce qu’était une « économie d’opportunités ». Elle s’est contentée de répéter des phrases toutes faites. Elle a d’abord évité la presse. Menant presque une campagne d’invisibilité. Quand elle a fini par accorder des interviews, elle la ignoré les questions des journalistes pour réciter des formules évasives apprises par cœur et parlant plutôt d’elle que de l’Amérique. Quand on l’interrogeait sur ses remèdes contre l‘inflation, elle commençait sa réponse par « Je viens d’une famille de la classe moyenne …» puis se lançait dans un propos verbeux et incompréhensible qualifié par les médias de « salade verbale ». Elle a aussi pris des positions et énoncé des propositions à l’inverse de ce qu’elle avait toujours défendu. Jadis favorable à l’abolition des frontières, elle promettait de lutter contre l’immigration clandestine. Jadis opposée à la fracturation hydraulique et la production de gaz naturel, elle promettait désormais de protéger ces secteurs. Jadis favorable à ne plus financer les services de police elle promettait désormais de les renforcer. Jadis favorable à une assurance santé universelle, elle affirmait avoir renoncé à cet objectif. Et ainsi de suite. Tandis qu’elle affirmait « ne pas être Joe Biden », elle reconnaissait qu’il n’y avait rien qu’elle aurait fait différemment si elle avait été à sa place. Quand on lui demandait sa première priorité une fois élue, elle était incapable d’en citer une seule… Surtout, alors qu’elle proposait de « tourner la page » – à l’évidence celle de Trump – elle ne parlait que de son adversaire l’affublant des pires qualificatifs, dont celui de dictateur et d’Hitler et le dénonçant comme « une menace contre la démocratie ». Elle qui prétendait incarner l’avenir semblait obsédée par le passé récent et en particulier les incidents de janvier 2021.   Les Américains se sont retrouvés face à un ancien président pénétré d’authenticité, soucieux de redresser le pays, et qui leur parlait de l’avenir et une vice-présidente en place insaisissable, indéfinissable, incapable d’exprimer sa vision de l’Amérique du futur, et comme exclusivement motivée par une haine contre Trump et du mépris pour ses partisans. A fil des jours, la cote de Donald Trump a remonté dans les sondages et celle de Kamala Harris est repartie à la baisse. Les Américains restant divisés et polarisés, l’écart dans les intentions de vote reste très faible. Tous deux sont pratiquement à égalité à 48%. Toutefois les observateurs s’accordent depuis plusieurs semaines à reconnaître que l’élan électoral est du côté des Républicains. L’enthousiasme des supporters de Donald Trump est sans égal et la « joie » a disparu de la campagne démocrate. Trump a conclu sa campagne par une soirée enthousiasmante au Madison Square Garden de New York et un discours plein d’espoir pour l’Amérique. Harris a conclu la sienne à Washington par un discours de haine contre son opposant. Au soir du 5 novembre prochain il faut s’attendre à ce que Donald Trump et Kamala Harris fassent le plein des votes de leur camp respectif. Toutefois l’élection présidentielle américaine ne se joue pas au simple décompte des suffrages. Elle passe par le Collège électoral et les grands électeurs de chaque Etat. (…) Petites subtilités le Maine et le Nebraska n’attribuent pas tous leurs grands électeurs au seul vainqueur. Trump pourrait perdre un grand électeur dans le Nebraska, mais en gagner un dans le Maine. Equation à somme nulle. (…) Kamala Harris doit remporter au moins 44 de ces grands électeurs pour l’emporter alors qu’il en faut 51 à Donald Trump. La tâche paraît donc plus ardue pour le candidat Républicain. Toutefois les sondages lui sont très favorables dans trois de ces sept Etats : l’Arizona, la Géorgie, et la Caroline du Nord. Il y possède entre 1 et 2,5 points d’avance. Ce qui est minuscule et inférieur à la marge d’erreur habituelle des sondages, mais constitue néanmoins un avantage. Si Trump remportait ces trois Etats sont total au  Collège électoral passerait à 262. Il ne lui manquerait plus que 8 grands électeurs pour l’emporter. Emporter le Nevada ne suffirait pas. Cela porterait son total à seulement 268. Il lui manquerait encore deux voix. Il aurait nécessairement besoin de l’un des trois Etats du Midwest : le Wisconsin, le Michigan ou la Pennsylvanie. Il avait remporté ces trois Etats en 2016 contre Hillary Clinton,  ce qui lui avait ouvert le chemin de la Maison Blanche. Mais il les a perdus tous les trois en 2020 contre Joe Biden. Cette fois il n’a pas besoin des trois. Un seul lui suffirait pour l’emporter. Au contraire, Kamala Harris devra emporter ces trois Etats pour atteindre la barre des 270 et être élue. Pour elle le chemin de la Maison Blanche passe par le Midwest. Elle peut perdre dans le Sud et à l’Ouest. Si elle établit un « mur bleu », de la Pennsylvanie au Wisconsin, elle sera la 47e présidente des Etats-Unis. Elle est en mesure de s’imposer dans le Michigan, dont la gouverneure est son amie démocrate Gretchen Whitmer. Pour le Wisconsin et la Pennsylvanie cela s’annonce plus difficile. Le Wisconsin, située à l’ouest du Lac Michigan, et à la limite du Canada est un microcosme de l’Amérique. Il comporte des régions industrielles et d’autres rurales, une grande métropole Milwaukee, avec une forte population noire et des poches de pauvreté. Son économie est centrée aujourd’hui sur les services et l’agriculture, notamment la production laitière.  Les Républicains ont beaucoup investi dans cet Etat, tenant même leur convention à Milwaukee du 15 au 18 juillet. Impossible de prédire un vainqueur. Reste la Pennsylvanie, cinquième Etat le plus peuplé des Etats-Unis, qui s’étend de la bordure atlantique au lac Erié et dont les deux grandes métropoles sont Philadelphie à l’ouest et Pittsburgh à l’est. C’est l’un des treize Etats fondateurs. Philadelphie, fut la première capitale fédérale, avant que la ville de Washington ne soit fondée pour remplir ce rôle. C’est un vieil Etat minier et industriel dont l’économie dépend encore largement des énergies fossiles, en particulier le gaz de schiste obtenu par fracturation hydraulique. D’où l’importance de cette question pour ses électeurs. Avec ses « cols bleus » et ses syndicats ouvriers la Pennsylvanie est depuis les années 1930 un bastion démocrate. Sauf dans les années 1980 qui virent les fameux « Democrates pour Reagan », les victoires de candidats républicains aux élections présidentielles y sont rares. Trump avait créé une énorme surprise en prenant cet Etat à Hillary Clinton en 2016. Biden en 2020 a remis la main dessus. Mais avec une marge infime de quelques milliers de voix seulement, soit 0,2%. Le gouverneur de cet Etat, Josh Shapiro, est un démocrate. Il était même en lice pour devenir le colistier de Kamala Harris. Elle lui a préféré Tim Walz, gouverneur du Minnesota. Ce que nombre d’observateurs ont considéré comme une erreur tactique majeure. Eut-elle choisie Shapiro, il aurait été en mesure de lui apporter la Pennsylvanie sur un plateau… Paiera-t-elle cette erreur au soir du 5 novembre ? C’est possible. Mais il est surtout possible que l’on ne le sache pas tout de suite. En 2020 la Pennsylvanie avait mis quatre jours à désigner son vainqueur. Le décompte des votes par correspondance avait donné lieu à de multiples polémiques. Ceux qui estiment que l’élection de 2020 fut « volée » à Trump pointent du doigt la Pennsylvanie (mais pas seulement). Si le résultat venait à tarder à nouveau, nul doute que cela susciterait des tensions entre Républicains et Démocrates et nuirait à nouveau à la crédibilité de l’élection avec à la clé de possibles débordements d’un côté ou de l’autre… (…) Il est aussi possible, si les sondages actuels ont raison sur toute la ligne, que six ou même les sept Etats décisifs tombent dans l’escarcelle de Donald Trump, lui donnant un total de 297 grands électeurs, ou même, 312. C’est à cela que les Républicains pensent quand ils parlent d’une « étroite victoire écrasante ». Gérald Olivier
La diabolisation de Trump (…) est revenue en fanfare dans les derniers jours d’une campagne démocrate sur la défensive. La plupart des sondages donnent désormais Donald Trump en tête d’un cheveu dans presque tous les États pivots. Comme si le camp de Kamala Harris, paniqué, sonnait une sorte d’hallali de dernière minute contre « le fasciste ». Le signal de ce tournant « ad hitlerum » de la campagne a été donné par le journal The Atlantic, relayant les propos du général John Kelly, ancien chef de l’Administration Trump, sur la supposée fascination du candidat pour Hitler. Dès le lendemain, jeudi dernier, Kamala Harris affirmait à son tour lors d’une rencontre électorale organisée par CNN à Chester, en Pennsylvanie, que Trump était « un fasciste », un avis auquel s’est également rangée l’influente patronne de la minorité démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi. L’attaque groupée a culminé après le flamboyant meeting de Trump tenu dimanche au Madison Square Garden de New York, présenté dans les médias acquis aux démocrates comme une sombre et inquiétante « redite » d’un… meeting pronazi organisé en 1939 par l’organisation pro-hitlérienne américaine Bund ! Tandis que le comité national démocrate projetait sur le bâtiment new-yorkais, où la fête battait son plein, des phrases lumineuses affirmant que « Trump glorifie Hitler », le candidat démocrate à la vice-présidence, Tim Walz, a établi « un parallèle direct » entre les deux événements. Trump « rejoue le meeting de 1939 », a assuré aussi Hillary Clinton. Une rhétorique que la campagne Trump a jugée « dégoûtante » et insultante à l’égard de « la moitié du pays ». Les grands médias américains ont également relayé ce tableau orienté du meeting trumpiste, passant sous silence l’ampleur de la foule, l’ambiance de concert de rock et le caractère divers de la réunion, pour n’en retenir que la blague douteuse d’un comique conservateur « sur le tas d’ordure » flottant que serait l’île de Porto Rico. [qui a effectivement un problème d’ordures] Cette diabolisation risque-t-elle d’avoir l’effet inverse de celui recherché, comme ce fut le cas en 2016 ? (…) beaucoup d’Américains [semblent] nettement plus préoccupés par les thèmes de campagne que par l’analyse du caractère des candidats, mettant dans tous les sondages les sujets de l’inflation et de l’immigration loin devant celui de la démocratie dans leurs priorités. (…) Le sondeur Frank Luntz affirme que la manière dont Kamala Harris a replacé l’obsession de Trump au cœur de sa campagne, pourrait lui devenir fatale. « C’est à partir du moment où elle s’est mise à taper sur Trump qu’elle s’est mise à perdre du terrain, après avoir fait une entrée en campagne très réussie avec son message d’optimisme », notait-il récemment sur Fox News. « Elle était la candidate de la joie et est devenue celle de la peur. Mais les Américains veulent savoir qui elle est et ce qu’elle fera, et elle n’a pas été capable d’articuler de manière efficace ses intentions et ce qui la distinguera de Biden », abonde l’analyste afro-américain Lenny McAllister, présentateur d’un talk-show à Pittsburgh, qui le regrette, car il est contre Trump. Pour le sondeur Danny Diaz, le grand problème de Kamala est d’avoir été « incapable de se définir vraiment et d’expliquer pourquoi elle était passée d’une position de gauche, très californienne, au recentrage qu’elle promet aujourd’hui, sans toutefois donner le moindre élément spécifique ». « Son discours est une salade de mots », a récemment déploré l’ancien conseiller d’Obama, après l’une des interviews de Harris. Kamala Harris doit, il est vrai, faire face à un problème qui la dépasse de beaucoup. Celui de la crise profonde que traverse un Parti démocrate qui a dérivé si loin vers la gauche sur les questions sociétales qu’il a perdu son socle dans les classes populaires. De ce point de vue, Joe Biden, qui avait promis de gouverner au centre, « n’a pas vraiment réussi à recentrer le parti », nous confiait récemment l’ancienne élue démocrate Stéphanie Murphy. (…) Cette radicalisation culturelle est, selon l’éditorialiste du Wall Street Journal Gerald Baker, la raison pour laquelle les électeurs pourraient à nouveau tenter leur chance avec Trump. Pour lui, malgré les mille et une raisons qu’ont les Américains d’être inquiets du comportement erratique du candidat républicain, ils pourraient bien dire aux démocrates : « Vous ne pouvez pas conduire le pays encore plus loin dans votre dystopie progressiste, aggravant nos divisions et sapant nos forces, puis vous retourner et dire aux électeurs : désolés, c’est nous ou Hitler. » Laure Mandeville
Les Démocrates sont-ils à nouveau tombés, comme en 2016, dans le piège de la diabolisation de Donald Trump ?
En ces derniers jours d’une campagne présidentielle complètement échevelée …
Où même les attaques ad hitlerum semblent glisser comme la pluie sur les plumes du Donald …
Et où comme une gaffe que l’on aurait pu lui croire fatale lors de sa pourtant triomphale prestation après Roosevelt, Kennedy, Carter ou Clinton, dans la salle mythique du Madison Garden de New York …
D’un mauvais chauffeur de salle comique sur le très réel problème d’ordures de Porto Rico
Se retourne comme par magie et surtout via la hargne d’un Joe Biden à la sénilité désormais aveuglante …
Comment ne pas être bluffé …
Par l‘incroyable chassé-croisé de ces derniers jours de la campagne …
Où la joie retrouvée d’un Trump friteur-éboueur dénoncé au départ pour son indécrottable pessimisme …
Semble bien partie au-delà de sondages en effet dans la marge d’erreur …
Et au nom, derrière ses désormais légendaires mauvaises manières, d’idées finalement aussi simples et basiques que le respect des frontières et des travailleurs écrasés par la mondialisation et l’inflation …
Pour éclipser la stratégie de la peur dans laquelle est retombée à l’instar d’Hillary Clinton il y a huit ans…
Empêtrée dans les idées prétendument progressistes de son camp d’hommes concourant dans les sports féminins, de mutilations sexuelles de nos enfants ou de soutien aberrant de la barbarie du Hamas …
L’ancienne candidate de la joie et des bonnes vibrations Kamala Harris ?
 
Présidentielle américaine: Kamala Harris, la candidate de la joie est devenue celle de la peur
Laure Mandeville
Le Figaro
30 octobre 2024
CHRONIQUE DE CAMPAGNE – Les démocrates sont-ils tombés dans le piège de la diabolisation de Donald Trump ?

Envoyée spéciale à Wilkes-Barre (Pennsylvanie)

Mercredi dernier, à Wilkes-Barre, dans les bureaux étrangement vides et assoupis du Parti démocrate, une jeune volontaire venue de Virginie « pour aider » s’affairait devant des piles de tracts prêts à être glissés sous les portes d’entrée des maisons du comté de Luzerne. « Je suis très préoccupée », disait-elle, affirmant que sa première motivation était la personnalité « dangereuse » de Trump ainsi que « le droit à l’avortement ».

« Le caractère du futur président est un sujet fondamental, disait-elle. Trump veut mettre fin à la démocratie. » Comment ? La jeune fille ne le savait pas, mais sa peur faisait écho à la diabolisation de Trump, qui est revenue en fanfare dans les derniers jours d’une campagne démocrate sur la défensive. La plupart des sondages donnent désormais Donald Trump en tête d’un cheveu dans presque tous les États pivots. Comme si le camp de Kamala Harris, paniqué, sonnait une sorte d’hallali de dernière minute contre « le fasciste ».
Le signal de ce tournant « ad hitlerum » de la campagne a été donné par le journal The Atlantic, relayant les propos du général John Kelly, ancien chef de l’Administration Trump, sur la supposée fascination du candidat pour Hitler. Dès le lendemain, jeudi dernier, Kamala Harris affirmait à son tour lors d’une rencontre électorale organisée par CNN à Chester, en Pennsylvanie, que Trump était « un fasciste », un avis auquel s’est également rangée l’influente patronne de la minorité démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.
L’attaque groupée a culminé après le flamboyant meeting de Trump tenu dimanche au Madison Square Garden de New York, présenté dans les médias acquis aux démocrates comme une sombre et inquiétante « redite » d’un… meeting pronazi organisé en 1939 par l’organisation pro-hitlérienne américaine Bund ! Tandis que le comité national démocrate projetait sur le bâtiment new-yorkais, où la fête battait son plein, des phrases lumineuses affirmant que « Trump glorifie Hitler », le candidat démocrate à la vice-présidence, Tim Walz, a établi « un parallèle direct » entre les deux événements. Trump « rejoue le meeting de 1939 », a assuré aussi Hillary Clinton.
« Est-il devenu un dictateur ? »
Une rhétorique que la campagne Trump a jugée « dégoûtante » et insultante à l’égard de « la moitié du pays ». Les grands médias américains ont également relayé ce tableau orienté du meeting trumpiste, passant sous silence l’ampleur de la foule, l’ambiance de concert de rock et le caractère divers de la réunion, pour n’en retenir que la blague douteuse d’un comique conservateur « sur le tas d’ordure » flottant que serait l’île de Porto Rico.
Cette diabolisation risque-t-elle d’avoir l’effet inverse de celui recherché, comme ce fut le cas en 2016 ? « Cette manipulation ne marche plus », nous confie Penny, une Irano-Américaine de Chicago, qui s’est engagée dans les équipes de volontaires du démocrate Robert F. Kennedy pour faire élire Trump. « Trump n’est pas un dictateur ni un fasciste, mais un alpha mâle aux mauvaises manières, estime-t-elle. Oui, il a des défauts, il est brutal et devrait souvent fermer sa grande gueule au lieu d’insulter les gens, mais il a passé quatre ans au pouvoir. Est-il devenu dictateur ? Non ! »
« On nous dit qu’il est raciste parce qu’il veut mettre un mur aux frontières, mais être contre l’immigration illégale, ce n’est pas du fascisme, c’est être attaché aux lois, aux règles. Oui, il est brutal, mais s’il nettoie un peu le marécage de DC, cela me va ! », ajoute cette inconditionnelle de RFK, qui a travaillé dans l’industrie pharmaceutique et dit avoir été horrifiée par la corruption qu’elle y a observée.
« Perdre du terrain »
Sa réaction semble indiquer que beaucoup d’Américains sont nettement plus préoccupés par les thèmes de campagne que par l’analyse du caractère des candidats, mettant dans tous les sondages les sujets de l’inflation et de l’immigration loin devant celui de la démocratie dans leurs priorités. « On n’est pas en train de choisir notre mari ou notre femme, mais notre président. Ce qui importe, ce sont les politiques. Le fait que Trump soit plein de défauts n’est pas nouveau, et on s’en accommode », explique Israël, un juif orthodoxe de 54 ans rencontré à Pittston, qui votera pour le républicain à cause de ses orientations économiques et de l’accent mis sur la fermeture de la frontière. « Nous sommes un pays d’immigration, mais il nous faut des règles », dit-il.
Le sondeur Frank Luntz affirme que la manière dont Kamala Harris a replacé l’obsession de Trump au cœur de sa campagne, pourrait lui devenir fatale. « C’est à partir du moment où elle s’est mise à taper sur Trump qu’elle s’est mise à perdre du terrain, après avoir fait une entrée en campagne très réussie avec son message d’optimisme », notait-il récemment sur Fox News. « Elle était la candidate de la joie et est devenue celle de la peur. Mais les Américains veulent savoir qui elle est et ce qu’elle fera, et elle n’a pas été capable d’articuler de manière efficace ses intentions et ce qui la distinguera de Biden », abonde l’analyste afro-américain Lenny McAllister, présentateur d’un talk-show à Pittsburgh, qui le regrette, car il est contre Trump.
Pour le sondeur Danny Diaz, le grand problème de Kamala est d’avoir été « incapable de se définir vraiment et d’expliquer pourquoi elle était passée d’une position de gauche, très californienne, au recentrage qu’elle promet aujourd’hui, sans toutefois donner le moindre élément spécifique ». « Son discours est une salade de mots », a récemment déploré l’ancien conseiller d’Obama, après l’une des interviews de Harris.
Radicalisation culturelle
Kamala Harris doit, il est vrai, faire face à un problème qui la dépasse de beaucoup. Celui de la crise profonde que traverse un Parti démocrate qui a dérivé si loin vers la gauche sur les questions sociétales qu’il a perdu son socle dans les classes populaires. De ce point de vue, Joe Biden, qui avait promis de gouverner au centre, « n’a pas vraiment réussi à recentrer le parti », nous confiait récemment l’ancienne élue démocrate Stéphanie Murphy.
« Les gens ne comprennent pas toutes ces histoires transgenres, d’hommes autorisés à participer aux sports féminins. Ils ne veulent pas qu’on enseigne à leurs enfants qu’ils peuvent changer de sexe et décider s’ils sont hommes ou femmes », note Lou Barletta, ancien représentant de Pennsylvanie. « Les démocrates de l’époque Kennedy se sentent étrangers à ce parti, ils disent qu’il les a quittés, alors qu’eux sont restés les mêmes », ajoute Dave, un ancien journaliste pro-Trump rencontré à Newtown.
Cette radicalisation culturelle est, selon l’éditorialiste du Wall Street Journal Gerald Baker, la raison pour laquelle les électeurs pourraient à nouveau tenter leur chance avec Trump. Pour lui, malgré les mille et une raisons qu’ont les Américains d’être inquiets du comportement erratique du candidat républicain, ils pourraient bien dire aux démocrates : « Vous ne pouvez pas conduire le pays encore plus loin dans votre dystopie progressiste, aggravant nos divisions et sapant nos forces, puis vous retourner et dire aux électeurs : désolés, c’est nous ou Hitler. »

Voir aussi:

Le duel du 5 novembre ou les Chemins de la Maison Blanche
Gérakd Olivier
30 octobre 2024

« Une étroite et écrasante victoire» ! C’est par cette expression paradoxale que les médias américains décrivent désormais l’issue attendue de l’élection présidentielle  dont le scrutin se tiendra le 5 novembre. La victoire serait celle de Donald Trump. Elle serait « étroite » au vote populaire, c’est-à-dire au décompte de l’ensemble des suffrages. Mais elle serait « écrasante » au sein du Collège électoral, où Donald Trump pourrait passer la barre des trois cents « grands électeurs », alors qu’il en suffit de deux cent soixante-dix pour l’emporter.

Bien sûr tout ceci est au conditionnel. Rien n’est acquis. Il s’agit de simples projections à partir des derniers sondages. Ceux-ci sont favorables à Trump mais l’écart entre les deux candidats, lui-même et Kamala Harris, est très faible. Toutefois les premiers bulletins déposés dans les urnes confirment cet avantage. Le vote a déjà débuté dans de nombreux Etats, où il est autorisé de voter en avance, et comme les électeurs américains se déclarent – Républicains, Démocrates ou Indépendants – lors de leur inscription sur les listes électorales, il est aisé de savoir quel camp a le plus mobilisé ses électeurs. Or à moins d’une semaine du scrutin les Républicains ont un avantage considérable sur les Démocrates dans ce domaine.

Au-delà de cette mobilisation, l’élection se jouera encore une fois, comme en 2016 et en 2024, dans les fameux « swing states » (« Etats décisifs » ou « Etats bascules » en français) et peut-être même dans un seul, la Pennsylvanie. Ces Etats sont aussi parfois décrits comme des Etats « violets » (« purple states »), parce que le violet est la couleur issue d’un mélange de rouge, la couleur des Républicains, et de bleu, la couleur des Démocrates !
Avant d’expliquer tout cela dans le détail, un rappel de comment s’est déroulée la campagne et de comment on en est arrivé là s’impose.

Tout au long du printemps les Américains se sont préparés à une revanche de 2020. L’élection présidentielle de 2024 allait opposer l’ancien président Donald Trump, qui a survolé les élections primaires républicaines, au président sortant Joe Biden, qui postulait à un second mandat et se présentait sans opposition véritable. Plus de quinze millions d’électeurs démocrates avaient participé aux primaires pour le désigner.

Un coup de théâtre est survenu le 21 juillet avec l’annonce du retrait de Joe Biden. A l’occasion d’une brève allocution depuis le bureau ovale de la Maison Blanche, le président a indiqué qu’il renonçait à poursuivre sa campagne pour « passer le flambeau à une nouvelle génération ». Il invitait ses électeurs à soutenir désormais sa vice-présidente et colistière, Kamala Harris.

L’annonce était sans précédent. Jamais un président sortant n’avait renoncé aussi tard dans la saison électorale. Le dernier à avoir été contraint de se retirer était le président Lyndon Johnson, en 1968, et il avait pris sa décision en mars, au début des primaires, pas en juillet, à la fin. En 1968 Johnson avait payé le prix des mensonges de son administration sur la conduite de la guerre du Vietnam. Cette fois Biden payait pour un déclin cognitif devenu  indéniable et la perspective d’une lourde défaite entrainant l’ensemble du camp démocrate dans l’abîme.

Ses apparitions publiques, déjà rares, étaient devenue embarrassantes. Son énonciation était devenue de la bouillie. Biden était incapable d’une pensée articulée. Il se trompait sur l’identité de ses interlocuteurs, confondant Zelenski avec Poutine, Macron avec Mitterrand… Sa campagne battait de l’aile. Fin juin, sa performance désastreuse lors d’un débat télévisé avec Donald Trump avait suscité une vague d’opposition au sein de son propre camp et des appels à son retrait volontaire. Critiqué par les médias, délaissé par les élus démocrates du Congrès et abandonné par les donateurs qui refusaient de financer une campagne vouée à l’échec, Biden avait fini par tirer sa révérence. A contrecœur, il avait placé l’intérêt du parti, avant son ambition personnelle, et consenti à passer la main.

Instantanément tout l’appareil démocrate, et ses soutiens dans les médias, s’étaient ralliés à la candidature de Kamala Harris. Vice-présidente invisible et sans aucun accomplissement à son actif en trois ans de présence dans l’aile ouest de la Maison Blanche, elle était tout d’un coup devenue la candidate du changement et de l’avenir. En quelques jours sa côte dans les sondages avait rattrapé et dépassé celle de Donald Trump.
Cette lune de miel médiatique allait durer jusqu’à la convention démocrate, organisée à la mi-août à Chicago, où elle était intronisée dans la « joie » promettant aux Américains de « tourner la page » et de construire une « économie d’opportunités ».
Pendant ce temps, Donald Trump et les Républicains semblaient à la recherche d’un second souffle. Ayant survécu, par miracle, à une tentative d’assassinat, début juillet, Donald Trump avis pris, aux yeux de ses supporters, la dimension d’un véritable Messie. Ils le voyaient désormais comme un homme protégé de Dieu ayant un destin à accomplir et ce destin était de sauver l’Amérique ! Malgré cette ferveur, le ticket Républicain peinait à convaincre au-delà du cercles des adulateurs.

Le rapport de force a commencé à évoluer à partir du début septembre, à soixante jours du scrutin, quand la véritable campagne a commencé. Donald Trump a multiplié les discours, les interviews, les déplacements publics, les rencontres avec les électeurs et les interviews avec les journalistes, y compris de médias hostiles à lui-même et à sa cause. Il n’a cessé d’offrir des propositions concrètes pour aider à redresser les Etats-Unis : arrêt de toute immigration clandestine ; expulsion des clandestins coupables de crimes, baisses d’impôts sur les sociétés et les ménages ; relance de la production d’énergies fossiles ; allègement des diverses règlementations pour les entreprises ; hausse des tarifs douaniers sur les produits importés de Chine ou d’ailleurs ; promesse de mettre un terme à la guerre en Ukraine ; soutien inconditionnel à Israël dans sa lutte contre l’Iran et ses suppôts, le Hamas, le Hezbollah et les Houthis, etc.

De son côté Kamala Harris s’est avérée incapable d’expliquer ce qu’était une « économie d’opportunités ». Elle s’est contentée de répéter des phrases toutes faites. Elle a d’abord évité la presse. Menant presque une campagne d’invisibilité. Quand elle a fini par accorder des interviews, elle la ignoré les questions des journalistes pour réciter des formules évasives apprises par cœur et parlant plutôt d’elle que de l’Amérique. Quand on l’interrogeait sur ses remèdes contre l‘inflation, elle commençait sa réponse par « Je viens d’une famille de la classe moyenne …» puis se lançait dans un propos verbeux et incompréhensible qualifié par les médias de « salade verbale ».

Elle a aussi pris des positions et énoncé des propositions à l’inverse de ce qu’elle avait toujours défendu. Jadis favorable à l’abolition des frontières, elle promettait de lutter contre l’immigration clandestine. Jadis opposée à la fracturation hydraulique et la production de gaz naturel, elle promettait désormais de protéger ces secteurs. Jadis favorable à ne plus financer les services de police elle promettait désormais de les renforcer. Jadis favorable à une assurance santé universelle, elle affirmait avoir renoncé à cet objectif. Et ainsi de suite.

Tandis qu’elle affirmait « ne pas être Joe Biden », elle reconnaissait qu’il n’y avait rien qu’elle aurait fait différemment si elle avait été à sa place. Quand on lui demandait sa première priorité une fois élue, elle était incapable d’en citer une seule…

Surtout, alors qu’elle proposait de « tourner la page » – à l’évidence celle de Trump – elle ne parlait que de son adversaire l’affublant des pires qualificatifs, dont celui de dictateur et d’Hitler et le dénonçant comme « une menace contre la démocratie ». Elle qui prétendait incarner l’avenir semblait obsédée par le passé récent et en particulier les incidents de janvier 2021.

Les Américains se sont retrouvés face à un ancien président pénétré d’authenticité, soucieux de redresser le pays, et qui leur parlait de l’avenir et une vice-présidente en place insaisissable, indéfinissable, incapable d’exprimer sa vision de l’Amérique du futur, et comme exclusivement motivée par une haine contre Trump et du mépris pour ses partisans.

A fil des jours, la cote de Donald Trump a remonté dans les sondages et celle de Kamala Harris est repartie à la baisse.

Les Américains restant divisés et polarisés, l’écart dans les intentions de vote reste très faible. Tous deux sont pratiquement à égalité à 48%. Toutefois les observateurs s’accordent depuis plusieurs semaines à reconnaître que l’élan électoral est du côté des Républicains. L’enthousiasme des supporters de Donald Trump est sans égal et la « joie » a disparu de la campagne démocrate. Trump a conclu sa campagne par une soirée enthousiasmante au Madison Square Garden de New York et un discours plein d’espoir pour l’Amérique. Harris a conclu la sienne à Washington par un discours de haine contre son opposant.
Au soir du 5 novembre prochain il faut s’attendre à ce que Donald Trump et Kamala Harris fassent le plein des votes de leur camp respectif.

Toutefois l’élection présidentielle américaine ne se joue pas au simple décompte des suffrages. Elle passe par le Collège électoral et les grands électeurs de chaque Etat. Il y en  a en tout 538 (autant que de Représentants à la Chambre (435) et de Sénateurs (100), plus trois pour la capitale, Washington D.C.). Il faut en obtenir au moins 270 pour être élu. Indépendamment du résultat du vote populaire. Et il est arrivé récemment que le vainqueur du vote populaire, ne soit pas le président élu. Ce fut le cas pour  Al Gore en 2000 et Hillary Clinton en 2016. Ainsi le veut le système électoral américain.
Cette année donc Kamala Harris devrait arriver en tête dans les Etats suivants, indiqués ici avec leur quota de grands électeurs: Hawaï (4),  Californie (54) , Colorado (10 ) Connecticut (7), Delaware (3) Illinois (19), Maine (4), Maryland (10), Massachussetts (11) , Minnesota (10), New Jersey (14), New York (28) , Nouveau Mexique (5) , New Hampshire (4), Oregon (8), Rhodes Island (4) ; Virginie  (13), Vermont (3) , Washington (12) , et Washington D.C. (3). Soit un total de 226 grands électeurs.

De son côté Donald Trump devrait remporter l’Alabama (9), l’Alaska (3)),l’Arkansas (6),  la Caroline du Sud (9), le Dakota du nord (3), le Dakota du sud (3), la Floride (30), l’Idaho (4), l’Indiana (11), l’Iowa (6), le Kansas (6),  le Kentucky (8),  la Louisiane (8), le Missouri (10), le Mississippi (6), le Montana (4), le Nebraska (5), l’Ohio (17), l’Oklahoma (7) ,le Tennessee (11),  le Texas (38), l’Utah (6), la Virginie de l’ouest (4), le Wyoming (3),  Pour un total de 219 grands électeurs.

Petites subtilités le Maine et le Nebraska n’attribuent pas tous leurs grands électeurs au seul vainqueur. Trump pourrait perdre un grand électeur dans le Nebraska, mais en gagner un dans le Maine. Equation à somme nulle.
Il restera dès lors 93 grands électeurs à attribuer à partir de sept Etats : Arizona (11), Caroline du Nord (16), Géorgie (16), Michigan (15), Nevada (6), Pennsylvanie (19) et Wisconsin (10).
Kamala Harris doit remporter au moins 44 de ces grands électeurs pour l’emporter alors qu’il en faut 51 à Donald Trump. La tâche paraît donc plus ardue pour le candidat Républicain. Toutefois les sondages lui sont très favorables dans trois de ces sept Etats : l’Arizona, la Géorgie, et la Caroline du Nord. Il y possède entre 1 et 2,5 points d’avance. Ce qui est minuscule et inférieur à la marge d’erreur habituelle des sondages, mais constitue néanmoins un avantage. Si Trump remportait ces trois Etats sont total au  Collège électoral passerait à 262. Il ne lui manquerait plus que 8 grands électeurs pour l’emporter.

Emporter le Nevada ne suffirait pas. Cela porterait son total à seulement 268. Il lui manquerait encore deux voix. Il aurait nécessairement besoin de l’un des trois Etats du Midwest : le Wisconsin, le Michigan ou la Pennsylvanie. Il avait remporté ces trois Etats en 2016 contre Hillary Clinton,  ce qui lui avait ouvert le chemin de la Maison Blanche. Mais il les a perdus tous les trois en 2020 contre Joe Biden.
Cette fois il n’a pas besoin des trois. Un seul lui suffirait pour l’emporter.

Au contraire, Kamala Harris devra emporter ces trois Etats pour atteindre la barre des 270 et être élue. Pour elle le chemin de la Maison Blanche passe par le Midwest. Elle peut perdre dans le Sud et à l’Ouest. Si elle établit un « mur bleu », de la Pennsylvanie au Wisconsin, elle sera la 47e présidente des Etats-Unis.
Elle est en mesure de s’imposer dans le Michigan, dont la gouverneure est son amie démocrate Gretchen Whitmer. Pour le Wisconsin et la Pennsylvanie cela s’annonce plus difficile.

Le Wisconsin, située à l’ouest du Lac Michigan, et à la limite du Canada est un microcosme de l’Amérique. Il comporte des régions industrielles et d’autres rurales, une grande métropole Milwaukee, avec une forte population noire et des poches de pauvreté. Son économie est centrée aujourd’hui sur les services et l’agriculture, notamment la production laitière.  Les Républicains ont beaucoup investi dans cet Etat, tenant même leur convention à Milwaukee du 15 au 18 juillet. Impossible de prédire un vainqueur.

Reste la Pennsylvanie, cinquième Etat le plus peuplée des Etats-Unis, qui s’étend de la bordure atlantique au lac Erié et dont les deux grandes métropoles sont Philadelphie à l’ouest et Pittsburgh à l’est. C’est l’un des treize Etats fondateurs. Philadelphie, fut la première capitale fédérale, avant que la ville de Washington ne soit fondée pour remplir ce rôle. C’est un vieil Etat minier et industriel dont l’économie dépend encore largement des énergies fossiles, en particulier le gaz de schiste obtenu par fracturation hydraulique. D’où l’importance de cette question pour ses électeurs.

Avec ses « cols bleus » et ses syndicats ouvriers la Pennsylvanie est depuis les années 1930 un bastion démocrate. Sauf dans les années 1980 qui virent les fameux « Democrates pour Reagan », les victoires de candidats républicains aux élections présidentielles y sont rares. Trump avait créé une énorme surprise en prenant cet Etat à Hillary Clinton en 2016. Biden en 2020 a remis la main dessus. Mais avec une marge infime de quelques milliers de voix seulement, soit 0,2%. Le gouverneur de cet Etat, Josh Shapiro, est un démocrate. Il était même en lice pour devenir le colistier de Kamala Harris. Elle lui a préféré Tim Walz, gouverneur du Minnesota. Ce que nombre d’observateurs ont considéré comme une erreur tactique majeure. Eut-elle choisie Shapiro, il aurait été en mesure de lui apporter la Pennsylvanie sur un plateau…

Paiera-t-elle cette erreur au soir du 5 novembre ? C’est possible. Mais il est surtout possible que l’on ne le sache pas tout de suite. En 2020 la Pennsylvanie avait mis quatre jours à désigner son vainqueur. Le décompte des votes par correspondance avait donné lieu à de multiples polémiques. Ceux qui estiment que l’élection de 2020 fut « volée » à Trump pointent du doigt la Pennsylvanie (mais pas seulement). Si le résultat venait à tarder à nouveau, nul doute que cela susciterait des tensions entre Républicains et Démocrates et nuirait à nouveau à la crédibilité de l’élection avec à la clé de possibles débordements d’un côté ou de l’autre…

Nous n’en sommes pas là. Mais une victoire nette, claire, de Trump ou Harris, déclarée dès le 5 novembre au soir, serait la meilleure issue possible.
Le chemin de la Maison Blanche en 2024 passe nécessairement par la Pennsylvanie. Si Trump peut s’en passer. Kamala Harris ne le peut pas. Le duel sera vraisemblablement très serré.
Il est aussi possible, si les sondages actuels ont raison sur toute la ligne, que six ou même les sept Etats décisifs tombent dans l’escarcelle de Donald Trump, lui donnant un total de 297 grands électeurs, ou même, 312. C’est à cela que les Républicains pensent quand ils parlent d’une « étroite victoire écrasante ».

Voir également:

How Trump makes America laugh again
Can he keep people laughing until polling day?
Kate Andrews
The Spectator
October 30, 2024

“Tradition holds that I’m supposed to tell a few self-deprecating jokes this evening,” said Donald Trump in his speech at the Al Smith Dinner in New York earlier this month. “So here it goes.” He paused. “Nope. I’ve got nothing… There’s nothing to say. I guess I just don’t see the point at taking shots at myself when other people have been shooting at me.” The crowd roared.

Many of the jokes were close to the bone: “We have someone in the White House who can barely talk, barely put together two coherent sentences, who seems to have mental faculties of a child. It’s a person that has nothing going, no intelligence whatsoever. But enough about Kamala Harris.”

We can’t know whether Harris herself would have laughed. She was the first presidential candidate in forty years to miss the dinner, which has become famous for its speeches in which the two opponents make jibes at each other’s expense. Instead, she appeared only in a prerecorded video. Some Democratic operatives feared that her absence might upset the Catholic vote: this is a charity fundraiser organized by the Arch-diocese of New York. What would voters make of the ice president’s priorities, especially in the swing state of Pennsylvania where a quarter of voters are Catholic?

What followed was a hybrid between a MAGA-fest and a comedy show

In the end, however, her team needn’t have worried about a perceived snub. They should have worried that, unopposed and in the spotlight, Trump confirmed Democrats’ fears: he is still funny.

When Trump is down on his luck, his angry, vengeful reflexes kick in — and the former president has been in a slump for years. He lost the 2020 election. He failed to produce a “red wave” in the 2022 midterms. He faces multiple indictments which have so far resulted in one conviction. Whether he’s fighting legitimate battles for the presidency or illegitimate battles to overturn election results, he becomes frustrated and bitter when things aren’t going his way.

But when he is on the up, his humor returns. During the Republican primaries, Democrats were rooting for Trump to win the nomination, expecting they would be running against an angry, revenge-obsessed candidate. For months, that’s who they got. But in the past few weeks, something has restored Trump’s humor. Perhaps it’s positive internal polls, or Harris’s recent word salads. Regardless, in his speeches, rallies and other events, he’s going back to the style of performance that helped him clinch the presidency in 2016. Can he keep people laughing until polling day?

I witnessed firsthand the return of Trump the stand-up comic at a town hall event at Lancaster, Pennsylvania, on Sunday night. The show began long before attendees arrived. Once I registered for a ticket, my inbox was bombarded. “From Trump: I’LL NEVER STOP LOVING YOU.” followed by a fundraising plea. “From Trump: I JUST LEFT MCDONALD’S,” reads another message. “That was fun!” Trump’s shift at McDonald’s was part of his weekend tour of Pennsylvania. Another message: “I have a McGift for you. It’s President Trump!”

The convention center in Lancaster holds roughly 6,000 people, but many more turned up for the event, driving for hours, even across state lines. Not everyone got in, but everyone in the queue still got to witness the fun. Trump impersonators walked up and down the block imitating his speeches. A group of first-generation immigrants held up a flag depicting Trump as a samurai, dancing to rap music and the national anthem. For many attendees it was a family day out. “It’s like standing in line for a Disney ride,” remarked one dad, “but even more surreal.”

Most attendees wore their MAGA finest. The most popular T-shirt was one emblazoned with the photo taken of Trump in the seconds after the first assassination attempt: bleeding, fist-pumping, and shouting “Fight.” Every few paces was a vendor with a cart of gear, including hats that read “I’m voting for the convicted felon” and politically incorrect placards of the vice president, the “border czar,” in a sombrero and with a moustache. “I know Biden screwed up the economy, but you can still buy a hat,” shouted one seller. “Put it on your credit card and pay it off when Trump is president!”

In 2020 Lancaster county voted for Trump by a sixteen-point margin, but among the red-brick homes decorated with pumpkins and fallen leaves, there were plenty of Harris-Walz signs. Despite all the Trump supporters walking by them, none appeared to be defiled. “If the situation were reversed, Trump signs would be kicked in,” asserted one young woman. I asked her which way she thinks the state will vote. “It’s really 50/50. If the media stopped taking his jokes out of context, his polling would be better.”

Pennsylvania’s nineteen electoral college votes are expected to determine the outcome of the election, which is why Trump and his vice-presidential candidate J.D. Vance have been ramping up their appearances in the state this month. This makes Trump an expert on the place: “I know this area very well, maybe better, some of the greatest people,” he told the crowd after he took the stage to Lee Greenwood’s “God Bless the USA.”

What followed for over an hour was a hybrid between a MAGA-fest and stand-up comedy. Trump answered the audience’s questions, moderated by Sage Steele, a former ESPN commentator who has rebranded herself as a critic of the mainstream media. Most of the time was spent on illegal immigration and fracking, with occasional nods to the economy. (Trump said “tariffs” was his “favorite word in the dictionary, outside of “love” and “religion.” Whatever the topic, he made them laugh.

He pulled up his “favorite” immigration chart, which he says saved his life in the first assassination attempt, as turning towards the graph caused the bullet to clip his ear, not his skull. “I wouldn’t be here without that chart. I sleep with it, I kiss it when I go to bed.”

He repeatedly talked about migrants “taking over” America and rolled it into an insinuation about crime: “They’re in the real estate business all of a sudden.” The reference was to dubious reports that Venezuelan gangs have taken over vacant apartment buildings in Colorado. The audience was laughing. Facts matter less in comedy routines.

It’s sometimes unclear whether a comment is meant to be funny, and then Trump has to clarify. “I can’t use the word ‘Harris,’” he said with disgust, before flipping immediately. “And by the way it’s her sixtieth birthday, so I want to wish her a happy sixtieth birthday. And many more.” The audience burst into mock boos and laughter. “And I mean it. You know, I do mean it, actually,” he insisted.

Trump’s most loyal supporters gave as much as they got. One woman was noticed by Trump and Sage Steele at the start of the rally, crying what were dubbed “happy tears.” “Oh no she’s crying again,” Trump said halfway through the town hall. “Stand up, show everybody.” The camera panned to her sobbing face. “Thank you, darling,” Trump said after her devotion had been witnessed by the crowd. “Appreciate it.” Another woman, selected to ask a question, reminded Trump that they had met before. “Uh oh,” he replied, before recalling her description of his face tattooed on her leg.

Among the jokes and chants and meeting the faithful, he made time for fear-mongering. “If they get chosen, our country is finished,” he reminded the audience towards the end. Still, the audience walked out elated. “That was better than Netflix,”!one man said to his family. They nodded.

On the highway home, I was confronted with billboard after billboard of election ads for both Trump and Harris. Littered between them were ads for cannabis shops in neighboring states and local strip clubs. That’s America: sex and drugs and Trump on a roll.

Voir également:

How the Trump Rally at Madison Square Garden Follows a Long Tradition in Politics
Karen Mattews/AP
Newsweek
October 26, 2024

NEW YORK — Republican Donald Trump’s rally on Sunday at Madison Square Garden follows a long line of political events at the storied New York City arena.

The Garden has hosted both Democratic and Republican National Conventions since the 1800s, and in 1939, thousands joined back-to-back pro-Nazi and Communist Party rallies in the lead-up to World War II. Marilyn Monroe took the stage in 1962 to sing “Happy Birthday” to President John F. Kennedy, adding to the lore surrounding what the New York Knicks announcer calls “the world’s most famous arena!”

Here are a few highlights from the political history of Madison Square Garden, which has occupied four buildings over time.

Grover Cleveland stages a comeback

Grover Cleveland is the only U.S. president to have served two nonconsecutive terms. Trump hopes to become the second.

After the 1892 Democratic National Convention met in Chicago and nominated Cleveland — then out of office after serving from 1885 to 1889 — he accepted the nomination with a speech at Madison Square Garden — the second one — in his home state of New York.

The Evening World reported that “a band stationed in one of the balconies played popular airs, the audience joining in the refrain of “Ta-ra-ra-boom-de-ay” and “Four years more of Grover.”

Cleveland promised to lower tariffs, whereas Trump has said imposing huge tariffs on foreign goods would boost the U.S. economy. Cleveland then defeated Republican Benjamin Harrison, becoming both the 24th and 22nd president.

A record-setting 103 ballots

The Democratic Party that met at the second Madison Square Garden in 1924 was deeply divided over immigration, Prohibition and the growing prominence of the Ku Klux Klan. The race was deadlocked between William Gibbs McAdoo of California and New York Gov. Alfred E. Smith, whom the Klan opposed because he was Roman Catholic.

From June 24 to July 9, ballot after ballot failed to secure a nomination. The Associated Press reported on July 2 that McAdoo “passed the much sought goal of 500 votes by dint of much frantic work and persuasion and maneuvering on the part of his floor managers, who declared they hadn’t finished their work yet.”

It wasn’t enough. After both McAdoo and Smith dropped out, a compromise candidate, former West Virginia Congressman John W. Davis, was nominated on the 103rd ballot; he later lost to Republican Calvin Coolidge.

Speeches by Hoover, Roosevelt

While the first two Gardens were near Madison Square — where Broadway and Fifth Avenue meet at 23rd Street — the third was northwest of that neighborhood, on Eighth Avenue and West 50th Street. It opened in 1925, and hosted both Herbert Hoover and Franklin Delano Roosevelt in their campaigns.

Facing Roosevelt, a Democrat promoting “a New Deal for the American people,” Hoover, the incumbent Republican president, said in an Oct. 21, 1932, speech that he opposed “the proposal to alter the whole foundations of our national life. »

Roosevelt beat Hoover, then spoke at the Garden again during his 1936 and 1940 campaigns.

He railed against “the old enemies of peace — business and financial monopoly, speculation, reckless banking, class antagonism, sectionalism, war profiteering” in a fiery Oct. 31, 1936 speech. “Never before in all our history have these forces been so united against one candidate as they stand today,” Roosevelt said. “They are unanimous in their hate for me — and I welcome their hatred.”

Nazis, communists rally

More than 20,000 people attended a Feb. 20, 1939 rally at the Garden organized by the German American Bund, a pro-Nazi group that hung swastikas alongside a huge portrait of George Washington.

The group’s national secretary, James Wheeler-Hill, claimed that if the first U.S. president were alive, he “would be friends with Adolf Hitler. » Wearing a Nazi armband, Bund leader Fritz Kuhn called for “a socially just, white, gentile-ruled United States” and « gentile-controlled labor unions, free from Jewish Moscow-directed domination.”

A Jewish protester, 26-year-old Isadore Greenbaum, rushed the stage. The AP reported on what happened next:

“Instantly, a dozen or more Storm Troopers set upon him, knocking him down and beating him as he held his head in his arms, his black, wild hair flying. A squad of police pushed the Storm Troopers aside, picked him from the floor of the platform and, holding him high above their heads, ran to an exit. Most of his clothing was torn from his body. Later, he was booked for disorderly conduct. »

The 1930s also were the high point of the Communist Party’s U.S. popularity. Police estimated that 16,000 to 17,000 people attended a communist rally at the Garden one week after the Bund gathering. CPUSA General Secretary Earl Browder said accusations that American Communists took their orders from Moscow constituted “a slanderous attack,” spread by supporters of “the Rome-Berlin-Tokyo anti-comintern alliance of war makers,” the AP reported.

