La Question au service de Dieu et de l’Eglise

Seul importe aujourd’hui, dans un mode en ruine livré au chaos,
le rayonnement de l’Eglise et le triomphe de la Croix !
Le pape est le maître absolu, il est le seul titulaire légitime de l’Empire,
il est le vicaire du Christ, l’empereur suprême !
« Le Souverain Pontife est le chef naturel, le promoteur le plus puissant,
le grand Démiurge de la civilisation universelle… »
(Joseph de Maistre, Du Pape, 1819).
« Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin (iure divino) que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels (perpetuos successores) dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème / Si quis ergo dixerit, non esse ex ipsius Christi Domini institutione seu iure divino, ut beatus Petrus in primatu super universam Ecclesiam habeat perpetuos successores: aut Romanum Pontificem non esse beati Petri in eodem primatu successorem: anathema sit. »(Constitutio dogmatica ‘Pastor aeternus’ de Ecclesia Christi, § 2. De perpetuitate primatus beati Petri in Romanis Pontificibus, Vatican I, 1870).
L’ABSENCE DE PAPE EST IMPOSSIBLE !
« Le droit divin de la primauté apostolique place le Pontife romain au-dessus de toute l’Église. […] Le jugement du Siège apostolique, auquel aucune autorité n’est supérieure, ne doit être remis en question par personne,et personne n’a le droit de juger ses décisions. C’est pourquoi ceux qui affirment qu’il est permis d’en appeler des jugements du Pontife romain au concile œcuménique comme à une autorité supérieure à ce Pontife, s’écartent du chemin de la vérité.» (Pastor Aeternus, 1870).
La Papauté de droit divin
Eléments pour la formation théorique des âmes catholiques
Articles complémentaires de La Question en libre accès, de façon à pouvoir s’y reporter, notamment ceux touchant aux grands problèmes que nous avons abordés : le sédévacantisme, l’art moderne, la culture européenne, le satanisme, la musique sacrilège, l’antijudaïsme, le modernisme, le dialogue interreligieux, la franc-maçonnerie, l’athéisme, le laïcisme et enfin – sans oublier les clarifications fondamentales à propos de l’islam, de l’Inquisition, et des Croisades – le grand projet de Reconquista pour la chrétienté !
HABEMUS PAPAM LEO XIV
« Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne triomphera pas !
Nous sommes tous dans les mains de Dieu.
Alors, sans peur, unis main dans la main avec Dieu et entre nous, avançons. »
Léon XIV, Rome, le jeudi 8 mai 2025.
Premier pape augustinien, il est le deuxième pontife américain, après François, mais à la différence de Bergoglio, l’Américain Robert Francis Prevost, 69 ans, est originaire du nord du continent. En effet, le nouvel évêque de Rome est né le 14 septembre 1955 à Chicago, Illinois, de Louis Marius Prevost, d’origine française et italienne, et de Mildred Martínez, d’origine espagnole. Il a deux frères, Louis Martín et John Joseph.
Il passe son enfance et son adolescence dans sa famille et étudie d’abord au Petit Séminaire des Pères Augustins, puis à l’Université Villanova, en Pennsylvanie, où il obtient en 1977 un diplôme en mathématiques et étudie la philosophie. Le 1er septembre de la même année, il est entré au noviciat de l’Ordre de Saint-Augustin (OSA) à Saint-Louis, dans la province de Notre-Dame du Bon Conseil de Chicago. Il a fait sa première profession le 2 septembre 1978 et ses vœux solennels le 29 août 1981.
Il a fait ses études à la Catholic Theological Union de Chicago, où il a obtenu un diplôme en théologie. À l’âge de 27 ans, il a été envoyé par ses supérieurs à Rome pour étudier le droit canonique à l’Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin (Angelicum). Dans l’Urbe, il a été ordonné prêtre le 19 juin 1982 au Collège des Augustins de Santa Monica par Monseigneur Jean Jadot, pro-président du Conseil pontifical pour les non-chrétiens, aujourd’hui dicastère pour le dialogue interreligieux.
