L’acteur de " Star Trek ", qui avait eu le courage de faire son coming out à Hollywood, pourrait bientôt se marier.
" Star Trek : Sans limites " est sorti sur nos écrans ce 17 août. Zachary Quinto, découvert dans la série " Heroes ", a reçu Notre LEUC à Hollywood pour parler de ce troisième film dans la peau de Spock. L’acteur de 39 ans est métamorphosé depuis qu’il ne cache plus son homosexualité. En couple depuis 3 ans avec le mannequin Miles McMillan, 27 ans, l’élégant Zachary Quinto ne quitte jamais son large sourire durant notre entretien dans un palace de Beverly Hills.
Commençons par la dernière rumeur à votre sujet sur le Net, où l’on parle de votre mariage imminent avec votre compagnon, Miles McMillan. Qu’en est-il ?
Tout est parti d’un selfie que j’ai posté sur Twitter. On voyait une bague sur ma main gauche et cela a suffi à enflammer la Toile. Je ne veux pas cacher ma vie, ni mon histoire d’amour, mais ne comptez pas sur moi pour répondre à une rumeur… et encore moins pour annoncer que je vais me marier !
Vous portez tout de même un anneau à l’annulaire gauche, où la tradition veut que l’on porte une bague de fiançailles ou de mariage, non ?
C’est le seul doigt de ma main où j’ai réussi à enfiler la bague. (Rires.) Si cela doit se faire, j’en parlerai après la cérémonie, pas avant.
Est-ce que votre vie est différente depuis votre coming out ?
La vérité est que je n’ai jamais cherché à me cacher. Ma famille et mes proches connaissaient ma vie amoureuse depuis toujours. J’évitais seulement d’aborder le sujet dans les médias. Car cela ne regarde que moi de savoir si je couche avec un homme ou une femme !
" Star Trek : Sans limites " suit l’équipe de l’USS Enterprise sur une planète hostile où l’équipage subit une attaque meurtrière. Peut-on faire un parallèle avec le terrorisme dans le monde et l’attentat de Nice ?
Contrairement à ce qui se passe sur Terre, nos histoires parlent d’un monde meilleur où des peuples s’acceptent avec leurs différences. Il y a un vrai message d’espoir que j’espère transmettre. C’est terrible ce qui s’est passé sur la promenade des Anglais. Je connais très bien Nice et la Côte d’Azur. On ne peut qu’être choqué et blessé par ce genre d’horreur. " Star Trek " n’est qu’un film, un divertissement que je n’oserais jamais comparer à la réalité. Mais on a tous besoin d’optimisme de nos jours.
Leonard Nimoy, qui a créé le rôle de Spock, est mort l’an passé. Quels étaient vos rapports ?
Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi gentil et disponible pour les autres. Nimoy était un grand artiste mais aussi un homme généreux dans tous les sens du terme. Je l’ai rencontré avant mon premier " Star Trek ". Il m’a non seulement donné sa bénédiction mais aussi des conseils sur l’approche du personnage pour le rendre moins froid et plus humain.
Est-ce que sa disparition est évoquée dans le film ?
Bien sûr, impossible de l’ignorer. Nimoy et moi incarnons Spock dans deux mondes parallèles à deux époques différentes de la mythologie " Star Trek ". Lorsque mon personnage apprend la mort de Spock Prime, il a les larmes aux yeux, ce qui ne ressemble en rien à l’attitude d’un vulcain. Je n’ai pas eu à me forcer.
L’un de vos partenaires, Anton Yelchin, le pilote de l’Enterprise dans la saga, s’est tué dans un accident récemment...
C’est difficile d’en parler car cette blessure est encore fraîche dans nos cœurs. Avec cette trilogie, nous sommes tous devenus si proches que nous avons du mal à réaliser. J’avoue que nous nous sommes même demandé s’il fallait assurer la promo du film dans un moment aussi grave.
La chaîne CBS a annoncé l’arrivée d’une nouvelle série " Star Trek " en janvier 2017, qui sera disponible sur Netflix. Allez-vous y participer ?
Non, il n’y a rien de prévu. La série va introduire de nouveaux personnages qui n’ont rien à voir avec nos films. Mais J. J. Abrams a déjà une idée pour un quatrième long-métrage et j’espère qu’il verra le jour rapidement. Je suis prêt.
La série " Heroes " avait lancé votre carrière, mais vous avez refusé de faire partie des épisodes inédits l’an passé. Pourquoi ?
J’en ai longuement discuté avec Tim Kring, le créateur de " Heroes ". Je ne voyais pas l’intérêt de revoir le tueur Sylar dans de nouveaux épisodes. Et pour tout vous dire, j’adore le théâtre et je m’étais engagé pour une pièce à Broadway. J’aime la diversité de ma carrière.
Vous serez à l’affiche du prochain film d’Oliver Stone, " Snowden ", où vous incarnez le journaliste Glenn Greenwald...
Passer de la science-fiction à un personnage bien vivant est le genre d’exercice que je recherche dans ma carrière. Plus le challenge est grand et plus j’ai besoin de me dépasser. Greenwald est celui qui a aidé Edward Snowden à propager ses informations sur les services secrets américains à travers les médias. Il voulait informer, tout en gardant son intégrité. J’ai hâte de voir le montage final d’Oliver Stone avant la sortie cet automne.
Que peut-on vous souhaiter pour 2017 ? Un mariage et un oscar pour " Snowden " ?
Je n’oserais même pas y penser. (Rires.) Je me suis battu pour que le mariage soit ouvert à tous les couples, y compris ceux du même sexe et je suis conscient du privilège de vivre dans un pays où cela est possible. Pour le reste, que l’on apprécie mon travail est déjà une belle récompense. ( Zachary Quinto fait un clin d’œil avant de se lever et de quitter la pièce ).