Presidential birthday bash

A Democratic Party fundraiser and John F. Kennedy birthday celebration, with Marilyn Monroe wearing a skintight dress to serenade the president, was held at the Garden’s third iteration on May 19, 1962.

It had been the hottest May Day in New York City history, with temperatures rising to 99 degrees (37 Celsius). “Heat waves still rose in the Garden when, after a sultry rendition of ‘Happy Birthday’ by Marilyn Monroe, the President remarked: ‘I can now retire from politics,’” the AP reported.

Monroe and Kennedy were both dead within a year and a half, she from a drug overdose and he from an assassin’s bullet.

George Wallace campaigns in New York

The current Garden opened in 1968, about a mile south of its predecessor, home to the NBA’s Knicks and the NHL’s Rangers, and host to musical performances, prize fights and other spectacles.

George Wallace, the former and future governor of Alabama, gave a speech during his 1968 presidential race as the candidate of the American Independent Party, featuring a “Stand Up for America” pitch for the kind of populist nationalism that defines Trump’s “Make America Great Again” movement.

The Wallace campaign was less explicitly racist than it had been Alabama, but he was pushing law and order: When protesters interrupted the Garden rally, Wallace asked why Democratic and Republican leaders “kowtow to these anarchists.”

“We don’t have riots in Alabama. They start a riot down there, first one of ’em to pick up a brick gets a bullet in the brain, that’s all, » Wallace said.

Republican Richard Nixon then beat Democrat Hubert Humphrey and Wallace to win the presidency.

Convention site for Democrats, Republicans

This Garden was also the site of the 1976, 1980 and 1992 Democratic National Conventions and the 2004 Republican National Convention.

Jimmy Carter alluded to the Vietnam War and the Watergate scandal as he accepted his nomination. “Our country has lived through a time of torment,” Carter said. “It is now a time for healing. We want to have faith again. We want to be proud again. We just want the truth again.”

Carter returned in 1980 facing a challenge from Massachusetts Sen. Ted Kennedy, who lacked the needed delegates. AP reporters observed that Kennedy’s “futile battle to reverse the odds was symbolized at the convention center, where his tiny suite of rooms contrasted with five large, white trailers decorated in Carter’s campaign green, from which the president’s men ran the convention.”

Carter won the nomination but lost the election to Republican Ronald Reagan.

As Democrats met again in 1992, Bill Clinton accepted his nomination in a 52-minute speech that “tested the attention of many in the partisan audience,” according to AP political writer David Espo. Clinton promised “a government that is leaner, not meaner; a government that expands opportunity, not bureaucracy.”

The Republican Party held its only Madison Square Garden convention in 2004, when New York was still shaken by the attacks at the World Trade Center.

“We will build a safer world and a more hopeful America, and nothing will hold us back, » President George W. Bush said.

In the city outside, more than 1,800 people demonstrating against the Iraq War and for other causes were arrested.

Voir de même:

Russell Contreras
Axios
Oct 28, 2024
Hillary Clinton and Minnesota Gov. Tim Walz are among those comparing Sunday’s rally for Donald Trump at Madison Square Garden to an infamous 1939 pro-Nazi gathering in the same venue — drawing outrage from Trump supporters.
The big picture: Trump critics were quick to note that some of the rhetoric at Trump’s event chimed with speakers at the 1939 rally — for example, Trump aide Stephen Miller’s remark that « America is for Americans and Americans only. »
* Other speakers made crude remarks and « jokes » about Latinos, black Americans and immigrants.
* Trump himself used Nazi-inspired language like « occupied country » and « enemy from within. »
Yes, but: There are clear differences between the purposes and content of the two rallies, and Trump allies have accused Walz, Clinton and the media of tarring all Trump supporters as Nazis.
* Miller accused one commentator of « spitting on the graves of my Jewish ancestors » by comparing the events.
* Sen. Marco Rubio accused the media of showing footage from the 1939 rally « TO SMEAR TRUMP SUPPORTERS AS NAZIS! »
* « Kamala Harris’ campaign is copying Hillary Clinton’s strategy of attacking half the country, » Trump campaign spokesperson Karoline Leavitt claimed.
Between the lines: How one sees these similarities and differences between these two events, 85 years apart, depends on their personal politics and views of history.
Flashback: How the 1939 rally happened
The 1939 rally was organized by the pro-Nazi German American Bund, led by Fritz Julius Kuhn.
« You have all heard of me through the Jewish-controlled press, » Kuhn told his MSG audience before saying his group was demanding a « white, gentile-ruled United States. »
* Ostensibly held to celebrate George Washington’s birthday, the rally was part of an effort to build U.S. support for Germany, which was at the time building concentration camps and preparing for large-scale invasions.
* Kuhn was not seeking office, but his German American Bund had set up secret camps around the U.S. to train young children in Nazism and antisemitic ideologies.
* More than 20,000 people attended the event, which also generated large protests outside MSG. At one point a Jewish man, Isidore Greenbaum, charged the stage but was apprehended before he reached Kuhn.
Echos of 1939 at Trump rally
Speakers at both rallies raised alarm about immigration, Marxism and shady enemies within the U.S.
* Both events were immediately controversial, drawing protests outside the arena and condemnation from some in the press, along with sympathetic coverage from others in the media on ideological or free speech grounds.
* The remark that drew the most immediate backlash on Sunday was Comedian Tony Hinchcliffe’s joke that Puerto Rico was « a floating island of garbage. » Hinchcliffe also said Latinos made a lot of babies.
* Trump’s rally featured speakers who had previously made racist and antisemitic remarks. Those include Trump himself, who has referred to immigrants as « poisoning the blood » of the nation, echoing Adolf Hitler.
The intrigue: Speakers at the Trump rally demanded a return to an earlier era of the U.S., but did not explicitly note that it had largely been controlled by white Americans.
How the rallies are different
The 1939 rally was an overtly racist and antisemitic event held in solidarity with another country, rather than in support of a U.S. presidential candidate.
* The Trump rally had no symbols of Nazism or Fascism, and organizers portrayed it as a mainstream political rally with celebrities, comedians, media personalities and the candidate.
* Trump and his supporters deny that he is a fascist. Kuhn literally wore his fascism on his sleeve.
* Organizers said comments like Hinchcliffe’s about Puerto Rico had been just jokes that didn’t reflect the views of the campaign.
* The Bund event was deadly serious, featuring few jokes and no comedians.
    * However, humor is more often used as a cover for racism on the right today than it was 85 years ago, according to Raúl Pérez, professor of sociology at the University of La Verne and author of « The Souls of White Jokes. »
Voir de plus:

Trash Crisis Leaves Puerto Rico Near ‘the Brink’
Most of Puerto Rico’s landfills fail to meet federal standards and are almost full. Residents and experts worry that trash will soon overwhelm the region.
Coraly Cruz Mejías
Global Press Journal
February 16, 2021

Trash Crisis Leaves Puerto Rico Near ‘the Brink’

TOA ALTA, PUERTO RICO — Over the years, Benjamín González has watched his local landfill grow into a mountain of trash. It has polluted his city’s once-pristine ravines. It has tainted the limestone aquifer. And it has left dark, bubbling puddles that infect the air with an ever-present stench.

“There are days that you just can’t deal with it,” says González, who has been part of a years-long effort to close the dump.

The landfill’s trash towers over more than 100 houses in Contorno, a neighborhood in Toa Alta, a lush, tranquil city on Puerto Rico’s northern coast, once known for its famous writers and poets.

Today, residents say, it’s increasingly known for noxious odors that trap them inside and pollution that they suspect has caused serious illnesses. Their worries reflect a decades-long waste-management crisis in Puerto Rico that has only worsened in recent years, as recycling rates remain low even as trash piles up.

Every person in the region generates an average of 5.6 pounds of trash a day, according to a 2019 report card on Puerto Rico’s infrastructure by the American Society of Civil Engineers. That compares with 4.4 pounds elsewhere in the United States.

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Because Puerto Rico is a cluster of islands, the trash has nowhere to go, says Carl Soderberg, executive director of the Puerto Rico chapter of the Inter-American Association of Sanitary Engineering and Environmental Sciences.

“We’re one step away from the brink,” he says.

Twenty-nine landfills are spread throughout the region. Eighteen do not meet federal standards because, among other violations, they function as “open dumps.”

The landfills are already so full that the U.S. Environmental Protection Agency predicts that they will outstrip their capacity by 2023.

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Puerto Rico recycles only 9% to 14% of its trash, although at least 35% of its solid waste is recyclable. In 2017, the trash crisis worsened when hurricanes Maria and Irma left at least 2.5 million tons of debris.

The landfill that bedevils Contorno residents opened in 1966. Two potable water wells and 14 subterranean water wells lie within 2 miles of the landfill. They feed into the Río de la Plata valley, an important potable water aquifer.

The dump sits on 31 acres, and it became such a menace that Contorno residents formed Toalteños por el ambiente (Toa Alta Residents for the Environment) to oppose it. They wrote the municipal legislature and the Environmental Quality Board (now part of Puerto Rico’s Department of Natural and Environmental Resources) to complain about the stench. They were also angry that when it rained, torrents of trash flowed from the dump.

González says that before Environmental Quality Board officials paid visits, residents always warned landfill managers. But they covered the trash with soil after leaving it in the open for weeks, a violation of EPA standards.

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José Rodríguez stands next to an accumulation of dark, smelly, bubbling liquid – known as leachate – that the dump discharges just a few steps from his home.

“We got tired,” says González, who was part of Toalteños por el ambiente. “We went to the municipal legislature. They held meetings. We could see that it’s uphill. We could see that it’s not worth it.”

By 2016, the Toa Alta landfill contained at least 30 million pounds of household hazardous waste – not including that which found its way into the surrounding area, according to an EPA administrative order in 2017.

Maintenance is poor, and exposed trash blows from the landfill. The dump also releases a foul-smelling liquid – known as leachate – to the tune of at least 4 million gallons a year. A 2012 study linked the leachate to abnormal development, low birth weight, leukemia and other types of cancer in nearby communities.

In 2017, the EPA ordered the dump to close. But it is still receiving trash.

María Coronado, director of the Department of Natural and Environmental Resources’ land contamination program, says a shutdown order does not necessarily mean immediate closure.

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Nilda Delgado, in brown, and Benjamín González look out over the dump, which borders a road in the neighborhood of Contorno.

“This is a gradual process that can take a couple of years or more, depending on the size of the facility,” she says, adding that the landfill can take more trash through expansion.

José Rodríguez disagrees.

“That landfill should close; it can’t take any more,” says the Contorno resident, who lives steps away from a cesspool of stagnant liquid from the dump.

Rodríguez says mosquitoes and flies constantly swarm his house. And González says the landfill’s overpowering odor often keeps residents inside.

“At night it looks like fog, but it’s gas emanating from there,” Rodríguez says. “They breathe that gas inside of their homes without knowing it. People die without knowing that. It’s dangerous.”

In and around Contorno, at least 15 people have died of cancer over the past few years, residents say.

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Nilda Delgado, 76, has had cancer twice. She’s now in remission, but the disease has killed several of her family members in the last 20 years.

“Aunt Fucha died of cancer, Aunt Juana died of cancer, Aunt Fela died of cancer, Uncle Mario died of cancer, Feldi and his wife died of cancer,” she says. “Raúl and his wife both died of cancer.”

She fears the landfill’s pollution hastened their deaths: “Everyone here is dying of cancer.”

Coronado says the organization wants to address the community’s concerns about cancer.

“It is in the interest of the secretary of the DNER that the community be attended to and feel attended to,” she says. “No community has to put up with this type of situation and [have] their quality of life be affected in this way.”

She also says a raft of challenges has beset the soil contamination program, which she runs. They include a lack of staff to monitor such situations, she says.

Since Jan. 14, Coronado says, the department has inspected the Toa Alta landfill, and met with the landfill’s director of operations and area residents. On Feb. 4, the agency sent the municipal government a letter outlining the landfill’s problems, the most serious issue being the cesspool of leachate. The municipality has 30 days from that date to begin attacking the problems, Coronado says.

A Town Rages Against Towering Landfill

The United States Congress has approved about $40 million and disbursed more than $6 million for the Department of Natural and Environmental Resources to recruit personnel and improve infrastructure and recycling management projects, Coronado says. And the agency will announce stricter rules on landfill management in March.

Still, Contorno residents say the government has failed them.

“I’m just tired,” González says. His neighbors nod and return to their homes.


Milliardaire du McDo: Bienvenue au pays des charmes presque irrésistibles de la simplicité des manières ! (Guess why with his language and manners of the construction sites he was raised on… the son of a millionaire promoter seems so much more credible to the common man than the daughter of Berkeley academics ?)

21 octobre, 2024

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A working class hero is something to be. John Lennon
I don’t care too much for money, money can’t buy me love. Lennon-McCartney
Wat About Di Working Claas? Linton Kwesi Johnson
Un peuple connait, aime et défend toujours plus ses moeurs que ses lois. Montesquieu
J’apprends que le gouvernement estime que le peuple a ‘trahi la confiance du régime’ et ‘devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités’. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? Bertolt Brecht
Aux États-Unis, les plus opulents citoyens ont bien soin de ne point s’isoler du peuple ; au contraire, ils s’en rapprochent sans cesse, ils l’écoutent volontiers et lui parlent tous les jours. Ils savent que les riches des démocraties ont toujours besoin des pauvres et que, dans les temps démocratiques, on s’attache le pauvre par les manières plus que par les bienfaits. La grandeur même des bienfaits, qui met en lumière la différence des conditions, cause une irritation secrète à ceux qui en profitent; mais la simplicité des manières a des charmes presque irrésistibles : leur familiarité entraîne et leur grossièreté même ne déplaît pas toujours. Ce n’est pas du premier coup que cette vérité pénètre dans l’esprit des riches. Ils y résistent d’ordinaire tant que dure la révolution démocratique, et ils ne l’abandonnent même point aussitôt après que cette révolution est accomplie. Ils consentent volontiers à faire du bien au peuple ; mais ils veulent continuer à le tenir à distance. Ils croient que cela suffit ; ils se trompent. Ils se ruineraient ainsi sans réchauffer le coeur de la population qui les environne. Ce n’est pas le sacrifice de leur argent qu’elle leur demande; c’est celui de leur orgueil. Tocqueville
J’ai toujours pensé que le président pouvait faire beaucoup pour changer les images. S’il se rendait dans les toilettes publiques du Capitole et que les caméras de télévision le filmaient en train de nettoyer les toilettes et de dire « Pourquoi pas ? Il faut bien que quelqu’un le fasse ! », ça ferait beaucoup pour le moral des personnes qui font le merveilleux travail de garder les toilettes propres. Je veux dire que c’est une chose merveilleuse qu’ils font. Le président dispose d’un potentiel publicitaire considérable qui n’a pas été exploité. Il devrait s’asseoir un jour et dresser une liste de toutes les choses que les gens sont gênés de faire et qu’ils ne devraient pas être gênés de faire, puis les faire toutes à la télévision. (…) Ce qui est formidable dans ce pays, c’est que l’Amérique a lancé la tradition selon laquelle les consommateurs les plus riches achètent essentiellement les mêmes choses que les plus pauvres. Vous pouvez regarder la télévision et voir du Coca-Cola, et vous pouvez savoir que le Président boit du Coca, que Liz Taylor boit du Coca, et vous dire que vous pouvez boire du Coca aussi. Un Coca est un Coca et aucune somme d’argent ne vous permettra d’obtenir un meilleur Coca que celui que boit le clochard au coin de la rue. Tous les Cocas sont les mêmes et tous les Cocas sont bons. Liz Taylor le sait, le président le sait, le clochard le sait et vous le savez. En Europe, la royauté et l’aristocratie mangeaient beaucoup mieux que les paysans – ils ne mangeaient pas du tout la même chose. C’était soit de la perdrix, soit la bouillie, et chaque classe s’en tenait à sa propre nourriture. Mais quand la reine Élisabeth est venue ici et que le président Eisenhower lui a acheté un hot-dog, je suis sûr qu’il était convaincu qu’elle n’aurait pas pu se faire livrer à Buckingham Palace un meilleur hot-dog que celui qu’il lui avait acheté pour 20 cents au stade. Parce qu’il n’y a pas de meilleur hot-dog qu’un hot-dog de stade. Elle n’aurait pas pu obtenir un meilleur hot-dog pour un dollar, dix dollars ou cent mille dollars. Elle pourrait en avoir un pour vingt cents et n’importe qui d’autre. Parfois, vous vous imaginez que les gens qui sont vraiment là-haut, riches et qui mènent la grande vie ont quelque chose que vous n’avez pas, que leurs choses doivent être meilleures que les vôtres parce qu’ils ont plus d’argent que vous. Mais ils boivent les mêmes cocas, mangent les mêmes hot-dogs, portent les mêmes vêtements de l’ILGWU, regardent les mêmes émissions de télévision et les mêmes films. Les riches ne peuvent pas voir une version plus stupide de Vérité ou Conséquences, ou une version plus effrayante de L’Exorciste. Vous pouvez être tout aussi révolté qu’eux, vous pouvez faire les mêmes cauchemars. Tout ça est vraiment américain. L’idée de l’Amérique est si merveilleuse parce que plus une chose est égale, plus elle est américaine. Par exemple, beaucoup d’endroits vous accordent un traitement spécial quand vous êtes célèbre, mais ce n’est pas vraiment américain. L’autre jour, il m’est arrivé quelque chose de très américain. Je me rendais à une vente aux enchères chez Parke-Bernet et on m’a refusé l’entrée parce que j’avais mon chien avec moi, j’ai donc dû attendre dans le hall l’ami que j’avais rencontré pour lui dire qu’on m’avait refusé l’entrée. Et pendant que j’attendais dans le hall, j’ai signé des autographes. C’était une situation vraiment américaine. Andy Warhol
Mais ce qui a vraiment fait mal à Perrier, c’est qu’en gérant la crise de la contamination, elle a provoqué une crise plus grave en révélant qu’il y avait une tromperie au cœur de la marque. (…) Perrier a (…) été contraint de révéler que si la source est naturellement gazeuse, l’eau et le gaz carbonique naturel étaient captés indépendamment. (…) le produit n’était [donc] pas une eau minérale « naturellement gazeuse ». Lors de la relance de son produit, Perrier a dû supprimer la mention « naturellement gazeuse » de son étiquette, car l’eau était artificiellement gazéifiée. Il a fallu plus de cinq ans pour que le public fasse à nouveau confiance à la marque. PR Week
Ce n’est pas seulement qu’il mange des cheeseburgers lors de ses dîners en ville. Ce n’est pas seulement qu’il fait des choses que le commun des mortels peut apprécier. Et ce n’est même pas parce qu’il utilise un langage simpliste – il n’utilise pas un langage compliqué et bancal, comme le font beaucoup de démocrates. (…) Nous donnons parfois l’impression aux gens qu’ils ne sont pas assez consciencieux. Qu’lls ne sont pas assez réfléchis. Qu’ils ne sont pas assez « woke ». Qu’ils ne sont pas assez intelligents ou éduqués pour comprendre ce qui est bon pour eux. (…) C’est rabaisser les gens. C’est les aliéner. Et certains électeurs se sentent tellement éloignés du processus politique – ce n’est pas leur vie, ce n’est pas leur monde. Ils détestent cela. Ils n’aiment pas toute cette politique. Trump leur parle, parce qu’il les inclut.   Elissa Slotkin (représentante démocrate du Michigan)
L’ancien président Donald Trump accuse 60 Minutes d’avoir édité de manière trompeuse notre interview du 7 octobre avec la vice-présidente Kamala Harris. C’est faux. 60 Minutes a donné un extrait de notre interview à Face the Nation qui utilise une partie plus longue de sa réponse que celle de 60 Minutes. Même question. Même réponse. Mais une partie différente de la réponse. Quand nous montons une interview, qu’il s’agisse d’un homme politique, d’un athlète ou d’une star de cinéma, nous nous efforçons d’être clairs, précis et pertinents. La partie de sa réponse à 60 Minutes était plus concise, ce qui laisse du temps pour aborder d’autres sujets dans une séquence de 21 minutes. N’oublions pas que M. Trump s’est retiré de l’interview qu’il avait accordée à 60 Minutes et que le vice-président y a participé. Notre invitation de longue date à l’ancien président Trump reste ouverte. S’il souhaite discuter des problèmes auxquels la nation est confrontée et de l’interview de M. Harris, nous serions heureux de l’accueillir dans l’émission 60 Minutes.
CBS News
La campagne de la vice-présidente Kamala Harris a donné aux démocrates une longueur d’avance en matière de collecte de fonds, puisque sa campagne a rapporté avoir récolté plus de trois fois plus que celle de l’ancien président Donald Trump en septembre – et sa campagne combinée et ses groupes affiliés ont franchi la barre du milliard de dollars. (…) La collecte d’un milliard de dollars de Mme Harris est probablement la plus rapide qu’un candidat à la présidence ait atteint la barre des dix chiffres, rapporte le New York Times, qui note que si M. Biden et M. Trump ont tous deux collecté plus d’un milliard de dollars avec leurs partis nationaux en 2020, ils l’ont fait sur une période beaucoup plus longue. Selon des sources anonymes citées par le Times, Mme Harris a collecté le milliard de dollars en moins de 80 jours. Harris et ses groupes affiliés combinés ont récolté 1 milliard de dollars au cours du seul trimestre entre juillet et octobre, ce qui, selon le Times, établit également un record pour le trimestre de collecte de fonds le plus rentable de tous les temps. (…) L’augmentation de la collecte de fonds de Mme Harris après l’annonce de sa campagne a surpassé les plus gros dons de la campagne de M. Trump. La campagne Trump a déclaré avoir collecté 52,8 millions de dollars dans les 24 heures qui ont suivi sa condamnation pour 34 délits à Manhattan en mai, ce qui a conduit la plateforme WinRed pour les petits dons du GOP à s’effondrer temporairement à cause du trafic. Cette somme a été rapidement dépassée par les 81 millions de dollars récoltés par Mme Harris au cours des 24 premières heures de sa campagne. Forbes
Je regarde les informations en ce moment. Ils annoncent la fin de l’ère Trump. Je comprends qu’à New York, on puisse croire que c’est la fin de l’ère Trump. Je dois être honnête avec vous, je vis dans l’Ohio, parmi les pauvres Blancs. Beaucoup d’entre vous ne comprennent pas pourquoi Trump était si populaire. Mais je comprends parce que je l’entends tous les jours. Il est très aimé. Et s’il est aimé, c’est parce que les habitants de l’Ohio n’ont jamais vu quelqu’un comme lui. C’est ce que j’appelle un menteur honnête. Je ne plaisante pas. C’est un menteur honnête. Lors du premier débat, je n’avais jamais rien vu de tel. Je n’avais jamais vu un homme blanc, milliardaire, crier à tue-tête : « Tout le système est truqué », a-t-il déclaré. De l’autre côté de la scène, Hillary Clinton, une femme blanche, et Barack Obama, assis là-bas, le regardaient comme s’il n’y avait pas de problème : Non, ce n’est pas vrai. Je me suis dit : attends une minute, mon frère. C’est ce qu’il a dit. Et le modérateur a dit : « Eh bien, M. Trump, si le système est effectivement truqué, comme vous le suggérez, quelles seraient vos preuves ? Rappelez-vous ce qu’il a dit, mon frère, il a dit : « Je sais que le système est truqué parce que je l’utilise ». J’ai dit : « Bon sang ! Et ils ont sorti une carte de membre des Illuminati, ils ont coupé une ligne de cocaïne. Personne n’avait jamais entendu quelqu’un dire quelque chose d’aussi vrai. Puis Hillary Clinton a essayé de lui donner un coup dans les impôts. Elle a dit : « Cet homme ne paie pas ses impôts ». Il a répliqué : « C’est ce qui me rend intelligent ». Puis il a ajouté : « Si vous voulez que je paie mes impôts, changez le code des impôts. Mais je sais que vous ne le ferez pas parce que vos amis et vos donateurs bénéficient des mêmes avantages fiscaux que moi ». Et c’est ainsi, mes amis, qu’une étoile est née. Personne n’avait jamais rien vu de tel. Personne n’avait jamais vu quelqu’un sortir de l’intérieur de cette maison et dire à tous les roturiers que nous faisons tout ce que vous pensez que nous faisons à l’intérieur de cette maison. Et il est rentré directement dans la maison et a recommencé à jouer le jeu. Dave Chappelle
Monsieur le Président, ne laissez pas les États-Unis devenir le Brésil, mon Brésil natal, s’il vous plaît. Nayara Andrejczyk
Mes parents ont été victimes de la corruption brésilienne, de la corruption du gouvernement. Ma mère a perdu une entreprise très prospère ? il y a presque 30 ans, et c’est la raison pour laquelle nous avons déménagé aux États-Unis. Je suis très reconnaissant envers ce pays. J’aime ce pays. Et je ne veux pas que ce pays devienne l’égout corrompu qu’est le Brésil en ce moment, où les politiciens font ce qu’ils veulent sans avoir de comptes à rendre au peuple. Nayara Andrejczyk 
Trump went to McDonald’s over the weekend in what has been described as the greatest political stunt of all time. But actually it’s more than a stunt, it’s actually not just an incredibly effective campaign stop and we all saw the videos on social media and so on. It actually says a lot about this election about where we are with politics in America. (…) Apart from the sheer kind of in the moment success of it, it tells you something I think really profound about American politics. And there’s two things in particular that I want to highlight. One of them goes back to something – and I’m so pleased, I’m really excited of this McDonald’s thing that has kind of you know taken over the campaign actually. Because if you watch what I’ve been saying about Trump right back in the early days, right back in 2016. I’ve said very consistently that one of the main reasons the elites hate President Trump is sheer, condescending snobbery. It’s almost aesthetic. He’s not to their taste. They find him vulgar and gross. And one of the main things – I said this you know right from the beginning – they hate the fact that he likes McDonald’s. Because in the elitist worldview, you’re supposed to hate McDonald’s, look, to sneer at McDonald’s. Oh, that’s terrible, junk food, disgusting. And even if you like burgers, you would never go to McDonald’s. You go to some artisan burger, whatever, you know. That elitist worldview that really condemned Trump right from the get-go. I think the snobbery factor is such a big part of it. (…) The way he dresses, and looks, and speaks, and furnishes his homes, and all that stuff, right. They find him vulgar. And the fact that he likes McDonald’s was a central part of it. I mean, do you remember how they flipped out when (…) it was in the pandemic and he had sports teams visiting the White House and he served them McDonald’s. And they just said how disgusting, how gross and whatever. And no, I mean, it’s just who he is. And that’s why people really like him. But the fact that the elites took against him from day one I think the McDonald’s thing is a really, really big part of it. And so it captures, I think, why he’s had this grip on the public imagination in America. Because people know that the elites look down on them. And they get this very strong sense, particularly working-class people in America, that the things that they enjoy, whether that’s their faith or sports, or all these things, right, that somehow the elites on the coasts and who control the media and the culture, look down their nose at them and sneer at them. And then, finally they had with Trump someone who was completely unashamed. And even though he’s a this is why even says says: oh, he’s a billionaire. How can he possibly connect to working people ? Because culturally he is really a man of the people. He really is culturally. That’s how he’s wired. And I think a lot of it comes from the fact – and again I said this right from the beginning – is that the business in which he made his money. Okay, later on, he became well- known, did very well in the media industry with the Apprentice and so on. But he made his money in construction. (…) And when you’re on construction sites, you have to get along with everybody. And that’s how he came up. And so he has that connection. And that’s why when you know my friend Gloria Romero from Golden together now obviously left the Democratic party she was,as you remember, she was the former majority leader for the Democrats in the senate in California who left the Democratic party became a Republican and Trump supporter spoke at the Coachella rally a couple of weeks ago and described Trump as the blue collar billionaire who was attracting the support of working people. So I think this all ties together. So the McDonald’s thing actually captured that. The two sides of that argument. You know, the elite condescension towards Trump and his movement and his supporters. But the fact that Trump’s you know, relentless and consistent behavior, personality, the things he’s, you know, been been so strong about all along, including absolutely getting the culture of regular Americans. And not being embarrassed about it and not looking down his nose at it. And finally, people could feel there’s a politician who doesn’t just look down their nose and sneer at them. And so I think that’s a huge, huge part of Trump’s appeal. And then, the second important point I wanted to make, that arises from this McDonald’s thing is the working class point specifically. And how – and just think about the contempt that people again in the elite and in the policymaking classes often show for those kinds of jobs right they call it MC jobs and so on dismissing that kind of work-  but actually and in fact you know McDonald’s themselves you know and again I’ve worked with the company so I know how sincere they are about this. They pride themselves on the fact that a job at McDonald’s particularly if you’re younger is an incredibly good experience (…) so all these things that are really, you know, it may seem simple and ridiculous, but actually, really in the words of the McDonald’s marketing campaign, they want their aspiration to be America’s best first job. And so, they’re not saying it’s the most amazing thing you could possibly do but it’s a fantastic great opportunity hard work um you learn a lot good training and so on so these are (…) And to be patronizing about that and dismiss that is just so wrong and so by going to McDonald’s and connecting with the workers there I think he solidifies also not just the cultural connection he has but this new orientation of the Republican party as the workers party which is a massive transformation I mean it is the biggest political shift that we’ve seen in I don’t know how far do you want to go back 100 years I guess in America you could say the last really big shift politically was so maybe not quite 100 years that the last really big shift politically was was these the Nixon southern strategy where the southern states flip from Democrat to Republican totally reorienting the political map this is the biggest change since then um where and it’s in in a way more significant because it’s not just in one part of the country it’s throughout the country the demographic shift where the Republican party is now the workingclass party and that is exactly as I said from the beginning um that in 2016 with Trump and brexit actually that happened in the UK looking at all of that and the kinds of people that were rallying to this message of what I described as positive populism lifting up the working class opportunity for people who’d been left behind after you know five decades of elitist policymaking that the Republican Party had the opportunity that’s how I put it the opportunity to become a multi-racial working-class coalition well now that’s happened it’s basically happened because Trump’s been the leader for all this time and and the establishment tried to kick him out and the Democrats and the media all trying to force him out, but he stayed there, the leader of the Republican party so that orientation has really been confirmed. The selection of JD Vance, as his running mate that’s why that was so important ideologically as well is that you now have a party that is completely transformed. And you see it in the numbers supporting Trump and other Republican candidates across the board. It is working-class people of all races and backgrounds. And that is incredibly important for the future of politics because of course that group is going to be a growing group. And so (…) this whole McDonald’s thing this weekend wasn’t just a fun piece of campaign, you know, activity. t definitely was that. It actually had some really deep lessons to teach us about what’s going on in American politics. And I think the fact that those lessons are positive for Republicans is exactly why you saw the insane and ridiculous freakout from Democrats and the media. Steve Hinton
Donald Trump est beaucoup de choses. Avant tout, il est la quintessence de l’entrepreneur américain. Il voit le bon côté des choses. Même à l’âge de soixante-dix-huit ans, il a encore l’énergie nécessaire pour saisir toutes les occasions de faire avancer sa cause et ses intérêts. (…) Voilà Trump, en mode star structurée de la télé-réalité, qui se présente pour un emploi : « J’ai toujours voulu travailler chez McDonald’s. Je ne l’ai jamais fait. Je ne l’ai jamais fait. Je me présente contre quelqu’un qui a dit qu’elle l’avait fait, mais il s’est avéré que c’était une histoire totalement bidon, alors… ». Voilà Trump en train de saler les frites. Il y a Trump qui s’occupe de la fenêtre du drive-in. « Avec les compliments de Trump », dit-il en tendant les sacs de malbouffe. « Regardez ce type, je ne vais pas lui chercher des noises », dit-il, charmant, avant d’ajouter : »Ne mangez pas trop : « Ne mangez pas trop ». Il faut vraiment détester Trump pour ne pas trouver ces moments amusants. « Je m’amuse beaucoup », déclare-t-il. Et c’est clairement le cas. Le contraste avec Kamala Harris ces derniers jours ne pourrait être plus frappant.Elle a réprimandé les intervieweurs, réprimandé Donald pour avoir prétendu, de manière absurde, être le « père de la fécondation in vitro » et mis en colère l’électorat pour qu’il se réveille face à la menace d’un second mandat Trump. Les fans de Harris – ou les détracteurs de Trump – sont maintenant occupés à dénoncer le coup du McDonald’s comme fausse opération médiatique. Mais ce qui est faux, c’est le fait que, grâce à la technologie, nos vies sont toutes médiatisées. Nous faisons tous l’expérience de la vie, de la politique et de la culture par le biais d’algorithmes, qui ne sont pas conçus pour servir de nourriture intellectuelle. L’internet donne aux gens ce qu’ils veulent : et ce que nous voulons, c’est Donald Trump en tablier distribuant des Big Mac à Lower Southampton, en Pennsylvanie. L’équipe Harris peut difficilement se plaindre de l’artifice, d’ailleurs. Rappelez-vous quand les Obama ont finalement appelé Harris pour lui donner leur soutien ? Il se trouve que Mme Harris était entourée de caméras lors de l’appel et que la ligne était sur écoute. C’était au cours de l’été, quand Harris montait en flèche dans les sondages, portée par une vague de soulagement, Joe Biden ayant finalement accepté qu’il ne pouvait plus continuer. Mais nous sommes maintenant à la fin du mois d’octobre, au moment crucial de l’élection, et les sondages penchent à nouveau en faveur de Trump. De nombreux Démocrates s’interrogent : « Où est passée la joie ? » Et la réponse est la suivante : Donald Trump l’a volée. Il pourrait ne jamais la rendre. Freddy Gray
L’ancien président Donald Trump a passé son dimanche après-midi avec un tablier à la fenêtre du drive-in d’un McDonald’s de Featersville-Trevose, en Pennsylvanie. Depuis la fenêtre, le candidat a distribué des frites et répondu à des questions dans le cadre d’une opération de relations publiques magistrale. C’était aussi l’anniversaire de la vice-présidente Kamala Harris. (…) Alors que la pratique étrange – mais politiquement efficace – de visiter des établissements de restauration rapide est devenue de plus en plus courante, celle de dimanche s’est avérée particulièrement bien exécutée. Non seulement parce que le fait que le candidat milliardaire saupoudre du sel sur des frites est un excellent moyen d’attirer l’attention, mais aussi parce que cela intervient à un moment où la campagne de Trump cherche à dépeindre Mme Harris comme malhonnête et inauthentique. Lors d’une interview avec Stephanie Ruhle de MSNBC le mois dernier, Mme Harris a parlé de l’époque où elle travaillait comme hamburger chez McDonald’s, dans le but de se montrer sensible aux préoccupations de la classe ouvrière. « Si je parle d’avoir travaillé chez McDonald’s, c’est en partie parce qu’il y a des gens qui travaillent chez McDonald’s dans notre pays et qui essaient d’élever une famille », a déclaré Mme Harris à Stephanie Ruhle. « J’y ai travaillé en tant qu’étudiant. « Je pense qu’une partie de la différence entre moi et mon adversaire réside dans notre point de vue sur les besoins du peuple américain et sur la responsabilité qui nous incombe de répondre à ces besoins. D’accord, c’est un bon message, mais dans un CV de 1987 découvert par les alliés de M. Trump, la candidate démocrate ne mentionne pas sa prétendue expérience professionnelle chez Mickey D’s. En outre, la campagne de M. Trump a noté l’absence générale de preuve qu’elle ait jamais travaillé pour la chaîne. En outre, la campagne de M. Trump a souligné l’absence générale de preuve qu’elle ait jamais travaillé pour cette chaîne, ce qui constitue une attaque en règle contre sa prétendue bonne foi de la classe ouvrière. La campagne de Mme Harris a réagi en qualifiant l’attaque de M. Trump d’allégation sans fondement, mais elle n’a pas encore apporté la preuve qu’elle avait travaillé dans ce restaurant. « Lorsque M. Trump se sent désespéré, il ne sait que mentir », a déclaré dimanche Ian Sams, porte-parole de la campagne de Mme Harris. « Il ne peut pas comprendre ce que c’est que d’avoir un job d’été parce qu’on lui a offert des millions sur un plateau d’argent et qu’il les a gâchés. À un peu plus de deux semaines de l’élection présidentielle, les candidats consacrent la majeure partie de leur temps à la tournée des « swing states ». Aujourd’hui, le républicain a passé une journée très pennsylvanienne : M. Trump a assisté au match des Pittsburgh Steelers contre les New York Jets ce soir. Quant à Mme Harris, elle a passé son dimanche à visiter deux églises en Géorgie. Il y a quelque chose d’intrinsèquement amusant à voir Trump visiter un temple américain d’un genre très différent à une époque où les partisans de RFK Jr « Make America Healthy Again » jettent leur dévolu sur le républicain. Contrairement à Harris, les preuves de l’amour de Trump pour la franchise ne manquent pas.Pendant la fermeture du gouvernement en 2019, en l’absence des chefs cuisiniers de la Maison Blanche, il a commandé plus de 300 hamburgers au restaurant et à d’autres chaînes de restauration rapide pour honorer les Clemson Tigers qui ont remporté le championnat de football universitaire. Son fils, Donald Trump Jr, a plaisanté un jour : « Je pense que mon père connaît le menu de McDonald’s bien mieux que Kamala Harris ». Freddy Gray
Oprah Winfrey a dit un jour : « Même si vous faites des frites chez McDonald’s, si vous êtes excellent, tout le monde veut être dans votre file d’attente ». J’ai pensé à cette citation lorsque Donald Trump s’est présenté hier dans un restaurant McDonald’s de la banlieue de Philadelphie pour travailler à la fabrication de frites, puis distribuer des sacs de nourriture aux clients du drive-in. En matière de coups politiques, il s’agit peut-être du meilleur que j’aie jamais vu, car il a servi deux objectifs très puissants dans la course à la présidence. Tout d’abord, il a rappelé aux électeurs que sa rivale, Kamala Harris, s’est vantée à plusieurs reprises d’avoir eu un emploi d’été chez McDonald’s afin de paraître plus sympathique aux yeux de ses concitoyens américains, mais qu’à ce jour, personne n’a été en mesure de vérifier cette information. (…) Et c’est important parce que cela va droit au cœur de l’argumentaire persistant de la candidate démocrate selon lequel elle est l’antidote de vérité à la langue fourchue de Trump. Si vous voulez vous positionner comme un bastion d’honnêteté, vous ne pouvez pas raconter des mensonges effrontés et autopromotionnels du type « je suis de la classe moyenne comme vous » à propos d’un emploi chez McDonald’s. La deuxième raison pour laquelle l’opération de Trump a été si efficace est que McDonald’s est la personnification la plus pure que l’on puisse imaginer du rêve américain du libre marché – un endroit où tout le monde peut se permettre de manger et, également, où tout le monde a la possibilité de diriger un jour une franchise McDonald’s. Il y a 13 562 restaurants McDonald’s en Amérique, soit un tiers de tous les restaurants McDonald’s du monde entier. Ils sont présents dans les 50 États, répartis dans plus de 5 000 villes. Ils servent 25 millions de personnes par jour, soit environ 7,5 % de la population américaine. Il est stupéfiant de constater que près de 9 ménages américains sur 10 ont fréquenté McDonald’s au moins une fois au cours de l’année écoulée. Et le produit le plus vendu du menu est les frites originales. Ainsi, lorsque Donald Trump a annoncé « J’ai toujours voulu travailler chez McDonald’s » à son arrivée hier, et qu’il a ensuite enfilé son tablier pour commencer à préparer ces mêmes frites, il s’adressait directement à un travail auquel tant de ses compatriotes peuvent s’identifier instantanément. Le fondateur milliardaire d’Amazon, Jeff Bezos, a travaillé chez McDonald’s, tout comme Jay Leno, Pink, James Franco, Pharrell Williams et le grand champion olympique Carl Lewis. Il en va de même pour des millions d’Américains ordinaires qui ne sont pas des célébrités. McDonald’s est le grand unificateur, qui dépasse les clivages de race, de sexe, d’âge et de croyance. Et il est clair que Trump a « adoré » chaque minute où il a été un employé temporaire de l’emblématique chaîne de hamburgers. (…) Les membres du public triés sur le volet qui sont passés en voiture pour se voir remettre des sacs de nourriture gratuits par l’ancien, et peut-être le prochain, président ont tous adoré, eux aussi, semblant ravis de leurs interactions avec leur improbable serveur. Une femme l’a même remercié d’avoir « pris une balle pour nous ». (…) Si Donald Trump remporte l’élection dans 15 jours, comme je le pense, il se pourrait bien que ce soit ce coup d’éclat qui lui permette de l’emporter. Et s’il ne l’emporte pas, il semble être l’homme idéal pour diriger un McDonald’s dans l’esprit de Ray Kroc ! Piers Morgan
Il y a quelques moments des débats présidentiels que je n’oublierai jamais. L’implosion de Joe Biden en juin. L’implosion de Marco Rubio en 2016. Et à ne pas négliger, l’implosion de Michael Bloomberg en 2020. Mais un moment mémorable sous-estimé s’est produit lors des premiers grands débats des primaires démocrates de 2019. Lorsqu’on leur a demandé de lever la main sur la question de savoir si leur « plan de santé fournirait une couverture aux immigrés sans papiers », tous les Démocrates présents sur scène (y compris Harris et, plus penaud que les autres, Biden) se sont exécutés. Cela ressemblait à l’un de ces moments où Twitter – à son époque pré-Elon et progressiste – était entré dans la vie réelle. À l’époque, environ 60 % des Américains étaient opposés à cette politique, mais deux tiers des Démocrates la soutenaient. Certes, ces candidats tentaient de conquérir l’électorat des primaires. Mais ces mains levées semblaient manquer cruellement de clairvoyance puisque l’un de ces candidats allait finalement remporter l’investiture et affronter Donald Trump dans un scrutin dont les Démocrates pensaient qu’il avait des enjeux existentiels. L’origine de cette situation – tous les Démocrates, y compris, dans une large mesure, M. Biden, pensant qu’ils devaient faire campagne à gauche – découle en partie du défi vigoureux lancé par Bernie Sanders à Hillary Clinton en 2016. Sanders n’avait-il pas montré qu’il y avait un énorme appétit pour les politiques progressistes ? Peut-être. Sanders était un politicien extrêmement efficace – et il a fait évoluer la politique américaine vers la gauche dans des domaines tels que le salaire minimum. Mais Sanders a également bénéficié d’un important bloc de vote anti-Hillary (…) La Défense par Harris de positions très progressistes sur l’immigration et les soins de santé est devenue un sujet de discussion pour la campagne de Trump et un sujet où les faits sont principalement de son côté. Mme Harris a fait de nombreux revirements sur certaines de ces positions, notamment sur l’assurance-maladie pour tous et la décriminalisation du séjour irrégulier. Néanmoins, vous verrez probablement des clips comme celui ci-dessus en rotation dans les publicités d’attaque républicaines. Ces revirements expliquent peut-être pourquoi Mme Harris s’est montrée étrangement réticente à l’égard des médias et à l’idée de formuler des politiques spécifiques. Cette stratégie a peut-être bien fonctionné à l’époque où elle profitait de l’élan donné par l’échange de candidats démocrates, mais elle lui pose aujourd’hui davantage de problèmes. Le sondage NYT/Siena de ce matin contenait deux questions visant à déterminer si les électeurs pensent que Harris est trop libérale/progressiste et que Trump est trop conservateur. Les chiffres étaient déséquilibrés en faveur de Trump. Seuls 32 % des électeurs ont déclaré que Trump était trop conservateur, tandis que 47 % ont déclaré que Harris était trop à gauche. Les données démographiques sur cette question correspondent à ce que l’on pourrait attendre. Harris obtient de mauvais résultats parmi les électeurs blancs sans diplôme universitaire, les électeurs ruraux et les électeurs plus âgés : les types d’électeurs qui sont nombreux dans les États du Mur bleu comme la Pennsylvanie. Je ne suis pas un spécialiste des messages et de la tactique électorale comme Dan Pfieffer, mais je ne vois pas très bien comment Harris est censée se sortir de cette situation. Son discours de convention était agressivement centriste et visait les électeurs masculins, ce que j’ai trouvé intelligent. Mais il y a des antécédents de défense de politiques progressistes sur le chemin de la campagne 2019 et dans ses votes au Sénat. Un pourcentage relativement élevé d’électeurs dans le sondage du NYT ont déclaré qu’ils ne savaient pas ce que Harris représentait, ce qui signifie qu’il y a une marge pour que ces chiffres évoluent. Mais ils pourraient évoluer dans les deux sens, à mesure que l’équipe Trump fait circuler des extraits sonores et des clips vidéo. Bien que M. Biden ait également souffert de ce problème – plus d’électeurs l’ont jugé trop à gauche que M. Trump trop conservateur – Mme Harris est confrontée à des difficultés supplémentaires en tant que femme noire. Ses positions peuvent être perçues comme plus libérales que celles d’un homme blanc ennuyeux. (…) Les messages démocrates souffrent souvent de l’abondance de lignes d’attaque potentielles contre Trump, ce qui fait que les électeurs ne les écoutent plus. (…) Les critiques des médias progressistes et pleurnichards ne semblent pas comprendre que le fait de mettre en avant chaque controverse mineure autour de Trump ne fait que réduire le rapport signal/bruit et les fait passer pour le garçon qui criait constamment au loup. (…) Cependant, Harris est limitée par ses propres positions politiques progressistes passées. (…) [Et] Harris a également raté une grande occasion de se rapprocher du centre en choisissant Tim Walz plutôt que Josh Shapiro : le fait qu’une infime minorité de progressistes se soit opposée à Shapiro était un argument en faveur de Shapiro, si tant est qu’il y en ait eu un. Je pense que Walz était un choix assez décent en soi, mais lorsqu’elle a eu l’occasion d’offrir un signal tangible de la direction que prenait sa présidence, elle est revenue au mode 2019. Nos abonnés républicains m’accuseront de vendre la soupe à Harris, mais le changement d’attitude des médias à l’égard de la campagne à la suite du sondage du Times pourrait ne pas être une si mauvaise chose pour elle au moment où elle s’apprête à participer au débat de mardi. Les débats sont souvent jugés par rapport aux attentes autant que par rapport à la prestation réelle des candidats, et si le débat est perçu comme un match nul pour Harris ou même penchant pour Trump, sa performance pourrait être perçue sous un jour plus favorable. Et Harris sera peut-être plus encline à éviter la tendance contre-productive à l’aversion au risque dont elle a fait preuve avec le choix de Walz. Elle devrait faire campagne comme si elle avait deux points de retard – car si le sondage du Times est juste,  c’est effectivement le cas. Nate Silver (08.09.2024)
L’inflation a atteint un pic de 9,1% en juin 2022. Elle s’est atténuée, mais les prix restent beaucoup plus élevés que lorsque Joe Biden a pris ses fonctions (…) Bien que les raisons en soient largement débattues, la perception de l’économie par les électeurs est nettement en retard sur les données objectives, et la croissance du revenu net a été faible pendant de nombreuses années pour la classe ouvrière, alors que les bénéfices des entreprises augmentent. (…) L’immigration illégale/non autorisée a considérablement augmenté au cours des premières années de l’administration Biden/Harris, dans le contexte d’une réaction mondiale croissante à l’immigration. Mme Harris s’est engagée très à gauche en 2019, adoptant de nombreuses positions impopulaires, et n’a pas vraiment de stratégie viable pour expliquer ses changements de position. (…) Les vibrations culturelles se déplacent vers la droite, et la gauche continue de payer le prix des excès de 2020 sur le COVID, la criminalité, le « wokisme » et d’autres questions. (…) La domination des Démocrates parmi les électeurs noirs et d’autres groupes de minorités raciales et ethniques est en train de s’effriter. (…) Biden a cherché à être président jusqu’à l’âge de 86 ans. Les électeurs avaient des objections extrêmement raisonnables à ce sujet, et cela neutralise ce qui aurait dû être l’une des meilleures questions de Harris sur l’âge et la capacité cognitive de Trump. (…) La confiance dans les médias continue de chuter à des niveaux abyssaux. (…) [des] excès et de l’hypocrisie de la presse. (…) La classe des consultants démocrates formés à l’université n’a pas l’instinct nécessaire pour convaincre le grand public(…) que la démocratie est menacée (…) Les Démocrates ont peut-être trop misé sur cette ligne d’attaque. (…) La politique étrangère n’a peut-être pas beaucoup d’importance pour les électeurs, mais le monde est devenu plus instable sous Biden. Il y a eu un déclin de la démocratie dans le monde et une augmentation des conflits interétatiques, des crises au Moyen-Orient et en Ukraine, une détérioration des relations entre les États-Unis et la Chine, une augmentation des flux d’immigration en raison de l’instabilité mondiale, et un retrait d’Afghanistan qui a eu un impact négatif sur la popularité de M. Biden. (…) La guerre entre Israël et le Hamas a divisé la base démocrate comme aucune question comparable n’a divisé la base du GOP. Il y a plus de candidats tiers de gauche que de candidats tiers de droite, et l’ancien principal candidat tiers (RFK Jr.) a décidé de soutenir Trump et a sapé l’élan post-convention de Harris. (…) L’homme le plus riche du monde, Elon Musk, est devenu un grand fan de Trump et fait tout ce qui est en son pouvoir pour faire basculer l’élection pour lui. Twitter/X reste une plateforme influente parmi les journalistes, mais elle est passée très à droite. Elon et la Silicon Valley ont également créé une structure donnant la permission à d’autres élites fortunées de plaider explicitement en faveur de Trump et ont fourni une nouvelle base d’argent et d’influence culturelle. Trump a failli être tué lors d’une tentative d’assassinat, puis il y en a eu une deuxième. La première tentative a été étroitement corrélée à une augmentation de la cote de popularité de Trump, et les sondages montrent qu’il est considérablement plus populaire et sympathique qu’en 2016 ou 2020. (…) Harris a fait campagne sur des vibrations et n’a pas réussi à articuler une vision claire pour le pays. Nate Silver (20.10.2024)
Trump : ce milliardaire qui sait parler au peuple américain (…) Au premier jour de la convention du Parti républicain le 15 juillet 2024 à Milwaukee, l’accueil de Donald Trump a été triomphal, son apparition marquée par l’émotion, un pansement sur l’oreille droite. (…) Sur le fond, la convention républicaine a reflété les préoccupations des Américains : pouvoir d’achat « Make America Wealthy Again » et sécurité aux frontières « Make America safe once again ».  Le coût de l’énergie et la compétition avec la Chine sont désignés responsables du déclassement de la classe moyenne américaine. Les élites n’ont pas de parti, ni de patrie « Elites have no party, elites have no country » a-t-on pu encore entendre à Milwaukee. Le mouvement MAGA s’est surtout habilement emparé des défaillances de la gauche américaine qui a misé depuis des années sur l’essentialisation des citoyens, repliés sur une identité raciale, en particulier.  Tim Scott, Sénateur de la Caroline du Sud, de rappeler que les Etats-Unis ne sont pas un pays raciste, et qu’« il faut rétablir la lutte des classes et non la lutte des races » ! Un discours bien éloigné de l’idéologie de Ronald Reagan, chantre du libéralisme et du laissez-faire. James David Vance, Sénateur de l’Ohio de 39 ans, désigné comme colistier de D. Trump représente d’ailleurs un « nouveau clou dans le cercueil du Reaganisme », estime la revue conservatrice National Review. Le choix de JD Vance, à la manière de The Apprentice, a suscité des commentaires contrastés parmi les commentateurs américains qui s’accordent à dire que l’ex-président a voulu s’assurer la pérennité du trumpisme, avec ce fervent populiste MAGA. Laure Pallez
La multiplication des ­outrances, insultes, mensonges et vulgarités mériterait de figurer en annexe du best-seller signé Trump, The Art of the Deal (1987). On l’a pris pour un clown à houppette ou pour un néofasciste, voire les deux à la fois. Sa campagne menée comme un grand show ­comique avait une double vertu : séduire un électorat furieux contre les politiciens et piéger ses rivaux en masquant, sous des traits grossiers, sa véritable stratégie. Sous-­estimer son ennemi est une faute majeure, nous a enseigné il y a longtemps le stratège chinois Sun Tzu. (…) Trump fut démocrate, républicain, fit un bout de chemin avec l’ex-conseiller de Nixon et Reagan Pat Buchanan, héraut d’une ultra-droite souverainiste à qui il a emprunté un triptyque fondateur : lutte contre l’immigration illégale, protectionnisme commercial et tour de vis sécuritaire. (…) Surnommé « trumpet » dans son ­enfance, Donald survécut, à la différence de son aîné, à une éducation à la schlague. La semaine, il étudiait dans une académie militaire ; le week-end, il accompagnait son père dans ses tournées pour récupérer les loyers d’ouvriers souvent misérables. Il y apprit les manières rudes, parler fort et même avec ses poings ; c’est pourquoi il fut si convaincant dans sa partition anti-establisment (…) Trump est un bâtisseur qui a affronté des faillites, utilisé les ficelles les moins avouables ; la résurrection ­occupe une place de choix dans la mythologie américaine. C’est aussi un commerçant roué, sachant manier le bras de fer et la négociation, transformer l’adversaire en partenaire ; sa fluidité politique est née là. Richard Nixon le rencontrant, il y a longtemps, avait estimé qu’il avait la gnaque pour devenir président. Dans ses rêves les plus fous , Donald Trump s’imagine ressusciter un américanisme triomphant, synthèse entre le président des ­Lumières, ­Thomas Jefferson, et le président général Andrew ­Jackson (un Boulanger qui aurait ­réussi). Il se veut l’héritier de Barry Goldwater, de Richard Nixon et de Ronald Reagan. Redonner de la fierté aux Américains en affrontant ­durement ses ennemis. Pas à la façon ruineuse des néoconservateurs (une inflexion entamée par Obama). Plutôt à la manière de Reagan face à l’Union soviétique. Ni isolationniste ni interventionniste. Patrice Trapier
La grande difficulté, avec Donald Trump, c’est qu’on est à la fois face à une caricature et face à un phénomène bien plus complexe. Une caricature d’abord, car tout chez lui, semble magnifié. L’appétit de pouvoir, l’ego, la grossièreté des manières, les obsessions, les tweets épidermiques, l’étalage voyant de son succès sur toutes les tours qu’il a construites et qui portent son nom. Donald Trump joue en réalité à merveille de son côté caricatural, il simplifie les choses, provoque, indigne, et cela marche parce que notre monde du 21e siècle se gargarise de ces simplifications outrancières, à l’heure de l’information immédiate et fragmentée. La machine médiatique est comme un ventre qui a toujours besoin de nouveaux scandales et Donald, le commercial, le sait mieux que personne, parce qu’il a créé et animé une émission de téléréalité pendant des années. Il sait que la politique américaine actuelle est un grand cirque, où celui qui crie le plus fort a souvent raison parce que c’est lui qui «fait le buzz». En même temps, ne voir que la caricature qu’il projette serait rater le phénomène Trump et l’histoire stupéfiante de son succès électoral. Derrière l’image télévisuelle simplificatrice, se cache un homme intelligent, rusé et avisé, qui a géré un empire de milliards de dollars et employé des dizaines de milliers de personnes. Ce n’est pas rien! Selon plusieurs proches du milliardaire que j’ai interrogés, Trump réfléchit de plus à une candidature présidentielle depuis des années, et il a su capter, au-delà de l’air du temps, la colère profonde qui traversait l’Amérique, puis l’exprimer et la chevaucher. Grâce à ses instincts politiques exceptionnels, il a vu ce que personne d’autre – à part peut-être le démocrate Bernie Sanders – n’avait su voir: le gigantesque ras le bol d’un pays en quête de protection contre les effets déstabilisants de la globalisation, de l’immigration massive et du terrorisme islamique; sa peur du déclin aussi. En ce sens, Donald Trump s’est dressé contre le modèle dominant plébiscité par les élites et a changé la nature du débat de la présidentielle. Il a remis à l’ordre du jour l’idée de protection du pays, en prétendant au rôle de shérif aux larges épaules face aux dangers d’un monde instable et dangereux. Cela révèle au minimum une personnalité sacrément indépendante, un côté indomptable qui explique sans doute l’admiration de ses partisans…Ils ont l’impression que cet homme explosif ne se laissera impressionner par rien ni personne. Beaucoup des gens qui le connaissent affirment d’ailleurs que Donald Trump a plusieurs visages: le personnage public, flashy, égotiste, excessif, qui ne veut jamais avouer ses faiblesses parce qu’il doit «vendre» sa marchandise, perpétuer le mythe, et un personnage privé plus nuancé, plus modéré et plus pragmatique, qui sait écouter les autres et ne choisit pas toujours l’option la plus extrême…Toute la difficulté et tout le mystère, pour l’observateur est de s’y retrouver entre ces différents Trump. C’est loin d’être facile, surtout dans le contexte de quasi hystérie qui règne dans l’élite médiatique et politique américaine, tout entière liguée contre lui. Il est parfois très difficile de discerner ce qui relève de l’analyse pertinente ou de la posture de combat anti-Trump. (…) à de rares exceptions près, les commentateurs n’ont pas vu venir le phénomène Trump, parce qu’il était «en dehors des clous», impensable selon leurs propres «grilles de lecture». Trop scandaleux et trop extrême, pensaient-ils. Il a fait exploser tant de codes en attaquant ses adversaires au dessous de la ceinture et s’emparant de sujets largement tabous, qu’ils ont cru que «le grossier personnage» ne durerait pas! Ils se sont dit que quelqu’un qui se contredisait autant ou disait autant de contre vérités, finirait par en subir les conséquences. Bref, ils ont vu en lui soit un clown soit un fasciste – sans réaliser que toutes les inexactitudes ou dérapages de Trump lui seraient pardonnés comme autant de péchés véniels, parce qu’il ose dire haut et fort ce que son électorat considère comme une vérité fondamentale: à savoir que l’Amérique doit faire respecter ses frontières parce qu’un pays sans frontières n’est plus un pays. Plus profondément, je pense que les élites des deux côtes ont raté le phénomène Trump (et le phénomène Sanders), parce qu’elles sont de plus en plus coupées du peuple et de ses préoccupations, qu’elles vivent entre elles, se cooptent entre elles, s’enrichissent entre elles, et défendent une version «du progrès» très post-moderne, détachée des préoccupations de nombreux Américains. Soyons clairs, si Trump est à bien des égards exaspérant et inquiétant, il y a néanmoins quelque chose de pourri et d’endogame dans le royaume de Washington. Le peuple se sent hors jeu. (…) Ce statut de milliardaire du peuple est crédible parce qu’il ne s’est jamais senti membre de l’élite bien née, dont il aime se moquer en la taxant «d’élite du sperme chanceux». Cette dernière ne l’a d’ailleurs jamais vraiment accepté,  lui le parvenu de Queens, venu de la banlieue, qui aime tout ce qui brille. Il ne faut pas oublier en revanche que Donald a grandi sur les chantiers de construction, où il accompagnait son père déjà tout petit, ce qui l’a mis au contact des classes populaires. Il parle exactement comme eux! Quand je me promenais à travers l’Amérique à la rencontre de ses électeurs, c’est toujours ce dont ils s’étonnaient. Ils disaient: «Donald parle comme nous, pense comme nous, est comme nous». Le fait qu’il soit riche, n’est pas un obstacle parce qu’on est en Amérique, pas en France. Les Américains aiment la richesse et le succès. (…) L’un des atouts de Trump, pour ses partisans, c’est qu’il est politiquement incorrect dans un pays qui l’est devenu à l’excès. Sur l’islam radical (qu’Obama ne voulait même pas nommer comme une menace!), sur les maux de l’immigration illégale et maints autres sujets. Ses fans se disent notamment exaspérés par le tour pris par certains débats, comme celui sur les toilettes «neutres» que l’administration actuelle veut établir au nom du droit des «personnes au genre fluide» à «ne pas être offensés». Ils apprécient que Donald veuille rétablir l’expression de Joyeux Noël, de plus en plus bannie au profit de l’expression Joyeuses fêtes, au motif qu’il ne faut pas risquer de blesser certaines minorités religieuses non chrétiennes…Ils se demandent pourquoi les salles de classe des universités, lieu où la liberté d’expression est supposée sacro-sainte, sont désormais surveillées par une «police de la pensée» étudiante orwellienne, prête à demander des comptes aux professeurs chaque fois qu’un élève s’estime «offensé» dans son identité…Les fans de Trump sont exaspérés d’avoir vu le nom du club de football américain «Red Skins» soudainement banni du vocabulaire de plusieurs journaux, dont le Washington Post, (et remplacé par le mot R…avec trois points de suspension), au motif que certaines tribus indiennes jugeaient l’appellation raciste et insultante. (Le débat, qui avait mobilisé le Congrès, et l’administration Obama, a finalement été enterré après de longs mois, quand une enquête a révélé que l’écrasante majorité des tribus indiennes aimait finalement ce nom…). Dans ce contexte, Trump a été jugé «rafraîchissant» par ses soutiens, presque libérateur. (…) Pour moi, le phénomène Trump est la rencontre d’un homme hors normes et d’un mouvement de rébellion populaire profond, qui dépasse de loin sa propre personne. C’est une lame de fond, anti globalisation et anti immigration illégale, qui traverse en réalité tout l’Occident. Trump surfe sur la même vague que les politiques britanniques qui ont soutenu le Brexit, ou que Marine Le Pen en France. La différence, c’est que Trump est une version américaine du phénomène, avec tout ce que cela implique de pragmatisme et d’attachement au capitalisme. (…) Trump n’est pas un idéologue. Il a longtemps été démocrate avant d’être républicain et il transgresse les frontières politiques classiques des partis. Favorable à une forme de protectionnisme et une remise en cause des accords de commerce qui sont défavorables à son pays, il est à gauche sur les questions de libre échange, mais aussi sur la protection sociale des plus pauvres, qu’il veut renforcer, et sur les questions de société, sur lesquelles il affiche une vision libérale de New Yorkais, certainement pas un credo conservateur clair. De ce point de vue là, il est post reaganien. Mais Donald Trump est clairement à droite sur la question de l’immigration illégale et des frontières, et celle des impôts. Au fond, c’est à la fois un marchand et un nationaliste, qui se voit comme un pragmatique, dont le but sera de faire «des bons deals» pour son pays.  Il n’est pas là pour changer le monde, contrairement à Obama. Ce qu’il veut, c’est remettre l’Amérique au premier plan, la protéger. Son instinct de politique étrangère est clairement du côté des réalistes et des prudents, car Trump juge que les Etats-Unis se sont laissé entrainer dans des aventures qui les ont affaiblis et n’ont pas réglé les crises. Il ne veut plus d’une Amérique jouant les gendarmes du monde. Mais vu sa tendance aux volte face et vu ce qu’il dit sur le rôle que devrait jouer l’Amérique pour venir à bout de la menace de l’islam radical, comme elle l’a fait avec le nazisme et le communisme, Donald Trump pourrait fort bien changer d’avis, et revenir à un credo plus interventionniste avec le temps. Ses instincts sont au repli, mais il reste largement imprévisible. (…) De nombreuses questions se posent sur son caractère, ses foucades, son narcissisme et sa capacité à se contrôler, si importante chez le président de la première puissance du monde! Je ne suis pas pour autant convaincue par l’image de «Hitler», fasciste et raciste, qui lui a été accolée par la presse américaine. Hitler avait écrit Mein Kampf. Donald Trump, lui, a écrit «L ‘art du deal» et avait envisagé juste après la publication de ce premier livre, de se présenter à la présidence en prenant sur son ticket la vedette de télévision afro-américaine démocrate Oprah Winfrey, un élément qui ne colle pas avec l’image d’un raciste anti femmes! Ses enfants et nombre de ses collaborateurs affirment qu’il ne discrimine pas les gens en fonction de leur sexe ou de la couleur de leur peau, mais en fonction de leurs mérites, et que c’est pour cette même raison qu’il est capable de s’en prendre aux représentants du sexe faible ou des minorités avec une grande brutalité verbale, ne voyant pas la nécessité de prendre des gants. Les questions les plus lourdes concernant Trump, sont selon moi plutôt liées à la manière dont il réagirait, s’il ne parvenait pas à tenir ses promesses, une fois à la Maison-Blanche. Tout président américain est confronté à la complexité de l’exercice du pouvoir dans un système démocratique extrêmement contraignant. Cet homme d’affaires habitué à diriger un empire immobilier pyramidal, dont il est le seul maître à bord, tenterait-il de contourner le système pour arriver à ses fins et prouver au peuple qu’il est bien le meilleur, en agissant dans une zone grise, avec l’aide des personnages sulfureux qui l’ont accompagné dans ses affaires? Et comment se comporterait-il avec ses adversaires politiques ou les représentants de la presse, vu la brutalité et l’acharnement dont il fait preuve envers ceux qui se mettent sur sa route? Hériterait-on d’un Berlusconi ou d’un Nixon puissance 1000? Autre interrogation, vu la fascination qu’exerce sur lui le régime autoritaire de Vladimir Poutine: serait-il prêt à sacrifier le droit international et l’indépendance de certains alliés européens, pour trouver un accord avec le patron du Kremlin sur les sujets lui tenant à cœur, notamment en Syrie? Bref, pourrait-il accepter une forme de Yalta bis, et remettre en cause le rôle de l’Amérique dans la défense de l’ordre libéral et démocratique de l’Occident et du monde depuis 1945? Autant de questions cruciales auxquelles Donald Trump a pour l’instant répondu avec plus de désinvolture que de clarté. Laure Mandeville (2016)