Le père Prevost a reçu sa licence en 1984 et l’année suivante, alors qu’il préparait sa thèse de doctorat, il a été envoyé dans la mission augustinienne de Chulucanas, Piura, Pérou (1985-1986). C’est en 1987 qu’il discute sa thèse de doctorat sur « Le rôle du prieur local de l’Ordre de Saint-Augustin » et qu’il est nommé directeur des vocations et directeur des missions de la province augustinienne « Mother of Good Counsel » à Olympia Fields, Illinois (USA).
L’année suivante, il rejoint la mission de Trujillo, également au Pérou, en tant que directeur du projet de formation commune pour les aspirants augustins des vicariats de Chulucanas, Iquitos et Apurímac. Pendant onze ans, il a occupé les postes de prieur de la communauté (1988-1992), de directeur de la formation (1988-1998) et de professeur des profès (1992-1998) et, dans l’archidiocèse de Trujillo, de vicaire judiciaire (1989-1998) et de professeur de droit canonique, de patristique et de morale au grand séminaire « San Carlos et San Marcelo ». Parallèlement, il s’est vu confier la charge pastorale de Notre Dame Mère de l’Église, devenue plus tard une paroisse portant le nom de Sainte Rita (1988-1999), dans la périphérie pauvre de la ville, et a été administrateur paroissial de Notre Dame de Monserrat de 1992 à 1999.
En 1999, il a été élu prieur provincial de la province augustinienne « Mère du Bon Conseil » à Chicago, et deux ans et demi plus tard, lors du chapitre général ordinaire de l’Ordre de Saint-Augustin, ses frères l’ont choisi comme prieur général, le confirmant en 2007 pour un second mandat.
En octobre 2013, il est retourné dans sa province augustinienne, à Chicago, et a été directeur de la formation au couvent Saint-Augustin, premier conseiller et vicaire provincial ; postes qu’il a occupés jusqu’à ce que le pape François le nomme, le 3 novembre 2014, administrateur apostolique du diocèse péruvien de Chiclayo, l’élevant à la dignité épiscopale en tant qu’évêque titulaire de Sufar. Il est entré dans le diocèse le 7 novembre, en présence du nonce apostolique James Patrick Green, qui l’a ordonné évêque un peu plus d’un mois plus tard, le 12 décembre, en la fête de Notre-Dame de Guadalupe, en la cathédrale Sainte-Marie.
Sa devise épiscopale est « In Illo uno unum », des mots que Saint Augustin a prononcés dans un sermon, l’Exposition sur le Psaume 127, pour expliquer que « bien que nous, chrétiens, soyons nombreux, dans l’unique Christ, nous sommes un ».
Le 26 septembre 2015, il est nommé évêque de Chicago par le pontife argentin et, en mars 2018, il est élu deuxième vice-président de la Conférence épiscopale péruvienne, au sein de laquelle il est également membre du Conseil économique et président de la Commission pour la culture et l’éducation.
En 2019, François le compte parmi les membres de la Congrégation pour le clergé le 13 juillet 2019 et l’année suivante, parmi ceux de la Congrégation pour les évêques (21 novembre). Entre-temps, le 15 avril 2020, le pape le nomme également administrateur apostolique du diocèse péruvien de Callao.
Le 30 janvier 2023, le pape le convoque à Rome en tant que préfet du Dicastère pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, le promouvant ainsi archevêque. Au Consistoire du 30 septembre de la même année, il le crée et le fait cardinal, en lui attribuant le diaconat de Santa Monica. Il en prend possession le 28 janvier 2024 et, à la tête du dicastère, participe aux derniers voyages apostoliques du pape François et aux première et deuxième sessions de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques sur la synodalité, tenues à Rome du 4 au 29 octobre 2023 et du 2 au 27 octobre 2024, respectivement. Une expérience des assemblées synodales déjà acquise dans le passé en tant que prieur des Augustins et représentant de l’Union des Supérieurs Généraux (UGS).
Entre-temps, le 4 octobre 2023, François compte parmi les membres des Dicastères pour l’évangélisation, Section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières; pour la doctrine de la foi; pour les Églises orientales; pour le clergé; pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique; pour la culture et l’éducation; pour les textes législatifs; de la Commission pontificale pour l’État de la Cité du Vatican.