Au lendemain de la première d’un candidat à l’élection présidentielle américaine milliardaire…

Jouant les vendeurs de frites de Mc Donald’s

Alors que suite au scandale de l’entretien remonté de la candidate Kamela Harris …

L’on découvre, révélation dans la révélation, qu’il s’agissait, pour des raisons de concision, d’une pratique régulière de la chaine …

Ladite concision tombant à pic pour une candidate notoirement connue pour ses explications vaseuses …

A l’heure où avec le croisement des courbes

Et des parlementaires démocrates allant jusqu’à se vanter de leur proximité avec Donald Trump …

Le tout sous la menace d’une nouvelle invasion d’immigrants illégaux

Et rattrapé par les erreurs de la primaire de 2019

Le camp démocrate pourtant surfinancé semble être en pleine panique

Entre la dénonciation du peuple, des Noirs, des Latinos, des complotistes ou des hommes

Devinez qui entre la fille d’universitaires de Berkeley née à Oakland mais en réalité élevée dans les beaux quartiers de Montréal …

Et le fils de promoteur millionnaire ayant suivi son père sur les chantiers du Bronx dès son plus jeune âge…

Est le plus hors sol …

Ou a conservé ce langage et ces mauvaises manières d’homme du peuple …

Que ce dernier aime tant chez lui mais que d’autres ne lui reprocheront jamais assez ?

Trump’s genius McDonald’s stunt will fry Kamala at the ballot box
Piers Morgan
The New York Post
Oct. 21, 2024

“Even if you flippin’ fries at McDonald’s,” Oprah Winfrey once said, “if you are excellent, everybody wants to be in your line.”

I thought of this quote when Donald Trump turned up yesterday at a McDonald’s restaurant in suburban Philadelphia to work a shift making French fries, then handing bags of food to drive-through customers.

As political stunts go, this might have been the best I’ve ever seen, because it served two very powerful purposes in the presidential race.

First, it reminded voters that his rival, Kamala Harris, has repeatedly boasted about having a summer job at McDonald’s to make her sound more relatable to her fellow Americans, but to date, not a single person has been able to verify this.

This is quite extraordinary given how specific she has been, with her campaign team stating that she worked at McDonald’s on Central Avenue in Alameda, Calif., in 1983 after her freshman year at Howard University, working on the cash register, french fries station and ice cream machine.

But then, she didn’t mention it in her memoir, nor does it appear on the 1987 résumé she submitted when applying for a position at the Alameda County District Attorney’s Office despite listing her other work experiences.

It was like it never happened at all!

Even more intriguingly, the New York Times reported on Sunday: “In subsequent years, Ms. Harris talked so little about her long-ago job at McDonald’s that even some of her friends and close aides did not know she had worked there.”

Hmmm.

Forgive me, but I smell the same gigantic, disingenuous rat that Trump’s been smelling about Kamala’s supposed McDonald’s career move.

And it matters because it goes right to the heart of the Democratic candidate’s persistent pitch that she is the truth antidote to fork-tongued Trump.

Democratic presidential nominee Vice President Kamala Harris has shared her experience working at McDonald’s when she was younger. Getty Images

If you’re going to position yourself as a bastion of honesty, you can’t tell brazen, self-promoting “I’m middle class just like you” fibs about working at McDonald’s.

The second reason why Trump’s stunt worked so effectively is because McDonald’s is about the purest personification imaginable of the American free market dream — a place where everyone can afford to eat, and equally, where everyone has a shot at potentially running a McDonald’s franchise one day.

There are 13,562 McDonald’s restaurants in America, a third of all the McDonald’s outlets in the entire world.

They’re in all 50 states, spread across over 5,000 cities.

And they serve 25 million people a day, approximately 7.5% of the US population.

Staggeringly, nearly 9 out of 10 American households visited McDonald’s at least once in the past year.

And the No. 1 biggest-selling item on the menu is the original, basic french fries.

So when Donald Trump announced, “I’ve always wanted to work at McDonald’s” as he arrived yesterday, and then donned his apron to start preparing those very fries, he was tapping directly into a job that so many of his countrymen can instantly relate to.

Amazon’s billionaire founder Jeff Bezos worked at McDonald’s, as did the likes of Jay Leno, Pink, James Franco, Pharrell Williams and Olympic great Carl Lewis.

And so have millions of ordinary non-celebrity Americans.

McDonald’s is the great unifier, crossing all race, gender, age and creed divides.

And Trump was very clearly “lovin’ it” every minute he was a temporary employee of the iconic burger chain.

“I could do this all day,” he exclaimed. “I love McDonald’s, I love jobs, I love to see good jobs.”

Members of the carefully screened public who drove through to be handed free bags of food by the former, and possibly next, president were all lovin’ it too, looking thrilled by their interactions with their unlikely server.

“I could do this all day,” he exclaimed. “I love McDonald’s, I love jobs, I love to see good jobs.” AP

One woman even thanked him for “taking a bullet for us.”

“To be successful,” Ray Kroc, who bought the company from the original founding McDonald brothers and transformed it into a global powerhouse, said of his business strategy, “you must be daring … and different.”

Well, Trump definitely pursued a daring and different campaign path with this stunt, and I think it paid off spectacularly.

For a privileged billionaire who’s never been seen cooking a meal in his life to put a shift in at McDonald’s like that was not just hilariously funny, it was also a powerful connective link to regular voters.

McDonald’s is the great unifier, crossing all race, gender, age and creed divides, which could help Trump’s campaign. AP

And to those who have mocked him for it or lambasted him for alleging Harris invented her own Golden Arches experience, I’m reminded of Kroc’s other business ethos: “If any of my competitors were drowning,” he said, “I’d stick a hose in their mouth and turn on the water. It is ridiculous to call this an industry. This is not. This is rat eat rat, dog eat dog. I’ll kill ’em, and I’m going to kill ’em before they kill me. You’re talking about the American way — of survival of the fittest.”

If Donald Trump wins the election in 15 days, as I believe he will, it may well be this stunt that won it for him.

And if he doesn’t, he sounds like the perfect guy to run a McDonald’s in the spirit of Ray Kroc!

Voir aussi:

Is Donald Trump the one bringing back joy?

You’ve almost certainly already seen a clip or two or three

Donald Trump is many things. Most of all, he is the quintessential American entrepreneur. He sees the upside in everything. Even at the age of seventy-eight, he still has the energy to undertake every opportunity to advance himself and his interests.

When, for instance, he noticed a few weeks ago that Kamala Harris had claimed somewhat dubiously to have worked in McDonald’s, he didn’t just gripe that the media accepted her assertion without checking for evidence (though he did do that).

He decided that, as a promotional stunt, he would do something he suspected Harris had never actually done: work a shift in McDonald’s. In doing so, he knew he would create a Golden Arches campaign moment, a viral storm that the world would see.

You’ve almost certainly already seen a clip or two or three.

There’s Trump, in structured-reality TV star mode, pitching himself for a job: “I’ve always wanted to work at McDonald’s. I never did. I’m running against somebody that said she did but it turned out to be a total phony story so…”

There’s Trump salting the fries. There’s Trump manning the drive-thru window. “This is compliments of Trump,” he says handing over the bags of junk food. “Look at this guy, I’m not going to mess with him,” he says, charmingly, before adding: “Don’t eat too much.” You must really hate Trump not to find these moments amusing.

“I’m having a lot of fun,” Trump says. And he so clearly is. The contrast with Kamala Harris in recent days could not be more striking. She’s been scolding interviewers, chiding Donald for having claimed, absurdly, to be the “father of IVF” and angrily challenging the electorate to wake up to the threat of a second Trump term.

Harris’s fans — or Trump’s critics — are now busy denouncing the McDonald’s stunt as a bogus photo-up. But bogusness is the point: thanks to technology, our lives are all mediatized. We all experience life, politics and culture through algorithms, which aren’t designed to serve up intellectual sustenance. The internet gives the people what we want: and what we want, it turns out, is Donald Trump in an apron dishing out Big Macs in Lower Southampton, Pennsylvania.

Team Harris can hardly complain about artifice, anyway. Remember when the Obamas finally rang Harris to give her their endorsement? When Harris just happened to be surrounded by cameras for the call, and the line just happened to be bugged?

That was back in the summer, when Harris was surging in the polls, riding high on a wave of relief that Joe Biden had finally accepted he couldn’t go on. But it’s now late October, crunch time in the election, and the polls are tilting towards Trump again. Many Democrats are wondering: “Where’s the joy gone?” And the answer is: Donald Trump has stolen it. He might never give it back.

The brilliance of Trump’s McDonald’s stunt

He’s lovin’ it

Former president Donald Trump spent his Sunday afternoon sporting an apron standing in the drive-thru window of a McDonald’s in Featersville-Trevose, Pennsylvania. From the window, the candidate handed out some fries and fielded some questions in what made for a masterful PR stunt. Oh and it was also Vice President Kamala Harris’s birthday.

“Happy birthday Kamala! She’s turning sixty. I think I’ll get her some flowers. Maybe I’ll get her some fries… I’ll get her a McDonald’s hamburger. Happy birthday Kamala,” the former president riffed from inside the fast-food restaurant.

While the odd — yet politically effective — practice of visiting fast-food establishments has become more commonplace, Sunday’s proved particularly well executed. This was not only because having the billionaire-candidate sprinkle salt on some fries is one hell of an attention-grabber, but also because it comes at a time when the Trump campaign is seeking to portray Harris as dishonest and inauthentic.

In an interview with MSNBC’s Stephanie Ruhle last month, in an attempt to appear sympathetic to the concerns of the working class, Harris talked about her time flipping burgers at McDonald’s. “Part of the reason I even talk about having worked at McDonald’s is because there are people who work at McDonald’s in our country who are trying to raise a family,” Harris told Ruhle. “I worked there as a student.”

“I think part of the difference between me and my opponent includes our perspective on the needs of the American people and what our responsibility, then, is to meet those needs.”

Alright, that’s good messaging, but in a 1987 résumé uncovered by Trump’s allies, the Democratic candidate makes no mention of her purported professional experience at Mickey D’s. Furthermore, Trump’s campaign has noted the overall lack of proof that she ever worked for the chain — a punch-back at her purported working-class bona fides.

The Harris campaign has responded by calling Trump’s attack a baseless allegation, but they are yet to offer evidence of her employment at the restaurant. “When Trump feels desperate, all he knows how to do is lie,” Harris campaign spokesman Ian Sams said Sunday. “He can’t understand what it’s like to have a summer job because he was handed millions on a silver platter, only to blow it.”

With the presidential election just over two weeks away, the candidates are dedicating most of their time to touring the swing states. Today that meant a very Pennsylvanian day for the Republican; Trump went on to attend the Pittsburgh Steelers’ game versus the New York Jets tonight. Meanwhile, Harris spent her Sunday visiting two churches in Georgia.

There is something innately amusing about Trump visiting a very different kind of American temple in a time when the RFK Jr.-backing “Make America Healthy Again” folks throw their hats in the ring for the Republican.

Unlike Harris, there is no scarcity of evidence of Trump’s love for the franchise. During the 2019 government shutdown, with the absence of the White House’s chefs, he ordered over 300 burgers from the restaurant and other fast-food chains to honor the Clemson Tigers for winning the College Football Championship. His son, Donald Trump Jr., once joked, “I think my father knows the McDonald’s menu much better than Kamala Harris ever did.”

Donald Trump, le milliardaire du peuple
Laure Mandeville
Le Figaro
29 janvier 2016

C’est le paradoxe du trublion républicain, l’homme d’affaires a toujours été plus en phase avec les classes populaires qu’avec les élites. En offrant du rêve à l’Amérique moyenne, qui a toujours aimé les riches.

La limousine glisse sur la Ve Avenue, laissant entrevoir une forêt de gratte-ciel à travers ses vitres fumées. La caméra s’attarde sur la porte d’un gigantesque immeuble rutilant, où se détachent les lettres d’or d’un nom célèbre: TRUMP. Puis, elle se porte sur l’intérieur du véhicule, pour révéler une silhouette installée sur le siège arrière, dans une pénombre étudiée.

Ce jour de 2004, le milliardaire Donald Trump, qui depuis les années 1980 est l’un des hommes les plus connus du pays, apparaît à l’écran dans un costume chic, pour lancer son émission de téléréalité The Apprentice, qui deviendra un succès télévisé retentissant avec près de 30 millions de téléspectateurs à son zénith. Il explique qu’il a sélectionné seize jeunes entrepreneurs américains qui concourront pendant seize semaines et seront progressivement éliminés, avant qu’un gagnant n’émerge. «Ce dernier se verra offrir une place de président d’une des compagnies de l’empire Trump, pendant un an avec un salaire énorme!» précise le milliardaire. À l’issue de la première épreuve, Donald récompense l’équipe gagnante, celle des filles, en les emmenant visiter «le plus bel appartement de New York» – le sien! -, un gigantesque loft plein de meubles dorés et de lustres de cristal, à la vue plongeante sur la Skyline de Manhattan… «Vous pourriez avoir le même», lance-t-il.

À l’époque déjà, son côté nouveau riche sans complexe fait grincer des dents les élites. Mais Trump s’en moque. Fils d’un père dur au labeur qui devint multimillionnaire en construisant des immeubles pour les classes populaires d’après guerre – et petit-fils d’un grand-père immigré d’Allemagne qui fit fortune en créant des restaurants et hôtels de passe en Alaska pour chercheurs d’or -, il ne s’est jamais senti proche de l’élite bien née qu’il appelle «le club du sperme chanceux». Son cœur a toujours été plus en phase avec les classes populaires, qu’il fréquentait quand il allait récupérer les loyers des clients de son père.

« L’ambition est son moteur. Trump approche la vie comme une compétition sans fin »

Michael D’Antonio, journaliste
C’est donc avec jubilation qu’il offre du rêve à l’Amérique moyenne qui a toujours aimé les riches (contrairement aux Français). De ce côté-ci de l’Atlantique, tout le monde pense qu’on peut devenir riche en une vie. Trump est l’incarnation de cette ambition-là et son émission va décupler sa célébrité. À chaque épisode de «L’Apprenti», il apparaît telle la statue du commandeur pour rendre son verdict. Se moquant des beaux parleurs, chapitrant les hésitants et les «faibles» (déjà!…). Puis, il finit par trancher en lançant un «vous êtes viré» théâtral au candidat éliminé. Fascinés, les Américains vont prendre l’habitude de «leur» rendez-vous hebdomadaire. Le milliardaire entre dans leurs foyers et, plus important, leur imagination.

Du coup, quand il est de retour pour annoncer sans crier gare sa candidature à la présidence du pays, en juin 2015, les Américains sont en terrain connu. Car c’est toujours le même Trump, mis à part quelques kilos de plus et des cheveux carotte en moins. Même ambition dévorante. Même humour rugueux. La différence en 2015, c’est que le reality show que Trump, 69 ans, veut vendre à l’Amérique est d’une autre nature. Surfant sur une vague de colère anti-establishment qui cherche son champion, «leDonald» déclare la guerre à une classe politique «faible», «corrompue» et «incompétente». Il promet de «la virer» – comme il le faisait avec ses «Apprentis» – et de «rendre sa grandeur à l’Amérique».

« L’ambition est son moteur »

Michael D’Antonio, jouraliste
Tous ceux qui ont approché Trump ne sont pas étonnés que l’homme d’affaires se soit lancé dans l’aventure. «L’ambition est son moteur», confie le journaliste Michael D’Antonio, pour lequel Trump «approche la vie comme une compétition sans fin». Son père lui a inculqué l’idée de tous les possibles. Devenu millionnaire, Fred Trump n’en traitait pas moins ses enfants durement, les forçant à des petits boulots comme la distribution de journaux. Mais le même homme prêtait aussi sa Cadillac quand il neigeait pour accomplir le travail… «Il me disait que j’étais un roi», a raconté Trump à D’Antonio.

Au départ, tous les consultants ès politiques de Washington sous-estiment Trump. Ce faiseur clinquant, avec ses cheveux orange, qui mettait en doute la nationalité d’Obama? Impossible! Quand il attaque sur la question de l’immigration illégale, dénonçant «les violeurs mexicains» qui apportent le crime en Amérique, c’est le tollé. La presse le traite de raciste, prédit qu’il ne passera pas l’été. Mais Trump persiste et signe, promet de construire un mur sur la frontière avec le Mexique et de renvoyer chez eux les illégaux, qui pourront revenir une fois en règle. Sa popularité s’envole. Des milliers de fans font des heures de voiture pour aller l’écouter.

Ils viennent bien sûr pour le spectacle, car chaque rencontre est un grand one-man-show, avec son rituel. Donald Trump commence par détailler les sondages, pour expliquer qu’il gagne partout. Puis il critique ses adversaires, se gaussant notamment de Jeb Bush, de ses millions qui ne servent à rien et de sa faible énergie. Mais il entre en revanche rarement dans le détail de ses plans. «Son programme, c’est lui. Il offre sa personnalité en remède», note D’Antonio, qui voit là un péché d’arrogance. Mais le «peuple du milliardaire» y croit.

« Les partisans de Trump se rebellent contre le politiquement correct de la gauche »

Joshua Mitchell, professeur de théorie politique
C’est en se mêlant à ses fans, qui patientent des heures dans le froid glacial, en ce jeudi où il tient meeting à Des Moines, que l’on peut comprendre l’Amérique qu’il a réveillée. Cette Amérique est en révolte contre Washington et son jeu «politique» pipé. En révolte aussi, contre le politiquement correct des médias qui ne «disent pas la vérité». «Pourquoi accuser Trump de racisme simplement parce qu’il veut protéger notre pays? Son idée de bloquer temporairement les musulmans vise simplement à ne pas laisser rentrer des gens dangereux. Nous n’allons quand même pas nous laisser décapiter par ces radicaux!» lance Craig Wiesel, 61 ans, commercial dans l’immobilier. Il dit qu’il votera Trump car c’est le seul qui ait la colonne vertébrale pour tenir tête aux intérêts spéciaux. Une grand-mère frigorifiée dit qu’elle aime Trump «parce qu’il dit la vérité». «C’est tellement rafraîchissant, il y a trop de politiquement correct!» sourit-elle. Elle dit aussi que les «noms d’oiseaux qu’il profère» ne la choquent pas, «c’est sa manière d’être». «C’est vrai que nous ne pouvons pas continuer de laisser nos frontières ouvertes à tout vent, nous sommes un pays de lois!» dit cette conservatrice, qui votait autrefois démocrate. Pour beaucoup d’analystes, le discours de Trump encourage une vague de xénophobie troublante. Dans le New York Times, ce jeudi, Dana Milbank fait carrément parler des rescapés de la Shoah qui le comparent à «Hitler»…

Mais d’autres observateurs, tout en reconnaissant «les zones d’ombre inquiétantes du personnage», lisent plutôt la révolte du turbulent milliardaire new-yorkais comme une manifestation du ras-le-bol de l’Amérique blanche des classes populaires paupérisées et marginalisées culturellement.

«Les partisans de Trump se rebellent contre le politiquement correct de la gauche», explique Joshua Mitchell, professeur de théorie politique. Ils en ont assez d’un Parti démocrate qui a tout misé sur les minorités – Noirs, Latinos, gays, trans, femmes -, délaissant l’homme blanc des classes populaires. Mais le professeur note que Trump maltraite aussi «le conservatisme idéologique rigide de la droite antilibérale burkéenne». «Trump et son mouvement renvoient dos à dos gauche postmoderne et droite antimoderne», dit Mitchell, qui voit «dans la posture postidéologique de l’homme d’affaires une revanche de l’homme bourgeois américain décrit par Tocqueville, anti-intellectuel, privilégiant l’action et une forme de bon sens». Walter Russell Mead évoque une «révolte jacksonienne», sur le modèle de celle que chevaucha le général Andrew Jackson contre les élites au XIXe siècle.

« Trump est un mystère. Il n’a jamais été testé »

Grover Nixon
Mais Trump est-il un champion fiable? Beaucoup notent qu’il a une carte à jouer, vu son profil qui transcende les partis et sa bonne cote dans les États où dominent les démocrates conservateurs dits reaganiens… Mais, comme le note Linda Feldmann, nul ne sait si Donald Trump saura penser plus loin que les tweets dont il bombarde avec succès l’opinion. Pourra-t-il sortir du populisme de Twitter et du telereality show de sa campagne pour construire un programme de gouvernement crédible, s’il remporte la nomination? Ou s’effondrera-t-il, donnant la Maison-Blanche à Hillary (si elle gagne), comme le prévoit le conservateur Cardenas?

Les experts notent que derrière son formidable instinct politique de campagne et son art consommé des réseaux sociaux, l’homme reste une énigme. Michael D’Antonio, qui a passé des heures avec lui, avoue ne pas l’avoir percé à jour, «car Trump est un maître manipulateur». Certains se demandent ce que donnerait un président dont la seule ambition claire a toujours été de gagner. Aurait-il un compas moral et un sens de la nuance? Ou bien l’Amérique courrait-elle le risque d’une tentation autoritaire ou de règlements de comptes à la Nixon? «Trump est un mystère. Il n’a jamais été testé», notait récemment l’influent lobbyiste Grover Nixon, traduisant la perplexité des républicains.

Voir aussi:

Donald Trump, le milliardaire du peuple
Après cette élection surprise, le livre de Laure Mandeville, Qui est vraiment Donald Trump ?, permet de mieux saisir ce personnage, désormais de premier plan.
Patrice Trapier
JDD
13/11/2016

On en a tellement entendu sur la faillite des experts, des sondeurs et des journalistes associés aux élites coupables qu’on ne peut que se réjouir de l’ouvrage de Laure Mandeville. Publiée peu avant la victoire surprise, cette enquête prémonitoire est passionnante à plus d’un titre : elle permet de mieux comprendre la personnalité du milliardaire, les raisons de son succès et tente d’évaluer quel président il pourrait être.

Correspondante du Figaro aux États-Unis pendant huit ans, Laure Mandeville a beaucoup enquêté sur son sujet, multiplié entretiens, lectures et reportages, ce qui lui a permis de garder la tête froide dans ce tumulte hystérique sciemment déclenché par Donald Trump.

La multiplication des ­outrances, insultes, mensonges et vulgarités mériterait de figurer en annexe du best-seller signé Trump, The Art of the Deal (1987). On l’a pris pour un clown à houppette ou pour un néofasciste, voire les deux à la fois. Sa campagne menée comme un grand show ­comique avait une double vertu : séduire un électorat furieux contre les politiciens et piéger ses rivaux en masquant, sous des traits grossiers, sa véritable stratégie. Sous-­estimer son ennemi est une faute majeure, nous a enseigné il y a longtemps le stratège chinois Sun Tzu.

Une éducation à la schlague
En reconstituant les ­diverses influences idéologiques d’un personnage aussi déroutant, Laure Mandeville permet de dépasser l’indignation provoquée par nombre de ses déclarations et de ses soutiens scandaleux, jusqu’à certaines franges du Ku Klux Klan. Trump fut démocrate, républicain, fit un bout de chemin avec l’ex-conseiller de Nixon et Reagan Pat Buchanan, héraut d’une ultra-droite souverainiste à qui il a emprunté un triptyque fondateur : lutte contre l’immigration illégale, protectionnisme commercial et tour de vis sécuritaire.

Donald Trump est le petit-fils d’un émigré venu d’Allemagne, Friedrich Drumpf (l’immigration transforma son nom), qui poursuivit sa ruée vers l’or jusqu’en Alaska avant d’acheter des maisons dans le Queens. Surnommé « trumpet » dans son ­enfance, Donald survécut, à la différence de son aîné, à une éducation à la schlague. La semaine, il étudiait dans une académie militaire ; le week-end, il accompagnait son père dans ses tournées pour récupérer les loyers d’ouvriers souvent misérables. Il y apprit les manières rudes, parler fort et même avec ses poings ; c’est pourquoi il fut si convaincant dans sa partition anti-establisment ; Mandeville relève là des convergences insoupçonnées avec Sanders et même Obama.

Trump est un bâtisseur qui a affronté des faillites, utilisé les ficelles les moins avouables ; la résurrection ­occupe une place de choix dans la mythologie américaine. C’est aussi un commerçant roué, sachant manier le bras de fer et la négociation, transformer l’adversaire en partenaire ; sa fluidité politique est née là. Richard Nixon le rencontrant, il y a longtemps, avait estimé qu’il avait la gnaque pour devenir président.

Dans ses rêves les plus fous , Donald Trump s’imagine ressusciter un américanisme triomphant, synthèse entre le président des ­Lumières, ­Thomas Jefferson, et le président général Andrew ­Jackson (un Boulanger qui aurait ­réussi). Il se veut l’héritier de Barry Goldwater, de Richard Nixon et de Ronald Reagan. Redonner de la fierté aux Américains en affrontant ­durement ses ennemis. Pas à la façon ruineuse des néoconservateurs (une inflexion entamée par Obama). Plutôt à la manière de Reagan face à l’Union soviétique. Ni isolationniste ni interventionniste.

L’islam radical constituera l’ennemi qui soude les rangs. Vladimir Poutine, le maréchal Sissi et Benyamin Netanyahou pourraient être des alliés intéressés, mais l’addition des doutes donne le vertige : comment l’économie globalisée pourrait-elle supporter une révision significative des échanges commerciaux? Comment la poudrière moyen-orientale ou la complexe équation asiatique supporteront-elles l’exhibition tapageuse mais plus si puissante des muscles américains? Laure Mandeville pointe les dangers de l’alliance avec le Kremlin et une inquiétante inexpérience politique. Elle se demande surtout si le narcissisme imprévisible qui fit la fortune du candidat Trump ne ruinera pas le président Trump. La dépression postélection est un classique démocratique ; dans le cas présent, elle pourrait prendre un tour dramatique.

Voir également:

 Trump : ce milliardaire qui sait parler au peuple américain
un reportage et quelques réflexions en direct des Etats-Unis en pleine campagne !

Laure Pallez
21 juillet 2024

Au premier jour de la convention du Parti républicain le 15 juillet 2024 à Milwaukee, l’accueil de Donald Trump a été triomphal, son apparition marquée par l’émotion, un pansement sur l’oreille droite.

Au quatrième jour de la convention républicaine, D. Trump a battu son propre record du plus long discours de nomination, se livrant au récit détaillé de la tentative d’assassinat dont il a été victime et a échappé « par la grâce de Dieu tout-puissant », selon Fox News. Une mise en scène particulièrement théâtrale ponctuée de nombreux rebondissements – du déchirement de son T-shirt en direct par le catcheur Hulk Hogan à la longue « «standing ovation » du conseiller Peter Navarro tout juste libéré de prison après avoir été condamné pour avoir refusé de coopérer avec l’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021.

Sur le fond, la convention républicaine a reflété les préoccupations des Américains : pouvoir d’achat « Make America Wealthy Again » et sécurité aux frontières « Make America safe once again ».  Le coût de l’énergie et la compétition avec la Chine sont désignés responsables du déclassement de la classe moyenne américaine. Les élites n’ont pas de parti, ni de patrie « Elites have no party, elites have no country » a-t-on pu encore entendre à Milwaukee.

Le mouvement MAGA s’est surtout habilement emparé des défaillances de la gauche américaine qui a misé depuis des années sur l’essentialisation des citoyens, repliés sur une identité raciale, en particulier.  Tim Scott, Sénateur de la Caroline du Sud, de rappeler que les Etats-Unis ne sont pas un pays raciste, et qu’« il faut rétablir la lutte des classes et non la lutte des races » !

Un discours bien éloigné de l’idéologie de Ronald Reagan, chantre du libéralisme et du laissez-faire. James David Vance, Sénateur de l’Ohio de 39 ans, désigné comme colistier de D. Trump représente d’ailleurs un « nouveau clou dans le cercueil du Reaganisme », estime la revue conservatrice National Review.

Le choix de JD Vance, à la manière de The Apprentice, a suscité des commentaires contrastés parmi les commentateurs américains qui s’accordent à dire que l’ex-président a voulu s’assurer la pérennité du trumpisme, avec ce fervent populiste MAGA.

Le Sénateur de l’Ohio d’une extraction populaire, a un parcours personnel qui est décrit dans son best-seller Hillbilly Elegy, publié en 2016 : issu d’une famille dysfonctionnelle, il s’enrôle dans les Marines et étudie à la prestigieuse université de Yale où il rencontre son épouse d’origine hindoue.

Vance, qualifié par ses fans de nouvel Abraham Lincoln, a rejeté les résultats de l’élection de 2020 (même si ce sujet n’a étrangement pas été abordé pendant la convention républicaine) et il est connu pour ses positions restrictives sur l’immigration, l’avortement et les questions LGBTQ.

Il a sûrement été choisi parce qu’il peut mobiliser les électeurs de la Rust Belt dans les États pivots du Midwest. Il est aussi populaire auprès de certains donateurs de la Silicon Valley alors qu’Elon Musk s’est engagé à donner 45 millions de dollars par mois à la campagne.

Au plan international, Vance promeut l’isolationnisme, notamment en ce qui concerne l’Ukraine. Cependant, des divisions en coulisses entre internationalistes-interventionnistes et isolationnistes subsistent. Les faucons mécontents du choix de  J.D. Vance, seraient impatients  d’installer Mike Pompeo à la Défense, Tom Cotton à la CIA ou à la Maison Blanche, Bill Hagerty ou Robert O’Brien, au Département d’État, en cas de victoire en novembre.

De son côté, l’équipe Biden semble soulagée que D. Trump ait choisi un colistier MAGA. Kamala Harris se serait pour sa part fixé comme objectif de séduire les femmes républicaines…

Les Français de l’étranger qui votent aux Etats-Unis témoignent, pour certains Démocrates, qu’ils cesseront de contribuer à la campagne de Joe Biden si un nouveau candidat n’est pas désigné, et nos compatriotes républicains assument eux de plus en plus leur soutien décomplexé à Donald Trump, « leur Président ».

Voir de même:

Présidentielle américaine : Donald Trump travaille chez McDonald’s pour se moquer de Kamala Harris
Kamala Harris affirme avoir travaillé chez McDonald’s dans les années 1980, alors qu’elle était étudiante. Donald Trump l’accuse de mentir pour séduire les électeurs des classes moyennes et populaires.
Valeurs actuelles
21 octobre 2024

Une opération de communication à deux semaines de l’élection présidentielle américaine. Dimanche 20 octobre, Donald Trump s’est mis en scène dans un fast-food de McDonald’s situé à Feasterville, près de Philadelphie, rapporte Le Figaro

Affublé d’un tablier, le candidat républicain s’est attelé à la préparation des frites, égouttant le panier à friture et saupoudrant généreusement de sel le plat iconique. Il a ensuite réparti les frites en portions dans les sachets, avant de passer au guichet pour servir les conducteurs au McDrive. « C’est Trump qui régale », a-t-il lancé à un client en lui remettant sa commande.

Kamala Harris accusée d’avoir menti
« J’ai désormais travaillé 15 minutes de plus que Kamala [Harris], elle n’a jamais travaillé ici », a déclaré le milliardaire américain après un quart d’heure de labeur. Ce coup de communication visait en effet à railler la candidate démocrate, laquelle affirme avoir eu un emploi saisonnier chez McDonald’s, alors qu’elle était étudiante, en 1983. « À l’université, je travaillais chez McDonald’s pour gagner de l’argent de poche. Certaines des personnes avec qui je travaillais élevaient des enfants avec ce salaire », a-t-elle écrit sur le réseau social X, le 17 août dernier.

Or, Donald Trump affirme que Kamala Harris n’a jamais été employée par McDonald’s. Selon lui, il s’agit d’un mensonge visant à s’attirer la sympathie des électeurs des classes moyennes et populaires. Le travail en restauration rapide est en effet une réalité à laquelle peuvent s’identifier des millions d’Américains. Pour l’heure, l’équipe de campagne de Kamala Harris n’a apporté aucun élément matériel accréditant ce job d’été chez McDonald’s. De son côté, l’enseigne n’a fait aucun commentaire à ce sujet.