Enfin, le 6 février dernier, il a été promu à l’ordre épiscopal par le pontife argentin, obtenant le titre d’Église suburbicaire d’Albano.
Source : vaticannews
Sainte Fête de Pâques !
« Voici la porte du Seigneur, c’est par elle que les justes entreront »
Le jour que nous attendions vient de nous apparaître dans tout son éclat: la bienheureuse solennité que nous appelions de nos voeux est enfin arrivée; le Seigneur a comblé nos désirs en nous donnant de célébrer le saint jour de Pâques. Frères bien-aimés, tressaillons de joie dans cette grande solennité, rendons à la divine bonté de vives et sincères actions de grâces, rehaussées par la sainteté de nos moeurs et par la ferveur de notre amour. Aujourd’hui le ciel et la terre se réjouissent; les Anges mêlent leurs cantiques à ceux des hommes, et toute créature raisonnable redit : « Alleluia », c’est-à-dire : louez le Seigneur. Chantons tous ensemble:
« Le Seigneur est grand et au-dessus de toute louange. Le Seigneur est vraiment grand, sa puissance est sans bornes et sa sagesse sans mesure » (Psaumes, CXLVI, 5).
Qui pourrait facilement énumérer, ou dignement expliquer les mystères de ce jour? Le démon vaincu, l’empire de la mort détruit, Jésus-Christ ressuscitant plein de gloire et d’immortalité, la consommation de notre salut, tels sont les grands faits qui marquent à tout jamais la solennité de ce jour. Se peut-il pour nous, mes frères, un plus grand sujet de joie? un bonheur plus complet ? un mystère plus sacré ? un sacrement plus admirable ?
« C’est bien le jour que le Seigneur a fait; réjouissons-nous et tressaillons d’allégresse ». C’est le jour de notre renaissance, de notre renouvellement, de notre vivification, de notre rédemption, de notre sanctification, de notre illumination. «Autrefois nous étions ténèbres, aujourd’hui nous sommes lumière dans le Seigneur. » (Ephésiens. V, 8). Autrefois nous étions les captifs du démon, mais aujourd’hui nous confessons et nous disons au Seigneur « que nous avons été rachetés des mains de notre ennemi et rassemblés des régions les plus lointaines. » (Psaumes, CVI, 2).
Ainsi donc, sous le vif éclat d’une telle lumière, dans ce temps de sanctification, « ne dormons pas » du sommeil du péché, mais « veillons » pour toute bonne oeuvre ; soyons sobres d’esprit et de corps. Marchons comme des enfants de lumière. « Le fruit de toute lumière réside dans la bonté, la justice et la vérité. Mangeons la sainte Pâque , non pas avec l’ancien ferment de « malice et d’iniquité, mais avec les azymes de la sincérité et de la vérité ». L’objet pour nous de cette grande solennité spirituelle, c’est le Verbe de Dieu, notre Sauveur, dont il est dit: « Au commencement, Dieu le Verbe était dans le Père, et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons vu et nous croyons sa gloire ». Il est le Fils unique du Père, et cependant il a daigné nous faire ses cohéritiers. O amour étonnant et ineffable ! Nous qui étions des serviteurs inutiles, nous avons mérité de devenir les frères de Jésus-Christ et ses cohéritiers.
Que rien de charnel, rien d’indigne ne se mêle aux élans de joie que nous inspire la grâce divine. Non-seulement il y aurait de l’indécence, mais encore un crime de trouver dans cette grande solennité l’occasion de se livrer à la sensualité dans les repas et de jeter l’âme dans une sorte de honteuse torpeur. Que nos fêtes soient donc honnêtes, agréables à Dieu, et conformes à cette parole de l’Apôtre: « Que toutes nos oeuvres s’accomplissent honnêtement et selon l’ordre ; soit que nous mangions, soit que nous buvions, soit que nous fassions toute autre chose, agissons en tout au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ. » (Matthieu XXIII, 37).