Voir par ailleurs:

24 reasons that Trump could win
If there’s a second Trump term, we won’t lack for explanations.
Nate Silver
Silver bulletin
Oct 20, 2024

This election remains extremely close, but Donald Trump has been gaining ground. One of my pet peeves is with the idea that this is Kamala Harris’s election to lose. I could articulate some critiques of her campaign, but if you study the factors that have historically determined elections, you’ll see that she’s battling difficult circumstances.

So, today’s newsletter simply aims to provide a laundry list of factors that favor Trump, with many links to evidence in previous Silver Bulletin posts and elsewhere. These are in no particular order.

  1. Harris is the favorite to win the popular vote, but the Electoral College bias favors Republicans by about 2 percentage points. In an era of intense partisanship and close elections, this is inherently difficult for Democrats to overcome.
  2. Inflation hit a peak of 9.1 percentage points in June 2022. It has abated now, but prices remain much higher than when Joe Biden took office, and voters are historically highly sensitive to inflation. Democrats can also plausibly be blamed for it given intensive increases in government spending during COVID recovery efforts.
  3. Though the reasons for this are much debated, voter perceptions about the economy lag substantially behind objective data, and growth in take-home income has been sluggish for many years for the working class amid rising corporate profits.
  4. Incumbent parties worldwide are doing very poorly, and the historical incumbency advantage has diminished to the point where it may now be an incumbency handicap instead given perpetually negative perceptions about the direction of the country.
  5. Populism is often a highly effective strategy, and many Trump voters are indeed “deplorable” in the Hillary Clinton sense of the term.
  6. Illegal/unauthorized immigration increased substantially during the first few years of the Biden/Harris administration amid a rising global backlash to immigration.
  7. Harris ran far to her left in 2019, adopting many unpopular positions, and doesn’t really have a viable strategy for explaining her changing stances.
  8. The cultural vibes are shifting to the right, and the left continues to pay a price for the excesses of 2020 on COVID, crime, “wokeness,” and other issues.
  9. Voters have nostalgia for the relatively strong economic performance in the first three years of Trump’s term and associate the problems of 2020 with Democrats, even though they weren’t in charge at the time.
  10. Democrats’ dominance among Black voters and other racial and ethnic minority groups is slipping. It may be unfortunate timing: the memory of the Civil Rights Era is fading. Educational polarization, which implies deteriorating Democratic performance among working-class voters of all races, may also be coming to dominate other factors. It’s possible this works out well for Democrats if Harris makes corresponding gains among white voters, who pack more leverage in the Electoral College, but there’s no guarantee.
  11. Many men, especially young men, feel lost amidst declining college enrollment, contributing to a rightward shift and a growing gender gap.
  12. Biden sought to be president until he was 86. Voters had extremely reasonable objections to this, and it neuters what should have been one of Harris’s best issues about Trump’s age and cognitive fitness.
  13. Harris also got a late start to her race, inheriting most of the staff from the poorly-run Biden campaign. She’s proven to be a good candidate in many respects, but it’s always a big leap when the understudy is suddenly thrust into the spotlight.
  14. Harris is seeking to become the first woman president. In the only previous attempt, undecideds broke heavily against Hillary Clinton, and she underperformed her polls.
  15. Trust in media continues to fall to abysmal levels. One can debate how to attribute blame for this between longstanding conservative efforts to discredit the media, a secular decline in trust in institutions, and various overreaching and hypocrisy in the press. But it’s hard for even legitimate Trump critiques to penetrate the mass public. Trump’s conviction on a series of felony charges hardly made any difference, for instance.
  16. Trump has traits of a classic con man, but con artistry is often effective, and Trump is skilled at convincing voters that he’s on their side even if his election would not be in their best interest. Furthermore, Trump presents Democrats with a Three Stooges Syndrome problem: a range of plausible attacks so vast that they tend to cancel one another out.
  17. Democrats’ college-educated consultant class has poor instincts for how to appeal to the mass public, while Trump has done more to cultivate support among “weird” marginal voting groups.
  18. Democrats’ argument that Trump is a critical threat to democracy is valid and important, given January 6 and Trump’s broad disrespect for the rule of law. But it’s a tough sell: ultimately, January 6 was a near-miss — it could very, very easily have been much, much worse — and Democrats hold the White House, the Senate, and many key governorships now. It isn’t intuitive to voters that democracy is threatened and Democrats may have staked too many chips on this line of attack.
  19. Foreign policy might not matter much to voters, but the world has become more unstable under Biden’s tenure. There has been a decline in democracy worldwide and an increase in interstate conflict, crises in the Middle East and Ukraine, deteriorating US-China relations, increasing immigration flows because of global instability, and a pullout from Afghanistan that negatively impacted Biden’s popularity.
  20. The Israel-Hamas war split the Democratic base in a way no comparable issue has split the GOP base.
  21. There are more left-leaning third-party candidates than right-leaning ones, and the former leading third-party candidate (RFK Jr.) endorsed Trump and undermined Harris’s post-convention momentum.
  22. The richest man in the world, Elon Musk, has become a huge Trump stan and is doing everything in his power to tip the election to him. Twitter/X remains an influential platform among journalists but has shifted far to the right. Elon and Silicon Valley have also created a permission structure for other wealthy elites to advocate for Trump explicitly and provided a new base of money and cultural influence.
  23. Trump was very nearly killed in an assassination attempt, and then there was a second one against him. The first attempt was closely correlated with an increase in favorability ratings for Trump, and polling shows he’s considerably more popular and sympathetic than in 2016 or 2020.
  24. Harris has been running on vibes and has failed to articulate a clear vision for the country. It might have been a good strategy if the “fundamentals” favored her, but they don’t.

Voir aussi:

I Raised Millions for Democrats. At the DNC, I Realized They’re the Party of the Rich
Evan Barker former Democratic campaign operative, campaign finance reform advocate, and podcaster
Newsweek
Sep 17, 2024

Over the past six years, I’ve raised tens of millions of dollars for the Democrats. I’ve given thousands of hours of my mind, heart, and soul to get Democrats elected, as a Democratic fundraising consultant for federal Senate and House candidates and Left-leaning national organizations.But my work with Democrats started in high school, when I was an alternate-delegate for Hillary Clinton. Later, I interned on Barack Obama’s campaign. Most recently, I volunteered at last month’s Democratic National Convention in Chicago.

Initially, I was thrilled to attend this rite of passage for every political operative. But once there, wandering amidst the glitz and glam, imbibing the gloss and schmaltz of it all, I couldn’t escape a sinking feeling. I felt submersed in a hollow chamber whose mottos were « Brat summer » and « Joy »—totally out of touch with regular, every-day Americans and their pressing needs; instead, the most elite people in the world chanted in unison that « We’re not going back! »

I found myself feeling disenchanted, lost, sad, and alone.

The author at the DNC in Chicago.

As someone who has given her life to Democratic politics, it was devastating. But if I’m being honest, it wasn’t totally surprising.

I grew up a long ways away from the glitz, glamor, and ostentatious wealth I’d become accustomed to seeing in and around Democratic politics. I’m from the Heartland, near Kansas City. My family floated between working poor and middle class. My parents were divorced, and neither has a college degree. As is the case with many American families far from the Acela corridor, my mom’s yearly income determined if I would live in a house, apartment, or mobile home, if I would attend decent schools or the worst in town. On top of that, I was born with a rare genetic lung disease that made me chronically ill my whole life. As a child, I experienced firsthand health insurance denials, putting intense pressure on my family’s finances.

My family background is messy. But there was one constant: Many of my family members are proud construction workers and lifelong union members. I grew up believing that the Democrats were our party.

Fast forward to today, and many of those same family members are no longer Democrats. They feel the party has changed, left them behind.

At the DNC, I couldn’t help but think about my family. Every time the elites chanted « We’re not going back, » what I heard was, « We’re not going back to the party your union family members used to vote for. »

Looking back now, I realize that my dissatisfaction grew slowly, bubbling just beneath the surface for a long time. In 2017, I started raising money for campaigns, working fancy fundraisers hosted by wealthy financiers, billionaire heiresses, and corporate CEOs, many of whom gave to Democrats and Republicans equally. I led candidates through hours a day of soullessly dialing up rich people and begging them for money. Not only do candidates spend most of their time talking to the rich, but the only path to elected office is to be rich, or to know lots of rich people.

Here’s the thing about donors: They have niche policy issues they care about that seldom reflect the needs of people back home. Democrats love to decry money in politics when it comes to the Koch brothers or Elon Musk, but the billionaires who support Democrats are given a total pass and have a huge influence over policy.

At first, I naively thought the system was broken. But now I realize, it isn’t broken; it’s doing what it was designed to do, which is to keep working class people from true representation. That is the point, a feature, not a bug.

Of course, this occurs in the Republican Party, too. But Democrats are bigger hypocrites about it.

These realizations pushed me from moderate Democrats to progressive candidates who rejected corporate PAC money, embraced a higher minimum wage, endorsed universal health care, and criticized the Party’s corporate wing. But when you’re working with progressives, you get a front-row seat to how the establishment beats and batters candidates out of step with the party line.

So my progressives lost. A lot. And it was always to the same old, tired playbook of dark money from super PACs pouring in, or major Democratic arms like the DCCC and DSCC putting their thumb on the scale, endorsing the anointed candidate early instead of letting the people choose. This is how they blocked Bernie.

But even the progressives are part of the problem now. They were once focused on policies that improved people’s lives, promising to be unbought and uncompromisable. But after the summer of 2020, that rhetoric all but faded away. They’ve become compromised by the social justice language and divisive identity politics that now dominates the entire Democratic ecosystem.

Perhaps the most shocking of all is how the Democrats have embraced Bush-era foreign policy to become the party of war. Instead of rebuilding the working class communities that have been hit hardest by their neoliberal trade policies, they’ve spent $175 billion funding the war in Ukraine.

It was the cherry on the cake that Vice President Kamala Harris has been proudly touting an endorsement from Dick Cheney. Dick Cheney!

Voir également:

The ‘scared majority’ could deliver a landslide victory for Trump
Douglas MacKinnon
The Hill
09/21/24

For decades, we have heard about and often ignored “the Silent Majority.” Time and again, Republican leaders have predicted that this seemingly mythical phenomenon was going to come to the fore and save the country from destructive Democratic policies.

At least in terms of the popular vote, that mythical creature has mostly remained in stealth mode, as the Democratic candidate has won the popular vote in seven of the last eight presidential elections.

For this election, I believe a new phenomenon is going to drive the vote for the Republicans and most especially for former President Donald Trump: the “scared majority” vote, which will actually show up at the polls.

I grew up in abject poverty as a child, and most of my contacts to this day are those in the working class or lower. While the entrenched elites from politics, academia, the C-suites, Hollywood and the media who live in bubbles of luxury and protection won’t notice, those Americans have never been more scared in their lives. Not only about their future, but about their present.

Those I speak with on a regular basis tell me they have never been so frightened about circumstances out of their control. Circumstances they believe were deliberately and politically exacerbated by the Democrats and most especially by the Biden-Harris administration.

There is something going on. These times do not feel like the others for the working class. They feel much more foreboding.

There are now so many “canaries in the coal mine” on this issue that they need to take a number to chirp out the first warning.

As Robert F. Kennedy Jr. posted last week: “Paycheck-to-paycheck voters were once the rank and file of the Democratic Party. Now they are abandoning it, and with good reason.” We also have this recent headline from Newsweek: “I Raised Millions for Democrats. At the DNC, I Realized They’re the Party of the Rich.”

“Here’s the sad truth,” the author correctly states in the piece. “The Democratic Party has lost its way entirely. They mostly speak to the college educated, the urban and affluent, in their language. Their tone is condescending and paternalistic. They peddle giveaways to the college-educated like student loan forgiveness plans that disproportionately help their base, snubbing the majority of the country without a four-year degree, and then offer no tangible plans for true reform.”

Well, guess what? The “majority of the country” is not stupid. In fact, to survive as a working-class and disenfranchised voter, you actually have to be quite smart. Tens of millions of these Americans not only do understand the political games being played but realize that it is they who are paying the highest price.

The next “canary in the coal mine” is the International Brotherhood of Teamsters non-endorsement endorsement of Donald Trump. For the first time in over 20 years, the Teamsters did not endorse the Democratic candidate. Instead, their leadership chose to endorse no one.

Why? Because that leadership was shocked to find that almost 60 percent of its rank-and-file membership — those would be fearful working-class Americans — have indicated they are going to vote for Trump over Harris. What is noteworthy here is that when Biden was still in the race, Trump was actually trailing him, 44 percent to 36 percent. As with the 2020 Democratic presidential primary, the more Americans see of Harris, the less they like her or trust her.

Next, we come to the “canary” reported by CBS News. Correspondent Adriana Diaz admitted that, while in swing-state Nevada, she could only find “one person” in each restaurant she visited who planned to vote for Harris, while the rest were “really excited” about Trump. This, she said, after “leaving no stone unturned” to find any Harris supporters.

These times are different. The fear is building. During that segment, voters expressed a fear of the failing economy, fear of crime, fear of out-of-control illegal immigration and fear of a world on fire. “Fear” is the dominant emotion.

I’ve got news for Chairman Powell: The tens of millions of “scared” voters are more than smart enough to realize those “millions of people” coming into the labor force did not let themselves into our nation. These working-class American citizens know those illegal immigrants were released into the country by the Biden-Harris administration.

Fear is real. Fear does motivate. Working-class Americans do fear that elite-enabling liberal policies beyond their control are robbing them of their quality of life now and well into their futures.

I predict that there is a reckoning coming in November from those tens of millions of scared voters. And I suspect that reckoning is going to produce a landslide victory for Trump.

Douglas MacKinnon is a former White House and Pentagon official.

Voir de même:

Presidential debates are often like Rorschach tests for partisans who see what they want to see in the performance. Instead of imagining the random ink stain to be a “beautiful butterfly,” they view it instead as a decisive win for their candidate.

Since the debate, many in the media and many Democrats have viewed Kamala Harris’s well-practiced non-answer answers as a decided victory for her. While they may see it that way, there’s a very good chance that most working-class Americans do not.

While ABC News, David Muir, Linsey Davis and Kamala Harris were seemingly in lockstep that Jan. 6, the debate about Roe v. Wade, climate change, the racial divide and a “2025 transition plan” Trump has nothing to do with were winning issues, none of those I spoke with — including working-class Democrats — had any of those on their lists of things to worry about as they struggle to pay rising bills while navigating increasing crime, crumbling infrastructure and failing bureaucracies.

To that point, Reuters headlined its debate story “Some undecided voters not convinced by Harris after debate with Trump.”

As they reported: “Kamala Harris was widely seen as dominating Tuesday’s presidential debate against Republican former president Donald Trump, but a group of undecided voters remained unconvinced that the Democratic vice president was the better candidate.” The news service interviewed 10 undecided voters. After the debate, six said they would vote for Trump or lean toward him. Five said they found Harris vague on how she would improve the economy. Those who switched to Trump — the majority — said that while they may not like him personally, they trusted him more on the economy and that their personal financial situation was better when he was president.

Next, we come to the left-leaning CNN. Although its post-debate snap poll showed Harris the winner by a wide margin, there was some very bad news for the vice president folded into the report. Before the debate, Trump was leading Harris on the economy 53 to 37. After the debate, Trump jumped up two points to 55 while Harris fell to 35.

Next, we come to some less conventional so-called polls. First, at a small bakery in blue Montgomery County in swing-state Pennsylvania, we have the “cookie poll.” As reported by Fox News, 4,228 cookies were sold expressing support for Trump, whereas only 369 were sold expressing support for Harris.

Back in 2016, I came across a similar food “poll” at a restaurant in blue Boca Raton, Florida. Customers could “vote” by either ordering a “Hillary” burger or a “Trump” burger. Walking into that establishment in early October 2016, I was shocked to see the Trump vote dramatically ahead. To me, that silly, anonymous vote in a blue stronghold represented a “canary in the coal mine” warning for the Clinton campaign. That warning was proven correct when Trump shocked the world by winning the presidency one month later.

As we enter the homestretch of the 2024 election, Harris is trying to pull off the greatest magic trick in the history of American politics. She is attempting to make the Biden-Harris administration disappear. She wants to convince voters that she and President Biden had nothing to do with the last three-and-a-half years.

More than that, Harris seemingly wants to pretend that Trump is somehow the incumbent president, and that she is the upstart “change” candidate fighting against the failed policies of the last three-and-a-half years. It is surreal to say the least.

It is a slick sleight of hand doomed to fail, because people will believe their “lying eyes.” For tens of millions of voters, the number one failure of the Biden-Harris administration is the economy, quickly followed by immigration, crime and health care. These voters will tie the incumbent vice president to those failures.

Harris, elitist Democrats, academics, media personalities and celebrities existing in entitled bubbles of luxury and personal safety can embrace Jan. 6, Roe v. Wade, etc. all they want, but this election is still going to come down to the bread-and-butter issues of the economy, immigration, crime and affordable and reliable healthcare.

Douglas MacKinnon is a former White House and Pentagon official.

Voir de plus:

Trump’s wild and lewd rhetoric reaches a new extreme
Stephen Collinson
CNN
October 21, 2024

Even by his haywire standards, Donald Trump’s latest rhetoric and behavior is erratic, autocratic and vulgar and hints at four years of unpredictable leadership that may lie ahead if he’s elected president in 15 days.

Vice President Kamala Harris and top Democrats are seizing on the Republican nominee’s bizarre antics to inject new urgency and a sharper focus into her campaign, arguing he “demeans” the presidency and is “deranged.” As Trump cancels one-on-one interviews and piles up odd public appearances, Democrats are suggesting that he is “unstable” and showing cognitive decline, using the same critique he once used against President Joe Biden. The Harris campaign, for example, immediately highlighted the 78-year-old Trump saying on Sunday that he’s “not that close to 80” when calling for cognitive tests.

The former president this weekend described Harris as a “sh*t” vice president, opened a rally with a rambling and explicit story about late golfing legend Arnold Palmer’s anatomy, and justified his previous threat to use the military on enemies “from within” even as House Speaker Mike Johnson insisted in an interview on CNN’s “State of the Union” that Trump meant nothing of the sort.

Trump seemed to validate Harris’ message that he is an “unserious man” who poses “extremely serious” consequences if he is returned to the White House as both campaigns chase the last undecided voters in an agonizingly close race that could be decided by tens of thousands of votes in a few swing states.

Yet Trump’s years of trashing expectations of presidential behavior have seemed to offer him a kind of immunity from the ramifications of what would be career-ending actions for most other politicians. The twice-impeached, once-convicted ex-president’s outlandish displays only underscore his anti-establishment authenticity for millions of Americans who adore him.

His alarming behavior may look to some like a candidacy melting down when the pressure is at its most extreme. But the election may be decided by other factors.

With polls deadlocked, Trump’s behavior hasn’t yet disqualified him. And he consistently leads surveys when voters are asked who they most trust to manage high prices for housing and groceries and to handle immigration.

The White House failed to neutralize both those issues politically, paving the way for their potency in the 2024 campaign. Officials repeatedly insisted that rising inflation early in the Biden term was “transitory” and that the economy was healthy even when millions of Americans were hurting. Similarly, administration spokespeople were long reluctant to consider rising numbers of border crossings as a “crisis” even though the asylum system was overwhelmed. Migrant crossings and inflation have both fallen considerably from their peaks, but the political damage may have been done. And Trump’s voters still regard him as a vessel for their frustration with a political and economic system they believe has poorly served them.

Trump’s behavior underscores stakes of deadlocked election

It will be up to voters to decide how to process Trump’s recent conduct.

The Harris campaign, which began as an attempt to spread joy, is now fully exploiting Trump’s rhetorical rampages.

The vice president told the Rev. Al Sharpton on MSNBC on Sunday that “the president of the United States must set a standard” for this country and the world. “What you see in my opponent, a former president of the United States … demeans the office,” she said. Harris’ running mate, Minnesota Gov. Tim Walz, on Saturday claimed in Nebraska that Trump lacked “stamina” to be president and was “far more unfit than he was in 2016. He’s more deranged.”

In Nevada the same day, former President Barack Obama slammed Republicans who make excuses for Trump when he “repeatedly lies or cheats or shows utter disregard for our Constitution, or just insults people, when he calls service members who died in battle ‘losers’ or fellow citizens ‘vermin’ or ‘the enemy within.’”

The most troubling of recent Trump comments are his suggestions that he could use the US military or National Guard against the “enemy from within,” a classic trope of authoritarian leaders. When asked who he meant, Trump has several times cited California Democratic Reps. Nancy Pelosi, the former speaker, and Adam Schiff, who was a key figure in Trump’s first impeachment.

But Johnson insisted on “State of the Union” that Trump was referring specifically to “marauding gangs of dangerous, violent people who are destroying public property and threatening other American citizens,” even when CNN’s Jake Tapper played tape specifically referring to Schiff and Pelosi. And in an interview that aired on Fox’s “MediaBuzz” later Sunday, the ex-president yet again made clear exactly what he meant when he said that “of course” Schiff is an enemy.

It is hard to contemplate circumstances in which a US president would turn US forces on domestic opponents and harder to imagine that American service personnel and their superiors would participate. But the fact that a candidate for president, who appears to have a 50-50 chance of winning, is talking in such terms represents another taboo shattered by Trump. And it shows fears about his second term are not exaggerated. Trump’s remarks do not come in isolation. He has vowed to dedicate a second term to “retribution” and to use the Justice Department to investigate his foes. And a Supreme Court ruling that presidents have significant immunity for official acts has bolstered Trump’s false view that presidents have almost absolute power.

In another sign of his strongman instincts, Trump said Harris should be investigated over a CBS “60 Minutes” interview because he differed with the network’s editorial presentation. “We’re going to subpoena their records because we want to see how much else did she do,” he said on “MediaBuzz.” The ex-president – who backed out of his own “60 Minutes” appearance – has earlier suggested CBS should lose its broadcast license over the interview, fueling fears about his possible policies as president.

In the Fox News interview, the ex-president also repeated his false claims about Haitian immigrants in Ohio eating cats and dogs and said January 6, 2021 – when his supporters tried to subvert the certification of Biden’s election victory – was a day of “beauty and love.”

Questions about Trump’s stamina and cognition

Some of the ex-president’s comments and behavior have also offered an opening for his opponents to question his capacity to serve and to sharpen the contrast with Harris, who turned 60 on Sunday.

After an interview at the Economic Club of Chicago last week, for example, the former president’s grasp of facts and economic logic was in question as he struggled to focus. Trump justified his rambling as a “weave” in which simultaneously speaking about multiple ideas at once showed what he said were rare cognitive abilities. But the spectacle casts doubt on Trump’s capacity to handle complex issues in the Oval Office and during a national security crisis.

Also last week, after several members of his crowd at a town hall meeting needed medical treatment, the ex-president suspended the event and swayed along to his soundtrack for more than half an hour.

And on Saturday, he started a rally in Latrobe, Pennsylvania, by speaking at length about Palmer, who was brought up in the town and died in 2016. He ended his peroration with a lewd description about the late golfer’s genitalia. Palmer is remembered by his fans as the epitome of class and sportsmanship, and Trump’s decision to invoke the legacy of the seven-time majors champion in such a manner was in poor taste. The episode showed that almost nothing is immune from being deployed for his personal or political ends.

In an election in which Trump is trying to lessen his deficit among female voters and moderates in swing states, his decision to resort to explicit locker-room talk seemed especially questionable. It also represented political malpractice since he drowned out his closing argument that Harris represents a continuation of a failed Biden presidency haunted by high prices, mass undocumented migration and a descent toward World War III as chaos reigns abroad.

But the idea that Trump’s lewdness will turn away many voters is belied by the experience of 2016 and the release of an “Access Hollywood” tape on which he boasted that as a celebrity he could grab women by their genitalia and get away with it. And if attempting to steal an election does not disqualify Trump from being a viable Republican nominee, it’s unlikely an off-color remark about a golfer will damage him.

How a spell at a McDonald’s frier encapsulated polarized views of Trump

The ex-president has so polarized the country that he’s created a unique political environment. Liberals and media elites might, for example, view his appearance making fries at a McDonald’s in Pennsylvania on Sunday as a stunt. Walz slammed it as an insult by a tycoon who spent decades “stiffing workers’ pay.” But to Trump supporters, the photo-op could convey authenticity and kinship.

That hold on the GOP base explains why Republicans repeatedly accommodate his crude and anti-democratic conduct. It’s why Johnson’s defended the party nominee on “State of the Union,” which sent particular alarm bells since the speaker may be called upon to play a role in defending constitutional governance in the event of a disputed election.

In a country where majorities believe things are heading in the wrong direction, and where Harris this month said she couldn’t point to one thing she’d have done differently from Biden, Trump’s recent unhinged behavior may not be decisive.

“We’re winning, and going to win, not because of what Donald Trump is saying, but because of what they’ve done for four years,” Sen. Lindsey Graham said on NBC’s “Meet the Press” on Sunday in reference to the Biden-Harris administration. “The American people are not going to tolerate four more years of affordability crisis, a world on fire, a broken border, energy dependence.” The South Carolina Republican added: “It’s all about Trump; they have got no other game to play.”

Whatever voters decide, Trump’s wild closing arguments suggest that if he wins, great political turbulence is in store.

Voir encore:

JD Vance Shows That the Future of the GOP Is in Racist Conspiracy Theories

Trump’s deluded fantasies have now become the GOP gospel.

Jeet Heer
The Nation
October 18, 2024
Image

JD Vance is Donald Trump’s heir, but an awkward one. Trump has spent decades shamelessly hustling, so deception comes as naturally to him as breathing. Trump no longer operates, if he ever did, in a world where the difference between truth and falsehood is relevant: He only says and believes what is most convenient for him at any given moment. Better than anyone else in our era, Trump illustrates the crucial distinction, insisted on by the late philosopher Harry G. Frankfurter, between being a liar (someone who consciously fabricates) and being a bullshitter (someone indifferent to the truth).

As I’ve noted before, JD Vance is a liar with a bad conscience because he can’t bullshit. Vance always knows he’s spreading falsehood and has to develop post facto rationalizations. Which doesn’t mean that Vance isn’t given to lying profusely.

The way the two men handle conspiracy theories illuminates this distinction. Conspiracy theories have long been central to Trump’s political vision. He rose to prominence for his unabashed embrace of birtherism: the lie that Barack Obama wasn’t born in the United States. Throughout his rise, Trump and those closest to him embraced a host of sinister delusions, buying into Pizzagate and the QAnon movement’s portrayal of Trump’s political foes as pedophiles and Deep State cabalists. The Big Lie of election denial in 2020, the motivating force behind the January 6 attempted coup, was a distillation of Trump’s conspiracism: the master narrative of Trump as a brave rebel leading a mass movement against a corrupt elite.

Conspiracism is Trump’s instinctive mode, fitting in with his formative years as a resentful outer-borough real estate developer who felt that Manhattan old money looked down on him. Vance, by contrast, has risen from a working-class background by studiously imitating the elite, fueled by emulation and admiration rather than resentment. Until his recent conversion to Trumpism, Vance in fact aspired not to overthrow the establishment but to join it, which meant going along with the elite consensus against conspiracy theories about the American ruling order.

As NPR noted last month:

JD Vance not long ago described conspiracy theories as the feverish imaginings produced by “fringe lunatics writing about all manner of idiocy.”

That was before he became a rising star in Republican politics.

The Ohio senator and GOP’s vice presidential nominee has in recent years declared that the federal government deliberately allowed fentanyl into the United States to kill conservative and rural voters. He has praised Alex Jones, a well-known conspiracy theorist who claimed the deaths of 20 young children in the 2012 Sandy Hook school shooting was a hoax.

And he’s echoed—contrary to all evidence—former President Donald Trump’s assertion that the 2020 election was unfairly won by Democrats and that those charged in the subsequent Capitol insurrection are “political prisoners.” More recently, he gave credence to the debunked idea that Haitian immigrants were abducting and devouring pets in Ohio.

Vance is also an ardent (but in this instance possibly sincere) proponent of the racist Great Replacement theory, holding that elites are bringing in non-white immigrants to supplant the white population.

NPR describes Vance as someone who has gone from being an “intellectual” to being a “conspiracy theorist.” This description obscures the truth. Vance is still an intellectual—but now uses his considerable mental energy to defend conspiracism and use it as a glue to bind together the MAGA coalition. Writing in AlterNet, Lindsay Beyerstein notes that Vance’s function is to reassure the more buttoned-down Republicans that it’s possible to collaborate with outlandish fantasists such as Alex Jones and Marjorie Taylor Green. Beyerstein also notes that Vance uses conspiracy theories to unite “integralist Catholics, protestant New Apostolic Reformation types, and the more secular Silicon Valley contingent exemplified by Elon Musk.”

Beyerstein helpfully calls attention to a talk Vance gave in 2021 at the Teneo Network conference, where he laid out why respectable conservatives should accept conspiracy theorists as part of their coalition. According to Vance, “Believing crazy things is not the mark of whether somebody should be rejected. Believing important truths should be the mark of whether we accept somebody, and if they believe some crazy things on the side, that’s fine. We need to be okay with non-conventional people.”

Addressing his willingness to listen to Alex Jones, Vance said:

But then the second criticism that I get is, well, he’s a crazy conspiracist, right? He doesn’t believe that 9/11 actually happened or he believed 9/11 was an inside job. And look, I understand this desire to not be called terrible names. It’s like, yeah, okay, this person believes crazy things. But I bet if you’re being honest with yourself, every single person in this room believes at least something that’s a little crazy, right? I believe the devil is real and that he works terrible things in our society. That’s a crazy conspiracy theory to a lot of very well-educated people in this country right now. Even though, of course, they participate in it without knowing about it. But that’s a separate, a separate matter.

But ladies and gentlemen, the most important truths often come from people who are crazy 60% of the time, but they’re right 40% of time. I don’t know Elon Musk very well. I know him a little bit. I’ve had a couple of private conversations with him. Elon Musk believes some crazy stuff.

Vance’s arguments are, of course, pure sophistry. There’s a difference between saying that otherwise good and intelligent people can believe in conspiracy theories and actually elevating those conspiracy theories to the forefront of your politics.

In fairness, conspiracy theories aren’t just the preserve of the right. There are plenty of liberals and leftists who believe in absurd conspiracies—see Hillary Clinton’s willingness to loosely denounce her critics as Russian assets, or the recently popular idea that the assassination attempts on Trump were staged. Fortunately, the more fanciful versions of Russiagate sputtered out, and in general the Democrats don’t promote conspiracism on the national stage.

The ascendency of Vance, by contrast, shows that conspiracism has become central to the GOP. In the long run of American history, we can trace an apostolic succession of paranoid politics: Joseph McCarthy mentored Roy Cohn, who in turn tutored Donald Trump, who provided a role model for Vance. McCarthy and Cohn flourished only briefly on the national stage, while Trump and Vance prove that conspiracism is now the central ideology of the Republican right.

Podcaster Matthew Sitman, cohost of Know Your Enemy, recently noted, “Vance is one of the highest profile conspiracy theorists in U.S., he should not be Trump-eating-one-too-many-Big-Macs from the presidency.” Unfortunately, Vance also proves that embracing conspiracism is good politics for a Republican. Even if Trump loses in November, Vance’s version of cynical conspiracism is here to stay.

Voir aussi:

Why black men in Martin Luther King’s hometown won’t vote for Kamala Harris

The Democratic candidate is struggling to win the support of African Americans who feel she is prioritising identity over policy

The race for the White House is being fiercely contested in Atlanta’s barbershops.

Amid the bustle of these busy, makeshift public squares in a city known as a bulwark of Democratic support, there are warning signs for Kamala Harris.

Nowhere more so than in Atlanta’s West Side, perhaps best remembered as a one-time meeting point for Dr Martin Luther King Jr and other civil rights icons.

Between cuts and shaves, barber Umar Thames explains that he is preparing to cast a ballot for Donald Trump for the first time.

The 48-year-old was once a supporter of Barack Obama, but says Democrats can no longer take his vote for granted.

Ms Harris, and her historic candidacy, have done little to sway him.

“She’s playing on the fact that she’s black, and we’re black,” he says of the US vice-president, accusing her of prioritising identity over policy.

For him, the White House race “is not about colour”, but the flow of business into his swivel chair.

Its current occupant, Lawrence Gates, listens attentively as his barber pulls an apron over him and debates the merits of Trump’s third White House bid.

“We have got to have checks and balances in our system,” Mr Gates said, arguing Trump’s actions disqualified him from the highest office. “I think he should have been charged with murder [for] what he pulled on January 6,” he added, in reference to the 2021 Capitol riots. Trump could still face election interference charges in Georgia.

Both the barber and his patron are part of a demographic that may hold the key to winning the swing state, and possibly the White House, as black voters comprise a third of Georgia’s electorate.

Joe Biden’s strong appeal to this group in 2020 helped him paint the southern state blue for the first time since Bill Clinton in 1992.

His victory hinged on the smallest of margins – just 11,779 votes – and the support of almost 90 per cent of black voters.

But with just over two weeks until the election, polls show Ms Harris has lost ground with the critical constituency, and young black men in particular.

A recent Siena College/NYT poll found Trump’s support among black men has grown by around five points since 2020, a small but significant figure in a close race.

A second survey by Howard University of black voters across battleground states found more than a fifth of black men under 50 said they plan to support Trump.

He has made an open play for the group, who could prove decisive in the battleground states, potentially costing Ms Harris not just in Atlanta, but also imperilling her margins in Detroit and Philadelphia.

Trump told African Americans thinking of voting Democrat that they needed their “head examined, because they are really screwing you” at a recent rally in Atlanta.

His appearance in the deep blue city was just the latest sign of his campaign’s confidence in making gains here.

Persistently high inflation and immigration are key drivers, and the ex-president has connected the two by suggesting that illegal immigrants are hurting the economy and “taking black jobs”.

The ex-president found a receptive audience at his event in the Atlanta suburbs.

Jimmy, a 38-year-old black man attending his first rally, said illegal immigration had disproportionately affected workers like him in the construction business.

“A lot of the things that black people have done in this country for a long time are now being done by illegal immigrants,” he said. “I believe that Trump will at least get the country back on track for putting American citizens first.”

As for Ms Harris, he said, everything she is proposing “to try to win black voters back, she could have already been doing. She’s in office now”.

Jimmy, who is sporting a red MAGA cap trimmed with a tuft of orange hair in tribute to his Republican idol, says he may be in a minority, but he is certainly not alone.

“A lot of black supporters of Trump are really discreet. It’s hard to convince our parents who have been voting Democrat for 30 years to see something different. But I think when the polls come out we’ll really see it’s changing,” he said. Men of his age, he argued, “don’t care about colour… only dollars and cents”.

Sensing danger, Ms Harris has rolled out a string of policies to shore up support.

The somewhat crudely named “opportunity agenda for black men” includes offering a million small business loans forgivable up to $20,000, apprenticeships in “high-demand” industries, and research into diseases that disproportionately affect black men such as diabetes and sickle cell anaemia.

She has also reiterated her support for decriminalising marijuana and stressed her support for restoring abortion access, which has been severely curtailed since the Supreme Court overturned constitutional protections with the backing of three Trump-appointed justices.

In her own appearance in Atlanta on Saturday night, Ms Harris highlighted the death of Amber Thurman, a young mother whose delayed treatment she blamed on Georgia’s restrictions. “Donald Trump still refuses to take accountability for the pain and the suffering he has caused,” she told around 11,000 supporters.

Earlier Usher, the Grammy award-winning R&B singer, addressed the crowd and endorsed Ms Harris as a candidate that has “a vision for our country that includes everyone”.

Ms Harris has even enlisted Mr Obama, who will campaign alongside her for the first time in Atlanta this week.

The former president has already admonished black men whom he claimed “just aren’t feeling the idea of having a woman president”.

The intervention appears to have done little to move the needle. Some Democrats fear it may have smacked of condescension and backfired.

Vernon Jones, a former Democratic state legislator turned Republican, certainly believes so.

“He’s talking down black men,” he said. Mr Jones believes it’s not that they won’t vote for a woman, but this particular one. “They don’t see her as competent,” he said.

It may seem surprising to some that a city so synonymous with America’s civil rights movement, and its decades-long connection with Democratic politics, may now offer an opening to such a contentious figure as Trump.

But Mr Jones noted that the shift away from the Democrats was pronounced among “mostly younger black men” who had limited experience of the legacy of Jim Crow but were well aware they could “be the most powerful vote broker in this election”.

In Atlanta’s West Side, Dr King’s legacy is visible everywhere. His achievements are commemorated through statues, his name memorialised on streets and buildings.

Mr Thames’s barbershop lies in the shadow of Morehouse College, the storied institution the preacher-activist attended.

Both Mr Thames and Mr Gates, his 37-year-old customer, are acutely aware of the generational scars of racism on America’s psyche.

While Mr Gates believes Trump has “made racist statements”, reciting some of the former president’s fruitier comments, Mr Thames argues he represents the “lesser of two evils”.

“I would rather stare a racist right in his face,” he said, prioritising Trump’s policies over his character. Ms Harris he dismisses as “all talk”.

One thing both Mr Gates and Mr Thames can agree on is that more of their community intends to vote for Trump than is willing to publicly declare.

The pastor who now holds Dr King’s pulpit at Ebenezer Baptist Church does not buy the hype.

“I don’t believe there are waves of black men supporting Trump,” Rev Raphael Warnock, Georgia’s first black senator, said as he stumped for Ms Harris. “We’re not confused about who Donald Trump is.”

Record-setting turnout in Georgia for early voting – typically favoured by Democrats – offers Ms Harris a reason for optimism.

A short drive from Mr Thames’s place, another barbershop has signs in its windows encouraging customers to cast ballots early.

During a visit on a busy weekday lunchtime, just one of the dozens of young men inside Upper Cuts salon on MLK Jr Drive says he is considering backing Trump.

Kevin, a 36-year-old airport worker, is impressed by the Republican’s wealth, and believes he can help the middle class.

But he is swiftly interrupted by 29-year-old barber Christopher Lee, who jokingly warns his customer he is “on thin ice”.

“You like Trump? The dude makes politics into a reality show,” he tells him.

Mr Lee goes on to predict what Trump’s return to the White House would entail: “A national abortion ban, bro. Police immunity. Stop-and-frisk.”

Kevin, now cowed, concedes he doesn’t “agree with any of that”.

After 40 minutes of debate, he seems none the wiser as to how to cast his vote.

Voir également:

Donald Trump’s voter outreach is going great.

Donald Trump holds his arms out while speaking during a town hall hosted by Univision

Ellie Quinlan Houghtaling

Appealing to undecided Latino voters with bold-faced racism at a Univision town hall was a brazen strategy for Donald Trump. Surprisingly, it didn’t seem to pay off.

The Republican presidential nominee’s favorability among Latino voters has been in flux, but a New York Times/Siena College poll published earlier this week found that Vice President Kamala Harris led the nationwide demographic by a 12-point margin, while Trump attracted just 40 percent of the coveted vote. But groups of Latinos in key swing states, such as Nevada, have become less shy in recent months about showing their support for the former president, particularly over the economy.

So when it came time to answer a question from Jorge Velazquez, a 64-year-old Mexican immigrant farmer, about his mass deportation plan and the thousands of arduous jobs it would leave empty in the agricultural industry, Trump had an opening to seal the deal. Instead, he dropped the bag.

“The problem we have is, we had people coming in under my administration, and they were coming in legally, they were coming in through a system we had which was great because I’m the best thing that ever happened to farmers, you know that. I was great,” Trump said.

“They’ve released hundreds of thousands of people that are murderers, drug dealers, terrorists—they’re coming in totally, nobody knows who they are, where they come from,” Trump continued as audience members shifted in their seats.

“The other thing I can say is that a lot of the jobs that you have and that other people have are being taken by these people that are coming in,” Trump continued, misunderstanding Velazquez’s question, which directly tasked Trump to answer how much America would pay for the “price of food” if immigrant labor was unavailable.

“The African American population and the Hispanic population in particular are losing jobs now because millions of people are coming in,” Trump said. “So, they’re coming in but they’re also coming in largely and tremendous numbers, coming in, out of mental institutions—they’re emptying out mental institutions—they’re emptying out insane asylums, that’s a step above a mental institution.… They’re emptying out jails.”

In another sprawling and disturbing answer, Trump reinforced the baseless MAGA conspiracy that Haitian immigrants (who have legal temporary protected status) were eating pets in Springfield, Ohio, lamenting that the sudden influx was preventing locals from accessing their basic needs.

“If you were a person that lived there, if you lived in Springfield, Ohio, and all of a sudden you couldn’t get into a hospital, you couldn’t get your children into a school, you wouldn’t be able to buy groceries. You could no longer pay the rent because the government’s paying rent, any of that. If any of that happened, it would be a disaster for you and you wouldn’t be happy. We want to make our people safe and secure, and we want to make them happy,” Trump said.

But the Haitian immigrants—who were attracted to the city due to its low cost of living and readily available work opportunities—are hardly why so many schools and government buildings in Springfield have shut down in recent weeks.

Instead, that fault lies with Trump and Republican vice presidential nominee JD Vance, who have drawn so much attention to the tiny city with their conspiracy that Springfield has endured at least 33 bomb threats, forcing it to evacuate and temporarily shutter several of its schools, colleges, festivals, and a significant portion of its government facilities.

L’histoire de deux partis : Républicains et Démocrates aux États-Unis
Pedro Soriano
Conversation
16 janvier 2024

Cette semaine marque le début de la saison des primaires pour l’élection présidentielle américaine, et tout porte à croire que le résultat sera d’offrir aux Américains le même menu qu’il y a quatre ans, mais inversé : Joe Biden comme président sortant, et Donald Trump comme challenger. Cela conduit inévitablement à la question suivante : pourquoi l’affrontement des deux candidats les plus âgés de l’histoire du pays va-t-il se répéter ? Pourquoi la politique américaine semble-t-elle immobile ? Comment en sommes-nous arrivés là ?

Dans le cas du Parti républicain, il convient de faire un peu d’histoire pour expliquer comment Trump a réussi à prendre le contrôle du parti. Cette domination du magnat new-yorkais (aujourd’hui installé en Floride, comme tout bon retraité new-yorkais) n’est pas une anomalie, mais la conséquence d’un long processus politique qui a affecté les conservateurs américains, les transformant en un parti très différent de ce qu’il était à ses débuts.

Le Grand Old Party est né en 1854 comme un parti nordiste, anglo-saxon, protestant, anti-esclavagiste (pour des raisons économiques plutôt que morales) et en faveur d’un Etat fédéral plus fort que les Etats fédérés (mais aussi, et on l’oublie souvent, comme un parti généralement hostile à l’immigration). La guerre de Sécession en a fait le parti naturel du gouvernement pendant plusieurs décennies (entre 1868 et 1912, il n’y a eu qu’un seul président démocrate et huit présidents républicains), période pendant laquelle le parti est devenu plus conservateur, et plus passif dans la lutte pour les droits civiques des Noirs, au point que dans les années 1920, il ne se distinguait pratiquement plus des démocrates sur ce point.

Il faut ajouter à cela le fait que la Première Guerre mondiale, qui a coïncidé avec le mandat d’un président démocrate, a amené les républicains, dans une certaine mesure en réaction à l’inflexibilité de Wilson, à développer un gène isolationniste qui est réapparu ces dernières années. En revanche, la Grande Dépression, qui a coïncidé avec le mandat d’un président républicain, Hoover, qui y a répondu par des mesures économiques d’austérité que nous associons aujourd’hui aux conservateurs, a fini par placer les républicains solidement à l’aile droite de la politique américaine.

Les vingt années de mandats consécutifs des démocrates à la suite de la Grande Dépression ont forcé les républicains à chercher un nouveau terrain électoral, et ils ont vite compris que leur principal objectif politique devait être de gagner le vote des Blancs du Sud, qui, bien que descendants des rebelles confédérés contre lesquels les fondateurs du parti républicain avaient créé le parti, étaient désormais idéologiquement plus proches de ce dernier que des démocrates (et étaient toujours des WASP, c’est-à-dire des Blancs, anglo-saxons et protestants).

Ce processus a duré des décennies, mais il a été favorisé par un mouvement corrélatif au sein du parti démocrate. Le parti démocrate, devenu après la guerre de Sécession le parti des Sudistes vaincus, avait d’abord choisi, après le conflit, d’élargir son champ d’action en ciblant les immigrés nouvellement arrivés (non pas parce que les ex-Confédérés avaient une sympathie particulière pour eux, mais pour deux raisons principales : d’une part, parce que les immigrants n’allaient pas dans le Sud pauvre, mais dans le Nord riche, et d’autre part, parce que l’attitude résolument anti-immigrés des Républicains poussait les Démocrates à appliquer aux immigrants le vieux principe de « l’ennemi de mon ennemi est mon ami »).

Ainsi, le Parti démocrate du début du XXe siècle était un conglomérat quelque peu étrange de protestants sudistes racistes et d’immigrés non anglo-saxons, pour la plupart catholiques, auquel la Grande Dépression a ajouté une composante déstabilisante : les électeurs noirs urbains du Nord. Désespérés par l’inaction des républicains sous Hoover, ils se sont tournés en masse vers les démocrates, votant par exemple pour Roosevelt avec 76 % des voix lors des élections de 1936. La Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle près d’un million de Noirs se sont battus pour un pays qui les traitait comme des citoyens de seconde zone, a finalement conduit à l’intégration raciale au sein des forces armées, par décret du président Truman – un démocrate – en 1948, ce qui a déclenché la première dissidence des démocrates du Sud, prélude à de nombreuses autres.

Mais c’est la lutte pour les droits civiques, officiellement inaugurée par l’arrêt Brown v. Board of Education de la Cour suprême en 1953, déclarant inconstitutionnelle la ségrégation raciale dans les écoles, qui a provoqué un réalignement de la politique américaine dont les conséquences sont encore visibles aujourd’hui. Les administrations démocrates de Kennedy et surtout de Johnson se sont résolument alignées sur la minorité noire, s’aliénant ainsi définitivement les Blancs du Sud, qui se sont progressivement tournés vers le parti républicain, et ont créé une nouvelle ère de domination républicaine, du moins au niveau présidentiel (entre 1968 et 1992, il n’y a eu qu’un seul président démocrate et quatre présidents républicains).

Et ce n’est pas tout : les immigrants non anglo-saxons et catholiques du Nord, qui avaient constitué l’autre grand pilier de la coalition démocrate pendant la majeure partie du 20e siècle, ont également commencé à se tourner vers les républicains en raison d’une part de la concurrence que leur livraient les minorités raciales pour les emplois de cols bleus et d’autre part des conséquences de la désindustrialisation et de la perte d’emplois au profit de pays où les salaires sont moins élevés. Le parti républicain des premières années de la guerre froide était le parti des milieux d’affaires, mais les conséquences de la désindustrialisation et de la perte d’emplois au profit des pays à bas salaires n’ont pas été imputées aux républicains, parce qu’ils tenaient un discours plus isolationniste, bien que dans la pratique, ils aient été les principaux responsables de ces politiques.

Le parti républicain de l’époque de Reagan était donc un curieux amalgame d’électeurs de la classe supérieure (les vieux WASP de toujours) et de la classe inférieure (les ex-démocrates blancs du Sud et du Nord), tandis que les démocrates étaient le parti des minorités raciales et, de moins en moins, de la classe ouvrière du Nord.

Cependant, tout mouvement politique engendre des contre-réactions : en l’occurrence, l’absorption par le Parti républicain des électeurs du Sud signifiait à la fois la reprise d’une grande partie de leurs positions sociales et religieuses, dont notamment l’opposition à l’avortement et aux relations homosexuelles, et une tentation autoritaire, visant en premier lieu à tenter d’exclure autant que possible les minorités de l’accès aux urnes. La domination croissante de l’aile évangélique du parti républicain a généré un exode croissant des électeurs républicains du Nord ayant fait des études supérieures et ne souscrivant pas à ces positions (plus tard, l’entrée en scène de la question du mariage pour tous a exacerbé ce mouvement).

Cette dissociation a également généré un fossé croissant entre les électeurs républicains (de plus en plus homogènes : blancs de la classe ouvrière ou rurale, évangéliques et sans éducation universitaire, avec des tendances populistes et isolationnistes) et leurs dirigeants (présidents et candidats tels que les Bush, Mitt Romney ou Paul Ryan, tous issus des élites du pays, avec un discours économique néolibéral et interventionniste en politique étrangère).

Le Parti républicain menaçait déjà d’élire un candidat « populiste » depuis quelques cycles électoraux (Mike Huckabee en 2008, Rick Santorum en 2012 ont obtenu des résultats notables en misant sur ce discours) et a finalement succombé à la tentation en 2016, en choisissant Trump (qui a profité de la division du vote entre les candidats conventionnels). Pendant les quatre années de sa présidence et les trois suivantes en tant que leader tacite de l’opposition, Trump a approfondi les tendances isolationnistes (proposition de retrait de l’OTAN et arrêt du soutien à l’Ukraine), conservatrices (nomination de juges de la Cour suprême qui ont annulé la constitutionnalité du droit à l’avortement) et autoritaires (soutien à la prise d’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 et promesses de persécution politique de ses opposants s’il est réélu).

Ce qui reste de l’establishment républicain a essayé de trouver un candidat capable de lutter contre Trump, mais tous les sondages indiquent que celui-ci est déjà soutenu par plus de 60 % des électeurs républicains, et même s’il trébuche occasionnellement dans un État où les électeurs du GOP sont un peu plus modérés que la moyenne, comme cela pourrait se produire dans le New Hampshire, le résultat final sera conforme à la logique de l’évolution du Parti républicain actuel : Trump sera le candidat.

Et ensuite, à moins que leur état de santé ne les en empêche tous les deux, il affrontera Biden. Ces dernières semaines, nous avons lu toutes sortes de commentaires un peu fantaisistes sur le fait que Biden pourrait être contraint de se retirer et qu’un chevalier en armure étincelante émergerait pour mener les démocrates à la victoire. Il s’agit là de spéculations sans fondement. Le parti démocrate, contrairement au parti républicain, est un parti très discipliné et très peu enclin à l’expérimentation. Et si, pour une raison ou une autre, M. Biden décidait de se retirer, le candidat à l’investiture serait la vice-présidente Kamala Harris. Les démocrates n’abandonneront jamais leur première femme vice-présidente (qui plus est, représentante des minorités noire et asiatique).

À la tête d’une coalition hétérogène de blancs ayant fait des études supérieures et de Noirs et de Latinos sans instruction, le président affronte l’élection au plus bas de sa popularité. Bien que l’économie soit solide, et le chômage très bas, les effets à long terme de l’inflation, et le fait indéniable qu’il est un vieil homme, font qu’il ne suscite guère d’enthousiasme. Biden doit espérer qu’une fois les primaires républicaines terminées, lorsqu’il sera clair que Trump sera le candidat républicain (ce qu’une majorité d’électeurs américains ne croit toujours pas possible aujourd’hui), les électeurs accepteront, comme un moindre mal, qu’il soit le seul capable de vaincre Trump, comme ils l’ont fait en 2020.

Biden espère également que le calendrier judiciaire de Trump, qui pourrait le voir affronter jusqu’à quatre procès criminels distincts avant l’élection (deux pour ses tentatives de subversion de l’élection de 2020, un autre pour la rétention de documents secrets après avoir quitté la Maison Blanche, et un autre pour la gestion illicite de son conglomérat d’affaires) aboutira à au moins une ou deux condamnations, amenant la minorité d’électeurs républicains qui n’apprécient pas Trump à choisir soit de voter pour Biden, soit de rester chez eux, donnant ainsi à Biden la marge nécessaire à la victoire.

Le principal problème d’une telle stratégie est que son exécution ne dépend pas du président, tandis que les avocats du candidat républicain feront de leur mieux pour reporter toutes les poursuites après l’élection. Biden est également vulnérable à toute récession économique qui pourrait survenir dans les mois à venir, comme à l’instabilité mondiale en Ukraine et au Proche Orient. Si l’élection avait lieu aujourd’hui, il serait peu probable que le président la remporte, et même s’il gagnait en termes de nombre de suffrages, il serait tout à fait possible que Trump obtienne une majorité de Grands Electeurs, comme il l’avait fait contre Hillary Clinton en 2016.


Affaire Biden: Cachez ce scandale que je ne saurais voir ! (How, while the media pool dogs looked the other way, a president and his son sold out America)

3 octobre, 2024

The Post's front cover after the first bombshell report on Hunter Biden's laptop.

ImageMiranda Devine's new book “The Big Guy: How a President and His Son Sold Out America.”
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Personne ne nique un Biden. Joe Biden (Fort Myers, Floride, 5 octobre 2022)
Jamais, la Maison Blanche n’a été marquée par un tel niveau de corruption dans l’histoire américaine. Joe Biden ment allègrement sur le sujet tous les jours. Et parce que les médias veulent le protéger, ils laissent faire et se refusent à mener les enquêtes qui devraient s’imposer. Newt Gingrich (2022)
Il faut être juste. (…) Ce que je veux, c’est l’équité. C’est tout. (…) Vous posez pas de questions difficiles à Biden. (…) J’aimerais que vous interviewiez Joe Biden comme vous m’interviewez. Ce serait tellement bien. (…) Ça me dérange pas. Mais quand je le vois sortir de son magasin, il est en plein scandale, sa famille est corrompue, d’accord ? Il est corrompu. C’est un politicien corrompu. Et il sort avec une glace. Et la question que les médias lui posent, c’est : quelle sorte de glace ? Quel parfum de glace vous avez choisi ? Et il est en plein scandale. (…) Vous êtes comme Big Tech, vous le protégez. Et tout le monde fait ça, à part quelques exceptions. (…) Lesley, laisse-moi vous demander. Vous pensez qu’il est normal que la femme du maire de Moscou lui donne des millions et des millions de dollars, trois millions et demi de dollars, pour donner à sa famille, trois millions et demi ? Vous pensez que c’est normal que Hunter Biden dise que nous donnons au grand chef 10 % de l’énorme quantité d’argent qu’il récupère ? Vous pensez qu’il est acceptable que toutes ces choses horribles que vous avez vues, où ils reçoivent des centaines de milliers et des millions de dollars, la Chine leur donne un milliard et demi de dollars à gérer, la famille, un milliard et demi de dollars, et qu’ensuite il soit censé négocier ? Laissez-moi vous dire, c’est le deuxième plus grand scandale. Le plus grand scandale, c’est quand ils ont espionné ma campagne. Ils ont espionné ma campagne. (…) c’est partout. Lesley, ils ont espionné ma campagne et se sont fait prendre. (…) Vous en parlerez pas parce que c’est mauvais pour Biden. (…) Lesley, ils ont espionné ma campagne. (…) Cela a été totalement vérifié. Il suffit d’aller chercher les documents. Ils ont espionné ma campagne, ils se sont fait prendre. (…) Et puis ils sont allés beaucoup plus loin, et ils se sont fait prendre. Et vous le verrez, Lesley. Et vous le savez, mais vous ne voulez pas le dire à l’antenne. (…) Je pense que je serais pas ici si j’avais pas les médias sociaux, parce que les médias sont corrompus. À mon avis, les médias sont corrompus. Mais les médias sont faux, et franchement, si j’avais pas les médias sociaux, j’aurais aucun moyen de faire entendre ma voix. (…) J’ai pas à vous discréditer. (…) Vous vous discréditez vous-même. (…) Quand vous dites que vous allez pas couvrir Biden, vous allez lui demander quel parfum de glace il a, d’accord. (…) Au lieu de : « Pourquoi Hunter a-t-il reçu trois millions et demi de dollars de Moscou ? » Au lieu de : « Pourquoi une compagnie d’énergie paie-t-elle votre fils 183 000 dollars par mois, ou peu importe ce qu’elle lui paie ? » Et il n’a aucune expérience dans le domaine de l’énergie. Vous vous discréditez. Je n’ai pas à vous discréditer. (…) Il est très important de savoir si un homme est corrompu ou non, s’il est candidat à la présidence. Qui a accepté de l’argent de la Chine, de l’Ukraine et de la Russie. Oui, je pense que c’est une question importante. (…) C’est incroyable la façon dont vous pouvez dire cela et vous asseoir là, me regarder dans les yeux et dire ça. Il a accepté de l’argent, sa famille, de la Russie, de l’Ukraine, de la Chine et d’autres pays. Son frère, qui n’avait pas d’expérience, est devenu un grand bâtisseur en Irak, sans expérience. Regardez ce qui se passe, Lesley. Et vous dites qu’il ne faut pas en parler ? C’est le plus grand scandale qui soit, Lesley. (…) Je pense que c’est l’un des plus grands scandales que j’ai jamais vu, et vous en parlez pas. Vous voulez parler de choses insignifiantes. (…) Bien sûr que c’est vérifiable. Excusez-moi, ils ont trouvé un ordinateur portable. (…) Il s’est caché pendant cinq jours, il s’est caché. (…) Lesley, vous vous discréditez. Quand vous vous  attaquez pas à Biden avec la corruption de la famille Biden. (…) Quand vous vous attaquez pas à ce qui s’est passé dans la chasse aux sorcières contre la Russie, qui s’est avérée être une imposture totale, sans collusion, sans collusion aucune. Quand vous faites pas ça, vous vous discréditez. La presse est très discréditée en ce moment, vous le savez ? Vous vous discréditez donc vous-même. (…) [le pays est divisé contre lui-même] J’aimerais bien que ce ne soit pas le cas, mais peut-être que tout le monde doit en prendre un peu la responsabilité. Mais quand les gens lancent de fausses chasses aux sorcières, quand ils espionnent votre campagne, vous devez riposter. Et si vous ripostez pas, vous resterez pas ici très longtemps. Vous rentrez chez vous. (…) C’est pas une attaque. (…) C’est une défense, c’est une défense contre des attaques. (…) Je me défends et je défends l’institution de la présidence. C’est très important. (…) Bonjour Mike (…) Tu crois qu’elle poserait ce genre de questions à Joe ? Je ne pense pas. (…) [mes partisans, ce sont] les gens qui aiment notre pays. Et des gens qui veulent pas voir les magasins pillés et brûlés, et des gens qui veulent pas voir d’émeutes, et ils veulent pas voir d’anarchistes. (…) C’est des gens qui aiment notre pays. Et ils aiment pas voir des policiers se faire tirer dessus sans pouvoir se défendre. Ils aiment pas voir des émeutes au milieu de la 5e avenue ou au milieu d’autres rues de Portland ou d’autres endroits. (…) Et ils aiment que leur président reçoive l’aval de pratiquement tous les groupes de police et, franchement, de presque tous ceux qui ont à voir avec la loi et l’ordre. Une loi et un ordre positifs. Mais vous savez ce qu’ils sont ? C’est des gens qui aiment notre pays plus que tout et qui aimeraient le voir prospérer. (…) Obama et Biden ont espionné ma campagne. Vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ? Vous vous rendez compte à quel point c’est horrible, ce qu’ils ont fait ? (…) Ca a été totalement vérifié, Lesley. (…) Vous verrez, ça a été totalement vérifié. (…) vous avez soulevé beaucoup de sujets (…) qui ont été soulevés de manière inappropriée. (…) Ils ont été évoqués de manière inappropriée, dès le début. Votre première question a été : « Les questions vont être difficiles. » (…) vous m’avez dit pour la première fois : « Les questions seront difficiles. » Ca me dérange pas. Quand vous avez organisé l’entretien, c’est pas ce que vous m’avez dit. Vous avez dit : « Allez, faisons un bel entretien ». Et voilà ce que je dis. (…) Vous demandez pas à Joe Biden. J’ai vu votre interview avec Joe. L’interview avec Joe. C’était une blague. L’interview, 60 Minutes. Je vois Joe Biden avec question facile sur question facile. J’ai vu toutes ses interviews. On ui a jamais posé de question difficile. (…) Excusez-moi, Lesley. Vous avez commencé par moi. Votre première déclaration était : « Vous êtes prêt à répondre à des questions difficiles ? » (…) C’est pas comme ça qu’on parle aux gens. (…) Voilà, je pense qu’on en a assez fait. Vraiment, on en a assez. (…) Je pense qu’on en a assez d’interview là, OK ? Ca suffit. On y va.Donald Trump
Vous êtes prêt à répondre à des questions difficiles ? (…) Vous allez avoir de l’équité. (…) Nous avons eu la pandémie pendant votre mandat. Nous avons eu des conflits raciaux. Nous avons eu des pillages. Pourquoi voulez-vous ce poste ? Pourquoi voulez-vous redevenir président ? (…) Je vais pas vérifier les faits. (…) Il n’y a aucune preuve réelle de ça. (…) Ici, on est à 60 Minutes et on peut pas diffuser des choses qu’on peut pas vérifier. (…) Eh bien, on peut pas vérifier (…) cette histoire de Hunter et de son ordinateur portable, un atelier de réparation l’a trouvé, la source est Steve Bannon et Rudy Giuliani. (…) Et vous en faites l’un des sujets les plus chauds, les plus importants (…) C’est un sujet important ? (…) Toutes ces choses ont fait l’objet d’enquêtes et ont été discréditées. (…) Et vous pensez que c’est le sujet le plus important pour faire campagne ? (…) parce que ça peut pas être vérifié. (…) C’est impossible à vérifier. (…) L’ordinateur portable. (…) Et quid du féroce esprit partisan dans le pays ? Êtes-vous responsable du fait que le pays soit divisé contre lui-même ? Ressentez-vous ça? (…) Je vous écoute depuis je sais combien de temps, et c’est qu’attaque, attaque, attaque, attaque, attaque. (…) vous attaquez tout le temps. (…) Vous êtes très oppressifs. (…) Mais pourquoi ce problème persiste-t-il ? (…) Vous voulez enfermer les Biden ? (…) Vous voulez enfermer Obama ? (…) Ca a jamais été vérifié. (…) Vous savez, je voulais pas avoir ce genre d’interview. (…) Vous êtes le Président. Vous pensez pas que vous devriez rendre des comptes au peuple américain ? Lesley Stahl (60 minutes, CBS)
Ils sont venus me voir et aimeraient que je fasse une interview, mais je voudrais d’abord avoir des excuses, parce que la dernière fois que j’ai fait une interview avec eux, si vous vous souvenez, ils m’ont mis au défi à propos de l’ordinateur. Ils ont dit que l’ordinateur portable de l’enfer venait de Russie, et j’ai répondu : « Il venait pas de Russie. Il venait de Hunter ». Et j’ai jamais reçu d’excuses. J’adorerais participer à l’émission « 60 Minutes ». Je fais tout. Je leur ai demandé des excuses. Voyons s’ils acceptent. Donald Trump
Le Premier ministre Netanyahou est-il un allié très proche ? (…) Mais pardonnez-moi, Madame la Vice-présidente, la question était : comment allez-vous payer pour cela ? (…) On est dans le monde réel ici. Comment allez-vous faire passer cela au Congrès ? (…) Un quart des électeurs inscrits disent encore qu’ils ne vous connaissent pas. Ils ne savent pas ce qu’il en est de vous. Et pourquoi pensez-vous que c’est le cas ? Quel est le problème ? (…) vos détracteurs et les chroniqueurs (…) disent que la raison pour laquelle tant d’électeurs ne vous connaissent pas est que vous avez changé de position sur beaucoup de choses. Vous étiez contre la fracturation, maintenant vous êtes pour. Vous souteniez des politiques d’immigration plus souples, maintenant vous les renforcez. Vous étiez pour l’assurance maladie pour tous, maintenant vous ne l’êtes plus. Il y a tellement de changements que les gens ne savent pas vraiment ce que vous croyez ou ce que vous représentez. (…) Vous vous êtes récemment rendu à la frontière sud et vous avez adopté les mesures de répression prises par le président Biden à l’encontre des demandeurs d’asile. Et cette répression a entraîné une diminution presque immédiate et spectaculaire du nombre de passages à la frontière. Si c’est la bonne réponse aujourd’hui, pourquoi votre administration n’a-t-elle pas pris ces mesures en 2021 ? (…) Mais je couvre la frontière depuis des années. Je sais donc que ce n’est pas un problème qui a commencé avec votre administration. (…) Mais il y a eu un flux historique d’immigrants sans papiers traversant la frontière au cours des trois premières années de votre administration. En fait, les arrivées ont quadruplé depuis la dernière année du président Trump. Était-ce une erreur d’assouplir les politiques d’immigration autant que vous l’avez fait ?(…) Ce que je demandais, c’était si c’était une erreur de permettre ce genre d’inondation en premier lieu.(…) Mais les chiffres ont quadruplé sous votre mandat (…) Mais auriez-vous dû faire cela ? (…) Vous avez accusé Donald Trump d’utiliser des tropes racistes lorsqu’il s’agit d’immigrants haïtiens à Springfield, Ohio, lorsqu’il s’agit de birtherisme, lorsqu’il s’agit de Charlottesville. En fait, vous l’avez traité de raciste et de diviseur.Pourtant, Donald Trump a le soutien de millions et de millions d’Américains.Comment expliquez-vous cela ? (…) Avec tant de gens qui soutiennent Donald Trump, un homme que vous avez traité de raciste. Comment faites-vous pour combler ce fossé apparemment infranchissable ? Bill Whitaker (CBS)
Je pense, avec tout le respect que je vous dois, que la meilleure question est de savoir s’il existe une alliance importante entre le peuple américain et le peuple israélien. La réponse à cette question est oui. (…) Nous n’allons pas cesser de faire ce qui est nécessaire pour que les États-Unis soient clairs sur leur position quant à la nécessité de mettre fin à cette guerre. (…) Mon plan consiste à dire que lorsqu’on investit dans les petites entreprises, on investit dans la classe moyenne et on renforce l’économie américaine. Les petites entreprises font partie de l’épine dorsale de l’économie américaine. (…) Je ne peux pas me permettre d’être myope… Je suis un fonctionnaire, mais aussi un capitaliste. (…) Il s’agit d’une loi électorale. (…)Ces quatre dernières années, j’ai été vice-président des États-Unis et j’ai parcouru notre pays en écoutant les gens et en cherchant ce qui est possible en termes de terrain d’entente. Je crois en la construction d’un consensus. Nous sommes un peuple diversifié. Géographiquement, régionalement, en termes de parcours, et ce que veut le peuple américain, c’est que nous ayons des dirigeants capables de construire un consensus, de faire des compromis et de comprendre que ce n’est pas une mauvaise chose tant que vous ne faites pas de compromis pour trouver des solutions de bon sens. C’est l’approche que j’ai adoptée. (…) Le premier projet de loi que nous avons proposé au Congrès visait à réparer notre système d’immigration défaillant, sachant que pour le réparer, il fallait que le Congrès agisse. Ce projet n’a pas été retenu. Nous sommes arrivés à un moment où un groupe bipartisan de membres du Sénat des États-Unis, y compris l’un des membres les plus conservateurs du Sénat, s’est réuni et a proposé un projet de loi sur la sécurité des frontières. Eh bien, devinez ce qui s’est passé ?Donald Trump a appris que ce projet de loi était en préparation et qu’il pourrait être adopté, et il veut courir sur un problème au lieu de régler un problème, alors il a dit à ses copains du Congrès : « Tuez le projet de loi, ne le laissez pas aller de l’avant. »(…) Je suis heureux que vous souligniez ces commentaires qu’il a faits et qui ont entraîné une réaction de la part de la plupart des personnes raisonnables, qui ont dit : « Ce n’est pas correct. C’est tout simplement faux. » (…) Je crois que le peuple américain veut un dirigeant qui n’essaie pas de nous diviser et de nous rabaisser. Je crois que le peuple américain reconnaît que la véritable mesure de la force d’un dirigeant n’est pas basée sur ceux que l’on frappe, mais sur ceux que l’on élève. Kamala Harris
J’ai fait part de mes préoccupations, car j’avais entendu dire que Hunter Biden siégeait au conseil d’administration d’une société gazière ukrainienne, ce qui pouvait donner l’impression d’un conflit d’intérêts. Le message que je me rappelle avoir reçu en retour était que le fils du vice-président, Beau, était en train de mourir d’un cancer – c’était en 2015 – et qu’il n’y avait pas d’autre canal pour traiter des questions familiales à ce moment-là. George Kent (fonctionnaire du département d’État à l’ambassade des États-Unis en Ukraine)
This book took me four years. Was I scared? Yes. All the time. I don’t know how the deep state will react to it. This deals with the ‘Laptop From Hell’ — the title of my best seller a few years ago. This one’s about Hunter Biden, big tech and the dirty secrets President Biden tried to hide. This information, the knowledge behind this coverup — Biden’s corruption — originally came through what Rudy Giuliani knew. The FBI — supposed to keep us safe — knew this, hid it, kept it covered, yet this is the agency now supporting Kamala. Rudy tipped me off. I was last to know of this massive coverup. Censorship by big tech. Plus our own CIA who put out a pretender laptop. I had to write this. To know how this laptop from hell hid the tale of millions of dollars going to the Bidens. How he got away with becoming president while nobody understood how he lived in a mansion. (… ) [I went through] Back channels. There were covert threats, legal warnings. Told my life would be ruined. I just had to know that truth is protection itself. And that my back was being protected by the New York Post. Look, Beijing, Washington, the druggie son, Hollywood all came knocking. So did degenerate spies. But Hollywood would never do this story. Why? Because nobody in Hollywood would knock Democrats. Or Joe Biden. This deals with how a sitting president and his son sold out America. Miranda Devine
On Oct. 14, 2020, three weeks out from the election, with Joe and President Donald Trump neck and neck in the polls, the New York Post’s first story about Hunter Biden’s abandoned laptop exploded like a bomb. The front page featured an email from Hunter’s Burisma paymaster, Vadym Pozharskyi, thanking him for “the opportunity to meet your father.” It was hard to square with Joe’s assertions throughout the campaign that he knew nothing about Hunter’s seeming international influence-peddling operation. Candidate Biden had been lying low since the story broke, self-isolating in his basement under cover of the COVID pandemic, but behind the scenes his campaign struggled to find a coherent response to explain the email away. In a carefully worded statement to The Post, the campaign said there were no meetings on Joe’s “official schedules” in 2015 with Pozharskyi. But to other media outlets, they issued more emphatic denials. The Biden campaign categorically denied a meeting ever happened. “They never had a meeting,” Andrew Bates, a campaign spokesman, told USA Today. Even as Twitter and Facebook, in collusion with the FBI, censored The Post, and the mainstream media collectively looked the other way, the Biden campaign knew that the sheer weight of the evidence would eventually be impossible to ignore. Blinken’s solution was to set in motion one of the most brazen dirty tricks in US electoral history. Using the intelligence community to sound the false alarm of “Russian disinformation,” ground already prepared by corrupt elements inside the FBI, he set out to discredit the whole laptop story. First, he phoned CIA veteran Mike Morell for advice on combating The Post’s reporting. (…) He would later testify to Congress that Blinken’s phone call prompted him to organize 50 intelligence colleagues to sign a letter falsely insinuating that the damning material from Hunter’s laptop published by The Post was Russian disinformation. The Dirty 51 letter, as it came to be known, was timed to appear on the eve of the final presidential debate, to maximize its benefit to Joe, by giving him a “talking point to push back on [President] Trump on this issue,” as Morell put it. Blinken followed up his call a few hours later, emailing Morell a new, anonymously sourced, thinly reported — but conveniently timed — USA Today article claiming that the FBI was examining whether Hunter’s laptop was part of a “smoke bomb of disinformation pushed by Russia” to damage Biden. At the bottom of Blinken’s email was the signature block of Andrew Bates, the Biden campaign’s director of rapid response. The Biden campaign was orchestrating the Dirty 51 letter. This was the real disinformation operation — 51 of the most powerful people in the intelligence world were uniting to deceive the American people and help Joe win the 2020 election. When his alleged role in the Dirty 51 letter was revealed some three years later, Blinken denied all: “Didn’t ask for it, didn’t solicit it,” he said. But, until Blinken called and implanted the idea, Morell had not considered floating the idea of Russian interference. “Prior to [Blinken’s] call, you did not have any intent to write this statement?” Morell was asked in a deposition for Congress. “I did not,” he replied. (…) the letter (…) claimed that the material from Hunter’s laptop published by The Post “has all the classic earmarks of a Russian information operation” and “the Russians are involved in the Hunter Biden email issue.” Moscow will “do anything possible to help Trump win and/or to weaken Biden should he win. … A ‘laptop op’ fits the bill, as the publication of the emails are [sic] clearly designed to discredit Biden. … It is high time that Russia stops interfering in our democracy.” Morell sent the draft letter to his network of intelligence contacts, explaining in an email that he had “drafted the attached because we believe the Russians were involved in some way in the Hunter Biden email issue and because we think Trump will attack Biden on the issue at this week’s debate and we want to give the VP a talking point to use in response.” Over the next two days, he gathered signatures from 51 former intelligence officials. Five former CIA directors signed — Mike Hayden, Leon Panetta, John Brennan, John McLaughlin (acting), and Morell (acting) would sign — as well as former Director of National Intelligence James Clapper, eight CIA intelligence officers, seven analysts and four chiefs of staff; 41 of the 51 signatories were former CIA. He asked them to “highlight your Russia work” in their affiliations when they signed the letter and assured them that he would “clear the statement with the Publication Review Board at CIA” in record time. Extraordinarily, the letter appeared to have been approved at the very highest levels of the CIA, although that unsavory matter was kept hidden for more than three years, until it was prised out of the CIA’s email archives by congressional investigators. (…) It wasn’t the first time the CIA had intervened to protect the Bidens. A congressional whistleblower claimed that the CIA had interfered with the IRS investigation into Hunter, his business partners had been asked to become CIA informants, and Burisma had the whiff of a CIA operation. Miranda Devine
Pour simplifier, (…) à partir du moment où Joe Biden devint vice-président de Barack Obama, en janvier 2009 le fils a monnayé l’accès à son père à de riches investisseurs étrangers, principalement chinois, russes et ukrainiens, et reversé certains des immenses profits ainsi générés à son cher papa… Le père a favorisé les affaires de son fils en acceptant de rencontrer ces investisseurs, même furtivement, et en prenant son fils Hunter à bord d’Air Force 2, l’ avion officiel de vice-président, lors de ses déplacements à l’étranger… Il y a là une forme de corruption et de trafic d’influence qui, si elle n’est pas nécessairement illégale (sauf a démontrer le versement direct d’une gratification) est pour le moins impropre, discutable et nuisible à l’image et au rôle des Etats-Unis dans le monde. Il ne s’agit rien moins que de l’accès au deuxième personnage le plus puissant du pays… Que tous ces éléments tendant à démontrer l’existence d’un réseau de corruption sans précédent, soient balayés d’un simple trait de plume et qui plus est par un procureur, issu de l’Etat où la famille Biden fait la loi depuis cinquante ans, est inacceptable. Surtout que deux agents du fisc viennent de lancer une alerte sur la conduite de l’enquête. Ils dénoncent une ingérence du département de la justice et de l’Attorney Général Merrick Garland, pour ralentir la procédure, prévenir Hunter Biden et ses avocats à l’avance concernant l’évolution de l’enquête et surtout bloquer les pistes dès que celles-ci pointent vers Joe Biden. La petite affaire de fraude fiscale et de détention d’armes qu’ Hunter Biden, sa famille et le procureur David Weiss auraient voulu discrètement étouffer finit par exploser au grand jour, alors même qu’elle était sur le point d’être close. Fin juillet 2023, l’accord négocié par les avocats d’Hunter Biden et la parquet fédéral du Delaware est rejeté par la juge assignée à sa validation. « Cet accord ne vaut pas le papier sur lequel il est imprimé » dit la juge Maryellen Noreika devant les inconsistances du documents. Certes, elle a été nommée à son poste par Donald Trump, ce qui est suffisant pour que certains mettent en doute la légitimité et l’impartialité de sa décision, mais les inconsistances du dossier – notamment sur la question de l’immunité totale accordée à Hunter Biden – sont telles que beaucoup lui savent grés d’avoir osé dire tout haut,  ce que tout le monde pensait tout bas, à savoir que cet accord était digne d’une république bananière… L’édifice juridique soigneusement monté par les avocats d’Hunter Biden s’effondre. Le procureur Weiss revient sur sa proposition de deal et à la place inculpe finalement Hunter Biden. Le procès qui vient de se conclure est la première conséquence de cette mise en examen. Ce n’est pas la seule. L’autre volet du dossier concerne la fraude fiscale. Il donnera lieu (sauf accord à l’amiable obtenu d’ici là) à un autre procès, en Californie, à partir du 5 septembre. Pas d’imaginer, ô combien Joe Biden préférerait que ce procès n’ait pas lieu… Bien entendu si Hunter Biden reste un simple citoyen aux yeux de la justice, il n’aurait sans doute pas bénéficié de la même attention, ni de la même mansuétude si son nom de famille avait été autre. Il est seul responsable de son addiction à la drogue et à l’alcool ainsi que de l’achat illégal d’une arme à feu, mais en ce qui concerne ses opérations financières, il a agi avec l’accord, le soutien et parfois la complicité d’autres membres de sa famille en particulier du plus important de tous Joe Biden, lui-même.  L’ombre de Joe Biden plane sur les activités d’Hunter Biden au cours des quinze dernières années. Ce sont ces activités qui ont bénéficié d’une vaste campagne de dissimulation à partir de 2017. C’est cette campagne que je décris et que je dénonce dans mon livre « Cover Up, le Clan Biden, l’Amérique et l’Etat profond ». La condamnation d’Hunter Biden est la première grande entaille que la justice américaine  a réussi à faire dans cet édifice. D’autres entailles devraient suivre. Encore plus saillantes. Car elles ne concerneront pas que le fils Biden, mais aussi le frère et le père… A terme il est à espérer que toute la vaste entreprise de corruption douce élaborée par la famille Biden sera finalement mise à jour. Il y va de l’intérêt et de l’avenir de l’Amérique. Mais cela dépend aussi du résultat des élections du 5 novembre prochain. Gérald Olivier

Cachez ce scandale que je ne saurais voir !

A l’heure où comme par hasard à un mois de la présidentielle …

Le procureur Jack Smith publie des documents concernant les accusations contre l’ancien président et actuel candidat Donald Trump pour prétendue interférence après l’élection dévoyée de novembre 2020…

Et où sans compter la véritable opération de dissimulation de sa sénilité toujours plus évidente

Les avocats de Joe Biden et les représentants légaux d’Obama viennent d’obtenir le report de la publication des dossiers de la vice-présidence de Biden, y compris les dossiers sur Hunter Biden et ses relations d’affaires à l’étranger au jour d’après l’élection …

Et où devant le refus des médias de s’excuser pour l’avoir diffamé notamment sur l’affaire de l’ordinateur portable du fils de Joe Biden …

L’ancien président et candidat Trump refuse de se laisser à nouveau interviewer par l’émission « 60 minutes » …

Et que malgré apparemment les efforts de ses amis des médias

La candidate démocrate se voit, elle, reprocher ses continuels revirements et ses réponses alambiquées

Retour avec Gérald Olivier et son livre de l’an dernier Cover up…

Et la journaliste du New York Post Mirand Devine et son récent livre …

Sur cette fameuse affaire de trafic d’influence de la famille Biden …

Que fait tous ses efforts pour bloquer depuis des années …

L’Etat profond autour d’Obama et de Biden …

Et qui avait vu le fils d’un vice-président en charge du dossier ukrainien …

Se faire engager comme consultant pour quelques 80, 000 dollars mensuels par la première société de pétrole ukrainienne …

Et qui sur sa lancée défiant toutes les règles prohibant les conflits d’intérêts et le trafic d’influence …

Avait, entre la Chine ou la Roumanie, monnayé sa proximité familiale et son nom …

Comme cela avait été confirmé sur un ordinateur qu’il avait oublié chez un réparateur …

Et dont la publication des emails compromettants par le New York Post à la veille d’une élection on ne peut plus serrée entre Biden et Trump  …

Avait dument été bloquée et discréditée, à la demande expresse du FBI, par une action concertée des réseaux sociaux Twitter et Facebook …

Et d’un super quarteron de 51 cadres de la CIA jurant leurs grands dieux qu’il s’agissait d’une opération de désinformation russe …

Les mêmes qui n’avient pas hésité quatre ans plus tôt à diffuser la pire désinformation sur les prétendus contacts du candidat Trump avec les services russes, notamment via le faux avéré dit Dossier Steele …

Hunter Biden : fin de la récréation

Gérald Olivier

11 juin 2024

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Aux Etats-Unis, un procès chasse l’autre. A peine la mascarade new-yorkaise contre Donald Trump terminée, c’est le fils du président qui s’est retrouvé devant les juges. Et cette fois l’affaire était plus sérieuse.

Hunter Biden, fils cadet de Joe Biden, âgé de 54 ans, a été jugé coupable par un tribunal du Delaware d’achat et possession illégale d’arme à feu ainsi que de fausses déclarations sur un formulaire fédéral. Il encourt vingt-cinq ans de prison.

C’est la première fois de l’histoire américaine qu’un fils de président en exercice est condamné par la justice et pourrait se retrouver derrière les barreaux. On n’ en est pas là. La sentence, qui sera déterminée par le juge, sera connue d’ici quelques semaines et les avocats d’Hunter Biden feront très certainement appel…

C’était néanmoins une condamnation attendue, car les faits sont incontestables. Ils remontent à octobre 2018.

Hunter Biden était alors dans l’une de ses périodes les plus noires. Il consommait régulièrement du « crack », une drogue dérivée de la cocaïne et menait une vie dissolue. Son quotidien se limitait à fumer (du crack), boire (de l’alcool) et forniquer (avec des prostituées). Sa famille était en décomposition. Il était en instance de divorce avec sa première épouse, Kathleen Buhle et la relation amoureuse qu’il avait entamée avec Hallie Biden, la veuve de son frère ainé, Beau, tournait déjà au vinaigre. Il passait son temps entre New York, Los Angeles et Wilmington, ville du Delaware ou les Biden ont leur résidence, en compagnie de « call girls » et de dealers de drogue. Il avait d’ailleurs ressenti le besoin de posséder une arme à feu car son mode de vie le confrontait à des personnages et des milieux aussi malsains que dangereux.

Cet épisode sulfureux de la vie du fils cadet de Joe Biden est relaté en détails dans mon livre « Cover Up, le clan Biden, l’Amérique et l’Etat profond ». Le chapitre s’intitule « le fils maudit ». Et si l’histoire d’Hunter à ce moment de sa vie semble sordide, c’est parce qu’elle le fut véritablement pour lui et pour tout son entourage.

Le vendredi 12 octobre 2018, Hunter Biden achète un Colt Cobra de calibre 38 chez un armurier de Wilmington, StarQuest Shooters & Survival Supply. Sur le formulaire fédéral requis pour l’achet de ce type d’arme, à la question « Consommez-vous de la drogue ? », il coche la case « non ».  C’est un mensonge. Et donc un délit fédéral. Car même s’il n’est peut-être pas alors sous l’emprise du crack, Hunter en consomme régulièrement. Il peut même passer des journées et des nuits à ne faire que cela. Se droguer. Dans son ordinateur personnel, il y a une photo de lui le regard éthéré, une pipe de crack à la bouche. Elle a été prise le 4 octobre 2018. Une semaine avant l’achat de colt. Plus tard, devenu sobre, il racontera sans retenu, dans son autobiographie « Beautiful Things », ces mois de déchéance. Son addiction était indéniable.

Le 12 octobre, donc, Hunter quitte l’armurier avec une arme à feu, achetée illégalement. Dans les jours qui suivent il manipule régulièrement cette arme. On le sait car il s’est pris en photo des dizaines de fois, habillé ou nu, l’arme à la main, seul ou en compagnie de jeunes femmes dénudées et, semble-t-il, là pour ses satisfactions personnelles…

Le 23 octobre Hallie Biden, dont Hunter partage encore la vie et la résidence trouve le colt dans sa voiture. Elle prend peur à l’idée que sa fille ou quelqu’un d’autre tombe sur l’arme et ne se blesse, ou pire, qu’Hunter l’utilise contre lui-même…. Elle s’en débarrasse en la jetant dans une poubelle, en pleine ville, puis elle informe Hunter de ce qu’elle vient de faire. Le fils du futur président explose de rage. L’arme est enregistrée à son nom. Si quelqu’un la trouve et commet un crime avec, c’est lui qui sera responsable. Il lui intime l’ordre d’aller récupérer le colt là où elle l’a jeté. Hallie s’exécute mais trouve une poubelle vide ! Quelqu’un a déjà récupéré le colt. C’est la catastrophe. Hallie appelle aussitôt la police pour déclarer l’arme volée…

Deux agents se rendent sur place et écoutent son récit. Ils demandent à voir Hunter, qui se déplace afin que la police enregistre sa déposition. Il est très agité. Mais Hunter Biden n’a pas de casier judiciaire. Les deux policiers ignorent tout de son mode de vie et de son addiction à la drogue. Ils savent cependant qu’il est le fils de l’ancien vice-président et longtemps sénateur du Delaware, Joe Biden. Aucune poursuite n’est engagée contre lui pour cet incident. Hunter n’est pas même arrêté. Hallie non plus.

Par chance, un passant avait vu Hallie mettre l’arme dans la poubelle et l’avait immédiatement récupérée pour la remettre à la police. Le colt n’a donc pas été utilisé. Le pire a été évité.

Le rapport des policiers est transmis au FBI et au procureur fédéral de Wilmington, un certain David Weiss. Or celui-ci enquête déjà depuis plusieurs mois sur Hunter Biden. Le fils de l’ancien vice-président est soupçonné de fraude fiscale. Il a plusieurs années d’arriérés d’impôts et a même carrément omis de faire sa déclaration récemment. De plus son nom est apparu lors de recherches sur des réseaux de pornographie en ligne, de prostitution et de blanchiment d’argent…  Hunter Biden est un grand consommateur de « services sexuels » qu’il paye avec l’argent de ses sociétés, dont les comptes sont alimentés par des versements venus de l’étranger. Pour n’importe quel agent du fisc il y a là tous les ingrédients d’une fraude fiscale massive !

David Weiss intègre à son enquête cette rocambolesque histoire d’arme à feu, mais ne fait rien, dans l’immédiat…

En revanche, le soir même, deux agents des services secrets débarquent chez l’armurier. Ils veulent récupérer les formulaires remplis par Hunter Biden. Leur démarche est totalement illégale. Services secrets ou pas ! Ces documents sont à destination d’une agence du département de la justice appelé « Bureau de l’Alcool, du Tabac et des Armes à feu» (ATF Bureau). Le gérant du magasin refuse de remettre les documents. Mais il informe les médias de cette visite incongrue…

Près de cinq ans s’écoulent ensuite, sans que presque rien ne vienne inquiéter Hunter Biden. Cinq ans d’enquête. Une éternité. Son père a été élu président des Etats-Unis en novembre 2020. En décembre de la même année, le bureau du procureur du Delaware a révélé que Hunter, faisait bien l’objet d’une enquête pour fraude fiscale et détention d’armes. Mais aucune inculpation n’a été prononcée. Il faut attendre le printemps 2023 pour que les choses s’accélèrent et qu’on apprenne que le parquet du Delaware et les avocats d’Hunter Biden sont parvenus à un accord à l’amiable évitant à Biden un procès embarrassant et une possible condamnation pénale.

Le fils du président s’en tire à très bon compte. Les accusations de fraude fiscales sont abandonnées, la détention d’arme à feu lui vaut une réprimande, et en prime il est absous à l’avance de toute nouvelle accusation concernant ses agissements durant toutes les années passées.

Les  Républicains et certains médias dénoncent alors un « sweetheart deal », un arrangement trop complaisant pour Hunter. D’autant que depuis plusieurs années eux-mêmes enquêtent sur les liens entre les affaires financières d’Hunter et les activités politiques de son père. Ils sont entrés en possession de la copie du disque dur d’un ordinateur ayant appartenu à Hunter Biden et qui contient des milliers d’informations compromettantes pour le fils Biden mais aussi pour le père.

Pour simplifier, ces éléments révèlent qu’à partir du moment où Joe Biden devint vice-président de Barack Obama, en janvier 2009 le fils a monnayé l’accès à son père à de riches investisseurs étrangers, principalement chinois, russes et ukrainiens, et reversé certains des immenses profits ainsi générés à son cher papa… Le père a favorisé les affaires de son fils en acceptant de rencontrer ces investisseurs, même furtivement, et en prenant son fils Hunter à bord d’Air Force 2, l’ avion officiel de vice-président, lors de ses déplacements à l’étranger…

Il y a là une forme de corruption et de trafic d’influence qui, si elle n’est pas nécessairement illégale (sauf a démontrer le versement direct d’une gratification) est pour le moins impropre discutable et nuisible à l’image et au rôle des Etats-Unis dans le monde. Il ne s’agit rien moins que de l’accès au deuxième personnage le plus puissant du pays…

Que tous ces éléments tendant à démontrer l’existence d’un réseau de corruption sans précédent, soient balayés d’un simple trait de plume et qui plus est par un procureur, issu de l’Etat où la famille Biden fait la loi depuis cinquante ans, est inacceptable.

Surtout que deux agents du fisc viennent de lancer une alerte sur la conduite de l’enquête. Ils dénoncent une ingérence du département de la justice et de l’Attorney Général Merrick Garland, pour ralentir la procédure, prévenir Hunter Biden et ses avocats à l’avance concernant l’évolution de l’enquête et surtout bloquer les pistes dès que celles-ci pointent vers Joe Biden.

La petite affaire de fraude fiscale et de détention d’armes qu’ Hunter Biden, sa famille et le procureur David Weiss auraient voulu discrètement étouffer finit par exploser au grand jour, alors même qu’elle était sur le point d’être close. Fin juillet 2023, l’accord négocié par les avocats d’Hunter Biden et la parquet fédéral du Delaware est rejeté par la juge assignée à sa validation. « Cet accord ne vaut pas le papier sur lequel il est imprimé » dit la juge Maryellen Noreika devant les inconsistances du documents.

Certes, elle a été nommée à son poste par Donald Trump, ce qui est suffisant pour que certains mettent en doute la légitimité et l’impartialité de sa décision, mais les inconsistances du dossier – notamment sur la question de l’immunité totale accordée à Hunter Biden – sont telles que beaucoup lui savent grés d’avoir osé dire tout haut,  ce que tout le monde pensait tout bas, à savoir que cet accord était digne d’une république baanière…

L’édifice juridique soigneusement monté par les avocats d’Hunter Biden s’effondre. Le procureur Weiss revient sur sa proposition de deal et à la place inculpe finalement Hunter Biden.

Le procès qui vient de se conclure est la première conséquence de cette mise en examen. Ce n’est pas la seule. L’autre volet du dossier concerne la fraude fiscale. Il donnera lieu (sauf accord à l’amiable obtenu d’ici là) à un autre procès, en Californie, à partir du 5 septembre. Pas d’imaginer, au combien Joe Biden préférerait que ce procès n’ait pas lieu…

Bien entendu si Hunter Biden reste un simple citoyen aux yeux de la justice, il n’aurait sans doute pas bénéficié de la même attention, ni de la même mansuétude si son nom de famille avait été autre.

Il est seul responsable de son addiction à la drogue et à l’alcool ainsi que de l’achat illégal d’une arme à feu, mais en ce qui concerne ses opérations financières, il a agi avec l’accord, le soutien et parfois la complicité d’autres membres de sa famille en particulier du plus important de tous Joe Biden, lui-même.

L’ombre de Joe Biden plane sur les activités d’Hunter Biden au cours des quinze dernières années. Ce sont ces activités qui ont bénéficié d’une vaste campagne de dissimulation à partir de 2017. C’est cette campagne que je décris et que je dénonce dans mon livre « Cover Up, le Clan Biden, l’Amérique et l’Etat profond ».

La condamnation d’Hunter Biden est la première grande entaille que la justice américaine  a réussi à faire dans cet édifice. D’autres entailles devraient suivre. Encore plus saillantes. Car elles ne concerneront pas que le fils Biden, mais aussi le frère et le père… A terme il est à espérer que toute la vaste entreprise de corruption douce élaborée par la famille Biden sera finalement mise à jour. Il y va de l’intérêt et de l’avenir de l’Amérique.

Mais cela dépend aussi du résultat des élections du 5 novembre prochain.

Voir aussi:

Procès de Donald Trump pour l’élection de 2020 : le procureur spécial repart à l’assaut de l’immunité de l’ancien président

Dans un long argumentaire présenté à la juge Tanya Chutkan et rendu public mercredi 2 octobre, Jack Smith a tenté de démontrer le caractère privé des actes pour lesquels l’ex-président républicain est poursuivi.

Le Monde avec AFP

03 octobre 2024

Le procureur spécial qui instruit le dossier contre Donald Trump pour tentatives d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020 affirme, dans un document rendu public mercredi 2 octobre, que le Républicain agissait en tant que candidat. Cela signifie qu’il pourrait donc ne pas bénéficier d’une immunité présidentielle dans ce dossier.

Dans un volumineux argumentaire écrit de 165 pages, largement caviardé pour préserver l’anonymat des témoins, présenté la semaine dernière à la juge Tanya Chutkan, le procureur Jack Smith entend démontrer le caractère privé des actes pour lesquels l’ex-président républicain est poursuivi.

Selon lui, ces actes ne sont, par conséquent, pas couverts par la large immunité pénale reconnue au président des Etats-Unis par la Cour suprême dans une décision inédite le 1ᵉʳ juillet.

Ce document inclut des éléments du dossier jusqu’à présent non divulgués, comme un témoignage d’un haut responsable de la Maison Blanche à l’époque, faisant état d’une conversation surprise entre Donald Trump, sa femme, sa fille et son gendre à bord de l’hélicoptère présidentiel.

« Peu importe que vous ayez gagné ou perdu l’élection, il faut se battre comme un chien », leur aurait dit Donald Trump, selon ce témoignage que l’accusation compte présenter lors d’un futur procès.

Messages outrés de Trump

A la suite de sa défaite à l’élection présidentielle de 2020 remportée par le candidat démocrate, Joe Biden, « avec l’aide de complices privés, l’accusé s’est lancé dans une série de plans de plus en plus désespérés pour inverser les résultats légitimes dans sept Etats qu’il avait perdus » de peu, écrit Jack Smith. Ces tentatives ont culminé avec l’assaut du Capitole, sanctuaire de la démocratie américaine, par des centaines de partisans de Donald Trump chauffés à blanc, rappelle-t-il.

« Le cœur de la machination était de nature privée. Il a largement utilisé des acteurs privés et les structures de sa campagne pour tenter d’inverser les résultats de l’élection et a agi à titre privé en tant que candidat », conclut le procureur spécial.

L’ex-président et actuel candidat républicain a réagi à cette publication dans une série de messages outrés sur son réseau Truth Social, dénonçant un document « truffé de faussetés » et accusant l’administration démocrate sortante d’« ingérence électorale ».

Par une majorité de six voix contre trois – les juges conservateurs contre les progressistes – la Cour suprême a considéré que le président ne jouissait d’« aucune immunité pour ses actes non officiels » mais avait « droit au moins à une présomption d’immunité pour ses actes officiels ».

Visé par plusieurs procédures pénales, Donald Trump fait feu de tout bois pour passer en jugement le plus tard possible, en tout cas après le vote du 5 novembre. S’il était de nouveau élu, il pourrait, une fois investi en janvier 2025, ordonner l’arrêt des poursuites fédérales à son encontre.

Former Speaker of the House Newt Gingrich called the Bidens “corrupt” and said they were “almost like a criminal family in the old-fashioned mafia sense,” during a radio interview that aired Sunday morning.

Gingrich was speaking to John Catsimatidis on his WABC radio show when he said Biden “misused the office of Vice President.”

“It is the most astonishingly deep corruption of the White House in American history. And Biden just cheerfully lies about it every single day. And because the news media wants to protect him, they refuse to do the kind of investigation it should,” he said.

President Joe Biden’s son, Hunter, is currently being investigated for his overseas business ventures by a Delaware Grand Jury.

Emails and other material recovered from Hunter Biden’s abandoned laptop suggest Joe Biden may have been involved in his family’s multimillion-dollar global schemes when he was vice president.

Text messages revealed that Hunter Biden’s financial opportunities may have included a 50 percent kickback to his dad.

“I hope you all can do what I did and pay for everything for this entire family for 30 years,” Hunter Biden groused to daughter Naomi in January 2019. “It’s really hard. But don’t worry, unlike pop, I won’t make you give me half your salary.” Pop referring to Joe Biden.

The laptop — infamously abandoned at a Delaware repair shop in April 2019 — does not contain any direct evidence of such money transfers, but does show that Hunter was routinely on the hook for his father’s household expenses while Joe Biden was vice president.

Emails exchanged with business partner Eric Schwerin from June 5, 2010, titled “JRB Bills” — JRB being Joe Biden’s initials — show expenses paid for the upkeep of Joe Biden’s lakefront manor in Wilmington.

There’s additional evidence Joe Biden sometimes reimbursed his son for expenses.

Father and son’s linked finances — first reported by The Post last July — went well beyond household upkeep and sometimes spilled over into Hunter Biden’s debauched personal life.

Hunter Biden made an accidental $25,000 payment to an escort, prompting a visit from the Secret Service in May 2018.

Former Speaker Newt Gingrich said Saturday that even The Washington Post and New York Times may soon be forced to recognize that the United States has a “huge problem” and there may be “a criminal family sitting in the White House.”