Les Juifs croient devoir conserver l’observation du sabbat, c’est-à-dire du septième jour; malheureux Juifs, qui ne connaissent pas le jour légitime et ne veulent pas croire que la fin de la loi c’est Jésus-Christ, qui seul a pu accomplir la loi, créer les jours et préposer à toutes les solennités ce jour que nous appelons le jour du Seigneur, parce que c’est dans ce jour que notre Seigneur et notre Sauveur, sortant du tombeau, est apparu au monde comme étant la véritable lumière. Les païens appellent ce jour le jour du soleil, sans comprendre la portée de cette parole; nous, au contraire, nous comprenons que c’est le jour de ce soleil dont il est écrit: « Vous verrez s’élever pour vous le soleil de justice qui porte sur ses ailes notre salut. » (Malachie IV, 2). Personne n’attribue des ailes au soleil visible de la nature; il n’en est pas de même du Soleil véritable, qui a créé celui que nous voyons; seul il porte ces ailes de la puissance et de la protection divine dont il est dit: « Il les a reçus comme l’aigle déployant ses ailes et a protégeant son nid» (Deutéronome XXXII, 2). Nous lisons également dans l’Evangile: « Jérusalem, Jérusalem, combien de fois j’ai voulu rassembler tes fils, comme la poule rassemble ses petits sous ses ailes ». Enfin, c’est à ce soleil que le fidèle adresse cette invocation salutaire : « J’espérerai à l’ombre de vos ailes, jusqu’à ce que l’iniquité disparaisse ».
Nous voyons ouverte devant nous la porte du salut, dont il est dit : « Voici la porte du Seigneur, c’est par elle que les justes entreront » ; entrons donc par la porte de l’Eglise en toute sincérité et vérité, afin que cette porte de la confession et de la louange nous introduise dans le royaume des cieux, où nous jouirons du bonheur éternel. « Nous ne serons pas confondus lorsque nous parlerons dans la porte », c’est-à-dire en Notre-Seigneur Jésus-Christ qui a dit de lui-même : « Je suis la porte, celui qui entrera par moi sera sauvé ».
C’est par Jésus-Christ que tous les saints sont entrés et entrent chaque jour près du Père de la vie éternelle, à qui, avec le Fils et le Saint-Esprit, soient honneur et gloire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Bossuet, Sermon sur la Fête de Pâques.
Jeudi Saint : entrée dans le « Triduum Pascal »
Le Jeudi Saint, fait mémoire de l’institution de la Cène.
Le Jeudi Saint est le premier jour des jours saints que l’on appelle « Triduum Pascal ». Pendant ces trois jours, les catholiques revivent les derniers instants de la vie du Christ sur terre. Le Jeudi Saint nous célébrons le dernier repas du Christ: la Cène, puis sa dernière nuit au mont des Oliviers avant son arrestation :
« Avant la fête de Pâque, Jésus sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à l’excès. Et après le souper, le démon ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le trahir, Jésus, qui savait que son Père lui avait donné tout pouvoir, qu’il était sorti de Dieu et qu’il retournait à Dieu, se leva de table, ôta son manteau et, ayant pris un linge, il s’en ceignit. Puis il versa de l’eau dans un bassin, il se mit à laver les pieds de ses disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait attaché autour de lui. Il vint donc à Simon-Pierre. Mais Pierre lui dit : « Quoi, Seigneur, vous me laveriez les pieds ! » Jésus lui répondit : « Vous ne comprenez pas maintenant ce que je fais, mais vous le saurez bientôt. » Pierre lui dit : « Jamais vous ne me laverez les pieds. » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi. » Simon Pierre lui dit : « Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête. » Jésus lui dit : « Celui que le bain a déjà purifié n’a besoin que de se laver les pieds ; il est pur dans tout son corps ; pour vous, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il connaissait celui qui le devait trahir, c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous purs. Après donc qu’il leur eut lavé les pieds et qu’il eut repris son manteau, il se remit à table et leur dit : « Savez-vous ce que je viens de faire ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez, vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi. » (Textes liturgiques du Jeudi Saint in cœna Domini, avant la réforme de la semaine sainte).
AVERTISSEMENT :
PENDANT LE « TRIDUUM PASCAL »
NOUS FERMONS TOUS NOS COMMENTAIRES
ET INVITONS NOS LECTEURS A LA PRIERE ET AU RECUEILLEMENT.
Conférence donnée le 16 novembre 1975 par Mgr Marcel Lefebvre, fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX), à Montréal (Québec).