Gingrich spoke with host Brian Kilmeade on the latest One Nation on Fox News, and the two discussed the implications of ongoing GOP investigations into alleged business dealings involving President Joe Biden and son Hunter Biden.

Republican Sen. Chuck Grassley released last week an FBI document detailing an interview conducted by the agency in which a confidential informant makes serious allegations regarding the Bidens, Burisma, and Ukraine.

Kilmeade asked Gingrich for his reaction to the investigation in light of that FD-1023 document, and Gingrich gave a dire take.

“We get more information every week,’ he said. “The information corroborates what we’ve already suspected.”

Republicans in the House and Senate, and previously Donald Trump, Rudy Giuliani, and others have pursued the Burisma story and other investigations for the last few years involving the Bidens, a fact which MSNBC’s Ali Velshi and other Democrats claim exposes it all as mere “stunts and conspiracies.”

But Gingrich says the evidence continuing to pile up could have devastating consequences and force the mainstream press to acknowledge “we have a huge problem on our hands.”

“We may have a criminal family sitting in the White House that took money from foreigners in Kazakhstan, Ukraine, Romania, Russia, and China,” he said. “Now, that’s a pretty sobering comment that has huge national security implications and also just basic honesty implications.”

KILMEADE: Your reaction to the so-called 1023 interview form that’s now released? What’s most striking to you?

GINGRICH: Well, coming every week, we get more information every week. The information corroborates what we’ve already suspected. What this says to me is that it’s very possible that there was a direct payment to the then-Vice President of the United States. It’s certainly even more likely that there were payments that were funneled through Hunter to Joe Biden. And the evidence just keeps mounting up every single week. At some point, the dam is going to break and even The New York Times and The Washington Post are going to recognize that we have a huge problem on our hands. We may have a criminal family sitting in the White House that took money from foreigners in Kazakhstan, Ukraine, Romania, Russia, and China. Now, that’s a pretty sobering comment that has huge national security implications and also just basic honesty implications.

Aux Etats-Unis, les Républicains ouvrent une procédure de destitution contre Joe Biden, à trois mois de l’élection présidentielle

Cette initiative survient après la publication d’un rapport parlementaire accusant le président des Etats-Unis de corruption en lien avec les affaires à l’étranger de son fils Hunter. Il est peu probable que cette procédure aboutisse.

Le Monde avec AFP

19 août 2024

Des membres républicains du Congrès ont lancé lundi 19 août une nouvelle procédure de destitution à l’encontre du président américain, Joe Biden, qui coïncide avec l’ouverture de la convention démocrate. Cette procédure n’a aucune chance d’aboutir en raison de leur faible majorité à la Chambre des représentants et de leurs divisions sur cette initiative.

Elle a été toutefois lancée après que trois commissions parlementaires ont accusé dans un rapport d’enquête le dirigeant démocrate de corruption en lien avec les affaires à l’étranger de son fils Hunter. Le président de la commission des affaires judiciaires, le républicain Jim Jordan, a affirmé que l’enquête prouvait « définitivement » que M. Biden avait « abusé de sa fonction publique au bénéfice financier de la famille Biden et de ses associés d’affaires ».

« Le legs du président Biden est marqué par l’abus de charge publique, la corruption et l’obstruction », a renchéri James Comer, le président de la commission de supervision de la Chambre des représentants. Selon ce dernier, « les preuves fournies par notre enquête en destitution en font le meilleur dossier pour une destitution qu’un président en exercice de la Chambre des représentants ait jamais examiné ».

Insinuations

Le rapport, surtout fait d’insinuations et d’inférences basées sur la relation filiale, reprend essentiellement des arguments relayés de longue date par les Républicains. Ceux-ci n’ont jamais pu apporter d’éléments concrets laissant effectivement à penser que le président aurait utilisé ses fonctions au bénéfice de son fils ou aurait été impliqué dans ses affaires.

M. Biden, qui doit faire ses adieux à son parti lundi à Chicago lors de la convention démocrate et passer le flambeau à sa vice-présidente, Kamala Harris, candidate à l’élection de novembre face à Donald Trump après qu’il s’est désisté, a toujours nié tout lien avec les affaires douteuses de son fils en Ukraine ou en Chine. Les Républicains cherchent depuis longtemps à utiliser les déboires de Hunter Biden, connu aussi pour ses addictions à la drogue ou à l’alcool, pour éclabousser politiquement son père.

Ils ont déjà par le passé tenté de destituer M. Biden, mais leurs efforts ne sont jamais allés assez loin pour déboucher sur un vote à la Chambre des représentants. Leurs tentatives en ce sens sont souvent perçues comme une volonté de venger les deux mises en accusation de Donald Trump, quand il était président, en 2019 et en 2021.

Voir également:

BREAKING – Biden-Harris NARA, at the Request of Joe Biden’s and Barack Obama’s Representatives, Delays Release of Vice Presidential Records Until Day After Election Day

WASHINGTON, D.C. – America First Legal (AFL) has been notified by the Biden-Harris Department of Justice (DOJ) that President Biden’s lawyers and President Obama’s legal representatives have claimed an extension under the Presidential Records Act, 44 U.S.C. § 2208(a)(3)(B), delaying the public release of records from Joe Biden’s time as Vice President, including records relating to Hunter Biden and his foreign business dealings, by the National Archives and Records Administration (NARA).

In other words, Biden, Obama, and NARA are concealing these potentially explosive records until the day after the 2024 election, November 6, 2024.

ImageIn August 2022, AFL launched a multi-front FOIA investigation, seeking records from NARA related to President Biden’s time as Vice President and Hunter Biden’s corrupt foreign business dealings.

In September 2022, AFL filed a lawsuit against NARA to obtain these records after NARA refused to comply. To date, this lawsuit has uncovered documents revealing evidence that:

  • Then-Vice President Biden used a personal email address for official government business;
  • Hunter Biden should have registered under the Foreign Agents Registration Act (FARA), and the Obama Administration had concerns about Hunter Biden’s appointment to Burisma;
  • The Office of the Vice President (OVP) coordinated directly with Hunter Biden and his firm, Rosemont Seneca, for press inquiries;
  • Then-Vice President Biden personally signed off on the statement given in response to reporters about whether Hunter’s appointment to Burisma undermines the Vice President’s credibility in pushing anti-corruption measures in the country;
  • The Biden family shared influence and access to the White House with their family and friends;
  • Hunter Biden used his family name to leverage access to the White House and played a role in planning high-profile White House events.

Now, just a month before the 2024 Presidential election, President Biden’s lawyers and President Obama’s legal representatives are delaying the release of documents that include “email messages with James Biden …, Lion Hall …, and [Hunter’s firm] Rosemont Seneca,” about “photographs from a White House visit of Vice President Biden with James Biden [and] preparation of Vice President and Biden’s final tax forms and financial disclosures for the year 2015.”

 

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This is deeply alarming because:

  • The Presidential Records Act typically provides the incumbent President, or the President and Vice President who were in office when the records were created, 60 working days to review and assert claims of constitutionally based privilege over the records before their release. 44 U.S.C. § 2208(a)(1)(A), (a)(3)(A).
  • Accordingly, these records should have been released by September 23, 2024.
  • Under 44 U.S.C. § 2208(a)(3)(B), they may invoke a 30-working-day extension “by filing with the Archivist a statement that such an extension is necessary to allow an adequate review of the record” for “a claim of constitutionally based privilege against disclosure.”
  • In this case, invocation of the 30-working-day extension delays the release until the day after Election Day.
  • An extension had not been invoked in this case until now.
  • President Biden’s lawyers and President Obama’s legal representatives have had since June to review these records, so it is not credible that they need an additional 30 working days to review them for executive privilege.
  • This would not be the first time that political operatives have attempted to cover up a potential October Surprise right before a presidential election.

NARA’s June 27, 2024 notification related to a tranche of then-Vice President Biden’s records that would have been released last week. The Presidential Records Act invocation pushes the deadline to November 6, 2024 (the day after Election Day).

 

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Again, NARA described these “Biden Vice Presidential records” as “email messages with James Biden …, Lion Hall …, and [Hunter’s firm] Rosemont Seneca,” about “photographs from a White House visit of Vice President Biden with James Biden [and] preparation of Vice President and Biden’s final tax forms and financial disclosures for the year 2015.”

In 2015, Hunter Biden was receiving regular payments from Ukrainian gas company Burisma and from Gabriel Popoviciu, a Romanian businessman under prosecution. Special Counsel Weiss has since revealed evidence that Hunter “received compensation from a foreign principal who was attempting to influence U.S. policy and public opinion and cause the United States to investigate the Romanian investigation.” Would the photos of Jim Biden at a White House visit relate to the Romanian President visiting then-Vice President Biden at the White House in 2015?

 

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In 2015, James Biden and his firm, Lion Hall, received hundreds of thousands of dollars in “loans” from Hynansky, a big Joe Biden campaign donor who received federal loans for his business expansion into Ukraine. How might the records relating to the preparation of Biden’s 2015 tax forms and financial disclosures relate to alleged “loan repayments” from his brother?

Special counsel Jack Smith lists 77 potential witnesses in an unsealed court filing that details election subversion evidence against former President Donald Trump.

U.S. District Judge Tanya Chutkan on Wednesday released Smith’s 165-page redacted document outlining the government’s evidence against the Republican presidential nominee, who has pleaded not guilty to four federal felony charges related to attempts to overturn his 2020 election loss and to the January 6 U.S. Capitol attack that followed.

Smith’s document includes references to six unnamed co-conspirators who were previously referenced in Trump’s indictment. It also mentions 77 possible witnesses identified by numbers following the letter « P. »

While all of the names listed in Smith’s filing have been redacted, some are easily identified by context clues like job titles and references to publicly available social media posts.

Legal analyst Lisa Rubin said during an MSNBC appearance on Wednesday that she was surprised at the number of potential witnesses in Smith’s filling, which contains evidence that will be used by Chutkan to determine whether the charges against Trump clash with his claim of presidential immunity.

« One of the things that pops out at me immediately is how many people here are identified just by ‘P’ numbers, meaning they’re not people alleged to be co-conspirators, but they are people who are alleged witnesses or participants in the event, » Rubin said. « There are so many of them that even on Page 13, which is as far as I’ve gotten, there is a reference to P76. »

« Many of these people are people who came from the campaign world, » she continued. « Anyone who worked for the [Trump] campaign alone and never was a member of executive branch staff, those contacts between them are, according to the government, fair game. »

In a statement emailed to Newsweek, Trump Campaign Communications Director Steven Cheung claimed that Vice President Kamala Harris and President Joe Biden had secretly orchestrated Chutkan’s decision to unseal the document as part of an effort to « interfere » in November’s presidential election.

« The release of the falsehood-ridden, Unconstitutional J6 brief immediately following Tim Walz‘s disastrous debate performance is another obvious attempt by the Harris-Biden regime to undermine American Democracy and interfere in this election, » Cheung said.

« Deranged Jack Smith and Washington DC Radical Democrats are hell-bent on weaponizing the Justice Department in an attempt to cling to power, » he added. « President Trump is dominating, and the Radical Democrats throughout the Deep State are freaking out. This entire case is a partisan, Unconstitutional Witch Hunt that should be dismissed entirely, together with ALL of the remaining Democrat hoaxes. »

Smith filed an updated indictment of Trump in late August, retooling the case to comply with the Supreme Court‘s summer ruling that granted immunity to sitting presidents when conducting certain « official » acts.

The new indictment removes all accusations leveled against Trump regarding attempts to pressure the Department of Justice to falsely declare that President Joe Biden’s 2020 election win was the result of massive fraud.

The 60-plus lawsuits filed by Trump and his associates alleging 2020 voter fraud were all rejected by courts across the country.

Earlier this week, Trump’s legal team filed a memo that attempted to persuade Chutkan to keep « sensitive » information under seal, while accusing Smith of wanting to release a « politically motivated manifesto » shortly before the November presidential election.

Smith quickly filed a reply to the Trump team’s memo, denying that he had any political motivations for prosecuting Trump and insisting that his plan to release the evidence was « rooted in a faithful application of binding D.C. Circuit case law. »

« The defendant’s opposition includes his standard and unsupported refrain that the Government’s position is motivated by improper political considerations, » Smith wrote. « That allegation is false—just as it was false when the Court denied the defendant’s motion to dismiss the case on grounds of selective and vindictive prosecution. »

In her ruling authorizing the unsealing of Smith’s document on Wednesday, Chutkan denounced Trump’s team for accusing Smith of having a « bad-faith partisan bias. »

« These accusations, for which Defendant provides no support, continue a pattern of defense filings focusing on political rhetoric rather than addressing the legal issues at hand, » Chutkan wrote.

« Not only is that focus unresponsive and unhelpful to the court, but it is also unbefitting of experienced defense counsel and undermining of the judicial proceedings in this case, » she added.

The judge also wrote that a request by Trump lawyers to redact the job titles and other context clues of potential witnesses would not be granted because the jobs of the people named were « central » to the evidence against the ex-president and would be needed for « the public to understand the court’s eventual decision on immunity. »

‘Big Guy’ Joe Biden may have escaped a well-deserved impeachment, but his crimes will follow him everywhere
Miranda Devine
NY Post

Aug. 21, 2024,
It’s infuriating that House Republicans waited so long to release their devastating report that President Biden committed impeachable offenses when he “actively participated” in a foreign influence-peddling conspiracy to enrich his family and then defrauded American voters by ­lying about his abuse of office.

Even more infuriating is that Biden will not be held accountable by Congress for his malfeasance.

It’s hard to find a clearer-cut case for impeachment than selling access to the White House to foreigners, including the Chinese Communist Party, for tens of millions of dollars.

The report — a joint effort by the House Oversight, Judiciary, and Ways and Means committees — is believed to have been ready for release back in April, when Democrats were still pretending that Biden was a viable candidate for re-election.

But fears that as many as 10 lily-livered House Republicans would refuse to impeach the president led to the report being shelved until this week.

“Overwhelming evidence demonstrates that President Biden participated in a conspiracy to monetize his office of public trust to enrich his family,” the committees concluded.

Biden “actively participated” in his family’s influence-peddling through his vice presidency and beyond by attending dinners and lunches with son Hunter’s foreign benefactors — from China, Ukraine, Russia and other corrupt countries — and by speaking to them on the phone.

Who exactly is running the country? Certainly appears to be Jill Biden — and not Joe
“The Biden family and their business associates received tens of millions of dollars from foreign interests by leading those interests to believe that such payments would provide them access to and influence with President Biden.”

Biden “conspired to commit influence peddling and grift … In doing so, he abused his office and, by repeatedly lying about his abuse of office, has defrauded the United States to enrich his ­family.”

Every allegation is backed up by bank records, documents and testimony, largely thanks to courageous whistleblowers who came forward from the IRS, FBI and within Hunter’s circle.

The ­cover-up by the CIA, FBI, DOJ, IRS and State Department also is mentioned in the report and requires further attention by the next Republican administration.

Like the Johnson-Grassley Senate report of September 2020, which first broke open this sordid tale of corruption, the work of Oversight Committee Chairman James Comer (R-Ky.) and colleagues has been ignored and disparaged by the media while Democrats just hope it fades away.

Matter of record

But while Biden will not get the impeachment he deserves, the report’s meticulous array of evidence stands forever in the official record.

It laughs in the face of all the nauseating eulogies for Biden this week at the Democratic National Convention as the greatest president of all time, a man of integrity and honor so great, he deserves to be memorialized on Mount Rushmore.

Justice may yet catch up with Biden and his family, says Comer.

“Joe Biden has to be held accountable for selling access to the White House. He sold out the country. If he gets away with it, that means there is no deterrent for other people to do the same thing …

“The real accountability will have to come in the criminal justice system … I believe Joe Biden’s corruption was as big a factor [in his demise] as the debate.”

The Biden family grift is well known to Democrats who worked with the president and elevated him to high office, from Barack Obama and Nancy Pelosi to Kamala Harris.

But the same people who turned a blind eye and covered up Biden’s corruption are the ones who covered up his cognitive incapacity and who now are trying to smuggle mirage candidate Harris into power without real scrutiny or policies or accountability for her role in the Biden administration’s disasters.

Evidence that prosecutors have foreshadowed for Hunter’s upcoming tax trial in California next month — including that he was paid by a Romanian billionaire to influence US policy — threatened to blow the lid off Joe’s role in the family’s foreign influence peddling.

Comer believes special counsel David Weiss is preparing to lay additional charges against Hunter under the Foreign Agents Registration Act that inevitably lead to his father.

Dems dodge that bullet by swapping horses to Harris, thus cheating the voters of their chance to punish Biden personally in November.

Of course, Harris was complicit in the cover-up, so there’s no evading voters’ wrath.

For Rudy Giuliani, the impeachment report is bittersweet vindication.

Former President Donald Trump’s former lawyer was right from the start about Biden’s corruption.

Giuliani gave a hard-drive copy of Hunter’s infamous “laptop from hell: to The Post before the 2020 election, but then our stories were censored by Big Tech at the behest of the FBI and falsely labeled Russian disinformation by the “Dirty 51” former intelligence officials. Biden lied to the American people and got off the hook.

For his trouble, the DOJ spied on Giuliani for almost three years over alleged FARA violations, before dropping the investigation with no charges.

Now Giuliani is being persecuted and bankrupted by lawsuits orchestrated by Democratic law firms working pro bono.

Impeached for Joe’s sins

Trump was impeached for Biden’s sins and now is suffering all manner of lawfare that threatens to put him in jail.

Former Trump adviser Steve Bannon is languishing in jail, conveniently until November, over bogus charges of defying a subpoena from Nancy Pelosi’s January 6 star chamber.

A lot of blood has been spilled to hide Biden’s corruption.

But now that he is no longer any use to the Democratic power brokers, Comer expects a trickle of disclosures from the State Department and the DOJ as the media suddenly report the story as if it hadn’t been part of the cover-up.

On the very day Congress released its impeachment report damning his corruption, Biden was lauding his own decency and integrity at the Democratic convention.

Delusional, as always, the president delivered the effusive tribute to himself on stage in Chicago Monday night, the 11:30 p.m. time slot being the ultimate indignity inflicted on him by the party that stabbed him in the back when his liabilities grew too obvious to hide anymore.

His anger was unmistakable as he thundered until his neck bulged.

He feigned that it was about Trump, but he was angry for himself and his wounded ego.

He was angry at Obama and ­Pelosi and everyone else in the party who never gave him the ­respect and gratitude he felt he deserved.

Pretending he was talking about Harris when he really was praising himself, Biden said: “The ­ancient Greeks taught us that character is destiny. Character is destiny.”

Yes it is, and we can see the truth of the adage in the humiliating end of Biden’s political career, the sorry state of his disordered mind, and history’s imminent trashing of his legacy.

This is the inevitable fate of a man who lives on lies and may be the harshest justice of all

Hunter Biden’s laptop was denied, disparaged, censored — now it’s evidence of a crime
Miranda Devine
NY Post

May 24, 2024

The evolution of Hunter Biden laptop denial over the last three and a half years has been mind-boggling.

You need a chart to keep up.

First the laptop was a non-story (thanks, NPR).

Then it was “hacked material” (thanks, Twitter).

Then it was “Russian disinformation” (thanks, CIA).

Then it was a “Russian plant” (thanks, Joe Biden).

Then it was “stolen” by Russians.

(Hunter weighed in with crystal clarity: “I have no idea … There could be a laptop out there that was stolen from me. It could be that I was hacked. It could be that it was Russian intelligence. It could be that it was stolen from me.”)

Dems can only escape Kamala Harris’ woeful record by censoring bad news of admin’s
Who exactly is running the country? Certainly appears to be Jill Biden — and not Joe
Then it was “hacked by Rudy Giuliani” (thanks, Kevin “Sugar Brother” Morris).

And now it is the backbone of the prosecution case against the first son in the felony gun trial he faces in Delaware in a little over a week.

Weiss plans to use the laptop to help prove that Hunter lied on a federal form when he bought a gun in October 2018 and claimed he was not using drugs.
“The defendant’s theory about the laptop is a conspiracy theory with no supporting evidence,” says a prosecution filing signed by special counsel David Weiss.

Hunter’s “laptop is real (it will be introduced as a trial exhibit) and it contains significant evidence of the defendant’s guilt.”

Weiss plans to use the laptop to help prove that Hunter lied on a federal form when he bought a gun in October 2018 and claimed he was not using drugs.

Hunter “has not provided any evidence or information that shows that his laptop contains false information, and the government’s evidence shows the opposite.”

Prosecutors also have told the court the laptop is “self-authenticating,” that Hunter left it at a computer store in April 2019, and that the contents match what they obtained from a search warrant for his iCloud.

It would have been a whole lot easier for everyone to just admit the laptop was real in the first place, instead of censoring the New York Post and creating an elaborate cover-up with the help of the FBI, CIA and Big Tech, which only heightened suspicions that what it contained must be super-dangerous for Joe Biden.

“Oh, what a tangled web we weave when first we practice to deceive,” goes the line from Sir Walter Scott about the perils of lying.

It’s a lesson the president and his party seem incapable of learning.

FBI informant’s flawed rap won’t help Hunter Biden in impeachment probe of family business
Miranda Devine
NY Post

Feb. 28, 2024

Democrats have been slavering over the indictment of Alexander Smirnov, the trusted FBI paid informant of 13 years standing who they have branded a Russian spy before he even goes to trial.

Hunter Biden used Smirnov as a crutch in his opening statement to the impeachment committee Wednesday, claiming “Smirnov… has made you dupes in carrying out a Russian disinformation campaign waged against my father.”

There’s barely a Democrat alive who doesn’t invoke Russia when the heat comes on.

It’s a clue to their sweaty desperation.

Rep. Eric Swalwell’s tweet this week was among his most coherent: “Trump is Putin. Putin is Trump. Beating Trump this fall mean beating Putin.”
National Archives to release batch of Biden docs, including on Hunter, one day after election

CBS reporter Catherine Herridge — who was fired amid Hunter Biden laptop reporting — launches newsletter

Hunter Biden’s 51 spies who lied are well overdue for their day in court
There’s a lot to unpack in “Fang Fang” Swalwell’s Putin fetish, but we’ll resist the urge.

Rep. Jamie Raskin rushed out of Hunter’ deposition hearing room after only an hour to cry “Smirnov,” who is so irrelevant he wasn’t even a witness to the impeachment inquiry since nobody knew who he was.

But, according to Raskin, Smirnov was the impeachment inquiry’s “star witness.”

Raskin declared that the voluminous evidence the inquiry has unearthed of Joe Biden’s involvement in his family’ corrupt schemes has “a very strong whiff of a Russian intelligence operation” and urged Republicans to “fold up the circus tent” because “this thing is over.”

Not so fast, big guy.

Sloppy set-up job
If Smirnov, a Ukrainian-born Israeli-American, survives jail until his trial in April, the facts should become clearer, but Special Counsel David Weiss’ court filings so far have a “very strong” whiff of a sloppy set up job.

Smirnov’s formidable Las Vegas attorney David Chesnoff has promised to mount a vigorous defense.

He told a judge in LA this week that Smirnov was pleading not guilty to making false statements to federal agents and creating a false and fictitious record.

Prosecution claims that he lied to the FBI “will be a highly contested part of this trial… This is going to be an interesting and complicated case” with Smirnov “contacting people around the world… who can refute allegations’ against him.”

Where the indictment appears to fall apart is in its central claim that Smirnov lied to the FBI because the dates when he claims to have met Mykola Zlochevsky and his underlings at the Ukrainian energy company Burisma don’t match travel records and statements from two witnesses.

From the dates discrepancy, prosecutors made the leap to rejecting as false allegations that Zlochevsky paid Joe and Hunter Biden $10 million.

But there is no evidence offered in the indictment that proves such a thing, one way or the other.

In fact, there appeared to have been no effort made to investigate the allegations, only to prove Smirnov a liar.

The indictment cites two witnesses who joined Smirnov in meetings or phone calls with Burisma, according to Smirnov’s report to his FBI handler in 2020, which was memorialized the old-fashioned way in an FBI form called an FD-1023.

One was an American named “Associate 2,” a former business partner of Smirnov’s who owned a cryptocurrency firm.

The other was a Ukrainian, Alexander Ostapenko, who worked “for the administration of President Zelensky,” and for Valery Vavilov, the founder of cryptocurrency business BitFury, said Smirnov.

Weiss says meetings or phone calls with Burisma never happened on the dates Smirnov allegedly told his handler, and his prosecutor have portrayed the discrepancies as deliberate lies by Smirnov.

Major mistake?
But the discrepancies may stem from an incorrect assumption by the FBI of what Smirnov meant when he said that he met Zlochevsky at a coffee shop in Vienna, Austria, “around the time” that Joe Biden “made a statement about [Ukrainian prosecutor general Viktor Shokin] being corrupt and that he should be fired/removed from office”.

The FBI assumed Smirnov was talking about a speech Joe had given to the Ukrainian Rada on December 9, 2015, and framed its entire timeline around that putative date.

But Joe never mentioned Shokin in that speech and said nothing about firing or removing any prosecutor.

All he said was: “The Office of the General Prosecutor desperately needs reform.”

Perhaps Smirnov meant, instead, the infamous speech to the Council on Foreign Relations in Washington on January 23, 2018, in which Joe said that he had threatened to withhold $1 billion in US loan guarantees for Ukraine unless the corrupt prosecutor was fired.

“I looked at them and said, ‘I’m leaving in six hours. If the prosecutor is not fired, you’re not getting the money.’ Well, son of a bitch. He got fired.”

If Joe’s 2018 speech is what Smirnov meant, which seems likely, then the other dates that the FBI calculated from their initial erroneous assumption fall apart, and so does their case.

If my amended timeline is correct, then perhaps Smirnov did not lie, the FBI screwed up, and Weiss’ prosecutors never bothered to check the most basic facts in their indictment, and threw a valuable informant to the wolves.

What do you think? Post a comment.
In the process they will have done incalculable damage to the entire FBI informant program and left open the possibility that every conviction that Smirnov’s testimony helped secure will be overturned.

What a mess.

Bidens should fear Tony Bobulinski — the most deadly impeachment witness with a patriotic family history

The most deadly witness in the Biden impeachment inquiry is due to testify Tuesday in a closed-door interview on Capitol Hill.

Tony Bobulinski was a business partner of the president’s son Hunter and brother James in their last tumultuous Chinese deal that began while Joe Biden was vice president in 2015 and ended in tears in 2017.

Along the way, Hunter and his associates took in $9 million from CEFC, the Chinese energy company with links to the Chinese military.

The evidence Bobulinski will bring and the testimony he will give will put the lie to the pretense that Joe Biden was not involved in his family’s most lucrative enrichment scheme during Joe’s vice presidency.

His testimony will build on the interview last month of another CEFC partner of Hunter’s, Rob Walker, a former Clinton administration official whose wife, Betsy Massey Walker, was Jill Biden’s assistant when she was second lady.

Bobulinski’s opening statement will not contain the identical boilerplate exoneration of Joe that we’ve seen from Walker and other reluctant witnesses before the inquiry, such as Hunter’s CEFC associate Mervyn Yan, whose testimony was heavily policed by his pro bono lawyer, Soumya Dayananda, of Willkie Farr & Gallagher, whose last job just happened to be senior investigative counsel for the congressional Jan 6. committee.

On the money trail 

Bobulinski will be able to fill in the gaps where Walker stayed silent, pointing to an as-yet-undisclosed letter from Hunter to a CEFC top official in March 2016 that proves they were working for CEFC, using the Biden name to further the aims of China’s imperialist Belt and Road Initiative, in the last year of Joe’s vice presidency, and deliberately held off being paid until Joe left office, to avoid bad optics

He will be able to lay out in forensic detail the times he knows that Joe met with Hunter’s business partners, both during and after his vice presidency. He will bring documents in which the Chinese talked of their delight about doing business with the “B family” and the encrypted messages and emails in which Joe was referred to either directly or in code as “the big guy” or by Hunter as “my chairman.”

He had a front-row seat to the Bidens’ China grift, which ended abruptly when CEFC official Patrick Ho was arrested at JFK Airport on bribery charges in 2017 — while Hunter was having breakfast with CEFC chairman Ye Jianming in his Manhattan penthouse. Ho’s first call from jail was to Jim Biden.

Ye flew to China four months later and was arrested. He hasn’t been seen since. But Hunter knew all about the last deal Ye was cooking up, China’s $9 billion acquisition of a stake in Russian state oil giant Rosneft, a merger that would have signaled a geopolitical power shift to the great detriment of the US.

The deal fell apart after Ho’s arrest, but the implications shocked Bobulinski to the core.

To understand the importance of Bobulinski’s testimony, you need to understand who he is.

A former US naval officer and instructor from the elite Naval Nuclear Power Training Command, he grew up steeped in American military honor, in a family of decorated Navy, Army and Air Force veterans going back three generations on both sides.

Born in the Portsmouth Hospital while his father was stationed at Norfolk Naval Base in Virginia, he went to Penn State to study mechanical engineering on a wrestling scholarship, where he was team captain. He graduated with distinction in the top 0.1% of his class, and was immediately recruited by the “Navy Nukes,” the elite of the elites.

His job was to train officers and enlisted students in the science and engineering required for the design, operation and maintenance of naval nuclear propulsion plants at the Nuclear Power Training Command.

Naval honors 

Lt. Bobulinski’s final assessment and fitness report before he left the Navy in 1999, where he was ranked the No. 1 direct input officer, was exemplary. His commanding officer described him as “truly an exceptional naval officer: a great leader, unusually productive and always inspired.”

He was commended for “Sustained extraordinary performance [with the] strongest possible recommendation for … early promotion to lieutenant commander.”

On military bearing and character, he was judged an “exemplary representative of the Navy … a leader in physical readiness … Exemplifies Navy core values: Honor. Courage. Commitment.”

Tony Bobulinski, 51, and Hunter Biden, 53, might be close in age, but the contrast in their characters could not be greater.

Hunter had a brief and ignominious naval career, after his father pulled strings to get him a waiver to join in 2013, at the ripe old age of 42, and an exemption for a youthful cocaine arrest.

He didn’t even last one month. On the first day of his first weekend of Reserve duty, a random urine test detected cocaine in his system.

Hunter told the Navy it wasn’t his fault, that he had accidentally smoked cocaine-laced cigarettes that random strangers outside a bar had given him the night before he reported for duty. In another act of privilege, he received an administrative rather than a dishonorable discharge.

Bobulinski, a successful businessman who made enough money to retire in his 40s, would prefer not to be in the media spotlight at the center of the biggest political scandal of our lifetimes.

But for him, this is not about politics. He feels a duty to speak out about the national security threat of a president compromised by the unearned riches his family grifted from our most formidable challenger, China.

It will not be difficult for the American people to know whose word to trust, when Bobulinski contradicts the lies told by the Bidens and their stooges on Tuesday.

Shouting out the men and women of integrity who stood up for freedom in 2023

In the spirit of Christmas cheer, here is a shout out to some of the men and women of integrity who stood up this year to advance the cause of freedom with honor.

When the world gets back on its moral axis again, as I am certain it will, they will be feted by history as the heroes who saved us from ruin:

  • IRS whistleblowers Gary Shapley and Joseph Ziegler whose principled opposition to the DOJ coverup of Biden corruption has come at great personal cost, but already has changed the course of history — as long as legislators follow up on their revelations. They are role models to every honest public servant, as is evident from the private outpouring of gratitude and praise they have received from former colleagues. Congressmen James Comer, Jason Smith and Jim Jordan get an honorable mention for holding the president accountable despite nasty oppo research attacks and obstruction from some within their own party.
  • FBI whistleblowers Steve Friend, Kyle Seraphin, Garrett O’Boyle, Marcus Allen, and nameless colleagues still serving. Without them we would not know about all sorts of FBI malfeasance, such as the targeting of traditional Catholics and parents at school board meetings, “cooking the books” on domestic terrorism cases, or the coverup of Biden corruption.

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  • Missouri Attorney-General turned-US Senator Eric Schmitt, his successor Andrew Bailey, and Louisiana Attorney General Jeff Landry (now governor-elect), who launched the landmark free speech case, Missouri v Biden, that exposed how the federal government has been pressuring social media companies to censor Americans who hold dissident views on everything from the efficacy of masks and lockdowns to the Ukraine war and true stories about Hunter Biden’s laptop. It’s heading for the Supreme Court, but it has put a crimp in the plans of government censors ahead of next year’s election. A special shoutout to lawyer Jenin Younes, who represented plaintiffs in the case.
  • Elon Musk. The quirky billionaire might not be your cup of tea, but his purchase of Twitter (now X) saved free speech on the last mainstream social media platform in the world. He said recently he would rather “go to prison” that let the censors back in.
  • Riley Gaines and Chloe Cole and those who stood up against a vicious transgender ideology that drives the erasure of women and the genital mutilation of children.
  • Drs Jay Bhattacharya, Martin Kulldorff, and their Great Barrington Declaration compatriots who opposed lockdowns and mandates and all the fake statistics and lies about COVID-19. They have been vindicated a thousand times over, and their courageous common sense saved lives.
  • Independent journalists (formerly lefties) Matt Taibbi, Michael Shellenberger and Bari Weiss and others who have seen the light – or stood their ground – and now use their gifts for good.
  • Our police and military who continue to put their lives on the line to protect us, in spite of obstacles from crazed ideologues.
    • Last but not least, the good and sensible American people who do not lose heart but trust that this great country has embedded in its DNA the ability to overcome adversity, as it has done before.

I’m sure I’ve forgotten somebody so let me know who.

Keep the faith!

Happy Christmas and see you in the new year.

Joe Biden offers bald-faced lies to all of America about his family affairs

President Biden was asked about his involvement in his family’s shady influence-peddling schemes at a White House press conference.

The reporter who asked the question, you won’t be surprised to know, was The Post’s own White House correspondent Steven Nelson — and the only reason he was allowed to ask a question at all was because it happened to be the day when it was his turn to be the reporter assigned by the White House Correspondents’ Association to represent the rotating “pool” of journalists at White House events and share his information with the other media outlets.

“President Biden, on Ukraine and also China, there’s polling by the Associated Press that shows that almost 70% of Americans, including 40% of Democrats, believe that you acted either illegally or unethically in regard to your family’s business interests. Can you explain to Americans, amid this impeachment inquiry, why you interacted with so many of your son and brother’s foreign business associates?”

The president’s eyes narrowed, and his lip curled: “I’m not going to comment on that. I did not. And it’s just a bunch of lies.”

Nelson followed up: “You didn’t interact with any of their business associates?”

Prez denies & ditches 

Biden spoke over him: “They’re lies,” he said, before answering: “I did not. They’re lies.”

Then he turned and walked out of the press conference.

So there you have it.

Three times on Wednesday, Joe Biden denied that he has interacted with his son Hunter and brother Jim’s business associates, when it is an undeniable, documented fact that he has interacted with them dozens of times.

Tony Bobulinski would like a word.

Bobulinski, Hunter’s business partner on the family’s joint venture with Chinese energy company CEFC, voluntarily provided testimony to the FBI that he met Joe on two occasions in Beverly Hills, Calif., in 2017, on May 2 and May 3.

On the first occasion, Jim and Hunter were present, and on the second, Bobulinski met with Joe alone.

“I am a former decorated naval officer who was willing to die for this great country and held the highest security clearance issued by the Department of Energy,” Bobulinski told The Post yesterday.

“Why is Joe Biden blatantly lying to the American people and the world by claiming that he did not meet with me face to face?

“He should call his son Hunter and brother Jim as they can remind him of the facts. The American people deserve the truth.”

“I call on Mr. Biden to stop lying and correct the record.”

If only that were possible.

But Joe Biden can’t stop lying.

The hole he has dug for himself is too deep.

The evidence already amassed by the three congressional committees working on the impeachment inquiry is overwhelming.

It comes in the form of subpoenaed bank records, sworn witness testimony, emails, text messages, WhatsApp messages, voicemails and photographs.

It shows that when Joe Biden was vice president, he was intimately involved in the lucrative scheme his son and brother were running to extract millions of dollars from countries that were America’s adversaries or supplicants and in which he wielded enormous power as the point man for the Obama administration.

As the product they were selling, he made himself available to meet with Hunter and Jim’s business partners, attending dinners and lunches, inviting them to breakfast at his vice presidential residence.

He spoke to Hunter’s foreign business associates on speakerphone at least 20 times, as Hunter’s former “best friend in business” Devon Archer has testified to Congress.

He flew Hunter with him on Air Force 2 to countries where Hunter was doing business, and made himself available to meet his son’s partners, such as the time he met Jonathan Li, in Beijing, in December 2013, shortly before Hunter received 10 percent of Chinese fund BHR.

To save time, Hunter would sometimes organize dinners where his father could meet associates from more than one country at a time.

For instance, as vice president, Joe attended a dinner in the private Garden Room at Georgetown’s Café Milano that Hunter organized for his dad to meet his foreign benefactors from Ukraine, Russia and Kazakhstan, as Archer testified to Congress, and as the White House has grudgingly acknowledged.

At that dinner was Vadym Pozharskyi, an executive at Burisma, the corrupt Ukrainian energy company that was paying Hunter $83,333 a month — at least until a few weeks after Joe left the vice presidency, at which time Hunter’s payment was cut in half.

Also on the guest list was Vladimir Putin-aligned Russian oligarch Elena Baturina, who paid $3.5 million to an account associated with Hunter and Archer, and her husband, the corrupt former mayor of Moscow, Yury Luzhkov.

Also at the dinner were two Kazakhstanis, then-Prime Minister Karim Massimov and oligarch Kenes Rakishev, who funneled cash into Hunter’s bank accounts.

They might like to have a word with Joe as well.

The corrupt selling out of America is bad enough.

But the cover-up of the Biden grift is even worse since it involves the corruption of institutions that are supposed to keep us safe: the FBI, DOJ and CIA.

Whistleblower heroics

The only reason we know about the cover-up is because a handful of noble whistleblowers from those institutions have exposed the wrongdoing, not least IRS investigators Gary Shapley and Joseph Ziegler, who met with the House Ways and Means Committee again this week to present additional evidence about how the DOJ and the Delaware US Attorney’s Office shielded Joe Biden from the investigation into his son.

Ziegler, formerly the chief IRS investigator on the case, revealed Wednesday that he was blocked from interviewing Bobulinski, who was able and willing to provide evidence about the Bidens’ CEFC joint venture, and the involvement of the “Big Guy,” Joe Biden, who had been slated to receive 10% of the proceeds before CEFC collapsed.

Ziegler testified that the “Hunter Biden investigative team, including myself, had asked the assigned prosecutors to conduct an interview of Bobulinski but we were denied that request, and were never able to interview him.”

“Interviewing Bobulinski would be normal process and procedure as a part of a criminal investigation for the team to corroborate evidence obtained in the investigation, elaborate on investigative leads, challenge some of the allegations made, and ask pertinent questions regarding the investigation. Again, this was not done!”

Ziegler and Shapley have repeatedly testified that all investigative avenues that would lead to Joe were blocked by Delaware Assistant US Attorney Lesley Wolf, under the mantle of US Attorney David Weiss and the Department of Justice, which obfuscated, hobbled and delayed the investigation with the effect that the statute of limitations ran out on the most serious tax and foreign lobbying charges against Hunter.

Attorney General Merrick Garland thinks he has covered the malfeasance by appointing Weiss as special counsel.

But “no report written by Mr. Weiss can be taken seriously, as it will be a document full of self-serving justifications to defend himself against the allegations that he engaged in unethical conduct and allowed Hunter Biden preferential treatment,” Shapley says.

He wants a special counsel to investigate Weiss, the DOJ and the IRS’s handling of the probe.

But in the end, it will be up to the American people to cast judgment on Joe Biden’s lies.

Anatomy of a Biden family ‘cover-up’ executed by our own FBI and DOJ

Brady’s testimony fits a pattern revealed by Sen. Chuck Grassley (R-Iowa) last week, in which over 40 confidential human sources gave information to the FBI, over several years, about potential criminal activity involving the president, his brother James and son Hunter.

In a blistering letter to Attorney General Merrick Garland on Wednesday, Grassley alleged ongoing efforts “among certain Justice Department and FBI officials to improperly delay and stop full and complete investigative activity into the Biden family.”

Few people know that better than Brady.

Info ‘choke point’

On Jan. 3, 2020, Brady was tasked by then-AG Bill Barr to vet allegations about Biden corruption that had been pouring into the FBI and US Attorney’s Offices around the country, including from then-President Donald Trump’s attorney Rudy Giuliani.

US President Joe Biden, with son Hunter Biden

Since it was an election year, Barr thought it prudent to treat such information skeptically, so Brady’s job was to weed out the credible from the garbage before it reached the existing Hunter Biden investigation being run by the Delaware US attorney David Weiss since 2018.

For instance, Brady testified that the FBI required 17 higher-ups to sign off on requests, “mostly at the headquarters level” where there was always a “choke point” that caused delays.

The FBI didn’t even open the assessment until March 2020, and the process had to be renewed every 30 days, via this unprecedented 17-person signoff.

FBI agents “had to go pens down sometimes for two or three weeks at a time before they could re-engage and take additional steps because they were still waiting on, again, someone within the 17-chain signoff to approve,” Brady said.

He was forced to go to the deputy attorney general’s office repeatedly to clear the logjams — at least five or six times in nine months.

FBI HQ also refused Brady’s request for a copy of their Domestic Investigations and Operations Guide, so he could pinpoint the deviations from procedure, and he was forced to scrounge a redacted copy from a public website.

In Delaware, Assistant US Attorney Lesley Wolf resisted all cooperation. Brady’s team’s requests for a briefing of what they had found were refused multiple times.

Blaming Giuliani

According to congressional testimony by IRS supervisory agent Gary Shapley, who was in charge of the Delaware probe, Wolf declared in a meeting that she would not cooperate with Brady’s office because “no information from that office could be credible [because] it all came from Rudy Giuliani,” which was untrue.

Wolf tipped off Hunter’s attorneys to a search warrant and barred investigators from following evidence that might lead to Joe, according to Shapley.

Brady had to keep phoning David Weiss — then the US attorney in Delaware and now a special counsel — to get him to intervene, but Weiss doesn’t appear to have been much help.

One time Brady called Weiss and said in “colorful language … can you please talk to your team, this is important.” But all that happened was Brady’s team was told to submit questions in writing, which was unprecedented in Brady’s experience.

The FBI also frequently was uncooperative. When The Post broke the story of Hunter’s laptop, Brady said he was “surprised” that he had never been told that the FBI had the laptop in its possession.

It took six months for Brady’s requests for searches of the FBI database to yield fruit: a mention of Hunter’s Ukraine dealings by a trusted, long-term, highly paid FBI confidential human source (CHS) in a so-called FD-1023 report buried in the files of the Washington Field Office since 2017.

Brady met resistance when he asked the FBI to reinterview the CHS in early June.

Finally, on June 30, 2020, the source was reinterviewed and delivered the bombshell allegation that he/she had been told by Mykola Zlochevsky, the owner of Ukrainian energy company Burisma, that he had paid then-VP Joe Biden and Hunter bribes of $5 million apiece to get a Ukrainian prosecutor fired.

Report ‘concealed’

Brady’s team made inquiries, within the limit of their remit, to confirm that the as-yet-uncorroborated allegations were “credible,” were not Russian disinformation, and thus deserved further investigation by Weiss’ team in Delaware, which had grand jury powers.

Eventually, Principal Associate Deputy Attorney General Richard Donoghue had to order Weiss to accept Brady’s briefing on Oct. 23, 2020.

Weiss did not bother attending, but Brady’s team briefed Wolf on the FD-1023 bribery allegations and stressed that they had nothing to do with Giuliani.

Brady told Weiss directly that “the 1023 was from a credible CHS that had a history with the FBI, and that it was not derived from any of the information from Mr. Giuliani. … The FBI Baltimore Field Office should have been aware of that as well.”

But the FD-1023 was concealed from the very people who should have investigated it — the IRS and FBI criminal investigators working the Hunter probe.

“As a result of the [FD-1023] being concealed by prosecutors,” Shapley testified, “we were unable to follow alleged criminal activity as would normally be completed.”

Incredibly, when Grassley and House Oversight Committee Chairman James Comer (R-Ky.) forced the FBI to release the FD-1023 in July this year, ranking member Jamie Raskin (D-Md.) blatantly lied that Brady’s team had terminated its investigation into the document because it was not credible.

Brady rebutted Raskin’s claims as “not true.”

‘Infection’

Grassley’s letter to Garland shines a light on the shenanigans at FBI HQ that were running parallel to Brady’s efforts in Pittsburgh, unbeknownst to him.

Soon after June 30, 2020, when FBI leadership was briefed on the bombshell Biden bribery allegation made in the new FD-1023 by their trusted CHS, “an assessment [was] created by FBI Supervisory Intelligence Analyst Brian Auten [that was used in August 2020 by FBI HQ’s] Foreign Influence Task Force team … to improperly discredit negative Hunter Biden information as disinformation and [cause] investigative activity to cease,” wrote Grassley.

Multiple investigations into Hunter were shut down.

On Sept. 14, 2020, the Foreign Influence Task Force intervened again, when it “communicated with the handling agent for the Biden family 1023 [and] attempted to shut down that reporting by falsely saying it was subject to foreign disinformation.”

With a new House speaker enthusiastically supportive of the Biden impeachment inquiry, we can expect renewed vigor among House Republicans to expose these corrupt cover-up merchants.

As Grassley says: “Our Republic cannot survive such a political infection.

FBI knew all about Joe and Hunter’s business dealings, laptop authenticity — and did nothing: files

Within several days of The New York Post breaking its blockbuster 2020 story on Hunter Biden’s laptop, the FBI received a flash drive containing emails and text messages from the cellphones of one of Hunter’s business partners, confirming the contents of Hunter’s computer were real and not “disinformation,” as the FBI led social media and the public to believe.

On Oct. 23, 2020, forensic examiners from the FBI’s Computer Analysis and Response Team (CART) took into inventory the flash drive, which was loaded with the emails and texts from an iPhone and two Blackberry phones that Hunter’s former business associate Tony Bobulinski used to communicate with the president’s son about a lucrative joint venture with Chinese nationals.

The data on the flash drive covered the period from early 2015 through late 2017, according to the FBI report, known as an FD-302, which summarized the interview with Bobulinski.

“BOBULINSKI was aware that the emails published by the New York Post were legitimate because BOBULINSKI was copied on them and had records of the emails on his own cellular devices,” the interviewing agents wrote in their 13-page report.

By that point, Twitter had censored The Post’s report, based partly on the FBI’s warnings. And a group of 51 former intelligence officers, including FBI members, signed a letter suggesting the laptop was fake — even though many knew it was real.

The FBI report was buried in a 700-page document dump earlier this month by the House Ways and Means Committee, which received the records from two IRS investigators who blew the whistle on roadblocks the Justice Department threw up in their years-long probe of Hunter Biden.

The names of the FBI agents, both working out of the Washington field office, are redacted in the report. The agents handed Bobulinski’s attorney an “FD-597 Receipt for Property” for the flash drive.

While Bobulinski has briefed the media on what he told the FBI, this appears to be the first look at what the FBI documented about the nearly six-hour interview.

It’s clear from the 302 report that the FBI knew at the time that Hunter’s laptop and the Post story about it were “legitimate” and not part of any Russian disinformation plot.

Yet the FBI joined the U.S. intelligence community in pushing that false narrative to Facebook, Twitter and other media who censored the story. The FBI’s suppression campaign ran coast-to-coast, reportedly led by anti-Trump honchos Timothy Thibault in D.C. and Elvis Chan in San Francisco.

In effect, the FBI slapped a warning label on derogatory information on the Bidens that was not only easily verifiable — but actually verified.

tony bobulinski
‘Bobulinski was aware that the emails published by the New York Post were legitimate,’ the report said. AP

The FBI 302 also reveals that, despite his denials ever discussing business with his son, Joe Biden personally spoke with Bobulinski about his son’s Chinese joint venture — known as Sinohawk — on two occasions: May 2, 2017, at 10:30 p.m. at the Beverly Hills Hilton Hotel bar; and May, 3, 2017, at a Milken Institute conference in Los Angeles.

The report noted that Joe Biden was to be cut in on the profits: “An additional 10% was to be held by HUNTER BIDEN for the ‘big guy,’ which was a reference to JOSEPH BIDEN.”

The FBI also noted that “BOBULINSKI witnessed a large diamond gemstone given as a gift to HUNTER BIDEN by YE [JIANMING],” one of the Chinese partners in the deal.

The US has long suspected Ye works for Chinese intelligence.

When Bobulinski told Hunter the Wall Street Journal was interested in the Chinese deal’s “ties to the Biden family,” Hunter ordered his partner to switch to encrypted messaging WhatsApp to continue their conversation, according to the FBI summary.

Bobulinski told agents he asked Joe Biden’s brother Jimmy, who was also in on the shady Beijing deal: “How are you guys doing this? Aren’t you afraid for Joe’s political campaign?”

Bobulinski said Jimmy Biden flatly answered, “Plausible deniability.” Bobulinski took this to mean that “financial transactions that ultimately benefited JOSEPH BIDEN and his family were brokered through and managed by JOSEPH BIDEN’s family members — such as HUNTER BIDEN and JAMES BIDEN — to prevent JOSEPH BIDEN’s direct involvement,” according to the FBI report.

“The structure gave JOSEPH BIDEN the ability to plausibly deny his involvement and knowledge of the transactions, while still benefiting indirectly.”

But then the FBI knew all this. Bobulinski wasn’t telling them anything they didn’t already know. Or should have known.

The FBI had already verified the laptop’s authenticity in December 2019 after it was turned in by repair shop owner John Paul Mac Isaac.

Moreover, they knew China-related messages contained on it were not fake because they would have matched communications the FBI had intercepted years earlier as part of a counterespionage probe of one of Hunter’s Chinese business partners.

Federal court exhibits I’ve reviewed reveal the agency had started monitoring the communications of Patrick Ho, then an executive at CEFC China Energy, in 2017.

CEFC officials were involved in the Sinohawk venture detailed in emails found on the laptop and Bobulinski’s phones.

The agents suspected Ho was secretly working for Chinese intelligence services. Ho was later convicted of money laundering and bribery and served time in federal prison before being sent back to China.

During the same 2017-2018 period, the FBI also tracked banking records showing wire transfers and other transactions between Ho and China-based CEFC and Hunter and Jimmy Biden. Many of these financial records show up on Hunter’s laptop.

So the FBI had obtained key China-related contents found on Hunter Biden’s laptop more than two years before it took possession of the laptop, as part of a national security investigation. But it shoved it all down a black hole.

Investigators never brought Bobulinski, a potentially star witness, back in for another interview and never put him before the Hunter Biden grand jury. Why?

Paul Sperry is a senior reporter for RealClearInvestigations. Follow him on X: @paulsperry_

New revelations about Bidens include China payments, Delaware coverup

Laptop deniers are having a tough time trying to explain away the damning evidence pouring out of congressional committees investigating Biden corruption and the DOJ’s coverup.

New documents from IRS whistleblower Gary Shapley released by the House Ways and Means Committee Wednesday spell more trouble for the Bidens, and maybe for Hunter Biden’s “sugar brother” Kevin Morris, who paid the First Son’s $2.8 million tax bill and funded his lifestyle in Malibu.

Here are the top five revelations contained in the committee’s 1,600-word report and 31 new exhibits tabled by IRS criminal investigators Shapley and Joseph Ziegler, who allege DOJ obstruction of their five-year investigation of Hunter in Delaware:

  1. Uncle Jim Biden told the FBI and IRS in an interview last September that he and his nephew Hunter tried to help Chinese firm CEFC buy a US liquid natural gas facility in Louisiana — and that they did so in the knowledge that the company was directly linked to Chinese President Xi Jinping. Hunter told his uncle that CEFC chairman Ye Jianming “was a protégé of President Xi,” the FBI report says. But investigators were instructed not to ask Jim Biden if his brother, then-former Vice President Joe Biden, was involved in the ultimately unsuccessful CEFC deal or to follow “normal investigative leads,” says the committee.
  2. IRS public affairs officer Justin Cole emailed the chief and deputy chief of IRS criminal investigations a report of conversations between a CNN producer and Hunter Biden, in which Hunter said that he was “not willing to accept” a plea deal and that he “expected all of this ‘stuff’ would go away when his dad becomes president.”
  3. The FBI was investigating Morris for campaign finance violations. “These violations pertain to a wealthy Hollywood lawyer, Kevin Morris, who was enlisted to help the family, and who paid millions of dollars to help Hunter around the time that Joe Biden becomes president,” says the committee. But Leslie Wolf, Delaware Assistant U.S. Attorney, told investigators that she was not “personally interested” in the Morris investigation and that “she did not want any of the agents to look into the allegation.”
  4. Wolf refused multiple requests by Pittsburgh US Attorney Scott Brady to brief Delaware investigators about an FBI FD-1023 report alleging that Joe Biden was paid a $5 million bribe by an executive of Ukrainian energy firm Burisma, as was his son Hunter. The allegation came from a trusted FBI confidential human source during a June 2020 interview. But Wolf “had already concluded no information from that office could be credible, stating her belief that it all came from Rudy Giuliani,” Shapley said, even though the FBI report had nothing to do with Giuliani. On October 22, 2020, the Justice Department ordered the Delaware US Attorney’s office to take the Pittsburg briefing, but Shapley said his investigators never saw the FD-1023, nor were told what it contained, despite the fact it was directly relevant to their case.
  5. Wolf instructed investigators seeking a search warrant of a Biden property to “erase” any mention of “Political Figure 1” — who was Joe Biden.

These damning new details come on top of the House Oversight committee revelation Tuesday of two more bank wires to Hunter Biden from Chinese nationals, totaling $260,000.

The wires listed Joe Biden’s address at his palatial house in Wilmington, Delaware, as the beneficiary address.

They are dated July and August 2019, when Joe was running for president.

“In 2020, Joe Biden told Americans that his family never received money from China,” said James Comer.

“Bank records don’t lie but President Joe Biden does.”

Despite Biden’s claim, Europeans WEREN’T trying to oust Ukraine prosecutor targeting Hunter’s firm

The European Commission praised Ukraine’s Prosecutor-General Viktor Shokin for his efforts to fight corruption in a December 2015 progress report published nine days after then-VP Joe Biden demanded his ouster.

The report flies in the face of Biden’s claims that the European Union joined his demands that Shokin be removed for being corrupt and obstructing anti-corruption reforms.

In fact, the Dec. 18, 2015, progress report, obtained by the New York Post, says that the European Union was satisfied that Ukraine had achieved “noteworthy” progress, including in “preventing and fighting corruption,” and thus was eligible for visa-free travel in Europe.

The European Commission noted that Shokin had just appointed the head of a specialized anti-corruption prosecution office, which it described as “an indispensable component of an effective and independent institutional framework for combating high-level corruption.”

The new office would help the newly established National Anti-Corruption Bureau combat corruption, the report noted, and urged Ukrainian leadership to ensure that both bodies were “fully operational” by the first quarter of 2016.

But Shokin was gone by March 29, 2016, forced out by Biden’s threats to then-Ukrainian President Petro Poroshenko that he would withhold $1 billion in US aid unless the prosecutor general was fired.

An FBI informant file said that Mykola Zlochevsky, the owner of natural gas company Burisma Holdings, claimed he was “coerced” into paying $5 million apiece in bribes to Joe and Hunter Biden in exchange for Shokin’s ouster. AP

“Based on these commitments, the anti-corruption benchmark is deemed to have been achieved,” the European Commission report found. “The progress noted in the fifth report on anti-corruption policies, particularly the legislative and institutional progress, has continued.”

At the same time, the EU commissioner for migration, home affairs and citizenship issued a public statement on Dec. 18, 2015, praising Shokin and other officials for making “enormous progress” on reform, according to a report by John Solomon from Just the News.

“I congratulate the Ukrainian leadership on the progress made towards completing the reform process which will bring important benefits to the citizens of Ukraine in the future,” then-EU Commissioner Dimitris Avramopoulos said. “The hard work towards achieving this significant goal has paid off. Now it is important to keep upholding all the standards.”

Biden boasted in 2018 about the pressure campaign he had waged to force the Ukrainian government to fire Shokin, who had been in the job just 13 months, having been appointed as a broom one year after the Maidan revolution ousted the previous corrupt Russia-aligned government.

“I looked at them and said, ‘I’m leaving in six hours. If the prosecutor is not fired, you’re not getting the money,’” said Biden, referring to a $1 billion US loan guarantee, during an event at the Council on Foreign Relations in 2018. “Well, son of a bitch. He got fired.”

At the time he was removed, Shokin was investigating the corrupt energy company Burisma that was paying Biden’s son Hunter $1 million a year to sit on its board.

Shokin’s office issued a warrant to seize all of Burisma owner Mykola Zlochevsky’s properties in Kyiv on Feb. 2, 2016.

Hunter’s former business partner Devon Archer testified last month to the House Oversight Committee that Burisma added Hunter to its board so that “people would be intimidated to mess with them … legally.”

Shokin was “a threat” to Burisma, Archer told former Fox News host Tucker Carlson.

“He ended up seizing assets of [Zlochevsky] — a house, some cars, a couple properties. And [Zlochevsky] actually never went back to Ukraine after Shokin seized all of his assets.”

In an interview with The Post last month from his home in Kyiv, Shokin denied that he was corrupt and said he was fired illegally.

He accuses Biden of “interfering in the internal affairs of Ukraine” by forcing his removal and described the then-vice president’s threat to withhold US aid as “blackmail.”

Shokin points out that, seven years after his ouster, neither Biden nor anyone else has produced evidence of corruption or wrongdoing by him.

The European Commission’s praise for Ukraine’s progress on anti-corruption reform during Shokin’s tenure echoes internal State Department documents published by Just the News.

A task force of State, Treasury and Justice Department experts had recommended in October 2015 that Ukraine should receive $1 billion in US loan guarantees when Biden traveled to Kyiv in December 2015, because the country had made adequate progress in fighting corruption, Solomon reported last month.

The State Department memos included a personal letter from top US official Victoria Nuland to Shokin telling him that Secretary of State John Kerry was “impressed” with Shokin’s progress.

But Biden, Nuland and others later claimed that the then-VP was simply carrying out official US policy and that European officials agreed that Shokin was corrupt and needed to be removed.

“It was a policy that was coordinated tightly with the Europeans, with the International Monetary Fund, the World Bank. But not only did we not see progress, we saw the [Prosecutor General’s Office] go backwards in this period,” Nuland, now Biden’s undersecretary of state, told the Senate Homeland Security and Accountability Committee in 2020.

Anders Aslund, a senior fellow at the Atlantic Council in Washington, DC, told the Wall Street Journal in 2019, “Everyone in the Western community wanted Shokin sacked … The whole G-7, the IMF, the EBRD [the European Bank for Reconstruction and Development], everybody was united that Shokin must go, and the spokesman for this was Joe Biden.”

However, none of the European bodies cited ever called specifically for Shokin’s removal or even mentioned his name.

Instead, two months after Biden’s pressure campaign began, bodies such as the IMF issued statements generically criticizing Ukraine’s “slow progress” in fighting corruption.

Meanwhile, Solomon reports that another influential international body was singing the praises of Ukraine’s corruption-busting reforms during Shokin’s tenure.

In an Aug. 19, 2015, report, the Carnegie Endowment for International Peace singled out Shokin’s office as among the most active on reforms.

“Ukraine has adopted a package of anticorruption laws and established a set of institutions to fight corruption,” said Carnegie’s Ukraine Reform Monitor report. “The general prosecutor’s office has been the agency most active in this agenda.”

 

Ukraine prosecutor whose ouster Biden pushed was ‘threat,’ says Devon Archer

WASHINGTON — Ukrainian prosecutor-general Viktor Shokin, who was fired after then-Vice President Joe Biden threatened to pull $1 billion in US aid, was “a threat” to natural gas company Burisma Holdings, which paid Hunter Biden up to $1 million per year, the first son’s former business partner Devon Archer confirmed in an interview released Friday.

“He was a threat. He ended up seizing assets of [Burisma owner] Nikolai [Zlochevsky] — a house, some cars, a couple properties. And Nikolai actually never went back to Ukraine after Shokin seized all of his assets,” Archer told former Fox News host Tucker Carlson.

Shokin’s office won a court order to seize Zlochevsky’s property on Feb. 2, 2016, the Kyiv Post reported at the time. Shokin was fired on March 29, purportedly due to his own corruption.

Archer’s remarks are significant because they contradict the position of House Democrats that Shokin was not considered a threat to Burisma — a point likely to be hotly contested if Speaker Kevin McCarthy (R-Calif.) launches an impeachment inquiry, as he said last week was becoming likely.

Archer confirmed Monday during an interview with the House Oversight Committee that Joe Biden attended an April 2015 dinner in Washington with Burisma board adviser Vadym Pozharskyi and that Hunter stepped away from a December 2015 meeting in Dubai to call his father, joined by both Pozharskyi and Zlochevsky. Just days before that call, Biden had addressed Ukraine’s parliament during a trip to Kyiv.

Viktor Shokin was “a threat” to natural gas company Burisma Holdings, Devon Archer said in a new interview. AFP via Getty Images

Biden later boasted that during the same visit, he had pressured officials to seek Shokin’s removal.

“I looked at them and said, ‘I’m leaving in six hours. If the prosecutor is not fired, you’re not getting the money,’” said Biden, referring to a $1 billion loan guarantee, at an event hosted by the Council on Foreign Relations in 2018. “Well, son of a bitch. He got fired.”

Biden is known for factual embellishments during public remarks and his boast doesn’t neatly fit the timeline of his known visits to Ukraine. He did not visit in 2016, the year Shokin was fired, though he reportedly spoke on the phone four times in February and March 2016 with then-Ukrainian President Petro Poroshenko and once with Prime Minister Arseniy Yatsenyuk as he pushed for the prosecutor’s removal.

Archer joined Burisma’s board in April 2014 alongside Hunter Biden as then-Vice President Biden assumed control of the Obama administration’s Ukraine policy in the chaotic aftermath of a pro-Western revolution. Archer met with Joe Biden at the White House that same month, but told the committee the meeting as an innocuous visit in which Archer showed his own young son around.

In his interview with Carlson, Archer provided other commentary on the Burisma-Shokin relationship that could be used by Biden defenders — including Rep. Dan Goldman (D-NY), who has been House Democrats’ point person in arguing that Shokin was not a threat to Burisma and that he was fired due to pervasive US and European concerns that he was corrupt.

“It certainly wasn’t made clear to us at the board level… that [getting Shokin fired] was a favor to be done,” Archer said.

Carlson pressed, “Joe Biden knew that his son was on the board of this company that was being hassled by the prosecutor whose firing he was calling for —”

“Right,” Archer said.

Devon Archer testimony: All the explosive allegations made so far

Devon Archer is a former business partner of Hunter Biden who was found guilty of trying to defraud a Native American tribe of almost $60 million in bonds and was sentenced to a year-and-a-day prison term. He testified before Congress on Monday and made several bombshell allegations. Here is what has been brought to light so far.

Former Hunter Biden business partner Devon Archer testified about Hunter and Joe Biden’s foreign business dealings before Congress on Monday. AP
  • Archer testified that Ukrainian natural gas company Burisma Holdings added Hunter Biden to its board because of the Biden “brand,” and paid Hunter up to $1 million a year.
  • “Burisma would have gone out of business if ‘the brand’ had not been attached to it,” Archer claimed.
  • Archer testified that Hunter Biden referred to his father Joe as “my guy” and connected him to foreign business associates.
  • Burisma owner Mykola Zlochevsky put pressure on Hunter Biden to build US support for getting rid of Ukrainian Prosecutor General Viktor Shokin, who was investigating his company, Archer testified.
  • Joe Biden was put on speakerphone in business meetings at least 20 times, Archer testified.
  • Hunter Biden bragged that Chinese business tycoon Che Feng loved him for his “last name” and was impressed by the group of “handsome Aryan godlike men” Biden brought with him “everywhere I go” in a 2011 email.
  • Che Feng helped Hunter Biden’s firm secure favorable terms on a business partnership with Jonathan Li’s Bohai Capital and lateral launch Bohai Harvest RST, emails show.
  • “I don’t believe in lottery tickets anymore, but I do believe in the super chairman,” Hunter Biden boasted in an email. Super chairman was the first son’s nickname for Feng.
  • Archer testified that Joe Biden met with Li while he served as vice president and wrote a college recommendation letter for his daughter.
  • Archer claimed that Feng was so generous to Hunter Biden due to his family connections.

Within Burisma, Archer said that executives told board members that Shokin was “already taken care of,” which he interpreted as meaning his threat was blunted.

“That was the narrative that was fed to the board,” Archer said. “We were told that [his ouster] was bad. We don’t want a new prosecutor, Shokin was taken care of.”

Archer confirmed Monday during an interview with the House Oversight Committee that Joe Biden attended an April 2015 dinner in Washington with Burisma board adviser Vadym Pozharskyi. Getty Images

But Archer said it wasn’t possible to take such remarks at face value and that in retrospect he doubts they were the complete picture.

“This is not like, you know, checkers — it’s multiple dimensions here,” Archer said. “In this particular case, it’s pretty high stakes and pretty sophisticated.”

“It was kind of pounded into our heads” that Shokin’s ouster was not desired, Archer added. “Obviously as I look back, in the rear view it doesn’t paper as well.”

Former President Donald Trump was impeached by House Democrats in 2019 for pressuring Ukrainian President Volodymyr Zelensky to launch an investigation of the Biden family while the White House stalled the distribution of about $400 million in US military aid to Kyiv. He was acquitted by the Senate.

Archer testified Monday to the House Oversight Committee that Burisma added Hunter to its board so that “people would be intimidated to mess with them … legally.”

“I do believe that at the end of the day that Burisma wouldn’t have stayed in business so long if Hunter was not on the board… I think they got some years,” Archer told Carlson.

Archer said that Zlochevsky “ended up in Cyrpus” after his assets were seized “and I think he’s still there.”

In his interview with Carlson, Archer provided other commentary on the Burisma-Shokin relationship that could be used by Biden defenders — including Rep. Dan Goldman. Julia Nikhinson – CNP for NY Post / MEGA

Joe Biden’s actions toward Ukraine and other countries whose businesspeople hired his son — including China, Romania and Russia — will come into sharp focus if Republicans launch an impeachment inquiry.

In addition to the prosecutor’s ouster, former White House stenographer Mike McCormick says Joe Biden advocated US support for Ukraine’s natural gas industry during a trip to Kyiv just days after Hunter quietly joined Burisma, in what he described as a clear conflict of interest.

After stopping in Kyiv, Joe Biden raised eyebrows by visiting the island of Cyprus, where Zlochevsky resided and where Burisma was incorporated, on April 21, 2014. Later that year, at the urging of the Obama-Biden administration, Congress approved $50 million to support Ukraine’s energy sector, including the natural gas industry.

In his congressional testimony, Archer said that he’s unaware of the veracity of an FBI informant’s claim that Zlochevsky claimed in 2016 he paid $5 million apiece in bribes to Joe and Hunter Biden. Archer speculated that Zlochevsky may have been exaggerating or referring to the approximate amount that he and Hunter Biden were paid over time.

The FBI informant said Zlochevsky claimed to have kept records of his bribes as well as two tape recordings featuring Joe and 15 involving Hunter Biden.

Archer was sentenced last year to one year in prison for defrauding a Native American tribe and the Justice Department on Saturday asked a federal judge to begin the process to incarcerate him.

The White House did not provide comment for this article.

U.S. diplomat told Congress he raised red flag about Biden and Ukraine – source

WASHINGTON (Reuters) – A U.S. diplomat told congressional investigators this week that he raised concerns about Hunter Biden’s position with a Ukrainian energy company in 2015, only to be turned away by an aide to then-Vice President Joe Biden, a person familiar with the testimony said on Friday.
Hunter Biden’s role here on the board of Burisma Holdings Ltd while his father was in the White House plays into a Democratic-led impeachment inquiry against President Donald Trump in the U.S. House of Representatives.
Late on Friday, the U.S. Department of Energy notified Congress that it would not comply with a subpoena and provide documents Democrats want to review, according to media reports. They are looking into contacts outgoing Energy Secretary Rick Perry has had with Ukraine.
The inquiry is focussed on whether Trump may have withheld $391 million in U.S. security aid to Ukraine earlier this year until newly elected President Volodymyr Zelenskiy opened an investigation into the Bidens and into a discredited theory that Ukraine may have meddled in the 2016 U.S. elections.
American intelligence agencies concluded that it was Russia that used social media and other tools to secretly try to bolster Trump’s 2016 prospects against Democratic rival Hillary Clinton.
The U.S. diplomat, George Kent, who was the State Department’s deputy chief of mission in Ukraine, told congressional investigators on Tuesday that he became aware of Hunter Biden’s Burisma board seat in early 2015 and spoke to a Biden staffer about it.
At the time, Joe Biden’s other son, Beau, was dying from cancer.
« Kent testified that he raised this issue – the perception of a conflict of interest – that was problematic, » the source said. « What he was told by the Biden official was that Beau’s dying of cancer and they didn’t have any further bandwidth to deal with family issues. »
Hunter Biden’s role in Burisma coincided with a U.S. anti-corruption drive in Ukraine that emphasized the importance of avoiding conflicts of interest, the source said.
Trump and his personal lawyer Rudy Giuliani, without providing evidence, have accused the Bidens of corruption. Joe Biden is a leading contender here for the Democratic Party’s nomination to run against Republican Trump in the November 2020 election.
Andrew Bates, a spokesman for Biden’s presidential campaign, said in a statement that when he was vice president, « the U.S. made eradicating corruption a centerpiece of our policies towards Ukraine. »
House Democrats are looking into a July 25 phone call between Trump and Zelenskiy and whether Trump pressed Ukraine to investigate the Bidens.
House and Senate Democrats, meanwhile, have introduced legislation prohibiting funding for next year’s Group of Seven summit if it is held at a Trump-owned resort in southern Florida, as the U.S. president intends.
The decision has raised questions over whether Trump’s move could be an impeachable offence since the U.S. Constitution prohibits federal officials from receiving any gifts, payments or other things of value from foreign representatives, unless approved by Congress.
Trump calls the impeachment inquiry a « witch hunt » motivated by Democrats’ bitterness over his 2016 surprise victory.
Democratic Representative Gerry Connolly, who sat in on Kent’s testimony, told reporters this week that the diplomat also described a parallel foreign policy effort to sideline career diplomats on Ukraine and place relations with the country in the hands of U.S. Ambassador to the European Union Gordon Sondland, a Trump donor, Energy Secretary Perry and Trump’s then-special envoy to Ukraine Kurt Volker.
State Department diplomats, administration national security officials and a Defense Department Ukraine policy expert are due to testify to the House inquiry next week.
On Thursday, acting White House Chief of Staff Mick Mulvaney startled Washington when he told reporters that Trump’s decision to withhold the security aid from Ukraine was linked to Trump’s desire for Kiev to investigate a theory, long ago debunked, that a Democratic National Committee computer server was held in Ukraine.
Trump has denied that he ever used the American foreign aid as leverage to get Zelenskiy to look into U.S. political matters, but he has publicly urged both Ukraine and China to investigate the Bidens.
Meanwhile, U.S. House Republicans on Friday ramped up their demand that Democrats investigating Trump provide lawmakers with access to all materials gathered by the three committees during their closed-door interviews and depositions.

How a circle of spies, Blinken covered up Biden scandals: Miranda Devine’s new book exclusive

With his floppy hair, European reserve, and bilingual fluency, Antony Blinken’s foreign affairs pedigree could not have been designed better to impress Joe Biden.

He’d grown up a world away from Scranton, Pa. — in Paris, in East Hampton and in the tony River House co-op on New York’s Upper East Side, which his father, Donald Blinken, an investment banker-turned-ambassador to Hungary, once described as “a special island in the midst of Manhattan” inhabited by “people who are not as exposed to the vicissitudes.”

At the École Jeannine Manuel in Paris, where the lonely 9-year-old moved in 1971, after his parents’ divorce, to live with his mother, Judith, and her new husband, Samuel Pisar, a former adviser to John F. Kennedy, Blinken found a kindred spirit in Robert Malley, the son of an Egyptian journalist.

He would later recruit his childhood friend to be the Obama administration’s lead negotiator on the ill-starred Iran nuclear deal, only to suffer the embarrassment of Malley being suspended without pay in 2023 during Biden’s presidency, the target of a mysterious FBI espionage investigation which continues to this day.

Young ‘superstar’

Blinken’s career trajectory was rather more tranquil. After Harvard, and Columbia Law School, he transformed himself into the consummate Washington staffer, with a sideline as a guitarist in a rock band named Cash Bar Wedding.

Joe Biden, the top Democrat on the Senate Foreign Relations Committee, identified the urbane young staffer early on as a “superstar” and a useful source of the erudition he lacked.

Working for Joe, Blinken learned the crude ways of Tammany Hall and soon became embedded in the senator’s private life. He was an older brother figure to Joe’s adult sons, Beau and Hunter, and a frequent weekend visitor to his Delaware compound where he would join the family and assorted staffers at the kitchen table as they plotted the disastrous 2008 presidential campaign.

His wife, Evan Ryan, a comely former Hillary Clinton staffer, worked on that campaign as deputy manager and went on to become White House cabinet secretary in the Biden administration.

As different as they were, Blinken’s career became firmly entwined with Joe’s over the decades. When Joe was tapped by Barack Obama to be his running mate, Blinken became national security advisor to the vice president and rose to deputy secretary of state. He waited out the Trump years in a series of lucrative consultancies and ran Joe’s University of Pennsylvania think tank, the Penn Biden Center.

He would reach the summit of his profession under President Biden as secretary of state at age 59. But first Blinken had to find a way to put out the fire that threatened to destroy Joe’s candidacy.

Bombshell

On Oct. 14, 2020, three weeks out from the election, with Joe and President Donald Trump neck and neck in the polls, the New York Post’s first story about Hunter Biden’s abandoned laptop exploded like a bomb.

The front page featured an email from Hunter’s Burisma paymaster, Vadym Pozharskyi, thanking him for “the opportunity to meet your father.”

It was hard to square with Joe’s assertions throughout the campaign that he knew nothing about Hunter’s seeming international influence-peddling operation.

Candidate Biden had been lying low since the story broke, self-isolating in his basement under cover of the COVID pandemic, but behind the scenes his campaign struggled to find a coherent response to explain the email away.

In a carefully worded statement to The Post, the campaign said there were no meetings on Joe’s “official schedules” in 2015 with Pozharskyi. But to other media outlets, they issued more emphatic denials.

The Biden campaign categorically denied a meeting ever happened. “They never had a meeting,” Andrew Bates, a campaign spokesman, told USA Today.

Even as Twitter and Facebook, in collusion with the FBI, censored The Post, and the mainstream media collectively looked the other way, the Biden campaign knew that the sheer weight of the evidence would eventually be impossible to ignore.

Blinken’s solution was to set in motion one of the most brazen dirty tricks in US electoral history. Using the intelligence community to sound the false alarm of “Russian disinformation,” ground already prepared by corrupt elements inside the FBI, he set out to discredit the whole laptop story.

A phony call away

First, he phoned CIA veteran Mike Morell for advice on combating The Post’s reporting. Morell, 62, was thrilled the campaign was asking him for help. After more than 30 years of loyal service to the CIA, he’d never made it to the top. He’d come close — serving as acting director twice.

The boyish, bespectacled, Ohio-born son of an autoworker and a homemaker quit the CIA in 2013 after being passed over for the top job. But he hadn’t given up hope of fulfilling his life’s ambition. When he got a call from Blinken, he saw his chance, at last, to be CIA director in a Biden administration.

Morell could not have been more eager to please. He would later testify to Congress that Blinken’s phone call prompted him to organize 50 intelligence colleagues to sign a letter falsely insinuating that the damning material from Hunter’s laptop published by The Post was Russian disinformation.

The Dirty 51 letter, as it came to be known, was timed to appear on the eve of the final presidential debate, to maximize its benefit to Joe, by giving him a “talking point to push back on [President] Trump on this issue,” as Morell put it.

Blinken followed up his call a few hours later, emailing Morell a new, anonymously sourced, thinly reported — but conveniently timed — USA Today article claiming that the FBI was examining whether Hunter’s laptop was part of a “smoke bomb of disinformation pushed by Russia” to damage Biden.

At the bottom of Blinken’s email was the signature block of Andrew Bates, the Biden campaign’s director of rapid response. The Biden campaign was orchestrating the Dirty 51 letter. This was the real disinformation operation — 51 of the most powerful people in the intelligence world were uniting to deceive the American people and help Joe win the 2020 election.

When his alleged role in the Dirty 51 letter was revealed some three years later, Blinken denied all: “Didn’t ask for it, didn’t solicit it,” he said.

But, until Blinken called and implanted the idea, Morell had not considered floating the idea of Russian interference. “Prior to [Blinken’s] call, you did not have any intent to write this statement?” Morell was asked in a deposition for Congress. “I did not,” he replied.

Blinken had “triggered … that intent” in him. A purported hoax was born.

Morell knew what he needed to do. He mobilized the intelligence community to “help Vice President Biden … because I wanted him to win the election.”

Fools Russian

To draft the letter, Morell enlisted the help of Marc Polymeropoulos, 51, a squat former CIA senior operations officer, who had retired early, stating he was a victim of the mysterious “Havana syndrome.”

He would later boast that he “basically wrote” the letter, which claimed that the material from Hunter’s laptop published by The Post “has all the classic earmarks of a Russian information operation” and “the Russians are involved in the Hunter Biden email issue.”

Blinken claims that he didn’t ask for or solicit the letter from the intelligence officials. AP Photo/Manuel Balce Ceneta

Moscow will “do anything possible to help Trump win and/or to weaken Biden should he win. … A ‘laptop op’ fits the bill, as the publication of the emails are [sic] clearly designed to discredit Biden. … It is high time that Russia stops interfering in our democracy.”

Morell sent the draft letter to his network of intelligence contacts, explaining in an email that he had “drafted the attached because we believe the Russians were involved in some way in the Hunter Biden email issue and because we think Trump will attack Biden on the issue at this week’s debate and we want to give the VP a talking point to use in response.”

Extraordinarily, the letter appeared to have been approved at the very highest levels of the CIA, although that unsavory matter was kept hidden for more than three years, until it was prised out of the CIA’s email archives by congressional investigators.

The Blob

Andrew Makridis, the CIA’s chief operating officer at the time the letter was published, testified to the House Judiciary Committee that he was sent a draft version by his agency’s Prepublication Classification Review Board on Oct. 19, 2020, and recognized it as an inherently political document.

Because of its political sensitivity, Makridis walked across the hall from his office to inform then-CIA Director Gina Haspel about the letter.

He testified in April 2024 that he’d felt at the time that the letter “rises to the level where I felt that I wanted to make sure the director and the deputy director were aware. [But] we had no discussion other than the notification that this was coming. … I mean, it’s talking about President Trump, Vice President Biden. I mean, you can’t read that and say there isn’t politics involved of some nature.”

After notifying Haspel, Makridis had his executive assistant send an email to the PCRB stating that they “may notify Former DDCIA [Deputy Director of the CIA] Morell.”

An hour later, the PCRB notified Morell that the letter could be published. Internal CIA staff emails confirmed that at least some of the letter signatories were under active contract with the CIA at the time of its publication.

It wasn’t the first time the CIA had intervened to protect the Bidens. A congressional whistleblower claimed that the CIA had interfered with the IRS investigation into Hunter, his business partners had been asked to become CIA informants, and Burisma had the whiff of a CIA operation.

Like Morell, the Dirty 51 were part of Washington’s cozy, bipartisan consensus of the spook, military and foreign policy elite that Obama officials dubbed the “Blob.”

These are the people responsible for the weapons-of-mass-destruction intelligence hoax that justified the Iraq war, and the warrantless spying on American citizens that followed 9/11. They are devotees of color revolutions and regime change to preserve US global dominance. They work together in the same think tanks and lucrative consultancy firms. They speak at the same events and on liberal TV shows, write for the same publications, pal around with the same journalists, and some even pretend to be journalists. They retweet each other’s anti-Trump memes and share hawkish views about Russia.

The Dirty 51 were the Blob, and Biden was their guy.

Excepted with permission from “The Big Guy: How a President and His Son Sold Out America” by Miranda Devine, out Tuesday from Broadside Books. Coming Sunday: Part 2, the Ukraine Operation.

COMPLEMENT:

60 Minutes – Newsmakers
Kamala Harris makes the case in 60 Minutes interview for why she should be president
Bill Whitaker
CBS News
October 7, 2024

Kamala Harris has been a candidate for president for just two-and-a-half months and the post convention « honeymoon » is over. With the election just 29 days away, Harris and her running mate Minnesota Gov. Tim Walz face unrelenting attacks from Donald Trump, and the race remains extremely close.
We met the 59-year-old vice president this past week on the campaign trail and later at the vice president’s residence in Washington, DC. We spoke about the economy and immigration, Ukraine, and China, but we began with the escalating war in the Middle East. one year after the Hamas terror attack on Israel
Bill Whitaker: The events of the past few weeks have pushed us to the brink, if—if not into an all-out regional war in the Middle East. What can the U.S. do at this point to stop this from spinning out of control?
Vice President Kamala Harris: Well, let’s start with October 7. 1,200 people were massacred, 250 hostages were taken, including Americans, women were brutally raped, and as I said then, I maintain Israel has a right to defend itself. We would. And how it does so matters. Far too many innocent Palestinians have been killed. This war has to end.
Bill Whitaker: We supply Israel with billions of dollars in military aid, and yet Prime Minister Netanyahu seems to be charting his own course. The Biden-Harris administration has pressed him to agree to a ceasefire. He’s resisted. You urged him not to go into Lebanon. He went in anyway. Does the U.S. have no sway over Prime Minister Netanyahu?
Vice President Kamala Harris: The work that we do diplomatically with the leadership of Israel is an ongoing pursuit around making clear our principles.
Bill Whitaker: But it seems that Prime Minister Netanyahu is not listening.
Vice President Kamala Harris: We are not gonna stop pursuing what is necessary for the United States to be clear about where we stand on the need for this war to end.
Bill Whitaker: Do we have a–a real close ally in Prime Minister Netanyahu?
Vice President Kamala Harris: I think, with all due respect, the better question is do we have an important alliance between the American people and the Israeli people. And the answer to that question is yes.
While the war in the Middle East has dominated recent headlines, it’s the economy that most concerns American voters this election year, as always.
Bill Whitaker: There are lots of signs that the American economy is doing very well, better than most countries, I think. But the American people don’t seem to be feeling it. Groceries are 25% higher and people are blaming you and Joe Biden for that. Are they wrong?
Vice President Kamala Harris: We now have historic low unemployment in America among all groups of people. We now have an economy that is thriving by all macroeconomic measures. And, to your point, prices are still too high. And I know that, and we need to deal with it, which is why part of my plan—you mentioned groceries. Part of my plan is what we must do to bring down the price of groceries.
Bill Whitaker and Vice President Kamala Harris 60 Minutes
Harris says she’ll press Congress to pass a federal ban on price gouging for food and groceries, but details are yet to be defined.
Bill Whitaker: You want to expand– the child tax credit.
Vice President Kamala Harris: Yes, I do.
Bill Whitaker: You want to give tax breaks to first-time home buyers.
Vice President Kamala Harris: Yes.
Bill Whitaker: And people starting small businesses.
Vice President Kamala Harris: Correct.
Bill Whitaker: But it is estimated by the Nonpartisan Committee for Responsible Federal Budget that your economic plan would add $3 trillion to the federal deficit over the next decade. How are you gonna pay for that?
Vice President Kamala Harris: OK, so the other econ- economists that have reviewed my plan versus my opponent and determined that my economic plan would strengthen America’s economy. His would weaken it.
Bill Whitaker: But–
Vice President Kamala Harris: My plan, Bill, if you don’t mind, my plan is about saying that when you invest in small businesses, you invest in the middle class, and you strengthen America’s economy. Small businesses are part of the backbone of America’s economy.
Bill Whitaker: But—but pardon me, Madame Vice President, I– the– the question was, how are you going to pay for it?
Vice President Kamala Harris: Well, one of the things is I’m gonna make sure that the richest among us, who can afford it, pay their fair share in taxes. It is not right that teachers and nurses and firefighters are paying a har– a higher tax rate than billionaires and the biggest corporations.
Bill Whitaker: But—but
Vice President Kamala Harris: And I plan on making that fair.
Bill Whitaker: But we’re dealing with the real world here.
Vice President Kamala Harris: But the real world includes—
Bill Whitaker: How are you gonna get this through Congress?
Vice President Kamala Harris 60 Minutes
Vice President Kamala Harris: You know, when you talk quietly with a lot of folks in Congress, they know exactly what I’m talking about, ’cause their constituents know exactly what I’m talking about. Their constituents are those firefighters and teachers and nurses. Their constituents are middle-class, hard-working folk.
Bill Whitaker: And Congress has shown no inclination to move in your direction.
Vice President Kamala Harris: I– I disagree with you. There are plenty of leaders in Congress who understand and know that the Trump tax cuts blew up our federal deficit. None of us, and certainly I cannot afford to be myopic in terms of how I think about strengthening America’s economy. Lemme tell you something. I am a devout public servant. You know that. I am also a capitalist. And I know the limitations of government.
Kamala Harris has been in government for decades; she was first elected San Francisco district attorney in 2003, then California attorney general, she went on to the U.S. Senate, and now vice president.
Bill Whitaker: A quarter of registered voters still say they don’t know you. They don’t know what makes you tick. And– and why do you think that is? What–what’s the disconnect?
Vice President Kamala Harris: It’s an election, Bill. And I take– it seriously that I have to earn everyone’s vote. This is an election for president of the United States. No one should be able to take for granted that they can just declare themselves a candidate and automatically receive support. You have to earn it. And that’s what I intend to do.
Bill Whitaker: Let me tell you what your critics and the columnists say.
Vice President Kamala Harris: OK.
Bill Whitaker: They say that the reason so many voters don’t know you is that you have changed your position on so many things. You were against fracking, now you’re for it. You supported looser immigration policies, now you’re tightening them up. You were for Medicare for all, now you’re not. So many that people don’t truly know what you believe or what you stand for. And I know you’ve heard that.
Vice President Kamala Harris: In the last four years I have been vice president of the United States. And I have been traveling our country. And I have been listening to folks and seeking what is possible in terms of common ground. I believe in building consensus. We are a diverse people. Geographically, regionally, in terms of where we are in our backgrounds. And what the American people do want is that we have leaders who can build consensus. Where we can figure out compromise and understand it’s not a bad thing, as long as you don’t compromise your values, to find common-sense solutions. And that has been my approach.
But one issue that has proven impervious to compromise is immigration. Over the past four years, the Biden/Harris approach has been inconsistent, and Republicans are convinced immigration is the vice president’s achilles heel.
Bill Whitaker: You recently visited the southern border and– embraced President Biden’s recent crackdown on asylum seekers. And that crackdown produced an almost immediate and dramatic decrease in the number of border crossings. If that’s the right answer now, why didn’t your administration take those steps in 2021?
Vice President Kamala Harris: The first bill we proposed to Congress was to fix our broken immigration system, knowing that if you want to actually fix it, we need Congress to act. It was not taken up. Fast forward to a moment when a bipartisan group of members of the United States Senate, including one of the most conservative members of the United States Senate, got together, came up with the border security bill. Well, guess what happened? Donald Trump got word that this bill was afoot and could be passed and he wants to run on a problem instead of fixing a problem, so he told his buddies in Congress, « Kill the bill. Don’t let it move forward. »
Bill Whitaker: But I’ve been covering the border for– for years. And so I know this is not a problem that started with your administration.
Vice President Kamala Harris: Correct. Correct.
Bill Whitaker: But there was an historic flood of undocumented immigrants coming across the border the first three years of your administration. As a matter of fact, arrivals quadrupled from the last year of President Trump. Was it a mistake to loosen the immigration policies as much as you did?
Vice President Kamala Harris: It’s a longstanding problem. And solutions are at hand. And from day one, literally, we have been offering solutions.
Bill Whitaker and Vice President Kamala Harris 60 Minutes
Bill Whitaker: What I was asking was, was it a mistake to kind of allow that flood to happen in the first place?
Vice President Kamala Harris: I think– the policies that we have been proposing are about fixing a problem, not promoting a problem, okay? But the–
Bill Whitaker: But the numbers did quadruple under your–
Vice President Kamala Harris: And the numbers today–
Bill Whitaker: –under your watch–
Vice President Kamala Harris: –because of what we have done– we have cut the flow of illegal immigration by half. We have cut the–
Bill Whitaker: But should you have done that–
Vice President Kamala Harris: –flow of fentanyl–
Bill Whitaker: –should you have done that–
Vice President Kamala Harris: –by half. But we need Congress to be able to act to actually fix the problem.
Bill Whitaker: You have accused Donald Trump of using racist tropes when it comes to Haitian immigrants in Springfield, Ohio, when it comes to birtherism, when it comes to Charlottesville. In fact, you have called him a racist and divisive. Yet Donald Trump has the support of millions and millions of Americans. How do you explain that?
Vice President Kamala Harris: I am glad you’re pointing these comments out that he has made, that have resulted in a response by most reasonable people to say, « It’s just wrong. It’s just wrong. »
Bill Whitaker: With so many people supporting Donald Trump, a man you have called a racist. How do you bridge that seemingly unbridgeable gap?
Vice President Kamala Harris: I believe that the people of America want a leader who’s not tryin’ to divide us and demean. I believe that the American people recognize that the true measure of the strength of a leader is not based on who you beat down, it’s based on who you lift up.
The Harris campaign has been hopscotching the country and with less than a month to go, the pace is picking up. The vice president told us, she’s lost track of how many states she’s visited.
Vice President Kamala Harris: How are you doing?
Bill Whitaker: I’m doing well.
Vice President Kamala Harris: You well?
We joined her on the trail late last week, in the crucial swing state of Wisconsin, in the town of Ripon, the birthplace in 1854 of the Republican Party.
And at a rally plastered with « country over party » banners, Harris appeared with staunch conservative Liz Cheney. As vice chair of the House January 6th Committee, Cheney became one of Donald Trump’s fiercest critics.
Liz Cheney: I have never voted for a Democrat, but this year, I am proudly casting my vote for Vice President Kamala Harris (applause)
That proclamation spurred a chant of approval from the crowd…
Bill Whitaker: Four years ago if someone had told you that you would be campaigning with Liz Cheney, what would you have said to them?
Vice President Kamala Harris: That’d be great. (laughter)
Liz Cheney: She’s really diplomatic. (laughter)
Bill Whitaker: Would you ever have thought that you’d be campaigning with Kamala Harris?
Liz Cheney: I hope that if you had said to me four years ago, « Our constitution is going to be under threat and it’s gonna be crucial for the parties to come together– and to support Vice President Harris because she’ll defend the rule of law »– I know I would’ve said, « That’s exactly what I’ll do. »
Whoever wins the presidency will take on a host of daunting challenges, especially beyond our borders. Back in Washington, Vice President Harris told us she’s determined the U.S must win the economic competition with China for the 21st century. And as for the war between Russia and Ukraine?
Bill Whitaker: What does success look like in ending the war in Ukraine?
Vice President Kamala Harris: There will be no success in ending that war without Ukraine and the UN charter participating in what that success looks like.
Bill Whitaker: Would you meet with President Vladimir Putin to negotiate a solution to the war in Ukraine?
Vice President Kamala Harris: Not bilaterally without Ukraine, no. Ukraine must have a say in the future of Ukraine.
Bill Whitaker: As president, would you support the effort to expand NATO to include Ukraine?
Vice President Kamala Harris: Those are all issues that we will deal with if and when it arrives at that point. Right now, we are supporting Ukraine’s ability to defend itself against Russia’s unprovoked aggression. Donald Trump, if he were president, Putin would be sitting in Kyiv right now. He talks about, « Oh, he can end it on day one. » You know what that is? It’s about surrender.
Bill Whitaker: A hard left turn here. But– you recently surprised people when you said that you are a gun owner and that if someone came into your house–
Vice President Kamala Harris: That was not the first time I’ve– I’ve–
Bill Whitaker: –they would get shot.
Vice President Kamala Harris: –talked about it. That’s not the first time I’ve talked about it.
Bill Whitaker: So what kind of gun do you own, and when and why did you get it?
Vice President Kamala Harris: I have a Glock, and– I’ve had it for quite some time. And– I mean, look, Bill, my background is in law enforcement. And– so there you go.
Bill Whitaker: Have you– ever fired it?
Vice President Kamala Harris: Yes. (laugh) Of course I have. At a shooting range. Yes, of course I have.
Democratic vice-presidential candidate Tim Walz was little-known outside Minnesota just two months ago. He didn’t exactly come from nowhere. He was a six-term congressman and now is governor of Minnesota, where he has championed abortion rights, gun control, and other progressive ideas. But it was calling former President Trump and Sen. JD Vance « weird » that may have landed him on the ticket.
60 Minutes
Bill Whitaker: Two months ago, you and Kamala Harris barely knew each other. Now, you’re running together, vying for the top offices in the land. It’s not possible that you agree on everything.
Gov. Tim Walz: Yeah.
Bill Whitaker: What have been some disagreements you’ve had since you became a team?
Gov. Tim Walz: Well—I—she’d probably disagreed with—she said, « Tim, you know, you need to be a little more careful on how you say (laugh) things, » whatever it might be.
Whatever it might be, Walz has been criticized for embellishing or telling outright falsehoods about his military record, and about his travels to Asia in the 1980s.
Bill Whitaker: In your debate with JD Vance, you said, « I’m a knucklehead (laugh) at times. » And I think you were referring to the time that you said that you were in Hong Kong during the Tiananmen Square unrest when you were not.
Gov. Tim Walz: Yeah.
Bill Whitaker: Is that kind of misrepresentation, isn’t that more than just being a knucklehead?
Gov. Tim Walz: I think folks know who I am. And I think they know the difference between someone expressing emotion, telling a story, getting a date wrong by–you–rather than a pathological liar like Donald Trump.
Bill Whitaker: But I think it comes down to the question of whether—whether you can be trusted to tell the truth.
Gov. Tim Walz: Yeah. Well– I can– I think I can. I will own up to being a knucklehead at times, but the folks closest to me know that I keep my word.
Walz proudly touts his record as governor of Minnesota, but it also has opened him up to criticism from his Republican opponents.
Bill Whitaker: Former President Trump says that you and your administration here in Minnesota has been dangerously liberal. Radical left, he calls it. So, what do you say to that criticism, that rather than leading the way, you and Minnesota are actually out of step with the rest of the country?
Gov. Tim Walz: President Trump may be referring to that – that our children get breakfast and lunch in school so that they can learn. He may be talkin’ about we have a paid family medical leave policy that was promoted by the business community. Donald Trump spends his time tearing down states rather than lifting up the things we do, the best of it. Donald Trump’s critiques of that, not only are they wrong, but I’m waiting for, « What—what is his solution? Here in Minnesota, we’re so optimistic, we walk on water half the year (laugh).
It was that kind of humor and candor that helped land Tim Walz the job as Kamala Harris’s running mate.
Bill Whitaker: Before you joined the– ticket, you called Republicans « weird. » And that’s sort of become a rallying cry for Democrats. Why do you think that label stuck?
Gov. Tim Walz: I was really talking about the behaviors. Being obsessed with people’s personal lives in their bedrooms and their reproductive rights, making up stories about legal –folks legally here eating cats and dogs, they’re dehumanizing. They go beyond weird because I said this: it becomes almost dangerous. Let’s debate policy in a real way and let’s try and find an objective truth again.
Kamala Harris and Tim Walz are in a full sprint to November 5th, hoping their arguments will give them a chance to cross the line ahead of Donald Trump and JD Vance.
Bill Whitaker: You are sitting here with us. The Trump campaign canceled an interview that they had agreed to, to participate in this broadcast. What do you make of that?
Vice President Kamala Harris: If he is not gonna give your viewers the ability to have a meaningful, thoughtful conversation, question and answer with you, then watch his rallies. You’re gonna hear conversations that are about himself and all of his personal grievances. And what you will not hear is anything about you, the listener. You will not hear about how he is gonna try to bring the country together, find common ground. And, Bill, that is why I believe in my soul and heart, the American people are ready to turn the page.

Voir enfin:

 Kamala Harris’ ‘world salad’ response on 60 Minutes edited out by CBS
VP’s response on Israel-Hamas war appears erased from 60 Minutes interview
Katelyn Caralle, Senior U.S. Political Reporter In Washington, D.C.
The Daily Mail
8 October 2024

CBS News appears to have edited the 60 Minutes interview with Kamala Harris to show the Democratic 2024 hopeful in a more positive light.

Social media erupted in criticism of the vice president’s ‘word salad’ response to a question about the Israeli-Hamas war.

But after the episode aired on 60 Minutes on Monday night, the version that was put onto the show’s official YouTube page did not include Harris’ nonsensical answer and instead included a truncated and more straight-forward response.

And pro-MAGA accounts and conservative people on X were quick to point out the change.
CBS News put out a different version of the 60 Minutes interview with Kamala Harris that put the vice president in a more flattering light after she was accused of giving ‘word salad’ responses on the Israel-Hamas conflict

Hurricane Milton latest: Tampa airport closes as millions hit the road
14.1k viewing now
Host Bill Whitaker asked Harris  about whether Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu was listening to the U.S. and whether the administration had any sway over the Jewish State’s decision making in its conflict with Hamas terrorists operating out of Gaza.

‘Well Bill, the work that we have done has resulted in a number of movements in that region by Israel that were very much prompted by or a result of many things including our advocacy for what needs to happen in the region,’ Harris replied.

Her answer was riddled with long pauses and hesitant wording.

Conservatives were not pleased with the non answer and were vocal about their criticism of the VP’s ‘word salad’ on X.

One user asked someone to ‘interpret’ her answer for them.

The interview aired Monday – the same day that marked the one-year anniversary of the start of the Middle Eastern conflict after Hamas terrorists invaded Israel and carried out the largest single-day massacre of Jewish people since the Holocaust.

In the aftermath of the backlash for her response to 60 Minutes, it appears that CBS News decided to edit the vice president’s answer.

Instead, the new version on YouTube has Harris appearing much for decisive and surefooted in her answer.

‘We are not going to stop pursuing what is necessary for the United States to be clear about where we stand on the need for this war to end,’ she says in the edited response to Whitaker.

CBS News and Paramount did not respond to a request for comment from DailyMail.com regarding the edited clip.

Thousands are dead and Gaza remains a pile of rubble as the conflict between Israel and Hamas terrorist hit the one-year mark on Monday, October 7
‘Remember Kamala’s word salad answer about Israel on 60 Minutes? It’s gone,’ one X user noted, posting a video with a side-by-side of the ‘actual answer’ and the ‘edited answer.’

Another wrote in response to the first post: ‘Wow. Here’s what happened. 60Minutes (sic) released a preview of the Kamala interview before it aired. Netanyahu word salad clip got dunked on relentlessly. So… 60Minutes (sic) cut it from the version which actually aired on TV. Makes you wonder what else was left on the cutting room floor.’

Harris’ media strategy has remained largely clear of sit-down interviews with television networks and has leaned more towards nontraditional avenues – such as speaking with raunchy, sex-focused Call Her Daddy podcast host Alex Cooper.

The 60 Minutes interview was one of her few long form sit-downs with a legacy television network.


Débat Trump-Biden: Quel troisième mandat d’Obama – par oreillette interposée ? (Guess who all along has been pulling the strings behind poor Biden’s train wreck of a presidency ?)

29 juin, 2024
Je l’ai déjà dit. Les gens me demandaient : « Sachant ce que vous savez maintenant, souhaiteriez-vous avoir un troisième mandat ? » Et je répondais : « Vous savez quoi ? Si je pouvais m’arranger pour avoir une doublure, un homme ou une femme de paille, avec une oreillette, et si je restais dans mon sous-sol en survêtement à regarder les documents, et si je pouvais en quelque sorte prononcer mon texte, mais que quelqu’un d’autre s’occupait de tout le discours et de la cérémonie, cela me conviendrait parfaitement ». Parce que j »ai trouvé ce travail fascinant. Je veux dire, j’écris sur le… même dans mes pires jours, j’ai trouvé professionnellement très satisfaisant de résoudre, vous savez, ces grandes questions compliquées et difficiles, surtout si vous travailliez avec des gens formidables. Mais porter une cravate tous les jours ne me manque pas. Barack Hussein Obama (Colbert show, 25 novembre 2020)
Nous avons également pris en compte le fait qu’au procès, M. Biden se présenterait vraisemblablement à un jury comme il l’a fait lors de notre entretien, comme un homme sympathique, bien sympathique, bien intentionné, âgé et doté d’une mauvaise mémoire. Il serait difficile de convaincre un jury de le condamner, alors que l’ancien d’un crime grave qui nécessite un état d’esprit de volonté. qui exige un état mental de volonté. Robert Hur (procureur spécial, 8 février 2024)
Le Congrès républicains du Congrès, des dirigeants étrangers et des experts non partisans de la sécurité nationale ont clairement indiqué que le président Biden est un dirigeant avisé et efficace efficace et avisé, qui a à son actif de nombreuses réalisations législatives. Andrew Bates (porte-parole de la Maison Blanche, juin 2024)
Je voterais pour la tête de Biden dans un pot de formol contre Trump. Bill Maher
Hunter Biden aurait pu littéralement avoir des cadavres d’enfants dans sa cave, et je m’en serais moqué. Sam Harris
It’s certainly a close race, but we’ve reached the point where it would be dishonest to call it a toss-up. Instead, I guesstimate(…) that Trump has a 55 to 60 percent chance of prevailing. Nate Silver
Je suis le seul président de ce siècle à ne pas avoir – cette décennie – de troupes qui meurent n’importe où dans le monde. (…) Le syndicat de la patrouille frontalière américaine m’a soutenu, a soutenu ma position. (…) Il veut se débarrasser de la sécurité sociale. (…) Il veut réduire la sécurité sociale et l’assurance-maladie. (…) Et que se passe-t-il ? Ils sont dans une situation où ils paient en fait 8,2 % d’impôts. (…) Le taux de chômage est monté à 15%, c’est terrible. (…) : J’ai changé les choses de telle sorte qu’aujourd’hui, il y a 40 % de personnes en moins qui franchissent illégalement la frontière. C’est mieux que lorsqu’il a quitté ses fonctions. (…) Trump a dit aux Américains de « s’injecter de l’eau de Javel » dans les bras pour traiter le COVID-19. (…) C’est lui qui a dit : « Je pense qu’il y a des gens bien des deux côtés ». Joe Biden
Ce 27 juin, les Américains ont été invité à suivre un événement sans précédent : un débat présidentiel au mois de juin ! Qui plus est entre deux présidents, l’un en exercice, l’autre l’ayant précédé à la Maison Blanche. (…) Il faut remonter à 1892 (soit 132 ans) pour trouver une élection présidentielle opposant deux présidents. Il s’agissait alors de Benjamin Harrison,  un Républicain, et Grover Cleveland, un Démocrate, qui l’avait précédé à la tête de l’exécutif. Cleveland avait gagné. Donc si Trump venait à être réélu il ne serait pas le premier président américain à effectuer deux mandats non consécutifs… Par contre,  jamais encore, un débat présidentiel télévisé n’avait été programmé si tôt dans la campagne électorale. Il reste plus de cent-vingt jours d’ici à la date du scrutin. Habituellement les débats sont organisés en fin de campagne, en octobre, à quelques jours du vote. Cette fois il a été organisé avant même les conventions nationales. C’est-à-dire avant même que les candidatures des deux hommes aient été avalisées par les dirigeants du parti et les délégués des cinquante Etats réunis en grand raout. Pourquoi donc un tel empressement ? Officiellement pour donner à Joe Biden l’occasion de relancer sa campagne. Car celle-ci piétine depuis le printemps. Biden fait du surplace ou recule dans les sondages, en dépit des condamnations judiciaires dont Donald Trump a fait l’objet. Il fallait donc lui donner l’occasion de relancer la machine. Mais c’est l’inverse qui s’est produit. Biden a étalé ses faiblesses au grand jour et ce débat se retourne doublement contre lui. Trump et les Républicains ont gagné. Ses adversaires au sein du camp démocrate aussi. Et, en vérité, ce débat était précisément le test souhaité par certains Démocrates  qui réclament en vain depuis des mois que Joe Biden se retire et que le parti lui désigne un remplaçant. En clair ce débat était l’occasion pour Biden de démontrer à ses partisans et à tous les Américains qu’il possède encore les moyens intellectuels et physiques nécessaires pour assumer sa mission de chef de l’Etat aujourd’hui et pour les quatre années à venir. A défaut il devait en tirer les conséquences. Joe Biden n’était donc pas attendu sur ses positions, son programme ou même sur son bilan, il était attendu sur sa forme, son énergie, sa vivacité d’esprit. Il  devait faire preuve d’acuité intellectuelle. S’exprimer clairement. Rester concentré. Prouver ses capacités de résistance physique. En plus d’exposer aux électeurs les raisons justifiant qu’il brigue quatre années de plus…. Il a échoué sur tous les points. La performance Joe Biden dans ce débat fut un désastre total. De ses premiers pas hésitants sur la scène pour venir se placer debout derrière son pupitre, jusqu’à son départ de cette même scène guidé par son épouse Jill, venue le chercher parce qu’il était apparemment incapable de trouver tout seul le chemin de la sortie ! Entre les deux ses propos ont été tour à tour hésitants, confus, voire carrément incompréhensibles. (…) Bref, venu pour lever les doutes des électeurs Américains sur sa santé, Biden a fait exactement l’inverse. Il a exacerbé ces doutes et démontré que tous ceux qui dénonçaient ses faiblesses depuis des mois n’étaient pas affabulateurs.  Et que c’est au contraire son entourage qui était au mieux dans le déni, au pire dans le mensonge. Depuis plusieurs années déjà, les Américains s’interrogent sur le déclin cognitif et physique de Joe Biden. Les Républicains dénoncent un président incapable d’assumer ses fonctions et devenus la marionnette de ses assistants. Car , voilà plusieurs années que Joe Biden exhibe des signes caractéristiques de sénilité. Il perd sa mémoire immédiate et le fil de ses idées. Il commence des phrases sans être capable de les finir. Il peut avoir des absences. Son pas est hésitant. Il perd l’équilibre, trébuche quand il monte des marches, tombe de vélo, ou se prend les pieds dans le tapis quand il est sur une scène.  Ses conseillers l’ont équipé de chaussures spéciales à semelles anti-dérapantes pour lui éviter ce type de mésaventures,  désastreuses pour son image et celle des Etats-Unis. Désormais quand il monte à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel, c’est par un petit escalier, discret et plus court que les marches habituelles. Tant pis pour l’image ! Joe Biden a 81 ans. Il en aura 82 le 20 novembre prochain. C’est un âge avancé. Mais pas rédhibitoire.  De nombreux dirigeants du monde sont plus âgés. (…) De nombreuses personnalités de par le monde ont atteint cet âge et se portent à merveille. (…) Ce n’est donc pas une question d’âge, mais plutôt une question de santé. L’administration Biden a toujours nié ce déclin. Tout récemment Karine Jean Pierre, la porte-parole, d’origine haïtienne, de la Maison Blanche a accusé les réseaux sociaux et les milieux conservateurs de produire des fausses nouvelles et de fausses vidéos pour laisser croire que le président avait des difficultés alors que ce ne serait pas le cas. Elle a pris en exemple des vidéos mises en lignes à la suite des cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement, montrant Joe Bien perdu, déambulant tout seul et incapable de se tenir debout. Mais en regardant le débat présidentiel, tous les électeurs américains ont pu constater que les réseaux sociaux ne mentaient pas. Que les troubles du président étaient bien réels et que c’est au contraire la Maison Blanche qui ment aux électeurs. Ces faiblesses expliquent d’ailleurs, en partie, le recul de Joe Biden dans les intentions de vote. L’élection qui s’annonçait très serrée est en train de tourner à l’avantage de Donald Trump. Si, du moins, il faut en croire les sondages. Au vote national, c’est-à-dire au total des intentions de vote,  Trump devance Biden, 46,7% contre 44,8%. Ces deux petits points de retard constituent un recul considérable pour Joe Biden. Chaque point dans les sondages représente environ 1,5 millions de votes. En 2020 Biden avait remporté 81 millions de voix. A présent il est à 66 millions environ. Une perte de quinze millions de votes. Pour l’élection présidentielle américaine les suffrages populaires ne sont pas toute l’histoire. iIs ne sont même pas le plus important. L’élection ne se gagne pas au nombre de suffrages exprimés à l’échelle nationale, mais au nombre de voix au sein du Collège électoral, c’est-à-dire au nombre d’Etats remportés et de leur poids démographique. L’élection se joue toujours, et se jouera encore, dans les fameux Etats clés, les « swing states ». Il s’agit des Etats dont le résultat est incertain. Ils sont six actuellement : l’Arizona, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Dans deux de ces Etats (Arizona, Géorgie) Donald Trump possède une avance supérieure à quatre points, bien au-delà de la marge d’erreur. Au Nevada et en Pennsylvanie, Trump est en avance de trois points. Dans le Michigan d’un point. Seul le Wisconsin place les deux hommes à égalité. Or, si Trump remporte l’Arizona et la Géorgie, Biden devra impérativement remporter les trois  Etats du Nord-Est (Pennsylvanie, Michigan, Wisconsin) pour être élu. Un seul de ces Etats lui échappe et c’en est fini. Pire encore pour Joe Biden,  certains Etats qui lui semblaient « acquis » sont désormais placés dans la colonne « incertains », sur les sites de pronostics. C’est le cas de la Virginie, qui dispose de 13 sièges au Collège électoral et du Minnesota, traditionnellement un bastion démocrate,  qui en a 10. Dans l’Etat de New York, autre bastion démocrate, l’écart est passé de vingt points en faveur de Biden, il y a quatre ans, à seulement sept !Ce recul de Joe Biden se constate sur l’ensemble de l’électorat. Seulement 72% de ceux qui ont voté pour lui en 2020 se disent prêts à revoter pour lui en 2024.  Mais il est particulièrement sensible auprès des jeunes (18 – 35 ans), des Noirs, et des Hispaniques. Les moins de trente ans ont voté à 59% pour Biden en 2020 contre 35% pour Trump. Selon un sondage Harvard, ils ne sont plus que 50% à avoir l’intention de soutenir Biden  en 2024. Biden a perdu 16 points auprès de l’électorat noir, passant de 86% à 70%, quand Trump en gagne 14 , passant de 7% à 21%, dans un sondage de CNN. Un tournant qualifié « d’historique ». Idem pour le vote des Hispaniques. Biden a remporté ce groupe avec 59% des suffrages en 2020, mais il n’est plus crédité que de 51% des intentions de vote. Toujours selon CNN. Trump est crédité de 44% des intentions de vote. Jamais un candidat républicain n’a été crédité d’un tel score… Pour les Démocrates la conclusion qui s’impose est que Biden se dirige vers une lourde défaite. Un autre candidat voir une autre paire de candidats pourraient mieux faire. Et perdu pour perdu, pourquoi ne pas essayer… Kamala Harris, la vice-présidente, rêve de prendre la place de Joe « en haut du ticket ». C’est peu probable. Elle est encore plus impopulaire que lui. Ce qui explique d’ailleurs qu’elle soit très peu visible dans la campagne. Le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, se tient prêt.  Sans le dire bien sûr. Tout comme la gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer, ou le gouverneur de l’Illinois, Jay Pritzker, ou celui de Pennsylvanie, Jod Shapiro, ainsi que le sénateur de l’Ohio, Jerrod Brown. Et d’autres. Et il y a le possible recours à … Michelle Obama ! L’ancienne première dame serait un choix rassembleur et fort. Elle est connue de tous les Américains. Même si tous ne l’apprécient pas. Son mari, Barack Obama, bénéficie encore d’opinions très favorables chez les Démocrates. Il est resté très actif en politique. Surtout en coulisse. D’ailleurs nombre de ses anciens conseillers sont toujours à  la Maison Blanche et dans l’administration. Michelle Obama est noire et c’est une femme. De quoi conforter ces deux groupes d’électeurs et compenser leur déception de voir Kamala Harris évincée… Bien évidemment l’intéressée assure ne pas vouloir de cette nomination. Mais comment refuser si la nation et le devoir vous appellent… ?  Gérald Olivier
Le débat n’a pas seulement été une catastrophe pour le président Biden. (…) Mais il (…) a été une catastrophe pour toute une classe d’experts, de journalistes et d’experts qui, depuis 2020, ont insisté sur le fait que M. Biden était vif comme l’éclair, au sommet de son art, faisant pratiquement l’équilibriste tout en posant à son équipe des questions difficiles sur la prise en charge des enfants migrants et l’aide à l’Ukraine. Tous ceux qui ont commis le péché de regarder le 46e président de leurs propres yeux ont été accusés, selon les cas, d’être des « Trumpers », des membres de la secte MAGA qui ne veulent pas de la démocratie américaine survive, d’âgistes ou tout simplement d’imbéciles facilement dupés par les « médias » ou simplement de nuls facilement dupés par la « désinformation », la « mésinformation », les « fake news » et, plus récemment, les « fausses nouvelles » et, plus récemment, les « faux bon marché ». Remontez à février lorsque Robert Hur, l’avocat spécial nommé par le ministère de la Justice pour enquêter sur l’affaire Biden, s’est vu confier la responsabilité de l’enquête. Justice pour enquêter sur la manipulation de documents classifiés par M. Biden, a publié son rapport qui contenait des détails sur la santé de M. Biden, ce qui expliquait pourquoi il ne poursuivrait pas le président. (…) Peut-on douter de cette caractérisation après avoir vu la performance de Biden lors du débat ? Pourtant, Eric Holder nous a dit que les remarques de Hur étaient « gratuites ». L’ancien procureur général a tweeté : « Si ce rapport avait fait l’objet d’un examen normal de la part du DOJ ces remarques auraient sans aucun doute été supprimées ». Dan Pfeiffer, ancien conseiller de Barack Obama, a déclaré que le rapport de M. Hur était un « travail partisan ». La vice-présidente Kamala Harris s’est exprimée en ce sens : « La façon dont le comportement du président a été caractérisé dans ce rapport ne pouvait pas être plus erronée. comportement du président dans ce rapport ne pourrait être plus erronée au regard des faits et les faits, et clairement motivée par des considérations politiques, gratuite ». Le rapport ne « vit pas dans la réalité », a déclaré l’attachée de presse de la Maison Jean-Pierre, soulignant que le président était « vif » et « au fait des choses ». les choses ». (…) La semaine dernière, le New York Times a publié un long article intitulé article intitulé « How Misleading Videos Are Traded » : Comment des vidéos trompeuses suivent Biden dans sa lutte contre les doutes sur son âge ». les doutes sur son âge ». L’article poursuit en tentant de convaincre les lecteurs que il y a la version en ligne déformée » de Biden, qui n’est qu’un « produit de vidéos souvent trompeuses ». produit de vidéos souvent trompeuses qui jouent et renforcent les inquiétudes de longue date des électeurs sur son âge et ses capacités. des électeurs sur son âge et ses capacités ». Avec des détails avec minutie, trois journalistes du Times ont comparé ces vidéos sous différents angles. « Certaines des vidéos de M. Biden qui ont circulé au cours de la campagne de cette année sont clairement manipulées pour le faire passer pour un homme d’affaires. Certaines vidéos de M. Biden qui circulent pendant la campagne de cette année sont clairement manipulées pour lui donner l’air vieux et confus », écrivent-ils, en tirant des extraits censés démentir l’idée qu’il l’est. (…)Lorsque le Wall Street Journal a publié au début du mois un article dans lequel les journalistes avaient interrogé 45 personnes, exposant sobrement les inquiétudes concernant l’âge de Joe Biden, l’article a été qualifié de « coup monté ». Certains ont demandé à ce qu’il soit rétracté. (…) Et même au milieu de l’incendie de la nuit dernière, certains fidèles, comme les soldats japonais qui n’avaient pas réalisé qu’ils avaient déjà perdu la guerre, ont essayé de tourner la situation. « Biden est enrhumé », a déclaré une source proche du président à Axios pendant le débat. C’est vrai, c’était ça le problème. Un manque de Tylenol. Sur MSNBC, Joy-Ann Reid a suggéré que le problème était qu’il était à droite de l’écran. Oui. C’était vraiment le problème. Je n’ai jamais compris ces réactions. Pour moi, il a toujours été facile de dire : Biden a 81 ans. Il s’affaiblit. C’est le cas de la plupart des personnes de 81 ans. Mais il me semblait juste de continuer à affirmer qu’un Biden fané valait mieux qu’un Trump omniprésent. Comme l’a dit Bill Maher : « Je voterais pour la tête de Biden dans un bocal de liquide bleu contre Trump ». Ou comme l’a dit Sam Harris : « Hunter Biden aurait pu littéralement avoir des cadavres d’enfants dans sa cave, et je m’en serais moqué ». Vous pouvez ne pas être d’accord avec la conclusion, mais c’est un argument cohérent. Ce n’est pas un argument qui repose sur le déni de la réalité. « Dire aux gens qu’ils n’ont pas vu ce qu’ils ont vu n’est pas la façon de répondre à cette situation. Telle était la réaction de Ben Rhodes, agent démocrate, hier soir, à propos du débat. Le problème, c’est que c’est précisément ce que la stratégie a été pendant de très nombreux mois. Il y a eu des exceptions notables. En février, Ezra Klein a publié dans le New York Times un énorme article dans lequel il affirmait que M. Biden devait se retirer pour le bien du pays. James Carville a également dit la vérité. Lorsque le député Dean Phillips s’est lancé dans les primaires présidentielles démocrates l’année dernière, toute sa campagne reposait sur l’idée que Joe Biden était trop vieux pour le poste. J’ai joint Phillips par texto et lui ai demandé s’il voulait commenter, à la lumière du débat, la façon dont l’establishment démocrate l’avait traité, étant donné qu’il avait eu le courage de dire tout haut ce qu’il n’avait pas dit. « Gandhi a dit de ne parler que lorsque cela améliore le silence », a-t-il répondu. Mais hier soir, beaucoup de ceux qui se disent choqués – choqués ! – par la prestation de Biden étaient précisément ceux qui le couvraient. Voici Ed Krassenstein réagissant à une vidéo de Joe Biden trébuchant dans les escaliers en octobre 2023 : « Une fois de plus, les gens font semblant d’être effrayés par le fait que Joe Biden a trébuché en montant des escaliers à l’âge de 80 ans. Je trébuche littéralement en montant les escaliers au moins deux fois par semaine. Je suis même tombé dans mon escalier en colimaçon il y a quelques semaines. J’ai 41 ans, je m’entraîne tous les jours et j’utilise le monte-escalier de la salle de sport cinq jours par semaine. Dois-je m’inquiéter ? Hier soir, Krassenstein a déclaré : « Joe Biden a du mal à parler. » Voici Rachel Maddow, de MSNBC, qui déclarait au début du mois de février que Joe Biden avait des difficultés à s’exprimer. Début février, Rachel Maddow, de la chaîne MSNBC, déclarait que M. Biden était apte à la présidence parce qu’il savait faire du vélo. Hier soir, Maddow a admis que M. Biden avait une voix « faible » et une « élocution hésitante ». Voici ce qu’a dit Ana Navarro-Cárdenas, coanimatrice de l’émission The View, en septembre de l’année dernière : « Joe Biden est vieux, mais il n’a pas l’âge de la retraite : « Joe Biden est vieux, mais il n’est pas près de mourir. Je ne sais pas si vous l’avez vu ce week-end. Il était au G20. Au moment où j’ai allumé la télé, il était en Inde, puis j’ai allumé la télé, il était au Viêt Nam. Puis j’ai allumé la télé, il donnait une conférence de presse, et à la fin d’une journée de travail de 24 heures dans une partie du monde complètement différente, il a dit : « Vous savez quoi ? Il faut que j’aille me coucherʼ tandis que les Républicains se sont précipités sur le fait que l’homme qui était resté debout pendant 38 heures avait dû le faire. J’ai dû aller me coucher rien qu’en le regardant à la télévision ». Voici la réaction de Navarro-Cárdenas au discours de Biden après le débat, où il est apparu un peu plus cohérent : « Où diable était ce Joe Biden ? » L’entourage du président – Jill Biden, bien sûr, mais aussi tous ces collaborateurs avisés – aurait dû encourager Biden à tirer sa révérence avec élégance après son premier mandat. Car ce qui s’est passé hier soir est déchirant. Cela a rabaissé Biden en tant qu’homme. C’était également alarmant – la personne que nous avons vue sur scène est notre commandant en chef. C’est lui qui détient le ballon nucléaire. Les Américains n’étaient pas les seuls à regarder sa prestation hier soir. Les Démocrates parlent beaucoup de « sauver la démocratie ». Mais si vous croyez vraiment que la démocratie est en jeu dans une campagne contre Trump, la solution est aussi simple qu’elle l’était avant que l’horloge du débat ne démarre hier soir sur CNN : Remplacer Biden. La convention démocrate ne commence pas avant le 19 août. Biden a encore le temps de jouer les LBJ. Quant au reste d’entre nous ? Ce soir, c’était comme un flash qui s’éteint. Tant de choses – et tant de choses – ont été révélées ». Bari Weiss

Quel troisième mandat d’Obama – par oreillette interposée ?

Au lendemain d’un premier débat catastrophique
Mais pourtant prévisible …
Ou l’on a vu derrière un exercice qui ressemble de plus en plus à de l’acharnement thérapeutique …
Et même à de la maltraitance de personnes âgées …
Face à ancien président plus combatif que jamais …
Le spectacle proprement déchirant d’un pauvre vieux monsieur complètement dépassé
Où comme le rappelle l’ancienne  journaliste du NYT Bari Weiss …
« Les mêmes personnes qui se disent aujourd’hui choquées par la prestation de Biden lors du débat sont exactement les mêmes qui l’ont protégé pendant des années » …
Comment ne pas repenser …
A l’avertissement que nous avait donné le procureur spécial Robert Hur l ya à peine quatre mois …
Qui avait déclaré incondamnable …
« Un homme sympathique, bien sympathique, bien intentionné, âgé et doté d’une mauvaise mémoire » ?
Mais aussi comment ne pas aussi se rappeler …
Avec l’historien militaire Victor Davis Hanson …
Le rêve qu’avait révélé son prédécesseur sur le mode de la plaisanterie …
A peine deux semaines après l’élection dévoyée de novembre 2020 …
D’un troisième mandat par oreillette interposée …
Où du fond de son sous-sol il soufflerait ses propres paroles à un homme de paille ?
Bari Weiss: They Knew
Biden is no longer fit to be president. Last night’s debate exposed the lies we’ve been told.
Bari Weiss
The Free Press
Jun 28, 2024Rarely are so many lies dispelled in a single moment. Rarely are so many people exposed as liars and sycophants. Last night’s debate was a watershed on both counts.The debate was not just a catastrophe for President Biden. And boy—oy—was it ever.But it was more than that. It was a catastrophe for an entire class of experts, journalists, and pundits, who have, since 2020, insisted that Biden was sharp as a tack, on top of his game, basically doing handstands while peppering his staff with tough questions about care for migrant children and aid to Ukraine.Anyone who committed the sin of using their own eyes on the 46th president were accused, variously, of being Trumpers; MAGA cult members who don’t want American democracy to survive; ageists; or just dummies easily duped by “disinformation,” “misinformation,” “fake news,” and, most recently, “cheap fakes.”Cast your mind back to February, when Robert Hur, the Special Counsel appointed by the Department of Justice to look into Biden’s handling of classified documents, came out with his report that included details about Biden’s health, which explained why he would not prosecute the president.“We have also considered that, at trial, Mr. Biden would likely present himself to a jury, as he did during our interview of him, as a sympathetic, well-meaning, elderly man with a poor memory,” Hur wrote. “It would be difficult to convince a jury that they should convict him—by then a former president well into his eighties—of a serious felony that requires a mental state of willfulness.”Can anyone doubt that characterization after watching Biden’s debate performance?Yet Eric Holder told us that Hur’s remarks were “gratuitous.” The former attorney general tweeted: “Had this report been subject to a normal DOJ review these remarks would undoubtedly have been excised.” Dan Pfeiffer, a former Obama adviser, said Hur’s report was a “partisan hit job.” Vice President Kamala Harris argued: “The way that the president’s demeanor in that report was characterized could not be more wrong on the facts, and clearly politically motivated, gratuitous.” The report does not “live in reality,” said White House Press Secretary Karine Jean-Pierre, stressing that the president was “sharp” and “on top of things.”Shall I go on? OK.Here was The New York Times last week in an extensive piece headlined: “How Misleading Videos Are Trailing Biden as He Battles Age Doubts.” The story went on to attempt to convince readers that “there is the distorted, online version” of Biden, which is merely “a product of often misleading videos that play into and reinforce voters’ longstanding concerns about his age and abilities.”With forensic detail, three Times reporters compared these videos from various angles. “Some of the videos of Mr. Biden circulating during this year’s campaign are clearly manipulated to make him look old and confused,” they wrote, pulling clips that were meant to debunk the idea that he was either. Watch them. See for yourself.When The Wall Street Journal earlier this month came out with a story for which reporters had interviewed 45 people, soberly laying out concerns about Biden’s age, it was trashed as an “egregious hit job.” Some people called for it to be retracted.“Congressional Republicans, foreign leaders and nonpartisan national-security experts have made clear in their own words that President Biden is a savvy and effective leader who has a deep record of legislative accomplishment,” White House spokesman Andrew Bates told the WSJ. “Now, in 2024, House Republicans are making false claims as a political tactic that flatly contradict previous statements made by themselves and their colleagues.”And even in the midst of last night’s dumpster fire, some stalwarts, like the Japanese soldiers who hadn’t realized they’d already lost the war, tried to spin it.“Biden has a cold,” a source close to the president told Axios during the debate. Right, that was the trouble. A lack of Tylenol.On MSNBC, Joy-Ann Reid suggested that the issue was that he was on the right-hand side of the screen. Yes. That was definitely the problem.I never understood these reactions. For me, it always seemed easy enough to say: Biden’s 81. He’s fading. Most 81-year-olds do. But it seemed fair to still argue that a faded Biden is better than an all-there Trump.As Bill Maher has put it: “I’d vote for Biden’s head in a jar of blue liquid versus Trump.” Or as Sam Harris has said: “Hunter Biden could literally have had the corpses of children in his basement, and I would not have cared.”You may disagree with the conclusion, but it’s a coherent argument. It’s not an argument that relies on the denial of reality.“Telling people they didn’t see what they saw is not the way to respond to this.” That was Democratic operative Ben Rhodes’s reaction last night to the debate. The trouble is that’s precisely what the strategy has been for many, many months.There were notable exceptions. Ezra Klein published a huge piece in The New York Times in February making the case that Biden should step down for the good of the country. James Carville’s been telling the truth, too.When Rep. Dean Phillips entered the Democratic presidential primary last year, his entire campaign was based on the observation that Biden was too old for the job. I reached Phillips over text and asked him if he wanted to comment, in light of the debate, on how the Democratic establishment had treated him given that he had the guts to say the quiet part out loud. “Gandhi said to speak only when it improves upon the silence,” he texted back.

But last night, many of the very people who say they are shocked—shocked!—by Biden’s showing were exactly the people who were covering for him.

Here was Ed Krassenstein reacting to a video of Joe Biden tripping up the stairs in October of 2023: “Once again, people are pretending to be frightened over the fact that Joe Biden stumbled going up stairs at age 80. I literally stumble going up the stairs at least twice a week. I even fell down my spiral staircase a couple weeks ago. I’m 41 years old, workout daily, and actually use the stair-stepper at the gym 5 days a week. Should I be concerned?”

Here was Krassenstein last night: “Joe Biden has trouble speaking.”

Here was MSNBC’s Rachel Maddow in early February saying Biden is fit for the presidency because he can ride a bike.

Here was Maddow last night, admitting Biden had a “weak” voice and “halting delivery.”

Here was The View co-host Ana Navarro-Cárdenas in September of last year: “Joe Biden is old, but he ain’t dying any time soon. I don’t know if you guys saw him this weekend. He was at the G20. One moment I turned on the TV, he was in India, and then I turned on the TV, he was in Vietnam. Then I turned on the TV, he was giving a press conference, and then at the end of being up for, like, 24 hours working in a completely different part of the world, he said, ‘You know what? I got to go to bedʼ while Republicans were all pouncing on the fact that the man who had been up for 38 hours had to. I had to go to bed just watching him on TV.”

Here was Navarro-Cárdenas’s reaction to Biden’s post-debate speech, where he appeared to be slightly more coherent: “Where the hell was this Joe Biden?”

Those around the president—Jill Biden, certainly, but also all those savvy staffers—should have encouraged Biden to bow out gracefully after his first term. Because what happened last night was heartbreaking. It debased Biden as a man. It was also alarming—the person we saw onstage is our commander in chief. He holds the nuclear football. It wasn’t just Americans who watched his performance last night.

The Democrats talk a lot about “saving democracy.” But if you truly believe democracy is on the line in a race against Trump, the solution is as straightforward as it was before the debate clock started last night on CNN: Replace Biden. The Democratic Convention doesn’t begin until August 19. Biden still has time to pull an LBJ.

As for the rest of us? Tonight was like a flash going off. So much—and so many—revealed.

Voir aussi:

Etats-Unis : Bye bye Joe, le désastre de trop… ?

Joe Biden sera-t-il bien le candidat démocrate à l’élection présidentielle du 5 novembre ?

Gérald Olivier

France-Amérique

29 juin 2024

On peut désormais en douter très sérieusement. Après sa prestation désastreuse face à Donald Trump lors du débat sur CNN le 27 juin, les appels à son retrait se multiplient chez les Démocrates. Même le très respecté et très consensuel chroniqueur du New York Times, Thomas Friedman lui demande de « tirer sa révérence ».

Pour l’heure, le clan Biden ne veut rien entendre. Joe est et sera le candidat, disent-ils. Son épouse Jill, la première dame des Etats-Unis, l’a même félicité après le débat. « Bravo, tu t’en es très bien sorti », lui a-t-elle dit. Sans doute est-elle la seule à le penser…?

Au-delà des capacités mentales de Joe Biden, clairement affaiblies, ce qui inquiète les Démocrates c’est que tous les sondages le donnent désormais perdant en novembre et qu’il risque d’entrainer dans sa chute d’innombrables candidats démocrates. S’il persiste avec  Biden en haut du ticket, le parti de l’âne s’expose à une déroute le 5 novembre. Ses dirigeants ont jusqu’à la convention nationale, qui aura lieu du 19 au 22 août à Chicago, pour lui trouver un remplaçant. Ainsi peut-être qu’une remplaçante à Kamala Harris, la vice-présidente.

Ce 27 juin, les Américains ont été invité à suivre un événement sans précédent : un débat présidentiel au mois de juin ! Qui plus est entre deux présidents, l’un en exercice, l’autre l’ayant précédé à la Maison Blanche.

Cinquante-et-un millions d’Américains ont répondu présents. Loin du record de quatre-vingts millions pour le débat Hillary Clinton – Donald Trump de 2016. Signe qu’une partie de l’électorat est effectivement fatiguée de ces candidats. De quoi conforter le troisième candidat de l’élection,  Robert Kennedy Jr, qui n’avait pas été invité.

Il faut remonter à 1892 (soit 132 ans) pour trouver une élection présidentielle opposant deux présidents. Il s’agissait alors de Benjamin Harrison,  un Républicain, et Grover Cleveland, un Démocrate, qui l’avait précédé à la tête de l’exécutif. Cleveland avait gagné. Donc si Trump venait à être réélu il ne serait pas le premier président américain à effectuer deux mandats non consécutifs…

Par contre,  jamais encore, un débat présidentiel télévisé n’avait été programmé si tôt dans la campagne électorale. Il reste plus de cent-vingt jours d’ici à la date du scrutin. Habituellement les débats sont organisés en fin de campagne, en octobre, à quelques jours du vote. Cette fois il a été organisé avant même les conventions nationales. C’est-à-dire avant même que les candidatures des deux hommes aient été avalisées par les dirigeants du parti et les délégués des cinquante Etats réunis en grand raout.

Pourquoi donc un tel empressement ?

Officiellement pour donner à Joe Biden l’occasion de relancer sa campagne. Car celle-ci piétine depuis le printemps. Biden fait du surplace ou recule dans les sondages, en dépit des condamnations judiciaires dont Donald Trump a fait l’objet. Il fallait donc lui donner l’occasion de relancer la machine. Mais c’est l’inverse qui s’est produit. Biden a étalé ses faiblesses au grand jour et ce débat se retourne doublement contre lui. Trump et les Républicains ont gagné. Ses adversaires au sein du camp démocrate aussi.

Et, en vérité, ce débat était précisément le test souhaité par certains Démocrates  qui réclament en vain depuis des mois que Joe Biden se retire et que le parti lui désigne un remplaçant.

En clair ce débat était l’occasion pour Biden de démontrer à ses partisans et à tous ls Américains qu’il posséde encore les moyens intellectuels et physiques nécessaires pour assumer sa mission de chef de l’Etat aujourd’hui et pour les quatre années à venir. A défaut il devait en tirer les conséquences.

Joe Biden n’était donc pas attendu sur ses positions, son programme ou même sur son bilan, il était attendu sur sa forme, son énergie, sa vivacité d’esprit. Il  devait faire preuve d’acuité intellectuelle. S’exprimer clairement. Rester concentré. Prouver ses capacités de résistance physique. En plus d’exposer aux électeurs les raisons justifiant qu’il birgue quatre années de plus….

Il a échoué sur tous les points.

La performance Joe Biden dans ce débat fut un désastre total. De ses premiers pas hésitants sur la scène pour venir se placer debout derrière son pupitre, jusqu’à son départ de cette même scène guidé par son épouse Jill, venue le chercher parce qu’il était apparemment incapable de trouver tout seul le chemin de la sortie ! Entre les deux ses propos ont été tour à tour hésitants, confus, voire carrément incompréhensibles.

Interrogé sur l’assurance santé des séniors il a répondu « Nous devons nous assurer que nous sommes capables de faire que toute personne célibataire isolée soit éligible à ce que j’ai fait pour le… pour le Covid. Non, excusez moi. Pour tout ce que j’ai fait. Bon. Si. Ecoutez on a finalement battu  Médicare (l’assurance santé des seniors)!

Ce à quoi Trump n’a pu s’empêcher d’ironiser « Je ne sais pas ce qu’il a voulu dire mais il a battu Medicare c’est sûr, il l’a battu à mort… »

Bref, venu pour lever les doutes des électeurs Américains sur sa santé, Biden a fait exactement l’inverse. Il a exacerbé ces doutes et démontré que tous ceux qui dénonçaient ses faiblesses depuis des mois n’étaient pas affabulateurs.  Et que c’est au contraire son entourage qui était au mieux dans le déni, au pire dans le mensonge.

Depuis plusieurs années déjà, les Américains s’interrogent sur le déclin cognitif et physique de Joe Biden. Les Républicains dénoncent un président incapable d’assumer ses fonctions et devenus la marionnette de ses assistants. Car , voilà plusieurs années que Joe Biden exhibe des signes caractéristiques de sénilité. Il perd sa mémoire immédiate et le fil de ses idées. Il commence des phrases sans être capable de les finir. Il peut avoir des absences. Son pas est hésitant. Il perd l’équilibre, trébuche quand il monte des marches, tombe de vélo, ou se prend les pieds dans le tapis quand il est sur une scène.  Ses conseillers l’ont équipé de chaussures spéciales à semelles anti-dérapantes pour lui éviter ce type de mésaventures,  désastreuses pour son image et celle des Etats-Unis. Désormais quand il monte à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel, c’est par un petit escalier, discret et plus court que les marches habituelles. Tant pis pour l’image !

Joe Biden a 81 ans. Il en aura 82 le 20 novembre prochain. C’est un âge avancé. Mais pas rédhibitoire.  De nombreux dirigeants du monde sont plus âgés. L’indéboulonnable Paul Biya, président du Cameroun, depuis 1982, a 91 ans et toute sa tête ! Mamoud Abbas, le leader palestinien a 88 ans, le roi Salman d’Arabie saoudite, 87, Ali Khamenei, le chef spirituel iranien, 84 … De nombreuses personnalités de par le monde ont atteint cet âge et se portent à merveille. L’acteur Clint Eastwood ,aujourd’hui âgé de 94 ans, continue de diriger des films. L’ex Beatle, Paul McCartney vient d’avoir 82 ans, et a entrepris une nouvelle tournée de concerts à travers le monde qui lui demande d’être debout sur scène, guitare-basse en bandoulière et de jouer et chanter trois heures durant plusieurs soirs par semaine.

Ce n’est donc pas une question d’âge, mais plutôt une question de santé.

L’administration Biden a toujours nié ce déclin. Tout récemment Karine Jean Pierre, la porte-parole, d’origine Haïtienne, de la Maison Blanche a accusé les réseaux sociaux et les milieux conservateurs de produire des fausses nouvelles et de fausses vidéos pour laisser croire que le président avait des difficultés alors que ce ne serait pas le cas. Elle a pris en exemple des vidéos mises en lignes à la suite des cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement, montrant Joe Bien perdu, déambulant tout seul et incapable de se tenir debout.

Mais en regardant le débat présidentiel, tous les électeurs Américains ont pu constater que les réseaux sociaux ne mentaient pas. Que les troubles du président étaient bien réels et que c’est au contraire la Maison Blanche qui ment aux électeurs.

Ces faiblesses expliquent d’ailleurs, en partie, le recul de Joe Biden dans les intentions de vote.

L’élection qui s’annonçait très serrée est en train de tourner à l’avantage de Donald Trump. Si,du moins, il faut en croire les sondages. Au vote national, c’est-à-dire au total des intentions de vote,  Trump devance Biden, 46,7% contre 44,8%. Ces deux petits points de retard constituent un recul considérable pour Joe Biden. Chaque point dans les sondages représente environ 1,5 millions de votes. En 2020 Biden avait remporté 81 millions de voix. A présent il est à 66 millions environ. Une perte de quinze millions de votes.

Pour l’élection présidentielle américaine les suffrages populaires ne sont pas toute l’histoire. iIs ne sont même pas le plus important. L’élection ne se gagne pas au nombre de suffrages exprimés à l’échelle nationale, mais au nombre de voix au sein du Collège électoral, c’est-à-dire au nombre d’Etats remportés et de leur poids démographique. L’élection se joue toujours, et se jouera encore, dans les fameux Etats clés, les « swing states ». Il s’agit des Etats dont le résultat est incertain. Ils sont six actuellement : l’Arizona, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Dans deux de ces Etats (Arizona, Géorgie) Donald Trump possède une avance supérieure à quatre points, bien au-delà de la marge d’erreur. Au Nevada et en Pennsylvanie, Trump est en avance de trois points. Dans le Michigan d’un point. Seul le Wisconsin place les deux hommes à égalité. Or, si Trump remporte l’Arizona et la Géorgie, Biden devra impérativement remporter les trois  Etats du Nord-Est (Pennsylvanie, Michigan, Wisconsin) pour être élu. Un seul de ces Etats lui échappe et c’en est fini.

Pire encore pour Joe Biden,  certains Etats qui lui semblaient « acquis » sont désormais placés dans la colonne « incertains », sur les sites de pronostics. C’est le cas de la Virginie, qui dispose de 13 sièges au Collège électoral et du Minnesota, traditionnellement un bastion démocrate,  qui en a 10. Dans l’Etat de New York, autre bastion démocrate, l’écart est passé de vingt points en faveur de Biden, il y a quatre ans, à seulement sept !

Ce recul de Joe Biden se constate sur l’ensemble de l’électorat. Seulement 72% de ceux qui ont voté pour lui en 2020 se disent prêts à revoter pour lui en 2024.  Mais il est particulièrement sensible auprès des jeunes (18 – 35 ans), des Noirs, et des Hispaniques.

Les moins de trente ans ont voté à 59% pour Biden en 2020 contre 35% pour Trump. Selon un sondage Harvard, ils ne sont plus que 50% à avoir l’intention de soutenir Biden  en 2024.

Biden a perdu 16 points auprès de l’électorat Noir, passant de 86% à 70%, quand Trump en gagne 14 , passant de 7% à 21%, dans un sondage de CNN. Un tournant qualifié « d’historique ».

Idem pour le vote des Hispaniques. Biden a remporté ce groupe avec 59% des suffrages en 2020, mais il n’est plus crédité que de 51% des intentions de vote. Toujours selon CNN. Trump est crédité de 44% des intentions de vote. Jamais un candidat républicain n’a été crédité d’un tel score…

Pour les Démocrates la conclusion qui s’impose est que Biden se dirige vers une lourde défaite. Un autre candidat voir une autre paire de candidats pourraient mieux faire. Et perdu pour perdu, pourquoi ne pas essayer…

Kamala Harris, la vice-présidente, rêve de prendre la place de Joe « en haut du ticket ». C’est peu probable. Elle est encore plus impopulaire que lui. Ce qui explique d’ailleurs qu’elle soit très peu visible dans la campagne.

Le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, se tient prêt.  Sans le dire bien sûr. Tout comme la gouverneur du Michigan, Gretchen Whitmer, ou le gouverneur de l’Illinois, Jay Pritzker, ou celui de Pennsylvanie, Jod Shapiro, ainsi que le sénateur de l’Ohio, Jerrod Brown. Et d’autres.

Et il y a le possible recours à … Michelle Obama ! L’ancienne première dame serait un choix rassembleur et fort. Elle est connue de tous les Américains. Même si tous ne l’apprécient pas. Son mari, Barack Obama, bénéficie encore d’opinions très favorables chez les Démocrates. Il est resté très actif en politique. Surtout en coulisse. D’ailleurs nombre de ses anciens conseillers sont toujours à  la Maison Blanche et dans l’administration. Michelle Obama est noire et c’est une femme. De quoi conforter ces deux groupes d’électeurs et compenser leur déception de voir Kamala Harris évincée.…

Bien évidemment l’intéressée assure ne pas vouloir de cette nomination. Mais comment refuser si la nation et le devoir vous appellent… ?

Voir également:

Critics of former President Donald Trump are always quick to challenge the veracity of the Republican’s statements but President Biden was guilty of multiple whoppers during Thursday night’s presidential debate — when he was coherent.
Here were the commander in chief’s biggest fibs and gaffes:
No troops have died
What Biden said: “I’m the only president this century that doesn’t have any — this decade — that doesn’t have any troops dying anywhere in the world, like [Trump] did.”
Truth: At least 16 troops have died in overseas attacks over his tenure, including, infamously, the 13 soldiers killed in an ISIS-K attack during the botched August 2021 US evacuation from Afghanistan.
We beat Medicare
What Biden said: ‘We finally beat Medicare.”
Fact: Huh? It’s unclear if even the octogenarian president knew what he meant here, but the obvious verbal blunder occurred after he froze discussing his record on the economy.
Trump, 78, sarcastically responded: “He did beat Medicare. He beat it to death.”
Endorsed by Border Patrol
What Biden said: The US Border Patrol union “endorsed me, endorsed my position.”
Truth: The National Border Patrol Council refuted Biden’s claim — mid-debate. “To be clear, we never have and never will endorse Biden,” the union posted on X.
Which accord?
What Biden said: “[Trump] pulled out of the Paris Peace Accords, uh, Climate Accord.”
Fact: The president confused the Paris Climate Accords, the YEAR international pact aimed at tackling climate change, with the Paris Peace Accords that marked the end of the Vietnam War in 1973.
Black unemployment
What Biden said: “Black unemployment is the lowest level it’s been in a long, long time.”
Truth: In April 2023 under Biden, black unemployment hit a record low of 4.8%, beating a previous low of 5.3% reached under Trump in 2019.
However, the rate last month was 6.1%.
Social Security
What Biden said: “[Trump] wants to get rid of Social Security. … He’s wanted to cut Social Security and Medicare.”
Truth: The ex-president has repeatedly said he wants to protect Medicare and Social Security.
Taxing the rich
What Biden said: “We have a thousand trillionaires in America, I mean billionaires. And what’s happening? They’re in a situation where they in fact pay 8.2% taxes.”
Truth: The top 1% of taxpayers (income of at least $548,000) paid an average tax rate of nearly 26% in 2020, while the top 0.001% — 1,475 taxpayers with at least $77 million in adjusted gross income – paid 23.7%, according to IRS data cited by the Washington Post
Trump’s unemployment rate
What Biden said: “[The] unemployment rate rose to 15% [under Trump]; it was terrible.”
Fact: The unemployment rate was 6.4% when Trump left the White House in 2021. Unemployment rose from 4.4% in March 2020 at the beginning of the pandemic to 14.8% in April 2020. The unprecedented global outbreak wreaked economic havoc worldwide.
Border crossings
What Biden said: “I’ve changed in a way that now you’re in a situation where there are 40% fewer people coming across the border illegally. That’s better than when he left office.”
Truth: He’s confusing data. The daily average of migrant apprehensions dropped more than 40% — to nearly 2,400 — since Biden issued an executive action that went into effect a month ago prohibiting asylum at the southern border.
However, there’s already more than 7 million illegal-border crossings under Biden, who during his first two years in office had already racked up over million more than Trump reportedly compiled in his four years in office.
Drug prices
What Biden said: “We brought down the price of prescription drugs … to $15 for an insulin shot as opposed to $400. No senior has to pay more than $200 for any drug … beginning next year.”
Truth: Under the 2022 Inflation Reduction Act that Biden signed into law, Medicare enrollees must still pay up to $35 monthly, and seniors and disabled people must fork over as much as more $2,000 yearly out-of-pocket starting in 2025.